Patrick
LA GAUCHE PEUT-ELLE SE REFONDER ?
Pour que la gauche puisse se refonder, il faudrait un sursaut des dirigeants socialistes, qui prendraient conscience de l’urgence à recréer une gauche, mais hélas, le parti socialiste n'est plus à même de pouvoir se refonder, il est sclérosé par ses dissensions internes. La seule solution pour que la gauche renaisse, serait que le parti socialiste se dissolve et de ses cendres pourrait naître un grand parti que nous pourrions qualifier de social démocrate, et un parti secondaire qui regrouperait la gauche de la gauche. Et de là, pourrait se construire un nouveau projet, qui serait moderne, en accord avec la réalité économique et sociale. Un parti qui pourrait réunir Bayrou et Strauss Khan. Un parti qui n'aurait pas peur de remettre en cause les 35 heures, en clair un parti qui vivrait dans la réalité et non dans le rêve. Il est évident que les 35 heures, c'est une mesure très belle, mais à l'heure qu'il est, ce qui est recherché c'est avant tout un travail et un bon salaire, car à quoi servent les 35 heures, pour quelqu'un qui n'a pas les moyens de faire vivre sa famille. Mais pour l'instant, nous ne sommes pas dans une situation de refondation, car les responsables socialistes ne pensent qu'à s'accrocher à leur petit pouvoir, et ne se préoccupent pas de l'avenir de la gauche, mais seulement de leur avenir.
Franck Poiraud, diplômé en Master Relations Internationales et Histoire du Monde Atlantique
LES LENDEMAINS QUI CHANTENT !!!!!
Camarades,
Je lisais votre journal déjà pendant la guerre d'Algérie quand il s'appelait l’« Observateur ».
C'est avec gourmandise que j'écoute et lis DSK & al. ;
Si j'ai bien compris le PS devrait accepter :
- La fin de la lutte des classes : « Prolétaires cela veut dire quoi... ce sont des tas de gens comme vous, comme moi » DSK, LC, janvier 1999.
- L'abandon de l'éradication du Capitalisme : « Notre projet historique est de promouvoir la libre entreprise. Mais ce n'est pas facile, parce que nous devons faire ça avec un peuple qui n'a pas de culture économique » M. Rocard, Newsweek, 1997.
- La refondation du PS : « Aux Etats-Unis, c'est aussi la gauche qui a gagné. Clinton, c'est quand même la gauche » DSK, TF1 1997. « La victoire du « blairisme » représente une excellente nouvelle pour la gauche et l'Europe, un exemple admirable pour les autres sociaux-démocrates » P. Moscovici, Financial Time, 2002. Pour A. Cotta, le « don de Delors et sans une grève » : avoir désindexé le salaire sur les prix en 1982 (fin de l'échelle mobile des salaires), soit un prélèvement de 230 milliards de francs sur les salaires (bonjour le pouvoir d'achat !).
Pour instituer l'oxymore : L'économie sociale de marché !
DSK & al. ont rêvé d'instaurer le « blairisme » et la « flexesécurité », c'est Sarko qui le fera !
DSK & al. ont rêvé d'augmenter l'impôt social CSG, c'est Sarko qui augmentera la TVA sociale !
Mais quand Rocard a créé la CSG, impôt indéniablement social, qu'il ajoute aux autres sans les réduire, il détruit du pouvoir d'achat ! et quand Juppé augmente de 2 points la TVA, Jospin ne le diminue pas !
Comment DSK et Sarko pourraient-ils promettre de réduire les prix alors que cette promesse n'a jamais pu être tenue antérieurement, notamment par Jospin lors du passage à l'euro qui a vu les prix augmenter de 5 à 150% !!!
DSK & al. ont rêvé de bisous avec les USA et de guerres/assassinats préventifs au Moyen-Orient, c'est Sarko qui le fera avec Kouchner !
DSK & al. n'ont pas rêvé d'un gouvernement Black-Blanc-Beur, c'est Sarko qui l'a fait !
DSK & al. n'ont jamais rêvé que le Parlement contrôle le domaine réservé du Président (Guerre, assassinat politique, etc.), Sarko en parle !
Montebourg a rêvé de dénoncer les paradis fiscaux et Clear stream, c'est Sarko qui va ferrailler !
J'aurai envie de poser quelques questions :
- DSK compte-t-il retrouver la cassette Méry ?
- DSK pourrait-il nous dire quel avantage la MNEF exsangue a-t-elle obtenue du conseil verbal que DSK lui a facturé 605000 F ?
- DSK et al. nous promettent-ils de ne plus recourir aux écoutes téléphoniques, aux crimes d'état (Rainbow warrior, sang contaminé, Gendarmes de Vincennes…) ni d'être les complices passifs ou actifs de génocides ou crimes de guerre (Irak1, Rwanda, Serbes, Darfour, Liban, Palestine, Afghanistan...) ?
Mitterrand qui a écrit dans le Figaro (12/01/98) : « Dans ces pays là, un génocide c'est pas trop important ».
- DSK et al. nous promettent-ils de ne plus créer d'emplois fictifs, les rétrocessions, ni de partager l'argent racketté au BTP par le RPR et détourné d'Elf ou autres entreprises publiques et privées ?
- DSK et al. nous promettent-ils de ne plus privatiser et même de re-nationaliser les biens primordiaux (eau, énergie, air, armement, sol, mer, médicaments, banque centrale…), de ne plus nous couillonner par des référendums qui mêlent un petit meilleur à un gros pire ?
- DSK et al. ont-ils rédigé des rapports pour le groupe de Bilderberg, créé en 1950 à Bilderberg, et véritable maître du monde ? En effet, le G8, sans aucun réel pouvoir décisionnel, est un leurre qu'on agite devant les AlterMondialistes et autres.
Avec le non au référendum : « Ce qu'on paye aujourd'hui, c'est que les gouvernements de gauche comme de droite se sont cachés derrière la Commission Lamy-Bolkeistein, pour faire passer des politiques qu'ils n'avaient pas le courage de défendre ouvertement » Cohn-Bendit LCI (7/04/05).
- DSK et al. vont-ils exiger l'application des lois 1944 contre la concentration des médias ?
- Ségolène et Hollande après avoir menti sur la valeur de leur patrimoine et sur le programme du PS vont-ils démissionner du parti ?
En effet, le parti a assez de menteurs de bonne conscience, de voyous, de complices de génocides et crimes d'état pour y ajouter des menteurs de mauvaise foi.
- DSK et al. vont-ils exiger l'application des lois règlementant le « pantouflage » et se les appliquer ?
- DSK et al. vont-ils commencer à s'inquiéter du musellement des journalistes (assassinat médiatique de Masure (A2), Sérillon, Genestar, Ben Assayag (France Culture), du 4ème pouvoir de Lévy, d'Arrêt sur Images de Schneiderman ?
- DSK et al. vont-ils exiger que 55% de « nonistes » français puissent être représentés enfin par des journalistes et invités dans les médias à plus de 2% voire aussi au Nouvel Obs ?
