Jean-Pierre Vallet
Il me semble que le point fondamental à résoudre est la contradiction qu’il y a entre le maintien de la solidarité et l’organisation économique ultra dominante actuelle qui, tel un bulldozer, réduit à néant tout ce qui ne va pas dans son sens. Cette contradiction explique tous les atermoiements, les méandres et les hésitations des éléphants et de Mme Royal. Quelle position prendre sur les retraites, sur la rémunération du capital, sur l’ISF, etc.,…sans se mettre dans une quasi impasse intenable ?
Il se peut, comme le souhaite le Nouvel Obs, que le PS se transforme en un parti social-démocrate ce qui en fera un gentil accompagnateur de la mondialisation. Alors les questions précédentes trouveront leur réponse naturelle : ce seront celles de la droite, légèrement atténuées peut-être. Les batailles auront lieu alors dans l’étroite bande qui séparera le PS de l’UMP avec toutes les chances pour cette dernière de l’emporter. En effet, à partir du moment où on a cédé sur ce qui FAIT, sur ce qu’EST la Gauche, alors quelles sont les raisons de se battre ? Passées les bornes, il n’y a plus de limite, comme le disait le Sapeur Camembert.
Les véritables questions sont donc bien celles-ci : Est-ce que le marché est le maître de tous et de tout ? Est-ce que l’argent est la mesure de toute chose ? Que répond la Gauche ? Ceux qui prônent « l’ancrage dans la réalité » répondent oui. Avouons qu’il est difficile de répondre autrement. D’une part, piètre argument, on n’a pas tellement envie de ressembler aux candidats de la gauche radicale et d’autre part, l’environnement médiatique, la culture dominante, bref tout nous pousse à considérer la moindre notion de solidarité comme archaïque ! A propos des candidats de la Gauche radicale, oui je les ais trouvés pathétiques en les entendant fustiger le patronat comme Marchais pouvait le faire, et je suis loin d’être le seul. Et pourtant, comme je trouvais noble le fond de leur discours ! N’est ce pas là le signe inquiétant de la disparition progressive des idées de Gauche ? Ce fameux ancrage dans la réalité, les termes mêmes dans lesquels est fait l’appel du Nouvel Obs ne signifient pas autre chose que la victoire du libéralisme.
On entend ici et là parler de refondation de la Gauche : D’accord bien sûr mais s’il s’agit d’affirmer que le libéralisme a gagné et qu’il faut juste tenter d’y mettre quelques gouttes de social, alors ce sera sans moi. Je voterai pour cette Gauche là car je ne me vois pas donner ma voix au Capital et tout compte fait et par pur égoïsme, j’ai plus à gagner à voir la Gauche au pouvoir, même si elle est très édulcorée : C’est avec ce camp là que nous avons obtenu des vacances, les 35 heures, etc.,…
La force du libéralisme est de définir une organisation de la production et de la redistribution. La Gauche ne définit que la seconde. Pour ce qui est de la première, elle n’a que des critiques. Pour moi, une refondation de la Gauche, c’est dire comment elle veut organiser la production de richesses. C’est dire quel serait le principal ressort de la motivation des gens. Pour les libéraux, c’est simple et clair : ils s’adressent à l’égoïsme de tout un chacun et le canalisent par des règles qui évitent que la planète devienne une jungle. Pour la Gauche, c’est quoi ? Ce sera quoi ?
Michel. Dupuy
Etes vous devenus fous ?
Nous sommes tous déçus de l’élection de Monsieur Sarkozy à la tête de l’Etat. Mais est-ce une raison pour réagir sans discernement ?
Cela a commencé dès le soir du 6 mai par votre réaction , Monsieur Strauss-Kahn, à la télévision. C’est une honte de s’exprimer ainsi alors que les militants socialistes sont dans la tristesse et le désarroi. Plus modestement, Monsieur Fabius, vous avez suivi la même démarche erronée. Cela a entraîné la surenchère dans le n’importe quoi y compris de votre part Monsieur François Hollande ou Madame Ségolène Royal. Lors du conseil national à « huis clos », plusieurs d’entre vous êtes sortis faire des déclarations aux médias contredisant parfois, semble-t-il, ce que vous avez dit à vos camarades. Cela favorise encore plus la cacophonie et l’image de zizanie à l’intérieur du Parti.
