TOQUET-RAFFINI Bernard 38690 BIOL Conseiller Assurance Maladie
Je précise d'entrée que je ne suis pas un intellectuel, que je n'ai d'autre formation que celle que j'ai acquise par mes lectures et mon vécu, et que par conséquent, il n'est pas dans mon propos d'émettre ici des propositions d'ordre économique ou politique.
Je me bornerai à opérer un constat en forme de contre-plongée. La Gauche française vue d'en bas. Je n'ai pas écrit la France d'en bas.
De la même manière que l'Eglise catholique a perdu nombre de ses fidèles issus des milieux populaires en se tournant vers les plus favorisées de ses ouailles (qui sont aussi, comme par hasard, les plus retorses aux adaptations de cette Eglise à l'évolution de l'époque qu'elle traverse), la Gauche s'est éloignée de son peuple, le monde ouvrier, les employés, les jeunes issus des quartiers, les petits retraités, les exclus, pour se tourner vers ces "forces vives" que sont la classe moyenne, qu'elle qualifiait jadis de petite bourgeoisie, se faisant la porte-parole d'un fonctionnariat aisé (enseignement, secteur tertiaire...) dont elle n'a cessé de favoriser l'esprit corporatiste et d'accroître les privilèges.
Et, de même que les chrétiens issus des milieux populaires abandonnés par l'Eglise catholique ont évolué vers l'athéisme ou l'embrigadement dans une religiosité-gadget venue d'outre-Atlantique, le petit peuple de Gauche est allé chercher un exutoire à ses frustrations du côté du populisme d'extrême-droite... quand il ne s'est pas tout simplement écoeuré de la chose politique.
Je me souviens d'un temps où les militants du Parti communiste faisaient du porte à porte dans les coursives de la cité HLM où j'ai grandi. Je n'ignorais pas ce qui se passait en URSS, nous étions nombreux à en avoir conscience. Mais le "communiste de proximité", le "camarade" ouvrier comme nous, qui venait nous faire l'article de "l'Huma" ou du "Patriote", opérait sur le terrain qui était le nôtre. Pas de belles théories, pas de langue de bois, que du concret. Nous étions nés pauvres dans un pays qui déjà roulait pour les riches, nous n'étions pas satisfaits de cette situation et nous avions tous envie que ça change. Simpliste mais réaliste. Je me souviens aussi d'une époque où les leaders syndicaux avaient été des ouvriers, connaissaient les réalités de la vie en usine, devaient leur popularité à un verbe haut, un langage direct et sans ambiguïté, un activisme radical. On adhérait à la CGT et à la CFDT parce qu'on savait que ces syndicats travailleraient à défendre jusqu'au bout des droits et des acquis pour lesquels s'étaient battus nos parents et grands-parents.
Le "camarade de proximité", aujourd'hui il est rarement prolo. Il est plutôt prof, ou il est fonctionnaire dans une de ces administrations de flicage qui nous pourrissent la vie, CAF, Sécu, Assedic, où il milite à la CGT, à la CFDT ou à FO pour le maintien des acquis de ses semblables, et sûrement pas pour que toi ou moi évitions de nous retrouver à la rue. Il a son logement de fonction ou son pavillon dans un quartier tranquille, avec des voisins comme lui, de son milieu, de son niveau, de sa caste. Et si par aventure, à la veille d'élections, il vient à nous nanti de sa carte du PC ou du PS, c'est pour nous convier, nous, pauvres toujours pauvres après vingt-deux années de pouvoir socialo-communiste, à de sempiternelles réunions à l'issue desquelles rien n'aura été dit qui soit de nature à modifier le cours de nos petites vies merdiques.
C'est de cette Gauche en costard dont on ne veut plus. Cette Gauche confortable et bureaucratique qui ne sait plus de quoi elle parle, qui continue de se gaver de prétentions humanistes pour mieux s'aveugler à la misère d'une frange grandissante de laissés pour compte. Cette Gauche d'énarques qui roulent pour une Europe livrée aux spéculateurs, promise à la misère de masse et la répression pseudo-sécuritaire, on en a fait le tour. Cette Gauche de piteux syndicalistes qui tournent autour du pot, qui concèdent dans notre dos, et qui ne savent qu'organiser des assemblées générales bavardes et des processions folkloriques. Cette Gauche qui a « fait le deuil » de ses objectifs de justice sociale, d'équité et de redistribution des richesses au nom d'une dictature du Marché qu'elle nous a vendue comme étant sans alternative. Cette Gauche que par trois fois nous avons sanctionnée, et que nous sanctionnerons tant qu'elle n'aura pas revu sa copie.