- DSK et al. vont-ils s'inquiéter de l'intrusion en force dans les médias et grandes écoles des Sondeurs d'Opinion, noble statisticien, sorte de pythie pédante et ubuesque, dont la justesse des analyses est de 30% environ et dont le rôle est de fournir de la « cervelle disponible » à la pensée unique libérale du Janus UMP-PS (Courant RadSoc) ?
En 2002, ils n'ont pas vu Le Pen ; en octobre 2006, ils disaient que Ségo pouvait l'emporter facile, entre les deux tours ils nous parlaient d'un Tsunami bleu & de 400 députés bleus prévus ; cf. aussi Perinneau (CEVIPOF) dans le Nl Obs N°2223 de juin 2007 !
- Comment DSK et al. peuvent-ils continuer d'utiliser leurs « prévisions » et ainsi de faire confiance à ces manipulateurs de % qui avouent eux-mêmes qu'ils donnent un instantané et ne peuvent pas faire de prévisions ?
- Pourquoi DSK et al. ont-ils mis 7 ans pour nous parler des directives Lamy-Bolkeistein ?
La réponse tient-elle la route ? « Le PS où les décisions sont parfois longues à se prendre a peut-être péché par inertie » Strauss-Kahn - Nl Obs, N°2100, février 2005.
- DSK et al. tiendront-ils leur promesse de laisser leur place à des jeunes prolétaires qui ne paient pas encore l'ISF (cf. « 20 minutes » du 20 juin 2007) ?
Malek Bouhti est furieux de s’être fait dindonner ; j'avais toujours pensé qu'il n'avait rien à faire dans cette boutique de « farces idéologiques » et d'« attrape-couillons politiques » !
- DSK et al. vont-ils lutter pour stopper le pillage du tiers monde et la disparition de la FranceAfrique ou assimilé ?
Silence total sur la France Afrique. Ibrahima ami de Mitterrand et L. Mbagbo et autres génocidaires socialistes africains (Mbiya) amis des socialistes de France ! Emmanuelli : « Il est celui qui voudrait créer une véritable démocratie en Afrique » et Rocard : « Il est des nôtres ».
- DSK et al. pourraient-ils nous dire combien faudra-t-il de générations (en + des 30 merdeuses Ricardienne) pour que les salaires et la fiscalité entre l'Europe et la Chine/Inde soient voisins garantissant une concurrence libre et non faussée (préalable incontournable d'un « libéralisme à visage humain ») ?
Et il y en aurait beaucoup d'autres...
Réfléchir sur le dévoiement idéologique du PS depuis 1983.
Le bipartisme renforce l'oligarchisme de notre république.
Demande aux journalistes du Nl Obs :
- Combien de sociétés vont se restructurer ?
- Combien d'entreprises sont potentiellement prêtes à se délocaliser ?
- Combien de services ne se délocaliseront pas pour offrir des emplois aux jeunes diplômés et chômeurs ?
Bonne réflexion
Serge Valet
ALLEZ LES BLEUS
Les jeux sont faits et le PS devra se renouveler s'il ne veut pas garder à tout jamais le titre d'éternel second, pour ne pas dire d'éternel perdant. L'une des premières décisions qu'il va devoir prendre, avant de repartir sur l'élaboration d'un énième projet, c'est le renouvellement complet de ses dirigeants. Non pas qu'ils aient démérité, mais parce sont, à cause d'une trop longue période aux manettes, conditionnés à des formes de pensées et d'actions dont ils sont les premières victimes.
Alors place aux jeunes, aux bleus, qu’ils bousculent l'ordre établi, les principes, qu'ils s'emparent du pouvoir sans attendre et qu'ils expérimentent enfin une autre façon de vivre le Socialisme. ALLEZ LES BLEUS !!!!!
Lucien Perez
CHAT ECHAUDE...
Tous les ténors du PS vous le disent : Il faut refonder la gauche. Premier secrétaire en tête, on va rénover le parti. La presse de gauche en rajoute. On feint même de se demander s’il ne vaudrait pas mieux liquider la maison Solferino avant de reconstruire et chacun d’y chanter un couplet pour « affronter le réel ». Les militants de gauche suivent : Pour celui-ci « On est incapables de tirer les leçons de 2002 », pour celui-là « On ne croit pas aux idées pour lesquelles on vote », pour un autre « On n’est pas en phase avec les aspirations du peuple ». Moderniser, sus aux éléphants, autocritique, il va falloir se résoudre à l’incontournable. Hé bien, dites donc ! Ce sont les mêmes qui, le mois dernier, m’ont convaincu de voter utile. Quand j’imagine le merdier où on serait si on avait gagné les élections, ça me console un peu d’avoir perdu. On l’a échappé belle. Et Ségolène Royal d’enfoncer le clou sur l’augmentation du SMIC et la généralisation des 35 heures, plus rien n'est possible. Je me suis encore fait avoir sur ce coup-là, mais je promets de ne pas me tromper la prochaine fois.
Michel Côme (20660 Carantec)
PRENONS LE TEMPS DE REFONDER
Depuis dimanche 17 juin au soir, nous connaissons désormais le visage de notre nouvelle assemblée nationale : malgré une défaite victorieuse pour le Parti Socialiste en particulier et la gauche en général, l’UMP reste majoritaire dans l’hémicycle et concentre tous les pouvoirs politiques dans le pays.
Mais si la droite a gagné, cette victoire a, pour elle, un goût amer car ce n’est pas celle qu’elle espérait. Si la gauche a, une nouvelle fois perdu, cet échec est loin d’être celui que prédisaient les sondages.
Beaucoup a été dit sur ce sursaut de la gauche dans ce deuxième tour : pour ma part, je considère qu’on le doit d’abord à une campagne de terrain, faite au plus près des préoccupations de nos concitoyens. Ces derniers avaient des désirs de gauche et nos candidat(e)s leur ont apportés des réponses de gauche.
Mais ce sursaut, nous le devons aussi à deux de ces « éléphants révolus » montrés du doigt par des « jeunes lions » impatients - selon l’expression d’Arnaud Montebourg - qui aspirent à prendre leur place. Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, puisque c’est d’eux dont il s’agit, ont su, en effet, chacun de leur côté, mais en parfaite complémentarité, en plein psychodrame Royal-Hollande, dénoncer et démanteler le projet Borloo-Fillon sur la TVA sociale. Quel flair politique chez Laurent Fabius d’amener Borloo à parler de ce projet caché ! Quelle clairvoyance politique chez Dominique Strauss-Kahn qui démontra, à longueur de médias, que la TVA sociale était en fait une « TVA patronale ». La remobilisation à gauche, l’abstention à droite ont fait le reste.
