Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur



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Jean François Rubeus


Je viens de terminer le Nouvel Obs de cette semaine dans lequel vous proposez à vos lecteurs de s'exprimer concernant la refondation de la gauche et profite de cette occasion de vous faire part de quelques réflexions.

Comme tout le monde en France, je me suis passionnée pour les élections présidentielles qui m'ont permis de réellement m'interroger sur mes choix politiques. Par ailleurs, c'est la première élection présidentielle pour laquelle j'ai eu envie de m'impliquer et de voter pour ou contre un projet au lieu d'adopter une attitude dubitative et finalement indifférente car les propositions des uns et des autres me semblaient somme toute diluées et sans grande surprise quant à leur aboutissement concret une fois l'un des deux partis au pouvoir.

Je dois dire que j'ai eu du mal à faire un choix réel n'étant ni fondamentalement de droite et ni viscéralement de gauche. La posture de Monsieur Bayrou m'a séduite car ses propositions s'appuyaient sur une analyse juste et fondée des attentes et de l'exaspération d'une grande partie de l'électorat et ont obligé les deux grands partis à modifier un peu la donne. Cela dit, je l'ai trouvé décevant et beaucoup trop personnel à l'issue du premier tour.

Je n'appréciais vraiment pas Ségolène Royal. Tout chez elle m'irritait au plus haut point. Cependant, à la fin de la campagne et lors du débat télévisé, j'ai trouvé qu'elle s'était considérablement améliorée, qu'elle avait eu du cran, une formidable intuition et qu'elle avait considérablement contribué à changer la façon de faire de la politique.

Ce qui n'empêche pas le parti socialiste d'être aujourd'hui complètement sonné.

Je partage l'analyse de Jacques Julliard à 100% comme bon nombre de ses analyses d'ailleurs.

Pour redevenir crédible et une réelle force d'opposition, on pourrait suggérer:

1) rajeunir les cadres du parti

2) mettre dès à présent un chef de parti ayant un réel leadership qui pourrait, à l'instar de Nicolas Sarkozy avec l'UMP, rassembler et mettre en place une ligne de parti et non l'inverse.

3) trouver une alternative à « l'homo economicus » dont on nous rebat les oreilles comme projet de société car cela me semble très réducteur et court termiste. Quel humanisme pour demain?

4) élever le débat avec des philosophes, sociologues, économistes, historiens etc... (je ne pense pas proposer l'idée du siècle, mais force est de constater qu'ils sont tout de même cruellement absents de la scène politique et que la culture au sens large du terme fait franchement défaut à cette époque du tout économique triomphant). Cela pourrait peut-être aider à dépasser ,sans l'ignorer ou la mépriser bien entendu, une vision du monde basée sur la seule économie de marché comme unique finalité.

5) trouver une alternative à la standardisation généralisée des comportements et modes de pensée engendrée de facto par la mondialisation .

En tout cas, il me semble que le management entrepreneurial de Nicolas Sarkozy est peut-être très entraînant et très séduisant pour le moment car il correspond à une attente présente, mais il risque de s'essouffler très vite car il s'appuie plus sur une démarche personnelle, un tempérament, un certain systématisme que sur une ligne de réflexion à long terme et au bout d'un moment cela donne le tournis et finit par entacher la crédibilité de toute action. Au parti socialiste maintenant de savoir en tirer parti, ce genre d'attitude finissant par être assez prévisible au bout du compte!

Voilà les quelques réflexions que je souhaitais partager avec vous. Je vous remercie de donner la parole à vos lecteurs et d'avoir la patience de lire ce long paragraphe.

Bien cordialement,


Cécile Chiaramonti

La refondation de la gauche après ses trois échecs successifs exige comme nous y invite le Nouvel OBS, une réflexion sur le fond à la fois sur les causes profondes des échecs et sur la construction d'une gauche moderne du 21ème siècle. Ma réflexion

s' est nourrie des débats entre d' anciens membres du PCF qui militent pour une évolution de la pensée communiste vers le réformisme, de la lecture du Nouvel Obs et de l'ouvrage de Lionel Jospin " le Monde comme je le vois " et dernièrement son intervention " les réformes et la gauche " le 27 février 2007 à Athènes

Le PS porte la principale responsabilité pour animer, impulser, diriger et apporter les réponses à cette réflexion participative de masse de" désir d'avenir ".Le PS depuis la déroute de 1993 et l'échec de 2002 n'a pas fait ce travail ; au contraire il a cultivé les ambiguïtés, en gauchisant ses analyses au congrès de Dijon, en donnant une appréciation trop importante aux victoires électorales des régionales et européennes, en donnant à penser que la victoire du non au référendum sur la constitution européenne était un non de gauche alors qu'une partie importante venait de l'extrême droite nationaliste .La synthèse au congrès du Mans s'est faite sur un compromis sans fondement. Il serait aussi important d'analyser la signification du fort pourcentage de votants le 18 avril et 6 mai et ne considérer cet aspect très positif seulement que par un sursaut démocratique est insuffisant. Je pense qu’il faut également avoir à l'esprit la crainte d'un nouveau 2002 et l'expression d'une grande inquiétude sur la situation, on peut aussi s'interroger si ce n'est par le manque de démocratie participative qui conduit à ce que les citoyens inquiets ont plus largement utilisé les urnes pour s'exprimer.