Etes vous devenu fous ?
Il y a des élections législatives dans quelques semaines. Il faut que soient élus un maximum de députés pour limiter le pouvoir de Monsieur Sarkozy et de son UMP. Les 17 millions de voix portées sur Ségolène Royal au 2 tour de l’élection présidentielle n’appartiennent pas au Parti Socialiste. Avec une telle image désastreuse, avec de telles attitudes de votre part, leaders du Parti, nous courons vers un nombre de députés le plus faible qu’à connu le PS sous la Vème République.
La situation est telle qu’il est urgent, pour conduire le Parti jusqu’au prochain Congrès, que soit désigné un homme respecté et reconnu par tous. Je pense à Pierre Mauroy ou quelqu’un de cette nature. Madame Royal, forte de la campagne que vous avez brillamment menée, vous devez, avec les mêmes valeurs, faire entendre votre voix pour soutenir les candidats dans les circonscriptions. Mais vous devez cesser de montrer que vous voulez être la chef du Parti. Ce n’est pas le moment.
Quand à vous, Messieurs Strauss Kahn, Fabius, Hollande, faîtes votre campagne dans votre circonscription. C’est tout. Depuis 10 jours, vos interventions médiatiques sont néfastes. Si vous avez besoin de vous détendre allez à pieds jusqu’à Carmaux en méditant chaque jour sur les écrits de Jean Jaurès ! Ce grand homme n’a jamais été ni Ministre, ni Président de la République. Et pourtant la plupart des villes de France ont une rue portant son nom, car il a d’abord brillé par sa sagesse et son sens profond du socialisme.
Si je vous écris cela, c’est que je fais parti de ceux qui ont rejoint le PS, il y a un an. Comme des milliers de militants, j’ai donné du temps et de l’énergie dans cette campagne pour la victoire de Ségolène.
Bien autant que la victoire de Monsieur Sarkozy, votre attitude écœure à la fois les camarades du Partis Socialiste et aussi de nombreux amis qui ont voté pour Ségolène. Tous, comme moi, croient aux valeurs du socialisme avec tout ce qu’il y a de noble et beau.
Si vous savez ce que c’est qu’écouter la base, entendez là ! Ne gâchez pas cette espérance qu’ont porté 17 millions de français avec le Pacte Présidentiel !
Le maximum possible de nos candidats doivent être élus le 17 juin prochain. Donc, ayons de nouveau, une dynamique d’espérance, de foi dans le socialisme, en laissant TOTALEMENT de coté les ambitions personnelles.
J’espère que vous entendrez et comprendrez cette lettre d’un simple militant socialiste de base.
Bernard NAVET
Je voulais premièrement vous remercier d'engager LE grand débat, en donnant la possibilité à vos lecteurs de s'exprimer, sur la refondation de la gauche.
Adjoint au Maire d'une commune littorale bretonne, élu sur une liste PS-gauche plurielle, je défends, depuis quelques années déjà, l'idée d'un parti
social démocrate. La défaite de la candidate socialiste oblige les Français de gauche à réagir. Les témoignages des uns et des autres ne manqueront
pas de vous parvenir abondamment, je ne vais donc pas m'attarder sur les maux actuels qui touchent notre minorité. Sachez seulement que des jeunes élus
locaux, comme moi, ont des idées, encore faut-il qu'ils trouvent des interlocuteurs disposés à les écouter, interlocuteurs bien trop souvent occupés à
défendre leur petit bout de peu.
Yvan Tilly
C'est rigolo : dans la même page du N.O. (p.48), Jacques Julliard déclare que la social-démocratie est un mirage aujourd'hui dépassé, alors qu'un entrefilet anonyme - celui qui m'incite à vous écrire - appelle à défendre les options sociales-démocrates modernes....
Je ne vois que Ségolène (ou Kouchner ?) qui soient en mesure de guérir les schizophrénies ambiantes.