Pour autant, nous ne pouvons pas oublier que la gauche dans son ensemble, le PS en particulier a perdu toutes les élections présidentielles et législatives depuis 1995, exceptée la parenthèse de 1999. Ces échecs successifs nous imposent désormais de repenser notre projet politique afin qu’il réponde mieux aux attentes de nos concitoyens ; de reconsidérer le fonctionnement de notre parti afin qu’il ne soit plus cette chambre d’enregistrement de candidatures mais devienne un lieu de débats, d’échanges et d’écoute ; de préparer l’avenir en posant clairement le moment venu, le problème du leadership.
S’engager sur la voie de cette refondation exige que nous soyons collectivement responsables et que nous ayons la même conception du temps. Rien ne doit être fait dans la précipitation : c’est un lent processus de réflexion et de débats qui doit être mené et toute tentative visant à en appeler, pour certains, au référendum militant contre la légitimité du Conseil national ou toute autre structure décisionnelle du parti est inacceptable.
Ces principes étant posés, considérons maintenant que ces échecs successifs sanctionnent directement notre refus de rénover notre doctrine. Nous n’avons pas su poser le bon diagnostic pour mieux intégrer les mutations en cours de notre société et apporter non pas des réponses, mais des solutions aux problèmes économiques, sociaux et culturels de nos concitoyens.
En effet, les défauts d’origine d’un système, celui de l’Etat social, selon l’expression de Laurent Baumel, qui, « dans notre pays, a structurellement privilégié la protection sur la redistribution et la redistribution sur l’égalité des chances » font que la gauche n’a pas su reformuler des objectifs et « des instruments de protection, de redistribution sociale ou de lutte contre les discriminations » dans une société de plus en plus individualiste, dans le cadre d’une mondialisation de plus en plus pernicieuse.
Toutefois, une démarche a été initiée : sur la crise de l'Etat-providence, le rôle régulateur de la puissance publique, la protection sociale, le travail, les relations avec les syndicats et la démocratie sociale, la laïcité et les institutions, l'Europe et la mondialisation, Dominique Strauss-Kahn, dans ses récentes propositions sur la refondation de la gauche, nous montre le chemin à suivre.
Mais refonder c’est aussi savoir regarder en face nos responsabilités et c’est arrêter ce cynisme qui veut que l’on dénonce aujourd’hui ce que l’on soutenait hier.
Ségolène Royal était la candidate de tous les socialistes, avant de devenir celle de la gauche. Les 47% qu’elle a obtenus au second tour de l’élection présidentielle étaient l’expression de la confiance que nous mettions en elle et du changement que nous espérions.
Comme d’autres, je n’accepte pas qu’elle qualifie aujourd’hui « le Smic à 1.500 euros brut dans cinq ans, qui est une idée phare de Laurent Fabius, ou la généralisation des 35 heures » comme étant « deux idées qui étaient dans le projet des socialistes, que j'ai dû reprendre dans mon pacte présidentiel et qui n'ont pas du tout été crédibles ».
Au-delà du trouble que suscitent de tels propos, n’est-il pas nécessaire de rappeler que les mots ont un sens : ils éclairent une démarche politique et sont porteurs d’un projet de société. Ils conditionnent une adhésion ou un rejet mais dès lors qu’ils ont été adoptés, ils valorisent un engagement et suscitent l’espoir pour le plus grand nombre.
Notre travail collectif est désormais important. Donnons-nous les moyens de le mener à bien. N’oublions pas de le conduire dans le cadre de la réhabilitation de nos valeurs qui doivent être au cœur des débats de notre démocratie.
Arrêtons de penser que pour gagner les élections il importe avant tout de flatter les instincts qui sont dans l’air du temps, voire même d’aller sur le terrain de l’adversaire. C’est en assumant nos valeurs, en défendant nos idées, en nous efforçant de convaincre de leur bien-fondé, que nous pourrons à nouveau rassembler et gagner.
Philippe PUGNET, responsable Socialisme & Démocratie 32, http//socialismedemocratie32.over-blog.fr
Les socialistes qui préfèrent se « droitiser » plutôt que de faire avancer les idées de gauche font une double erreur : non seulement ils décrédibilisent leurs idées en les portant honteusement comme des soubresauts archaïques non-assumés dont ils n’arriveraient pas à s’extirper – et renforcent par la même occasion le caractère indiscutable des postulats libéraux - ; mais de surcroît ils se cantonnent à être une sous-droite car on n’est jamais aussi bien libéral que les libéraux !
Si les socialistes s’assumaient et affirmaient leur sensibilité, ils auraient pu ringardiser le libéralisme plutôt que ça soit le contraire : au lieu de chercher à prouver que, non, ils ne sont pas si interventionnistes que ça, les socialistes auraient pu défendre l’intervention de l’état dans l’économie en expliquant que le marché n’a pas de conscience environnementale, humanitaire et sociale ! Plutôt que de porter les 35 heures comme un fardeau, ils auraient pu au contraire être offensifs en expliquant qu’on consomme déjà comme si on avait quatre planètes à notre disposition et que « travailler plus pour gagner plus » ne tient pas la route mais qu’il faut au contraire gérer la société de manière plus collective en partageant le travail !
Il y a un formidable réservoir de réflexion, de pistes et d’idées neuves à gauche ! VRAI jeune adhérent au PS, ma carte ne survivrait pas à un gâchis de ce potentiel par des désenchantés qui usurpent la notion de « modernité ».
Félix Mathieu
Comme beaucoup d'autres, je crois, je vote socialiste plutôt par rejet des autres que par adhésion à un programme obsolète et irréalisable dans le monde capitaliste et libéral (dans le sens que ce mot avait autrefois pour la gauche) qui est le nôtre aujourd’hui .Bravo donc pour la refondation du Parti ! Mais quel parti ? Il me semble en effet qu'il n'y a pas un seul PS, mais plusieurs, à commencer par celui de Fabius, lequel aurait dû être exclu lorsqu'il s'est nettement opposé à la position de la majorité des adhérents et du Bureau sur la question du referendum européen. Il y a aussi le parti d’Emmanuelli, de DSK, de Rocard, de Delors, de Ségolène Royal et bien d'autres peut-être, tandis qu'au milieu de cette mare aux canards, le brave Hollande s'efforce jour après jour de recoller les morceaux cassés !
Alors je pense que la refondation ne pourra qu'entraîner la scission du PS en au moins deux partis :
- Un Parti ayant vocation à gouverner, un Parti Social-Démocrate donc
- Un Parti "à l'ancienne" dont la raison d'être de s'opposer à toute initiative, gouvernementale ou non, qui n'irait pas dans le sens de l'orthodoxie.
Je pense d'ailleurs que ce rôle d'opposant perpétuel est une nécessité dans toute démocratie, ne serait-ce que pour dénoncer les risques de compromissions...
- Longue route au Nouvel'Obs
Jo Cionnini (13510 Eguilles)
LA MONDIALISATION IDEALE
Pour un infaillible renouvellement du parti socialiste ?
A l’école j’ai appris que notre terre était ronde, comme une orange me disait-on.
Aujourd’hui sur cette boule, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, vivent des êtres humains - femmes, homme et enfants - ainsi qu’une multitude d’espèces.