Un autre constat c'est que la peur du front national a eu pour résultat le retour en force de la droite ultra libérale incarnée par Sarkozy ; à ce sujet je pense que la clôture de la campagne de Ségolène Royal à Charléty était une mauvaise réponse aux attaques de Sarkozy sur mai 1968.Ceux qui ont vécu cette époque se souviennent que la grande manifestation de la gauche à Charléty sur un fond de " pouvoir à prendre" a eu pour résultat de transformer et de conclure une grande victoire intellectuelle et sociale du peuple par une défaite politique cuisante aux élections législatives qui ont suivis remettant la droite au pouvoir pour de nombreuses années.

Dans ces conditions la signification du vote du 6 mai doit à mon sens être interprétée comme un message fort au PS, personne d'autre n'a été battu ce jour-là que le parti socialiste, seul espoir d'une autre politique. C'est le PS qui a été battu parce qu'il n'était pas prêt à prendre le pouvoir, parce qu' il ne savait pas quoi faire de ce pouvoir, parce qu'il en avait peur, parce qu'en fin de compte, quand on ne sait pas très bien où l'on va, mieux vaut se cantonner dans l'opposition et dans les gestions territoriales .

Les débats n'ont jamais été menés jusqu'au bout. Quand des lignes différentes s'affrontent, seule l'émergence d'une majorité et d'une minorité permettent une clarté d'exposition. Le congrès du Mans a abouti à une synthèse dont la campagne électorale a révélé les ambiguïtés. On retrouve dans les discours et les actes de la candidate socialiste le balayage du spectre socialiste. Sont soutenus tour à tour les grèves minoritaires, les enfants de don Quichotte, puis les compromis et les négociations. Rocard et Kouchner sont repoussés, puis installés aux places d'honneur. Le soutien des mouvements sociaux ne connaît aucune hiérarchie. Certains ont reproché à Ségolène Royal de s'éloigner du programme socialiste. Elle a au contraire été fidèle aux ambiguïtés et aux hésitations du parti qui l'a désignée.

Le parti socialiste va-t-il enfin choisir ? Le PS va-t-il enfin rejoindre la social démocratie européenne ? La stratégie d'union de la gauche a permis à François Mitterrand de l'emporter en 1981en tenant tête au PC, elle a permis à Lionel Jospin de gouverner jusqu'en 2002.Les partenaires de la gauche gouvernementale ont mis fin à cette stratégie en avril 2002.Désomais elle a fait son temps, Il faut renoncer à fédérer les lambeaux d'une gauche plurielle qui enferme le PS dans une opposition radicale et abandonne le pouvoir à la droite à horizon d'homme. La question se pose pour préparer le retour au pouvoir politique dan la manière de s'opposer. Il faut choisir entre une entrée en " résistance" qui additionnera les coups de forces, les actions minoritaires et les élections perdues et l' opposition d'une gauche qui aspire à gouverner le pays.

Pour des raisons qui ne sont claires que dans les cercles restreints ,les forces au sein du PS, qui luttent pour la social-démocratisation du parti sont majoritaires mais divisés. Des dirigeants, des courants, des clubs, des groupes, des individus, défendent la même orientation en ordre dispersé. Dans ces conditions, il est à craindre que la tendance " à gauche toute" oriente le PS vers une impuissance durable.

C'est pourquoi il est urgent que toutes les forces réformistes du PS se rencontrent et se réunissent sur une orientation fondamentale : la création d'un grand mouvement social-démocrate au sein du PS d'abord, dans la société françaises ensuite. Que ce courant désigne dès sa création un ou une candidate à la présidence pour les prochaines échéances. Que cette orientation et cette candidature soient soumises au vote d'un congrès dès cette année pour que le PS soit en ordre de marche dans l'opposition comme dans la reconquête du pouvoir.

C'est à mon avis le seul choix possible aujourd'hui pour sortir la gauche de la crise et conquérir le pouvoir pour une politique conforme aux idéaux socialistes

Louis Régulier


Adhérent du PS (réadhésion en 2006) exclu du PCF en 1981 avec l'équipe Fiszbin de la fédération de Paris.

Certes c'est une nouvelle défaite que ces élections présidentielles. que l'on fut pour ou contre Ségolène royal (j'aurais préféré M. Strauss-Kahn), elle a offert une nouvelle espérance à la gauche, une nouvelle vie, il ne faut pas l'évincer bien au contraire ! par contre, mr hollande n'est plus de taille à convaincre et encore moins dynamiser, son temps est révolu ! qu'il accepte de laisser sa place, enfin !