Arrêtons-nous un moment à la notion de justice sociale. Elle est, mine de rien, l'un des fondamentaux de la Gauche socialo-communiste. En avons-nous vu la couleur, de cette justice sociale, entre l'élection de Mitterrand en 1981 et la chute lamentable de Jospin en 2002 ? En quoi se manifeste t-elle concrètement, aujourd'hui, dans les vingt-deux régions de France que détient la Gauche socialo-communiste ? Que font nos Présidents de région socialo-communistes en termes de logements sociaux, de créations d'emplois pérennes, d'accès à la formation et à l'emploi des populations les plus fragilisées ?
Dans la région où je vis (PACA), sous domination « socialiste », ça bétonne dur, mais pour le prestige. On veut tirer la population vers le haut, attirer des bobos et des « retraités à forte valeur ajoutée », alors dans des villes comme Marseille, Nice ou Grasse on s'arrange pour vider les « centres historiques » de leurs populations économiquement inintéressantes, sans pour autant investir dans le logement social. Au contraire, on rase des barres réputées insalubres, on projette de raser des cités entières moyennant la promesse de reloger les pauvres gens dans du mieux mais pour nettement plus cher, façon pudique de les inviter à fiche le camp dans des contrées plus à leur portée.
Oeuvrer en faveur de la justice sociale et de l'équité devrait être le fil conducteur d'une politique de Gauche à revoir. Toute politique de Gauche devrait partir de ce concept et y aboutir. Jusqu'à présent, la Gauche s'est bornée à « travailler en faveur de plus de justice sociale et d'équité ». Nuance (et de toute façon, c'est resté verbal). Dans la première occurrence on est dans le programme. Dans la seconde, on s'en tient à la velléité. Dans la première occurence, on refuse que les pauvres restent pauvres toute leur vie et on leur offre un maximum de chances d'accéder à une amélioration concrète et durable de leur condition au travers de formations adaptées, d'une authentique politique de promotion sociale, et d'une redistribution équitable des richesses. Dans la seconde, on accepte que les pauvres restent pauvres toute leur vie, mais on veut bien soulager la malédiction qui les accable par quelques ajustements d'ordre allocatif, sans toucher au statut enviable des nantis.
La première occurence place l'Humain au centre des enjeux, la seconde plaide en faveur de l'homo economicus.
Autre fondamenrtal de Gauche : permettre à tous un accès facilité à la culture. Cela a des accents boy-scout, certes, mais a son importance dans la mesure où la culture permet, outre l'acquisition du sens esthétique, de se faire son idée à soi et de comprendre où se tient son véritable intérêt au-delà des modèles et des illusions de bonheur qui nous sont jetés en pâture (à l'inverse, l'ignorance rend malléable, docile et réceptif à n'importe quelle ânerie proférée sur le ton qui convient).
Comprendre par exemple que le crédit à la consommation ne fait pas le propriétaire foncier, pas plus que l'accès au crédit à la consommation n'a à voir avec le pouvoir d'achat. Le petit employé qui, par la magie du crédit Cétélem, peut se faire construire son pavillon en parpaing avec jardinet et piscine-jacuzzi, n'en est pas pour autant le propriétaire. Il n'en sera le propriétaire qu'après avoir réglé le dernier centime de sa dernière traite, trente ans après, si d'ici là il n'a pas perdu son emploi et si son couple a tenu le choc. Et ce n'est pas cet artifice qui confèrera à notre petit employé l'appartenance à la très convoitée « classe moyenne », pas plus que la possession d'un SUV polluant ou la pratique d'un loisir qui en jette... toutes choses financées de même par le crédit.
Faire passer le surendettement pour une modalité de l'ascenseur social fait partie, à mon sens, des faux-semblants qui ont coulé la Gauche socialo-communiste. On favorise l'accès au crédit à ceux qui naguère pouvaient juste espérer fuir l'HLM triste et bruyante pour le plan courant voisin. On crée de toutes pièces une simili-classe sociale faussement enrichie et qui évitera de la ramener au boulot si elle veut continuer de payer ses traites, en même temps qu'on fait de ceux qui continuent à vivre dans l'HLM triste, bruyante et devenue infernale un lumpen-prolétariat survivant de l'aumône collective, et à qui l'on refile en guise de mesures d'insertion du petit boulot à mi-temps subi, dont le chiche salaire est récupérable l'année suivante par le généreux organisme en charge de leur refiler l'aumône collective. Sans accompagner ces mesurettes d'un véritable accès à des formations qualifiantes. Autrement dit en fabriquant de la sur-exclusion... après avoir inventé le concept de « nouvelle pauvreté ». Joli passif, pour une Gauche qui s'étonne aujourd'hui de son naufrage.