Le travail de cette multitude d’espèces est, depuis la nuit des temps, de participer à un certain équilibre biologique.
Nous, êtres humains, nous nous sommes évertués à détruire cet équilibre par conséquent, nous tous, avons le devoir de mettre en mouvement un socialisme du futur essentiellement axé sur la sauvegarde de la planète. Commençons par la guérir - il est peut-être encore temps - du mal que nous lui faisons subir depuis que nous avons prétendu être intelligents.
Évolution des sigles de 1880 à nos jours :
- P O F = Parti Ouvrier Français, de 1879 à 1880.
- S F I O = Section Française de l’Internationale Ouvrière, de 1905 à 1969.
- P S F = Parti Socialiste Français de 1919 à… ?
Et si on changeait !
Quel renouvellement pour le Parti Socialiste Français ?
Il peut être rayonnant dans une mondialisation bien pensée !
Puisque l’argent est, et restera encore longtemps, notre maître absolu et qu’à cause de cet absolutisme il est difficile d’effectuer un rapprochement entre :
- L’être humain qui a besoin d’argent pour se payer une tente afin de s’abriter au bord du canal St Martin et évoluer vers… ?
- L’être humain qui a besoin d’argent pour se payer la dernière BMW afin de rouler riche et évoluer vers… ?
- L’être humain qui a besoin d’argent pour se payer un yacht plus luxueux afin de naviguer riche et évoluer vers… ?
Il nous faut donc trouver un nouveau sigle fédérateur !
Pourquoi pas : S L P S = Sauvons la Planète Socialement, de 2007 à… l’assainissement des esprits, des politiques donc, de la planète.
Elle ne nous appartient pas, néanmoins nous devons la préserver eu égard à nos enfants et petits enfants et cætera.
Pour ce faire il est nécessaire à chaque être humain d’évoluer en travaillant pour aller vers un plus-mieux pour tous. De l’élite au dit « crétin » le sens de la vie doit être de respecter la nature dans laquelle il vit.
Il y a du travail pour les futurologues que nous devons tous devenir.
Nul ne contesterait le sigle S L P S.
Emblavons le bon grain !
Raymond Chermat
Le processus de sélection du candidat socialiste aux élections présidentielles portait en lui le germe d'une défaite. Première étape: publication d'un programme électoral au terme d'un laborieux compromis entre les différentes tendances du Parti. Seconde étape: élection du candidat à la suite d'un débat centré sur le programme. Il en résulte que la candidate en campagne était corsetée dans un programme dont elle n'approuvait pas tous les termes.
Le candidat UMP n'a pas été sélectionné: il s'est imposé. Il ne s'est pas soumis à un programme: il l'a fait lui-même. La démarche n'est pas démocratique, mais elle est efficace.
Une défaite entraîne toujours des querelles dans le camp perdant. C'est ce qui se passe actuellement au PS. La réunion du Conseil national le 23 juin n'est qu'un épisode mineur, il y en aura d'autres. Dans les mois qui viennent, il faut que les principaux responsables socialistes remettent leurs idées en question, ce qui ne peut se faire que dans le secret. Je suis sûr qu'ils réussiront. Tant de talents !
La "raison d'être" de l'UMP me semble assez claire quand j'entends Sarkozy. Celle du PS est obscure, depuis des lustres, car les voix des responsables sont discordantes. Leur vocabulaire lui-même est suranné. Les nombreux électeurs de gauche qui ont sauvé l'honneur le 17 juin ont certainement des idées plus claires sur la "raison d'être" du PS que beaucoup de leurs élus. Je propose à ces derniers de concerter pour se mettre d'accord, dans le secret, sur la "raison d'être" (on peut dire aussi le "but") du PS. Ce ne doit pas être le résultat d'un compromis, mais au contraire le rassemblement d'un petit nombre d'objectifs cohérents qu'ils ont en commun, afin que tous les électeurs de gauche s'y retrouvent enfin.
Une réflexion m'est venue en lisant les déclarations de Laurent, Dominique et les autres sur le travail. Inutile de souligner que nous sommes dans une économie de marché; c'est comme souligner que la terre est ronde. Proposer une "économie sociale de marché" est une rhétorique politicienne à laquelle le socialiste de base n'est pas très sensible. Or il existe un lien très fort entre le travail et l'économie de marché, mais les économistes de droite comme de gauche n'en parlent pas souvent. Le voici: pour pouvoir acheter, il faut vendre. Pour que Paul puisse acheter une voiture, il faut qu'il vende son travail à son patron. Pour que mon boulanger puisse acheter un nouveau four, il faut qu'il vende du pain. Et que mon boulanger puisse acheter le travail d'une nouvelle vendeuse, il faut qu'il vende plus de pain. Tel est la chaîne acheteur-vendeur d'une économie de marché. C'est pourquoi le fait d'augmenter le SMIC n'améliore pas la condition des salariés. L'augmentation du pouvoir d'achat et la création d'emplois nouveaux sont essentiellement le résultat d'une dynamique.
Les socialistes, les communistes encore plus, sont tellement aveuglés par la théorie marxiste "capital-travail" qu'ils ne voient pas ce processus fondamental de l'économie de marché.
Pour conclure, certains éditorialistes proposent de détruire le PS pour reconstruire la gauche avec des hommes nouveaux. J'ai lu ça dans l'Express. Ils sont fous. Mais tout ce qui est excessif est insignifiant.
Bien à vous.
Jean Simonin
REFONDER POUR QUOI FAIRE ?
La refondation du Parti Socialiste ou rénovation est en route, certains veulent que cette refondation s’articule autour d’un pôle de gauche, avec les antilibéraux, les verts et le parti communiste (ou certains d’entre eux).
D’autres veulent un pôle libéral allant vers la social-démocratie de type Blairiste ou Schroderiste, Dominique Strauss-Kahn en est le fer de lance, il prône la social-démocratie à la française.
Cela me fait revenir quarante ou quarante-cinq ans en arrière. En ce temps-là, Guy Mollet régnait sans partage sur le P.S. de l’époque qui s’appelait, la S.F.I.O., deux tendances se partageaient le pouvoir. Les Mollétistes (à gauche toute avec l’Internationale, la lutte des classes et une réflexion profonde sur la gauche et le parti), l’autre avec Gaston Defferre (tendance droitiste avec l’alliance au centre et le compromis de classe : les prémices du libéralisme).
Contre De Gaulle, à la présidentielle, il fallait choisir un candidat. Lors d’un congrès extraordinaire, c’est la tendance de Gaston Defferre qui fût choisie au grand dam de la tendance représentée par le secrétaire général, Guy Mollet, alors au pouvoir dans le parti (pragmatisme de circonstance, ou magouille de couloir ?)
Le candidat désigné fût Gaston, d’abord secret (Monsieur X) puis nommément désigné. Contre De Gaulle, il fit 3% des suffrages. Devant ce fiasco, Guy Mollet donna sa démission, car on lui reprocha d’avoir laissé faire.