Défaite ? mais en est-ce vraiment une ? D'abord Nicolas Sarkozy ne dispose que d'une majorité de 3 % sur 84 % d'électeurs .... pas énorme et grâce à qui ? qui plus est son score n'est pas une majorité absolue sur le nombre d'électeurs inscrits, nombre d'entre eux n'ont pu s'exprimer faute de pouvoir se rendre aux urnes alors qu'ils ont bien suivi cette campagne, pour diverses raisons qu'il appartient aux politologues d'étudier pour réagir en conséquence !

Pour la gauche elle-même, n'est pas Mitterrand qui veut, n'est pas rassembleur qui veut, encore moins chef de file d'envergure qui veut ! Rocard l'avait appris à ses dépens, pour ma part j'étais plus rocardienne... mais j'ai soutenu Mitterrand tout au long de ses mandats


Le métier d'avocat est apparemment celui qui permet le mieux de mentir, d'haranguer les foules, de manipuler : ce fut le cas de François Mitterrand avec intelligence, savoir-faire émotionnel et littéraire, persuasion ; c'est le cas aujourd'hui de Nicolas Sarkozy avec arrogance, force, démonstration et dénigrement qui a exalté ses électeurs, .... et surtout pas de littérature ! Les époques changent, les générations changent !

La génération 68 était une génération solidaire, qui avait une envie d'avancer, de partager un savoir, de combattre une morale désuète, de défendre des valeurs et des idées, de défendre la femme, et qui travaillait malgré les difficultés qu'elle connaissait déjà ! si elle revendique le droit à une retraite décente aujourd'hui, ce n'est pas par snobisme !


Cette génération s'est éteinte en 1993 avec l'avènement de la droite radicale, la puissance de l'argent, la corruption combattue mais jamais condamnée, l'individualisme dominant, le Cac 40 tout puissant, un rapport politiciens-Cnpf pernicieux : alors la résignation s'est installée, de temps à autre une élection permettra de se réveiller et virer de bord sans trop savoir que faire de plus ....

pendant ce temps là rien ne bouge à gauche, on gère, on croit à sa bonne étoile,


on vire des ministres compétents et travailleurs, sous contrainte morale soit disant. parce qu'un Premier ministre nommé Jospin Lionel ne saura pas contrer les gifles que vont lui infliger la mondialisation, le Cac 40 et son président de tutelle. et quant à la compétence verbale explicative dans les domaines économique, sécuritaire (intérieur) et social, 2002 ne fut que la réponse logique d'un choc attendu, mais 2007 n'est pas encore l'absolution de l'époque jospinienne...
Je ne suis pas résignée, je suis en colère contre tous ceux à gauche et extrême gauche aiment à se jeter des peaux de banane au lieu de rassembler les courants...
que dire d'un Krivine bobo bien bourgeois manipuler un Besancenot imbécile haranguant une foule de jeunes prétendants au statut de bobo mais sans les moyens ?

pour que la gauche re-gagne ?


- retrouver un nouveau chef de file - homme ou femme - du style Mitterrand capable de contrer un Sarkozy (avocat contre avocat ?) avec une arrogance bien pesée, intelligente, bien pensée et sans complexes, soutenu sans faille par son parti
- changer les mentalités françaises face à l'individualisme et l'argent
- contrer le négatif dans la mondialisation dominée par les mafias pour redonner confiance au monde ouvrier tout en renforçant le pouvoir de l'Europe économique et sociale (pas celle de Barroso)
- redonner un sens aux valeurs du travail, de la sécurité : oser utiliser des mots "chocs" sans tabous tout en restant de gauche (et pourquoi pas un nouveau service militaire ?), les cathos bien pensants ne se sont pas gênés de voter Sarkozy avec l'aide certains évêques, et personne à gauche n'a relevé alors que nombre de chrétiens votent à gauche par conscience religieuse !
- respecter les femmes et leurs compétences en combattant avec force la misogynie et le machisme à l'intérieur du PS - de hollande à Strauss-Kahn en passant par besson, quel sera le plus fort à ce jeu détestable ?
- respecter la valeur de chacun à l'intérieur du PS et enfin ouvrir les débats
nécessaires avec tous les adhérents - sans oublier ceux qui ne sont pas
adhérents mais ont toujours voté à gauche par conviction personnelle - les comités directeurs doivent apprendre à partager les idées sans censurer , à ouvrir les débats avec l'extérieur ....
- savoir s'allier avec le patronat et entreprendre des actions communes sans léser
les ouvriers et le Cac 40 pour les bobos prétendus de gauche
- réunifier les religions et les origines à l'intérieur du PS ainsi que les intellectuels avec le peuple -
- savoir faire des alliances opportunistes et efficaces préparées d'avance et non pas à la veille d'élections
- pour les élus, faire du démarchage dans tous les quartiers des villes et des communes avec des réunions publiques pertinentes, reconquérir le terrain..., être actifs sans le cacher... et gagner 2008 !
- sauvegarder nos convictions de gauche et combattre l'arrivisme à tout prix