Jean Marcetteau
Je suis assez consterné par les évènements électoraux de ces derniers jours. Une élection prometteuse, transformée en défaite sèche, et inquiétante pour le prochain rendez-vous. De plus , le spectacle des divisions à gauche n'augure rien de bon.
En se plaçant au delà des législatives, il conviendra certainement d'analyser, à froid avec recul , les raisons d'une défaite impensable il y a six mois ou un an .
Les racines de cet échec sont certainement multiples. Pour ma part j'ai identifié les éléments suivants confrontés aux cours de discussions avec collègues et amis :
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L 'entreprise et le travail
C'est évidemment le centre de nos préoccupations, pour nous-mêmes, nos enfants, nos amis. La mondialisation n'est pas une fatalité. Produire, exporter des biens manufacturés est possible en Europe , en France car nous possédons compétences et technologies . J'ai pour preuve nos voisins Allemands qui ont une industrie grandement exportatrice de produits à forte valeur ajoutée .
Seulement pour cela , il faut dynamiser notre industrie eenla rendant encore plus innovante et compétitive , non pas à coups de délocalisations sauvages , de plans de réductions d'effectifs ou autres plans sociaux (qui n'ont rien de social) , mais par la motivation des personnels , rendre aux femmes et aux hommes le rôle central dans l'entreprise.
Le travail doit être reconsidéré ( non pas pour stigmatiser les " chômeurs fainéants " et la France qui ne se lève pas tôt ...) , mais pour créer les conditions d'une spirale gagnante et motivante. Il faut ,entre autre , détaxer le travail , et taxer ce qui ne l'est
pas ! ( revenu financiers , transactions financières spéculatives etc.)
Il faut également REVALORISER le travail manuel , aujourd'hui délaissé .( j'ai fait réaliser il y a quelques temps des travaux de carrelage chez moi , par un jeune artisan qui éprouvait des difficultés sans nom pour recruter un apprenti ou même un compagnon, il en était à travailler les dimanches pour honorer ses commandes , il refuse maintenant des chantiers...C'est paradoxal si on pense au nombre de chômeurs mais évident quand on regarde la place laissée au travail manuel dans notre société , hors Bac S point de salut ....!!) Pour un travail reconsidéré et motivant , Il faudra en finir avec les revenus " grotesques" de certains grands patrons.
Se soigner devient de plus en plus cher , avoir une bonne mutuelle est devenu obligatoire. La médecine à plusieurs vitesses est en train de s'installer , tout le monde est confronté aujourd'hui aux consultations privées ou publiques dans les Hôpitaux avec des tarifications abusives , cela devient intolérable.
C'est un point très sensible , la droite n'a fait que contenter les revendications tarifaires des médecins sans se préoccuper de la dérive en cours et de l'inquiétude des Français. C'est un sujet de discussion récurrent avec mes collègues qui la plupart partagent cette inquiétude.
C'est un autre paradoxe de cette élection , nos concitoyens son inquiets , ils ont voté Sarkozy qui va accélérer le mouvement ....!
Il faudra peut être faire des " états généraux de la médecine " , décider ce qui dans tout les cas doit être couvert par la solidarité et donc du domaine public , et ce qui peut être privé et donc du domaine du commerce !
Une harmonisation des systèmes de retraite , privé/public me semble indispensable , on ne peut pas demander aux uns de travailler 40 ans et plus et les autres 37ans et moins dans certains cas.
Doit être pris en compte évidemment la pénibilité dans le travail.
Je connais des gens qui votaient à gauche , et se sont tournés vers Sarkozy rien que pour ce point ! C'est un point sensible dans l'opinion , qui divise les uns et les autres , et bientôt les générations.
Il faudra être clair et lever le voile sur toute ambiguïté , s'il faut allonger l'âge de la retraite à 67ans comme c'est maintenant prévu en Allemagne , Angleterre etc .., il semble peu probable de voir des ouvriers ou employés oeuvrer jusqu'à 67ans dans les ateliers ou bureaux , alors qu'aujourd'hui à 50 ans vous êtes considéré comme un senior bon à jeter et une espérance de carrière nulle ! Il faudra donc pour partir plus tôt , préparer sa retraite par un financement complémentaire , alors que cela soit dit clairement aux Français et cadré par un dispositif accessible au plus grand nombre !