C’est Alain Savary qui fût élu à la tête d’une S.F.I.O. moribonde. Il transforma le parti en Nouveau Parti Socialiste (déjà entendu) puis en Parti Socialiste avec la rose au poing quelque temps plus tard.
La ligne de ce nouveau parti étant : à gauche toute avec des doctrinaires, des penseurs, des motions de combat et une alliance de désistement au deuxième tour des élections avec le P.C.F., c’est ainsi que naquît le désistement républicain.
Savary a fait le lit de François Mitterrand qui arriva au P.S. quelques années plus tard, un jour à Épinay où il reçut une ovation de la part des militants socialistes.
Deux années plus tôt, il réunissait ses amis (une dizaine) dans une arrière-salle de bistrot à Alfortville, et c’est là que certains militants socialistes sont venus le chercher pour entamer le rapprochement et son arrivée au P.S. qui se réalisa à Épinay.
Entre temps, les Poperen, Rocard (qui avaient rallié le P.S. venant du P.S.U.) et autres, Chevènement, Sarre etc. avaient fait du P.S. ce qu’il est devenu sous le règne sans partage de Mitterrand. Sa grande victoire de 1981 et l’élimination programmée du P.C.
Aussi quand j’entends les caciques de la social-démocratie à la française (D.S.-K., Ségolène entre autres) faire l’apologie du libéralisme à la Blair, mes cheveux se hérissent en pensant au 3% de Monsieur X qui avait mis le parti de l’époque au rang du P.C. d’aujourd’hui.
Si nous devons faire une refondation et nous devons la faire, c’est sur le fond que l’on doit travailler, plus que sur la forme. La forme qui nous a fait chuter depuis trois présidentielles, à force de vouloir le pouvoir pour le pouvoir, on oublie l’essentiel, les électeurs.
Nous devons réfléchir à ce travail de fond qui fera revenir, non seulement les électrices et les électeurs vers nous, mais qui mobilisera de manière durable nos militants et en fera venir de nouveaux, car ils auront à nouveau l’espoir. Nous devons travailler surtout vers les jeunes qui formeront l’ossature future de notre parti qui remplacera les sexas et les quinquas.
Nous devons faire rêver les Françaises et les Français, c’est notre seul credo et pour les faire rêver ce n’est pas le pragmatisme de circonstance qui doit prévaloir, mais un travail de fond sur le pourquoi et non le comment du P.S., il faut se séparer du regard vers la ligne bleue des sondages.
Mais pour cela, il faut revenir aux fondamentaux, comme on dit au rugby, il faut que nous réfléchissions sur :
Qu’est-ce qu’un parti de gauche ? ;
Qu’est-ce que la laïcité ? ;
Qu’est-ce que l’égalité ? ;
Qu’est-ce que la démocratie au-delà des droits civils et politiques ? ;
Comment définir le cadre de la citoyenneté sociale ? ;
Qu’est-ce que la solidarité sociale ? ;
L’égalité des chances est-elle une fin en soi, ou bien doit-elle donner les moyens de se lancer ou relancer dans la vie ? ;
Comment repenser l’Etat providence dans une économie de marché ? ;
Comment repenser la Nation ?
Toutes ces questions sont fondamentales pour une refondation et doivent êtres abordés sans préjugés, ni a priori, sinon nous aurons une fois encore laissé passer une chance de redevenir l’espoir du peuple de gauche.
« Il faut que nous montrions tout à la fois que nous sommes toujours le même parti socialiste et que nous sommes en même temps un parti socialiste renouvelé, rajeuni, transformé. » Léon Blum.
Maurice Conil, PS - La Garde - Var
J'ai entendu (et il fallait oser le faire) que Ségolène Royal durant la campagne de l'élection présidentielle avait défendu à contrecœur la proposition d'un Smic à 1500 euros dans 5 ans ! Certains (peut-être utopistes) proposaient 1500 euros tout de suite, mais elle trouve que 1500 euros dans 5 ans = c'est trop !
A t'elle vécue avec de telles sommes = bien entendu = Non !
L'une des forces du candidat devenu Président : Nicolas Sarkozy a été celle de sa capacité à argumenter des propositions précises, chiffrées. Aujourd'hui, Ségolène Royal, exprime ses doutes sur une proposition élaborée par son parti. Surtout, ce type de proposition dans 5 années est l'une de celle qui démarque la gauche de la droite du point de vue populaire et du choix d'une option: celle de la priorité pour les plus faibles. En méprisant ces situations de souffrance sociale et la revendication, ceci, alors que des patrons qui délocalisent leurs entreprises partent avec des parachutes dorés, que des footballeurs milliardaires gagnent des millions d'euros bien plus que les plus grands chercheurs et savants, dans l'indifférence du système, comme s'il y avait un déterminisme de l'argent échappant à la vigilance humaine, de tels comportements ne crédibilisent pas l'avenir de la gauche.
Le réalisme, la réforme, le devenir, le socialisme de l'humain... c'est aussi combattre l'injustice !
Oui à de profonds changements, à la nouveauté en personnes et projets, afin que des commencements insignifiants aux yeux des maîtres du moment, finissent cependant par faire se lever, la lourde pâte de l'histoire humaine.
Guy Crequie, Poète et écrivain
La refondation de la gauche, elle fait rêver tout le monde, militants, sympathisants et opposants (je parle ici des gens qui ont la démocratie au cœur!), et peut-être même certains élus ou candidats à de futures élections…
Rénovation du projet, des idées, des personnes qui les portent; rénovation des pratiques aussi (pourquoi pas? en attendant le grand soir!), celle qui consiste notamment à enguirlander par voie de courrier une simple citoyenne (qui, manque de bol, est une électrice) interpellant le président de son Conseil Général alors qu'il apprête à faire construire pour la rondelette somme de 60 mille euros un mur d'escalade dans un collège défavorisé du Pas de Calais...
En petite sympathisante de gauche, je me suis dit qu'il aurait mieux valu que cet argent soit investi dans des livres et des ordinateurs mais j'ai dû me montrer outrecuidante et sur le fond et dans la forme car, en plus d'une réponse incendiaire adressée à mon domicile (normal: j'ai écrit à titre individuel), ma hiérarchie a reçu un autre courrier rédigé dans le même esprit...!
Alors, puisque la personne qui me tance par écrit si violemment appartient à votre parti, vous les porteurs du nouveau projet socialiste, les futurs élus qui émergeront de cette rénovation, à vous, je transmets ce qui m'agite aujourd'hui:
Pensez-vous vraiment que, parce qu'on habite dans une région traditionnellement ancrée à gauche et que soi-même on a quelques valeurs de gauche (la lecture/la culture comme facteur d'émancipation, entre autres), croyez-vous vraiment donc que notre vote, notre voix vous soient définitivement acquis, scrutin après scrutin? Avez-vous besoin d'électeurs, vous savez, ces gens qui viennent à vos meetings, vous lisent dans les journaux, vous écoutent à la télévision et qui, à l'occasion, déposent dans une urne votre nom imprimé sur un petit morceau de papier quand voulez gagner une élection?? Avez-vous trouvé le truc qui vous permettrait de gagner des élections sans gagner des électeurs?? Avez-vous envie de gagner des élections???