(M. Besson)

Que les éléphants laissent enfin les nouvelles générations s'exprimer, les anciens écoutant et offrant leur expérience aux nouveaux et inversement
que la démocratie s'installe sans honte dans le ps permettant une unité à toute épreuve
sans oublier que le peuple peut pardonner des extravagances à la droite mais pas à la gauche, donc vigilance

...et un grand service à rendre à tout électeur de gauche ? virer M.Jospin sans pudeur alors qu'il ose se préoccuper de l'avenir du PS quand il en est le pourfendeur principal (avec M. Besson et autres pro-jospin)), M. Fabius sans regret (sang contaminé et le non pour l'Europe)

Voilà mon idée sur le PS et la gauche, je suis socialiste de coeur, je continuerai à voter à gauche pour l'ouverture que j'en attends ! 2008 sera décisive
Pour ces législatives - 3e circonscription de Strasbourg - je voterai Modem parce que la femme qui le représente est dynamique, issue de l'immigration, et n'appellera pas à voter Ump si elle n'est pas au second tour
merci


Klee Monique - 55 ans -Strasbourg

Merci de nous associer à votre mouvement de pensées et de nous permettre de réfléchir avec vous à une possible refondation de la gauche.

Effectivement comme certainement beaucoup de citoyens et citoyennes cela n'est pas aussi simple depuis plusieurs années de déposer son vote de conviction dans l'urne...

Je suis très nostalgique du temps où je me posais moins de questions...

Petite fille d'immigrés italiens, mineurs de fond dans le bassin houiller de Gardanne, chez nous on votait communiste. Mais rappelons nous la personne très charismatique de Georges Marchais. Moi je me rappelle des débats télévisés très animés, c'est le moins que l'on puisse dire, il n’avait pas la langue dans sa poche et ne maniait pas non plus la langue de bois, ce cher Georges ! Toute la famille se réunissait à la maison, surtout les cousins de mon grand père, et je peux vous dire que les commentaires allaient bon train. Le style direct de Monsieur Marchais, cette façon de s'exprimer sans détour, voila ce qui parlait à cet électorat d'extrême gauche. On nommait un chat un chat..

Les temps ont changé depuis les années 80, l'époque n'est plus la même. Là on sortait des 30 glorieuses, le chômage n'était pas encore vécu comme une fatalité, les pauvres étaient ceux qui n'avaient pas de travail, les mots INTEGRATION, EXCLUSION, SANS PAPIER....MONDIALISATION, OGM, ... ne faisaient pas partie systématiquement de notre vocabulaire et ne s'invitaient pas dans les campagnes électorales, voire même on ne les connaissait pas. J'habitais un HLM avec ma mère dans les trop célèbres quartiers nord de Marseille, et nous en étions fières !

Je n'ai pas pu voter en 1981, trop jeune, je suis de 1967. Mais je savais qui était Mitterrand, toute ma famille avait placé ses espoirs dans la gauche. Certes mon grand père avait voté convaincu Marchais au premier tour, mais c'est avec une joie immense qu'il a voté Mitterrand au second. Et je vous épargnerai les commentaires, les larmes de joie lors des résultats, beaucoup de Français connurent les mêmes..

Lorsqu'on a été bercée par de tels idéaux, que l'on a grandi dans une famille qui s’intéressait beaucoup à la politique, le sang qui coule dans nos veines a forcément la couleur politique de sa famille. On ne se pose pas de question, c'est comme 1 et 1 font 2, c'est une évidence. Les valeurs de la gauche sont les nôtres, le resteront. Mon grand père n'a pas toujours été un mineur de fond. Il a fini sa carrière comme directeur inter régional dans une grande société de transport ferroviaire.... mais il n'a jamais cessé de voter à gauche, il n'était pas du style à tourner sa veste... Il nous a quittés depuis trois ans et souvent je m'interroge : Qu'aurait-il voté aux dernières élections ?

Au parti communiste, Georges Marchais n'est plus, et malgré les convictions de Monsieur Hue et de Madame Buffet, la confiance des Français n'a cessé de décroître. Aux dernières élections leur score de moins de 2 % laisse tristement présager la fin de ce parti, du moins en tant que réel contre pouvoir ! La personne en politique ça fait presque tout car il ne suffit pas d'avoir des idées, il faut avoir la force de les faire passer, la puissance de convaincre, de faire croire que ces idées là sont les meilleures. Il faut surtout que ces idées parlent aux Français, qu'elles résonnent très profondément au fond d'eux.. c'est cela convaincre.

Les adhérents socialistes ont choisi Madame Royal comme candidate pour la présidence... Inattendu au sein du PS !!! Mais là, le problème ce n'est pas la personne. Non au contraire, même si je n'ai pas voté pour elle, je suis admirative face à sa pugnacité, sa combativité, ses idées nouvelles....