( genre plan d'épargne retraite volontaire garanti par le système général ...)
C'est fondamental , le dispositif éducatif doit permettre l'accès de tous à l'excellence. Ce n'est plus le cas aujourd'hui , les études ( supérieures ) coûtent de plus en plus cher (pour notre fille en IUT , 700 à 800€ par mois avec logement ) .
Il faut développer les structures d'accueil pour étudiants dans les villes universitaires , et surtout pratiquer des tarifs abordables en logement , restauration etc...
Il faut redonner les moyens aux universités , trop de paupérisations constatées ..
Développer les "passerelles " avec l'industrie , promouvoir et faciliter la formation en alternance .
Il faut redorer le " blason terni " des formations techniques qui manquent de candidats .
C'est une des clés pour faire face à la mondialisation ,une adaptation du système éducatif me semble indispensable.
Il faut prendre en compte le besoin sécuritaire des Français , ( les retraités ont voté massivement "Sarkuritaire " ), en rapprochant la police des gens , et éviter de voir ces images de flics arnachés comme des robocops et menaçants !
Recréer cette police de proximité , mais avec des moyens !!
je suis profondément pro européen , et considère fondamental la construction européenne. Travaillant sur un programme européen , je pense déterminant l'impulsion apportée par ces grands programmes.
Sylvain Olivo
Enfin voilà un sujet qui me convient il faut expliquer que la politique néo-classique libérale est née de la crise de 1934 et suite au choc de 2005 va naître a nouveau
X-sauveur qui voudra sauver cette économie suite au vote du non.
Le problème du PS c’est que le caviar est meilleur que l’artichaut. Le programme du PS n’a pas fait rêver les classes moyennes le smic à 1500 euros à la fin du quinquennat est évident pour l’ensemble des salariés… Mais les autres ne souhaitaient pas voir leur pouvoir d’achat disparaître suite a ce réajustement……
Le fait qu’aujourd’hui les grandes surfaces jouent le rôle de la répartition économique a changé notre paysage économique et surtout le pouvoir de maintenir des emplois sans le chantages au coût matière ……Pourquoi ne pas imposer sur la machine la csg et surtout l’étendre aux recettes sportives et aux contrats sportifs enfin de respecter cet équilibre sur le plan de la santé et des soins….
Les économies doivent dicter l’action dans le principe du social et de l’équilibre vis-à-vis des plus faibles au détriment des plus riches qui possèdent tous les pouvoirs que confère la notabilité.
Pourquoi sociale démocratie le mot lui-même n’est pas une forme d’équilibre car seule la majorité impose à la minorité son principe de penser et ce n’est pas forcement une forme de liberté, de fraternité et de principe républicain.