Hélène Le Fur, documentaliste
IDEES EN VRAC D'UN COMPAGNON DE ROUTE
1° La droite a réussi sa mise à jour:
Décomplexée comme disent les médias, républicaine, patriote et sociale, la droite a choisi, plutôt qu'une alliance risquée et "sale" avec le FN, de s'approprier certains de ses thèmes favoris et porteurs (immigration et délinquance, bien sûr mais aussi retour à un "nouvel ordre moral - Cf.--> l'école -).
Ce choix des idées, électoralement très lucratif, a eu aussi pour conséquence un affaiblissement considérable du FN (Le Pen 4e et une seule candidate au second tour de la législative sur 577 circonscriptions).
----> les Français aiment Sarkozy, non seulement pour ce qu'il est (image) mais aussi pour ses idées.
2° Attention aux résultats trompeurs du 17 Juin:
Nous avons "gagné" le 2ème tour des Législatives, parce que nous étions déjà dans l'opposition. Le débat sur la TVA sociale qui a valu à Laurent Fabius, nous a été favorable car nous fait que bien répondre à une mauvaise proposition du gouvernement.
3° Reconstruire, oui mais comment et avec qui?
Pour cela, deux supports à mon sens, indispensables (mais il peut évidemment, il y en avoir d'autres):
- le livre de Laurent Joffrin : comprendre d'où nous venons, qui nous sommes et regarder sans complaisance ce que nous avons fait ou pas fait depuis 25 ans (10 mai 1981).
- les 3 tribunes de DSK dans le Nouvel OBS, montrent bien les thèmes sur lesquels nous devons plancher.
Le plus dur ne sera pas le "comment," mais le "avec qui ?"
Pour ce qui me concerne, je n'en vois que deux : Ségolène et DSK.
Quelle différence entre l'ordre juste de Ségolène et la liberté ordonnée de DSK ?
En tout état de cause, ce que je souhaite c'est qu'on n'attende pas le dernier moment pour désigner notre candidat.
PS: une dernière chose:
Le candidat ou la candidate devra porter SON PROJET et non une synthèse "fourre-tout".
Merci au Nouvel OBS de nous ouvrir ses colonnes et BRAVO.
Jean-Claude Baile, enseignant (Draguignan, Var)
GAUCHE, CE QUI DOIT CHANGER
La défaite de la gauche plonge ses racines dans le débat fratricide sur le Traité Constitutionnel Européen. Laurent Fabius, seul prétendant à la candidature présidentielle véritablement déclaré à l'époque, a cru joué au plus fin en se prononçant pour le « non », tout en espérant probablement secrètement la victoire du « oui », afin de rallier la gauche radicale. Cela a empêché le PS qui s'était empêtré dans son référendum interne de se donner un leader pour la présidentielle.
Le temps perdu n'a pu être rattrapé d'autant plus que le PS n'avait pas de leader charismatique. Or la personnalisation du pouvoir, comme le démontre la popularité de Nicolas Sarkozy prime sur le reste, quoique l'on dise sur l'idéologie, le projet socialiste, ses valeurs qui sont souvent prétexte à chamailleries d'un extrême à l'autre de la Gauche.
Dans ce contexte Ségolène Royal a fait irruption et grâce aux sondages et aux médias qui se renforçaient mutuellement elle est apparue comme la candidate du renouveau. La suite a prouvé que c'était une erreur, qu'elle n'avait ni l'autorité, ni la compétence pour porter le projet socialiste. Tout reposait sur son image et dès lors qu'elle a été ternie par ses propres contradictions et maladresses son échec était devenu inéluctable.
En conclusion, il apparaît que ce qui est urgent pour le PS pour gagner la prochaine élection présidentielle est de faire émerger au plus tôt une personnalité populaire derrière laquelle rallier tout le parti de façon à donner aux Français dans leur ensemble l'espoir d'un réel changement.
De ce point de vue Ségolène Royal a raison, mais je ne crois pas que ce puisse être elle. Sa part de responsabilité dans l'échec est patente, non pas seulement parce qu'elle a pris le départ trop tard ou parce qu'elle est mauvaise oratrice, mais parce que ses convictions de femme de gauche sont trop incertaines pour porter le projet du parti.
Ses récentes déclarations sur le SMIC et les 35 heures la disqualifient à jamais. Elle pouvait penser ce qu'elle voulait mais alors il ne fallait pas défendre ces propositions et surtout, maintenant qu'elle est battue et que cela fait partie du passé, il était inutile d'y revenir et de faire à ce point la démonstration de son incompétence et de son incapacité à parler au nom du parti dont elle était la candidate.
Cette semaine Ségolène Royal s'est suicidée politiquement, et si le PS ne veut pas sombrer définitivement avec elle, souhaitons que les militants ouvrent les yeux et se reprennent.
Ségolène Royal a fait illusion pour un temps et j'espère qu'elle sera oubliée d'ici 2012. Laurent Fabius doit prendre acte qu'il n'aura jamais la popularité nécessaire pour devenir président et DSK doit se rendre compte que les jeunes générations ne voudront pas de lui quelques soient ses compétences qui sont bien réelles.
La gauche rassemblée autour du PS, ne se relèvera que si elle se donne rapidement un leader de valeur, homme ou femme, véritablement estampillée socialiste, capable de parler en son nom sans se renier.
Bernard Marcelé (La Jarne, 17)
Les citoyens n'ont que faire des états d'âme des dirigeants du PS. Ce qu'ils attendent du Parti, c'est une vraie politique de gauche qui prenne enfin en considération les problèmes socio-économiques des gens pauvres. Et des pauvres il y en a de plus en plus!
Il est impensable que dans un pays riche il y est autant de précarité.
Annie Raimbault
Ne laissons pas aux médias le choix répétitif voire rébarbatif des interlocuteurs incontournables du PS mais favorisons une expression plurielle de ceux qui peuvent et doivent faire évoluer le parti dans une dynamique socio-économique, idéologique, politique et culturelle pour les années à venir.
André Naour
Pour moi c'est ultra simple Mr Julliard exprime parfaitement tout ce que je ressens.
En général je suis d'accord à 99% avec ses analyses.
Une profonde remise en cause est nécessaire sinon, comme le dit un lecteur, le parti socialiste fera comme le parti communiste.
Un recentrage vers les électeurs du centre est indispensable, les élections se jouent là !
Et puis il faut du courage, aussi car beaucoup de sujets sont très sensibles à aborder.
Sécurité sociale ! Qui aura un jour le courage de dire qui a le carnet de chèque en main ? Le médecin, il suffit d'ouvrir les yeux autour de soi. Qui prescrit ? A tort et à travers ?