Mais je interroge, alors pourquoi, moi, petite fille de communiste, de mineur de fond, ouvrier, pourquoi je ne vote plus à gauche depuis 1995 ? Et je ne suis pas la seule dans ce cas !

Elle me plaisait bien la Ségolène, mais c'est dans son parti que je ne me suis pas retrouvée, c'est parce que le projet du parti socialiste n'a pas eu écho au fond de mon estomac de citoyen, parce qu'il ne me parait pas suffisamment collé aux problèmes de notre temps, parce qu'il n'affronte pas ouvertement les grands sujets et qu'il n'essaye même pas de nous convaincre qu'il a peut-être des solutions autres que les négociations avec les partenaires sociaux ! Y a qu'à voir la réaction qu'ils ont eu tous au PS lorsque Michel Rocard, que j'admire, a parlé d'alliance avec le centre pour gagner le premier tour des élections.

Cette réaction m'a dirigé vers une autre direction. Je me suis dit : ils n'ont rien compris, le socialisme de Mitterrand est obsolète, il faut voir plus loin, dans la direction de Monsieur Rocard : cet horizon SOCIAL DEMOCRATE c'est François BAYROU qui l'envisageait. La prise de conscience de Madame Royal a été tardive et ce n'est pas la proposition de débat avec Monsieur Bayrou qui a pu me convaincre que le PS avait changé ! Par contre c'est la réaction vraie honnête de Monsieur Strauss qui elle peut me donner encore la force d'y croire !

Et bien sur que font les "mammouths" ils s'empressent de la dénoncer...Il faut rester unis pour les législatives... La belle blague, une nouvelle fois ils passent à côté de la plaque. Rebelote et dix de der... Moi, je le dis sans concession : il a eu des couilles Dominique de parler aussi directement aux Français comme il l'a fait, bravo, merci ! Moi c'est cela que j'attends.

De quoi ont-ils peur ? De penser qu'on pourrait, nous, les citoyens penser qu'ils ne sont pas unis au sein du PS, qu'ils ne sont pas d'accord avec les directions à prendre et donc qu'aux législatives on ne va pas voter pour eux. Mais oui on pense que rien ne va au sein du PS, que vous n'êtes pas d'accord... mais il est où le problème ? Bon sang de bon soir cessez de manier la langue de bois messieurs et adressez vous aux Français plus directement, arrêtez de faire de la politique politicienne, et d'afficher un sourire sur vos visages lorsque vous avez envie de pousser une "gueulante" ou exprimer un profond désarroi !

Je n'ai pas de solutions à vous proposer, par contre je vous invite tous à RELIRE l'article paru dans le Nouvel Obs de la semaine dernière, le numéro 2218 rédigé par les Gracques. J'ai en effet trouvé en grande partie les réponses à mes questions et cela m'a permis de comprendre pourquoi je n'avais pas voté socialiste. Cela m'a apaisé car j'avais l'impression d'avoir trahi ma "famille politique". Mais c'est parce que cette famille ne répond plus à mes attentes !

Il est grand temps de fonder un nouveau PS avec des options sociales démocrates sur les bases de propositions fondamentales émises par les Gracques, un PS libéré, plus ouvert à la mondialisation, à l'Union Européenne, un PS qui s'attaque aux problèmes des retraites des régimes spéciaux, un PS qui dénonce clairement tout ce qui ne va pas en France de nos jours sans craindre de trahir sa vocation à garantir les solidarités, un PS émancipé qui lui aussi aura les couilles de dire NON AU REGROUPEMENT FAMILIAL lorsqu'on n’a pas les moyens matériels de faire vivre sa famille. C'est pas possible ? Pourquoi ? Ca ne se fait pas dans la tradition socialiste ? Vous avez peur de perdre les voix de l'extrême gauche ? Vous ont - elles permis de gagner ces voix ? Bon sang de bonsoir, réveillez vous sinon c'est le sommeil à jamais qui vous attend.
Karine SYLVAIN - Vaucluse

Où en sommes-nous arrivés ? En plein paradoxe, j'ai voté Royal uniquement pour aider le PS à ne pas recevoir une gifle à lui arracher la tête, mais avec la peur que sa candidate ne soit élue ! Dans l'état actuel du PS, je ne vois vraiment pas comment elle aurait pu gouverner le pays. Si bien qu'apprenant l'élection de Sarkozy, que je ne peux pourtant plus supporter, j'ai éprouvé ce qu'on nomme un lâche soulagement.

Oui, J. Julliard a raison. Il faut impérativement que le PS ouvre sa porte vers l'extérieur et qu'il considère une bonne fois les réalités du monde, à savoir que le chômage devient insupportable, que l'immigration mal contrôlée pose de vrais problèmes, que l'insécurité n'est pas une chimère, que la pagaille générée par ces maux tend à s'accroître, et que le citoyen de base a la triste impression que la gauche, depuis des années, vit dans l'angélisme et l'irréalisme. Elle parle solidarité, assistance, et c'est bien, mais très insuffisant : on ne bâtit pas une économie sur l'assistanat, que je sache ! La gauche apparaît, aux yeux de beaucoup de braves gens, ennemie de l'ordre, de l'autorité, et prèoccupée de distribuer tous azimuts des richesses qu'elle ne sait pas créer, voire dont elle se méfie.