Une seule réponse la théorie keynésienne ne peut que répondre à cela et surtout a cette justice sociale voilà ce que la gauche doit faire comme révolution culturelle pour gagner …..le temps de travail ne changera en rien la donne sur nos problèmes économiques……Aujourd’hui seule la taxe soit-disant dépollue alors on va payer un lourd tribu a cette pensée unique et à cette idée technocratique de l’économie d’effet de serre la ceinture……
Erick Labrousse
J’ai lu avec grand interêt l'article de jacques JULLIARD concernant " réinventer la gauche" , j'ai 47 ans j'ai toujours voté Socialiste , contre vents et marées ! J'habite Mulhouse avec comme Sénateur-Maire Jean-Marie BOCKEL socialiste ( tendance blairiste ) j'approuve totalement sa démarche et sa façon de conduire la politique de notre ville ouvrière , avec le plus haut taux de chômage d'Alsace. C'est vers ce socialisme là que nous devons réformer le parti , j'en suis membre depuis 2006 j'ai soutenu l'action de Ségolène ROYAL , qui en quelques mois a essayer en vain de faire changer l'archaïsme des cadres du PS , je souhaite pour ma part voir Ségolène Royal en véritable chef de l'opposition et désignée par le parti le plus tôt possible comme candidate à la Présidence , elle peut gagner !! Elle l'a démontré. Pour cela il faut refonder le parti . A la gauche du parti , le PC est en crise profonde , peu d'espoir d'élargir notre base de ce coté là. C'est en gardant nos valeurs profondes de gauche , à savoir que c'est l'économie qui est au service de l' Homme et non l'inverse , mais qu'il nous faut composer dans une économie mondialisée , alors il nous faut construire notre nouvelle idéologie qui reprend à Sarkozy la valeur travail ! Valeur essentielle de la gauche , nous devons retrouver les classes ouvrières et les employés , le programme de Ségolène Royal était parfois trop "flou" Sarkozy idenditifie un problème = une solution. C’est ce travail de REVOLUTION qui doit être fait au PS quitte à changer de nom ! je suis certain que nous pouvons élargir notre électorat sur le centre gauche , à la condition que nos valeurs , notre idéologie soient claires ! Et pas comme aujourd'hui , où les incantations verbales font office de programme : clair avec de vrais mesures concrètes pour nos concitoyens , Ségolène Royal doit s'imposer dans cette démarche
( la conversation entre les 2 tours avec François Bayrou démontre qu'il n'y pas de tabou ) à condition d'être au clair , il faut un renouvellement des générations au PS , je l'ai constaté les jeunes sont massivement pour Ségolène Royal, sans rejeter les
" éléphants " . Il faut qu'ils admettent qu'un changement profond de faire de la politique a eu lieu avec Ségolène Royal , une GAUCHE FORTE gagnera les prochaines présidentielles , mais la révolution du parti doit commencer dès le 18 juin ! Sinon nous irons d'échecs en échecs ! Ah ! Qu'il est loin le soir du 10 Mai 1981 alors que votant pour la première fois , François Mitterrand a été élu. D'origine modeste , j'ai vu mes parents pleurer de joie enfin "les ouvriers " accédaient au pouvoir ! Aujourd'hui je suis cadre dans une entreprise je gagne bien ma vie , je paie 7.000 € d' IR et j'en suis fier car d'origine modeste je crois aux valeurs de la république LIBERTE EGALITE FRATERNITE ,voilà trois piliers qui pourraient être le premier fondement du nouveau PS !! En tout cas , je ferai ce que je pourrai à mon niveau pour que le parti bouge , je crois en Ségolène Royal , elle a 5 ans pour bien et mieux se préparer à la fonction suprême , je suis sur qu'elle saura tirer tous les enseignements de sa défaite et surtout qu'elle ne capitule pas devant l'appareil du parti , elle a le soutien des nouveaux militants et les 17 millions d'électeurs sont avec elle !!
Gilles MICHEL - MULHOUSE
Votre encart dans le Nouvel Obs de cette semaine m'a redonné un peu d'espoir ! Au soir du 1er tour (et même un peu avant), j'avais l'intention de proposer mes "services" à Ségolène, dans l'idée que peut-être mes compétences, et l'arrivée de gens pas trop embringués dans les partis politiques pourraient apporter quelque chose pour un vrai renouvellement de la gauche. Depuis une semaine, je n'ai plus envie de faire cette démarche ; le retour des coups bas, du mépris que l'on sent entre les chefs du PS me dégoûte.
Donc, votre appel me séduit. Essayer, entre gens de gauche, non impliqués dans des querelles de parti, de réfléchir à comment faire avancer les choses.