Qui a abuse des tranquillisants, des antibiotiques, etc., qui dit aux patients il faut revenir tous les deux mois renouveler votre ordonnance c'est la sécu qui l'exige ? (faux évidemment)
Ceci est un exemple, il serait bon aussi que comme le souhaitait Ségolène que l'électeur ait droit à la parole.
Voilà bon courage.
André Reboul
CE QUI DOIT CHANGER!
Je suis en train de lire avec beaucoup d'intérêt votre dernier N°02228.
Question posée : Gauche, ce qui doit changer ! Beaucoup de choses concernant le PS. Quelques réflexions ou pistes ou recettes à explorer pour réussir son changement :
Que ce parti se débarrasse de son image bourgeoise.
Que ce parti comprenne une fois pour toute que tous les Français ne sont pas enseignants, fonctionnaires hospitaliers, cheminots, électriciens, gaziers...
Que ce parti cesse de cautionner et justifier les corporatismes égoïstes et bourgeois d'une majorité de son électorat.
Qu'une large partie de ce même électorat cesse de prendre sans discernement la "défense" de tous les clandestins, -*bien à l'abri*- dans ses statuts de la mondialisation. Le jour où un "pauvre" sans-papier aura la possibilité de concurrencer (moins-disant sociale) dans sa vie professionnelle un électeur basique du PS on verra le discours radicalement changé.
Je fais partie d'une profession (VRP) qui a vu la mondialisation "chambouler" ce métier depuis 20 ans. Avez-vous entendu parler, ces dernières années, de cette profession dans les programmes du PS ? Non. Avez-vous entendu parler, ces dernières années, des états d'âme des catégories professionnelles citées plus haut dans les programmes du PS ? Oui jusqu'à l'écœurement. Je ne vais pas me faire des amis avec ce courriel, mais je m'en fiche. Que d'hypocrisie de gauche, que de non-dit de gauche, que de sujet tabous de gauche qui, non seulement ont miné la société française depuis des dizaines d'années mais effet plus grave ont exclu (non-représentativité, non-écoute...) des millions de concitoyens.
Philippe Celton
Je ne rêve pas. Le parti dit « socialiste »accepte le capitalisme, tolère le libéralisme. Marx, Jaurès et Blum doivent être heureux là où ils sont ! J’ai 21 ans et je vis dans un pays où les hommes de gauches (Besancenot, Bové) sont considérés comme des extrémistes. La gauche, mes amis, c’est le marxisme. Toute autre voie serait une horrible trahison. Ils sont beaux tous ces bourgeois, bobos de la gauche caviar réfugié au PS, se donnant bonne conscience et nous vantant une sociale démocratie à la hauteur de leur bêtise. Si tel est le destin de ce parti, je vous en prie : changez de nom et rejoignez Bayrou. Je crains que Ségo, DSK et les autres n’est jamais ouvert un dictionnaire au mot « socialisme ». Pourquoi copié sur des gauches européennes enlisées dans l’économie de marché. La France a déjà dans l’histoire ouvert la voie, l’heure est venue de recommencer.
La crise de la gauche n’est pas due au ridicule de leurs représentants puisque le candidat le plus ridicule de tous l’a emporté ! Elle est due au vide idéologique associé à une aliénation grandissante ainsi qu’à la baisse général du niveau intellectuel notamment à cause de l’abandon de la lecture. Le PS veut reconstruire la gauche alors qu’il a détruit en se droitisant sans cesse, en abandonnant ses valeurs : La lutte des classes, la réduction du temps de travail et son partage, la solidarité, la répartition des richesses, les nationalisations en masse, l’augmentation des salaires, l’éveil des populations…
A tous ces ignorants qui prônent une sociale démocratie : 1 conseil lisez MARX.
Manu Lucas
REFONDATION OU DIVORCE ?
A lire les réactions des lecteurs du NO la semaine dernière, on mesure la folle complexité de cette refondation du parti socialiste tant demandée, mais dans laquelle les deux mouvances principales (socio démocrate et radicaux) y expriment des aspirations à l’opposé.
Tant sur la stratégie des alliances que sur la pensée et la philosophie générale, les différences exprimées sont totales. La volonté de cette refondation s’apparente sans doute à de l’utopie.
La synthèse, qui a depuis longtemps été la ligne officielle de ce parti s’apparente au grand écart permanent ; elle a mené et mènera encore à l’impasse et laissera à la droite un boulevard inespéré.
Le « couple » socio démocrate et radicaux qui cohabite rue de Solferino a dépassé l’incompatibilité d’humeur et est entré dans une phase de divergence totale et de grande turbulence, devant forcément entraîner la question de la pertinence de la vie en commun.
Personnellement je souhaite que les socio démocrates existent en tant que tel ; le parti socialiste d’aujourd’hui dans lequel j’ai milité pendant quelques années ne me semble plus être l’espace de leur expression, ou alors tellement amandée par l’esprit du compromis permanent, qu’elle perd toute substance.
Le « divorce » par consentement et intelligence mutuel m’apparaît être la seule issue devant laisser exister et se développer deux pensées de gauche d’une façon autonome.
Claude Meslier (Chateauneuf-sur-Charente)
Merci pour l’initiative!
Ma contribution: 1er Commandement, s'interdire toute attitude FRATRICIDE qui n'a rien à voir avec une critique constructive. Il y a un temps pour discuter, disputer, élaborer, et un autre pour « aller au front »; c'est de la stratégie de base.
Danielle Volte
Née en 1930, dans une famille résolument à gauche où on a, à plusieurs reprises "refait", "rebasé" un parti socialiste dont on a vécu les hauts et les bas... Je découvre, aujourd'hui que parmi mes petits enfants, certains votent à gauche, d'autres très nettement à droite, avec, chacun des arguments de personnes convaincues, et politisées...
Je m'étais toujours demandé comment, quand on a une origine modeste, il est possible de voter pour le camp de nantis économiques; je me demandais, parallèlement, (et tout à fait étrangère à cette philosophie), comment on pouvait prier pour secourir les plus démunis, et, en même temps s'approprier le plus possible de biens matériels - ma grand-mère, dans son bon sens paysan, disait des gens les plus fragiles « il a plus besoin de pain que de prières » -
Et aujourd'hui, avec étonnement, je constate que la fraction qui a emporté les rênes du pouvoir est entrée de plein pied dans ce qui, depuis des années, me paraissait la stratégie à utiliser : il ne suffit pas, pour convaincre une majorité votante, de clamer « démocratie » et d'utiliser la langue de bois des forts en thème; pour être compris du plus grand nombre, il faut s'obliger à être compréhensible, c'est-à-dire parler sans mépris à l'homme de la rue, écouter sans a-priori la ménagère de 50 ans, et, peut-être, après, retranscrire leurs demandes... Il m'a semblé que Madame Royal faisait un effort dans ce sens, mais sans doute maladroitement. L'incompréhension dont ont fait preuve les « éléphants » se paiera chèrement, puisque aujourd'hui, les équipes en place ont compris comment faire adhérer toute une majorité à un projet qui privilégie les privilégiés.