Il faudrait vraiment que le PS révise ses valeurs de base et sa communication, et de fond en comble. En est-il capable ? Hélas ! on a le sentiment que les intérêts personnels, les carriérismes l'emportent sur les convictions et le désir d'agir efficacement dans l'intérêt du pays. Si Hollande et les autres éléphants ne parviennent pas à surmonter leurs dissensions et leur autisme, alors c'en est fini pour longtemps de l'influence du PS, et la droite dure aura la vie belle.


Roger Chevalier – Vaulx en Velin

Peut-on espérer que le P.S fasse un jour son aggiornamento concernant ses dogmes vis-à-vis de la politique (au sens grec du mot) et de l’économie ? Ce n’est pas en se figeant dans des attitudes hors des contingences du monde tel qu’il existe qu’ils réussiront à parvenir au pouvoir et, en conséquence, à agir. S. Royal a tenté de le faire mais secouer un cocotier plein d’éléphants représente un effort qui s’est révélé au-dessus de ses forces. C’est dommage et je conseillerais volontiers à tous ces messieurs si pleins de leur bonne conscience et de leur suffisance de méditer cet aphorisme attribué à Talleyrand :’’ La politique c’est l’art du possible’’


P. Magnabal 5 allée du parc de la Bièvre 94240 L’Haÿ- les Roses

Les démocrates sociaux doivent se mettre en mouvement En dépit de la campagne courageuse, mais aussi très (trop ?) «vertuiste », de Ségolène Royal, les jeux d'appareils du PS et un projet électoral flou, en décalage avec les réalités sociétales et les aspirations économiques et sociales, ont rebuté de très nombreux électeurs. Sous les coups de boutoir d'une droite « guizotiste », habile et inventive, qui surfe sur la forte demande d'innovation et de réforme exprimée par des citoyens concernés et motivés, les forces politiques, sociales et démocrates, de notre pays, sont mises en demeure d'affronter le réel. Pour contrarier le dessein hégémonique des conservateurs, les socialistes, radicaux-socialistes, écologistes, chrétiens-démocrates, n'ont d'autre alternative, au risque de voir leurs forces durablement laminées et atomisées, que de sortir de leur retranchement et de se mettre en mouvement pour fonder une nouvelle alliance. Le désistement, systématisé et inconditionnel, entre leurs candidats aux législatives, formalisé dès le premier tour, marquerait leur volonté de construire ce contre-pouvoir social-démocrate que, j'en suis sûr, de nombreux français appellent de leurs voeux>


Henri Doerr

Refondation de la Gauche, à trois semaines des législatives : EST CE BIEN LE MOMENT?

D'abord, un retour sur deux consultations électorales qui ont montré une incapacité du PS à gérer le temps:

- Le référendum sur la Constitution Européenne:

- pourquoi avoir déterminé si tôt la position du PS par un vote des militants ? Il n'y avait aucune urgence, c'était le Gouvernement qui était exposé en cas d'échec, et pas le PS ... Pourquoi avoir pris ce risque insensé de s'exposer ainsi et de partager l'échec?

Il fallait de toute évidence attendre, cela aurait sans doute permis d'anticiper la saine réaction du peuple souverain, qui a très bien compris qu'on lui demandait un blanc seing sur un texte incompréhensible pour le citoyen moyen.

Au lieu de quoi, la direction du PS s'est trouvée piégée et pire, associée à ce qui a été vu par la majorité des votants, comme une confiscation du pouvoir souverain du peuple à choisir, et à changer quand il le décide, les politiques économiques et sociales qu'il souhaite voir conduites en son nom.

La suite on la connaît: déchirement interne, rupture avec une partie de l'électorat de gauche... perte globale de crédibilité.



- Les présidentielles

- Erreur de timing à l'inverse: cette fois-ci on est parti trop tard. Ca n'est pas tant les primaires qui on causé du tord, que la date à laquelle elles ont eu lieu. Afficher ainsi des concurrence de personnes à six mois de l'échéance était de tout évidence contre-productif: pour faire la différence, ces personnes ont été dans l'obligation d'afficher des différences ... que l'opinion a gardé en mémoire comme des divergences.

Par ailleurs, les primaires ont eu lieu après qu’un programme ait été arrêté, la logique aurait au contraire été que celui-ci soit élaboré à partir des propositions du candidat retenu....

De plus, comme il était prévisible les rancoeurs étaient trop récentes pour parvenir à faire bloc pendant la campagne.

Enfin, le délai a été trop court pour constituer une équipe soudée et établir une véritable stratégie de campagne.

Il fallait des primaires au printemps 2006....


Et maintenant les législatives:
Première question: Le PS veut-il les gagner?

En tout cas ça n'est pas ce qu'il affiche collectivement...