Je me présente. J'ai 43 ans, 4 enfants, un mari. Je suis cadre à l'Insee depuis 8 ans, après un parcours un peu atypique... Agrégée de géographie, puis donc prof dans le secondaire quelques années (j'ai expérimenté, à 23 ans, l'exil des jeunes profs dans le nord-est de la France... avec un conjoint à Paris). En même temps, j'ai fait une thèse et j'ai réussi le concours de chercheur à l'Ined. J'y ai passé 6 ans, heureuse, mais sans cesse tourmentée par des problèmes métaphysiques sur le rôle que je jouais vraiment dans la société... Les chercheurs, c'est triste à dire mais c'est la vérité, travaillent et écrivent avant tout pour n'être lus (ou entendus sort des colloques) que par d'autres chercheurs. Du fait de mon domaine de recherche (la mobilité géographique : migrations résidentielles, déplacements domicile-travail), je parvenais toutefois à intéresser les médias... J'ai donc décider d'essayer l'expérience Insee ; direction régionale de Lyon d'abord (ou j'ai fait partie de l'équipe nationale qui mettait en place la méthodologie du nouveau recensement), puis Marseille depuis 2004, où je dirige une équipe de méthodologues qui travaille sur les questions d'analyse territoriale.
Je pense donc, sans prétention, pouvoir dire que j'ai des compétences et des expériences diverses et variées : enseignement (y compris dans le supérieur), aménagement du territoire, statistique (y compris la connaissance des sources complexes que gère l'Insee), management, et une préoccupation constante, faire des choses, dans ma vie professionnelle, qui soient un peu utiles à la société. A côté de ça, j'ai toujours donné une importance essentielle à ma famille, et je crois avoir des enfants bien dans leur peau, qui vivent dans une maison où le débat existe et où ils savent qu'ils sont écoutés et respectés, mais qu'il y a des devoirs réciproques.
Voilà. Vous en savez un peu sur moi.
Je suis disposée à consacrer un peu de mon temps à "refonder la gauche" ; c'est ce que je souhaite depuis pas mal de temps.
J'attends donc une suite à votre initiative, dont je vous félicite à nouveau.
Brigitte Baccaïni
Comme vous le demandez, je viens vous apporter mon petit caillou parmi les opinions qui vont certainement s' exprimer. Tout d' abord je dois vous dire que j' ai 80 ans, et qu' il faudrait peut-être arrêter de dire que les " vieux " ont tous votés Sarko, pas moi en tout cas. bien avant que Ségolène n' arrive, je n' étais pas sûr d' aller voter, bien
qu’ ayant toujours voté PS, mais toutes ces batailles internes, et qui en fait les ont fait perdre, fait que je me posais des questions, et que je vais toujours m' en poser si cela continu. Ils ne se rendent vraiment pas compte qu' ils en sont toujours à Epinay, sinon à 1920. Pourquoi ont-ils tant perdu dans le milieu ouvrier ? ils en ont à peine parlé. Personne n' a relevé le slogan de campagne de Sarko : ensemble tout est possible, oui mais dans les 2 sens, aussi bien, peut-être dans ce qui sera positif, mais possible dans ce qui sera négatif. Alors restons sur nos gardes. Courage
Henri Jose
Refondation de la gauche?
On est pas rendu. Quand je lis le courrier de Mme Andrée T et de M. Bertrand B dont je partage totalement leurs arguments, je me dis que la solution ne nous appartient pas. Il faut simplement que ceux qu'on appelle les éléphants (moi je dirai des boulets) acceptent de prendre leur retraite. Je n'ai pas envie de reconstruire le PS avec ces personnes là. Honteux les propos de Fabius (ancien 1er ministre, socialiste?, bravo), l'attitude de DSK le soir du 6 mai, dégueulasse, Plus préoccupé à son élection de député qu'à autre chose. Ils n'ont pas fait leur auto critique. Ils préfèrent dire que c'est la faute aux autres plutôt que de se remettre en question (cela me rappelle un autre parti de gauche en pleine déconfiture). Donc, en vertu de ça et tant qu'ils seront là je ne voterai plus pour eux. J'attendrai que les têtes changent et je souhaite beaucoup de courage à Ségolène, pour qui j'ai voté au 2ème tour, qui l'espace de quelques semaines nous a fait espérer l'impossible. En conclusion la 1ère solution c'est de se débarrasser des boulets et de faire la place à des jeunes qui ne sont pas sclérosés par des années de politique et qui ont vraiment envie de construire un avenir pour le pays et non pas pour eux mêmes !
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