C'est tant pis pour nous ! mais je voudrais aider mon petit-fils, celui qui vient d'adhérer avec enthousiasme au groupe des jeunes socialistes..., à savoir..., à comprendre... que l'avenir n'est pas fermé, que d'autres valeurs que « le fric et les hormones » sont en perspective et qu'un monde plus juste est sans doute possible, où l'Homme saura ne pas exploiter l'Homme
Renée Calvet
Réfléchir à la refondation de la gauche, pourquoi pas ?
Mais avant tout, je me pose la question de la définition précise : la Gauche, en 2007 qu’est-ce que c’est ?
Un petit patron qui crée des emplois et qui vote Sarko est de droite… Un pique assiette qui lit le Nouvel Obs et vote Ségo (si tant est que cela existe !) serait de gauche…
Tout cela est communément admis, mais pourquoi ? Et par rapport à quelle définition de la Gauche ?
Il me semble que c’est bien là la question préalable ; celle sans laquelle il ne peut y avoir de réflexion.
Dr Christian Castel (Avesnes)
Voici un post que j'ai déposé sur le Myspace de Ségolène Royal:
Bonjour camarade "Socialiste".
Je suis socialiste depuis le début des années 80... Je vivais à Paris en ce temps là.
Aujourd'hui, à Lyon depuis plus de 18 ans, j'ai soutenu la campagne des présidentielles au sein du PS et des législatives dans la 1ere Circo, pour Thierry Braillard, adjoint au sports de Gérard Collomb, un gars formidable... mais... PRG...
J'ai le sentiment que le PS lyonnais n'a pas fait TOUT ce qu'il était possible pour qu'il gagne...
Il gagne 35 bureaux sur 55, dont deux bureaux à plus de 60 % (moins de 14 % au premier tour...)
Mais deux bureaux dans mon arrdt, ont été un peu "négligés" et c'est là que l'on retrouve une partie importante de la défaite...de dimanche.
1re circonscription:
- résultats 1er tour:
A.M Comparini (MoDem) : 17,37
T.BRAILLARD (PS/PRG) : 23,52
M.HAVARD (UMP) : 40,18
- résultats 2e tour:
T.BRAILLARD (PS/PRG) : 48,46
M.HAVARD (UMP) : 51,54
Thierry perd dans le 5e arrondissement de Lyon... pour mille misérables voix, où je réside et où ,nous avons (avec des militants PRG et PS, vraiment motivés) "retourné" la situation, dans deux bureaux où il était éliminé au premier tour en les faisant passer à plus de 60% (+ 70% !!!) pour T. Braillard, rien qu'en allant sur le terrain, avec un bon argumentaire et un dialogue avec les électeurs... Alors que presque rien n'avait été fait au 1er tour dans mon secteur (j'étais seul pour tout le vieux Lyon....)
Je voulais aller plus dans mon engagement pour les municipales, ayant le soutien de beaucoup d'amis, de commerçant etc. mais la réalité de mon propre parti m'en dissuade.
On n’écoute pas les "nouveaux", même si un premier tour leur a donné raison.
On n’écoute pas les nouveaux, même si les idées qu'ils apportent donnent des VRAIS résultats sur le terrain.
Tout est décidé avant, en un partage des pouvoirs digne du polit-bureau du soviet suprême.
Le parti ne veut pas se remettre en question.
On ne veut pas ouvrir la porte à de "nouvelles" têtes, à de "nouvelles" énergies, à de nouvelles idées.
C'est désespérant.
Par dépit, j’arrête, tout.
Le PS, recule une nouvelle fois sa refondation.
Hollande aurait dû démissionner depuis longtemps.
Le Siècle dirige tout et il se partage désormais le pays.
Peut-être quitterais-je ce pays qui ne correspond pas à ma vision de la démocratie.
« Gavroch de Nadji Blogue-ça »
LE PARTI SOCIALISTE EST-IL PRET POUR SA REFONDATION ?
J'ai toujours pensé que l’échec à l’élection présidentielle 2002 ne pouvait pas être la responsabilité d'un homme (Lionel Jospin) mais aussi l'incapacité d'un parti de voir et d’évaluer les problèmes que vivent nos concitoyens, et de mettre tous les sujets à jour et les soumettre aux débats sans tabou. Nous étions incapables de parler franchement de l'insécurité, de la délinquance, de l'immigration, de la mondialisation, de l'économie de marché. Il faut cesser de parler de synthèse et affronter les deux stratégies du parti « la gauche de la gauche » et le « social-libéralisme » ; pour ma part je suis un fervent défenseur de la seconde stratégie utilisant l'économie de marché comme outil du progrès pour tous. Je crois sincèrement que le parti socialiste peut traiter ces sujets en respectant ses valeurs, en proposant des solutions réalistes et réalisables. Il doit se moderniser en abandonnant la lutte des classes quand on voit que près de 50% d'ouvriers ont voté Nicolas Sarkozy. Nous devrions identifier aujourd'hui les nouvelles injustices sociales qui ne sont plus les mêmes que celles du début du 20ème siècle et mettre en place les outils nécessaires pour y apporter des réponses en s'appuyant sur l'économie de marché et une mondialisation régulée. Je suis originaire d'Afrique du Nord; savez-vous ce que les gens disent? Nous avons besoin d'une mondialisation maîtrisée pour notre développement, c'est la condition nécessaire mais pas suffisante pour encourager les investissements dans les pays du Sud et par conséquent fixer les gens chez eux pour éviter les drames de l'immigration clandestine. A la lumière de ces quelques lignes, le parti socialiste doit laisser une large place à une nouvelle génération pour assumer pleinement les changements qui s'imposent, sinon il prendra inexorablement le même chemin que le parti communiste.
Mohamed Maache (Caen)
Tout le monde parle de la rénovation du P.S. vers une nouvelle sociale démocratie.
Mais il y a les deux partis radicaux ; le Modem et à un degré moindre le Nouveau Centre qui sont de cette famille politique.
L’intervention de Laurent Fabius sur la TVA Sociale prouve que la gauche qui gagne c’est la gauche qui assume "Sa Gauche". Bartolone son bras droit réélu dans un fauteuil à Pantin c’est le même sens.
Comment refaire venir le petit peuple, les petites gens les jeunes de banlieue sous une bannière sociale démocrate à la DSK ? L’échec de l’élection présidentielle c’est aussi et surtout l’échec de la candidate Royal. Il faut oser le dire une ligne plus claire à gauche loin des drapeaux tricolores et de l’encadrement militaire des jeunes aurait été plus lisible. Il ne faut surtout pas oublier l’injustice sociale qu'une sociale démocratie telle qu'elle existe en Europe ne pourra gommer. La Politique c’est aussi le rêve ; une fois de plus les analyses des journalistes et éditorialistes du NO oublient que la classe des exploités, des précaires, des laisser pour compte est toujours présente en France et qu'il faut plus d’impôts, plus de taxes sur les possédants pour rendre plus juste la vie des plus démunis.
JC Massardier
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