Ségolène Royale vise déjà 2012 (décidément cette difficulté à gérer le timing....)

DSK vide sa rancoeur de n'avoir pas été choisi comme candidat, comme si c'était le moment... (encore le timing)

François Hollande parle de refondation: est-ce bien la question aujourd'hui ? (toujours le timing)

La machine à perdre est en marche...

Comment s'étonner dans ces conditions si les électeurs de gauche restent chez eux les 10 et 17 juin?
Deuxième question: Et dans l'hypothèse où il le voudrait: Comment les gagner?

Centrer toute la communication sur quelques (pas plus de 5) messages emblématiques de ce qui fait la différence entre le programme de l'UMP et celui du PS: Je me permettrai ici quelques suggestions:

- la protection sociale : franchises payées par les malades d'un côté, paiement, grâce à un prélèvement fiscal, des dettes que l'Etat a vis à vis des comptes sociaux de l'autre (en rappelant que le déficit de la sécu, c'est d'abord l'Etat qui ne rembourse pas les dégrèvements qu'il accorde - c'est la Cour des Comptes qui le dit...)

- la rémunération du travail : en expliquant que les heures sup. dégrevées de prélèvements et d'impôts c'est d'abord moins d'embauches et moins de recettes pour l'Etat et les comptes sociaux

- la fiscalité: bouclier fiscal et TVA en hausse d'un côté, contre meilleure répartition et suppression des niches fiscales de l'autre (on pourrait y ajouter lutte contre la fraude qui équivaut en perte de recettes estimées à l'équivalent du déficit budgétaire, mais il faudrait un peu de courage qui je le crains, même à gauche fait défaut.)

- emploi: chasse aux chômeurs d'un côté contre emplois tremplins de l'autre...

- délinquance des mineurs: répression et tout carcéral pour les récidivistes à droite, contre encadrement et reprise en main pour une insertion des primo délinquants à gauche...

Ne pas attaquer le centre: pour gagner il faudra des triangulaires, et des accords intelligents au coup par coup entre les 2 tours, en privilégiant le résultat collectif (priver l'UMP de députés) aux intérêts personnels.

Pour la refondation: on verra plus tard , pour les 10 et 17 juin, ce n'est pas ce que les électeurs demandent.

Eneau Brun

Si la gauche n'avait pas toléré : la discrimination, le sexisme, le racisme (qui sont à juste titre anticonstitutionnels).... elle n'en serait pas là.


Regardez Begag roule pour Bayrou et Rachida pour Sarko. Et à gauche que des Blancs. C'est Thuram qui représente le quota des minorités et encore il n'a pas de fonction dans l'organigramme de campagne.
Quand Sarkozy parle des "moutons dans la baignoire" ou affirme "musulman ça se voit sur le visage". Pourquoi la gauche ne s'indigne-t-elle pas? Si la gauche n'est pas capable d'être généreuse, solidaire et confiante dans ses convictions et ses valeurs elle ne peut pas gagner. Et je suis désolé mais l'efficacité de la justice chinoise ça me parait un peu court comme élément fédérateur.
Alors on se retrousse les manches et on trouve un moyen d'en finir une fois pour toutes avec ces discriminations et on gagne les 12 prochaines présidentielles. Mais pour ça il faut être courageux et pas obsédé par le prochain congrès.
Gildas Dollo

Ps , ça veut bien dire: Parti suicidaire ou Parti skizophrène, non?

Pendant la campagne, j'ai participé à plusieurs réunions, de section, fédérale et cie.

Chaque fois, même scénario:

Respectons la parole officielle que Ségolène Royal a pourtant essayé de "déconfisquer"!

Pensée unique des "responsables dûment patentés, discours, leçons au pauvre militant de base qui ne comprend rien (c' est à désespérer)...

Les quelques malheureux, non fonctionnaires qui ont appelé à ce que le Ps ne considère plus qu'en France, il faut conserver deux catégories : les fonctionnaires et autres SNCF et EDF d' une part et les salariés du privé de l' autre, se voient vertement rappelé à l' ordre et contraints à accepter que c'est comme ça, na!

Ma proposition ne fut pas que l' on supprime les régimes spéciaux mais que, au nom de la solidarité, tous les travailleurs obtiennent le même niveau de retraites et de conditions de départ en retraite; donc , ce n' est absolument pas vouloir un nivellement par le bas.

Et les caciques de nous dire, qu' il faudra attendre encore une génération pour arriver à envisager de changer, en attendant , ce jour...Le PS accepte facilement que des milliers de Français conservent un statut de précarité, que des smicarts soient obligés de se nourrir par les resto du coeur.

Le PS est un parti de gauche qui doit sortir de son discours tout fait ; il doit envisager une économie de marché sociale au lieu de se braquer sur des postures obsolètes

et un stalinisme mortifère dans ses rapports aux citoyens...

Et surtout, décider s’il reste un parti catégoriel de fonctionnaires ou s' il ambitionne de devenir un parti de gauche, de salariés et de tous ceux qui veulent ouvrir un réel espace de solidarité sans refuser de regarder et de se confronter au visage du marché.

Pas le diaboliser, ce marché, mais mettre cette économie de marché au service de l' individu, de TOUS les individus!

Pour conclure, vous, responsables patentés du PS, préférez-vous vous replier sur vous-mêmes ou accueillir des militants nouveaux?

Bien sûr, il faudra arriver à dire à ceux qui musellent le Ps d' aller voir ailleurs, car leurs combats, depuis longtemps, sont surtout des plans de carrière où leur avenir perso a pris le pas sur l' intérêt national.

Yves Romano, d' Auxerre.

Je réponds bien volontiers à votre invitation à ''réfléchir sur le fond'' et pour cela ne peux mieux faire que de vous adresser ci-dessous un texte écrit pour quelques amis et camarades qui partagent notre consternation.

Comme après tout échec – je n’écrirai pas défaite – on parle de rénovation, de refondation, d’aggiornamento. C’est naturel mais cela appelle deux observations.

La première concerne l’opportunité : une nouvelle bataille électorale va s’ouvrir pour les législatives et il serait donc contre-productif de changer maintenant d’ordre de marche et même de langage. Vite fait ne serait pas bien fait.

La seconde, qui va devenir très actuelle dans quelques semaines, concerne le fond. Ce qui est en cause c’est beaucoup plus que le paquet programmatique.

· Les principes de la gauche, il me semble que nous en avons mis assez dans notre discours et qu’il n’y a rien à ajouter sauf à convier la jeunesse sur des barricades !

· Sociaux démocrates, nous le sommes tous par nos désirs et volontés. Notre problème est de maîtriser suffisamment le réel pour parvenir à l’être dans les faits.

Face à une nouvelle hégémonie intellectuelle arrogante et insidieuse, il ne s’agit pas pour le socialisme démocratique, après avoir trop longtemps tenu le discours d’une sorte de communisme tiède, d’adopter maintenant celui d’un libéralisme modérément et ponctuellement corrigé.

Ce qui importe pour être suivis c’est d’exprimer une problématique intelligible. Il est hors de question d’emprisonner l’histoire dans une nouvelle construction millénariste mais on attend de nous que nous expliquions le monde tel qu’il est, que nous en montrions les risques et les chances, que nous définissions les terrains d’affrontement, les armes et les stratégies.

Cela doit nous conduire à aborder de front les plus redoutables problèmes. La mondialisation que nous vivons est elle un fait de nature irrésistible ou un ’’artefact’’ que l’on peut contenir et corriger ? Les difficultés que nous ressentons (emploi, précarité, niveau de vie, intégration des nouveaux arrivants) sont elles propres à notre pays ou s’étendent-elles à l’Europe occidentale voire à tout le monde anciennement développé ? Un combat dans le cadre national peut-il être gagné ou faut-il nécessairement l’étendre au moins à l’Euroland et alors avec quelles chances, quels alliés ? Comment dominer l’internationalisation perverse des entreprises, comment les réinsérer dans les territoires, comment les réintégrer dans les nations ou dans les unions qui regroupent celles-ci ? Comment porter remède aux redoutables excès du nouveau capitalisme financier (‘’total’’ ou ‘’absolu’’) qui fait peur à de nombreux hommes d’affaires expérimentés ? La concurrence que nous font les grands pays émergents est-elle en tout légitime et devons nous en accepter passivement les manifestations ou devons nous nous y opposer et alors par quels moyens, à quel niveau ?

Plus synthétiquement : que pouvons nous attendre d’une recherche de la ‘’sortie par en bas’’ de la crise sociale, c'est-à-dire de la réduction des coûts et des charges, qu’ y a-t-il à gagner dans cette voie sans prétendre nous faire plus chinois que les Chinois et sans nous renier ? Comment, à l’inverse, nous donner les moyens et quelles sont les méthodes de la sortie ‘’par en haut’’, c'est-à-dire par l’excellence (formation, recherche, innovation, politique industrielle) ? L’une et l’autre de ces démarches peuvent-elles suffire et ne faut-il pas aussi trouver une voie de sortie ‘’systémique’’ c'est-à-dire qui touche aux règles mêmes du jeu économique.(échanges internationaux, organisation du capitalisme) ? Mais ce jeu n’excède-t-il pas nécessairement les dimensions de la France ? N’y faut-il pas, encore une fois, pour le moins l’Europe et celle-ci ne doit-elle pas devenir pour nous le terrain non de nos discordes mais de nos combats solidaires, au côté d’autres partenaires ?

Ayant parcouru ce chemin, nous aurons rencontré à coup sûr tous les grands problèmes de l’action et placés les différents moyens qu’elle peut employer sous l’éclairage des contraintes certaines et des résultats possibles. Alors, alors seulement, nous pourrons en revenir à la précision des élaborations programmatiques.


Serge Barthélemy - 75018 Paris



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