Le viol de l'acquit du Salaire Minimum, c'est à la Gauche qu'on le doit, avec la création des emplois précaires dits « aidés », CES et autres CRE. Qui s'en est offusqué à l'époque ? Le problème, avec la Gauche, c'est qu'elle ne dénonce l'emploi précaire que lorsque la Droite est au pouvoir. Sous un gouvernement de Gauche, un emploi précaire ça s'appelle un « emploi aidé ».
Revenons à la culture. Un autre défi que la Gauche a perdu. Il n'est qu'à voir la qualité de l'orthographe et de la syntaxe de bien des intervenants, sur les forums du Nouvel Obs et d'ailleurs, pour s'en convaincre. La Gauche, durant ses vingt-deux années aux affaires, et sous la houlette d'un crétin mondain prompt à voir de l'art où il n'était que de vulgaires graffiti, a fait de la culture une sorte de machine à bourrer les crânes vides actionnée par un petit cercle très parisien de fils et de filles-de, figures issues du show biz le plus cliquant et du monde de la pub.
Repenser cet accès des plus humbles à la culture pourrait s'inspirer, au sein d'une Gauche à reconstruire de la démarche d'un Michel Onfray : une université permanente, populaire et ouverte, présente dans chaque ville et diffusant son enseignement via une chaîne de télévision dédiée. Un enseignement à la fois théorique et pratique qui aurait valeur de formation et serait reconnu comme telle.
Ce serait un peu une métaphore appliquée de cette injonction de justice sociale et d'équité qui pourrait, qui devrait structurer une Gauche à reconstruire... par le peuple de Gauche, et non plus les caciques d'une Gauche bourgeoise, clientéliste, mafieuse, représentative de ses seuls intérêts. C'est à vous, à nous, à toi, à moi d'aller au charbon, chacun à son petit niveau. En parler autour de soi, créer des blogs allant dans ce sens, un travail de longue haleine, à la fois de résistance et de réflexion.
A condition d'y croire.
HS, sans emploi depuis plusieurs années, quelque part dans le Sud-Est
Encore une ! Ce pays est décidément surprenant ... la droite a encore de beaux jours devant elle ! Comment l'expliquer ? Peut-être que les Français se sentent majoritairement chefs , cadres, agents de maîtrise , ouvriers privilégiés ... C'est à n'y rien comprendre . Ou alors , comme le disait V. Giscard d' Estaing et quelques autres chefs d'état européens , le chômage et la précarité sont dans l'ordre des choses .. En tous cas , la majorité des électeurs le ressentent ainsi : d'un côté , des Français pour qui tout va bien , de l'autre des pauvres et la misère ... Mais combien de millions peut-on en accepter ? Je pense qu'aujourd'hui l'Etat UMP et son président est vraiment ds cet état d'esprit .
Alors, comment réagir ? comment faire pour contrer et éviter cela ? Il me semble qu'il n'y a qu'une solution , à l'instar de toutes les démocraties modernes : créer face aux " Républicains " une grande coalition c'est à dire un grand parti " Démocrate " où se retrouveraient toutes les forces de gauche et de progrès .
Lucien BOËM , conseiller général PS de la Manche ( 50 )
Je ne suis pas Royal-iste, mais il faut en finir avec la vieille gauche (Fabius, Lang, DSK, Hollande, et d’autres encore). Ségolène a insufflé un air nouveau. Elle doit devenir le Premier secrétaire du parti (exit Hollande).
Ce programme est une litanie de promesses sans expliquer comment rendre tout cela concret. J’ai même l’impression que ceux qui l’ont « pondu » (et qui devraient partir, d’ailleurs), n’y croient pas eux-mêmes. Alors comment y croire ? C’est fini pour eux, ils ne peuvent plus nous convaincre. Avec elle, il y aurait une chance, peut-être. Avec eux pas du tout.
S. Bousbai
Quelques idées simples …
L’élection de M. Sarkozy à la présidence de la république ne doit pas en faire oublier les circonstances particulières et, pour certaines, assez préoccupantes.
C’est en effet la première fois dans l’histoire de la Vème république que des idées d’extrême droite (immigration ET identité nationale, invocation d’une explication « naturelle », c’est à dire génétique, à des déviances criminelles, etc …) sont ouvertement revendiquées lors de la campagne du candidat de la droite dite « républicaine ». Aucun des prédécesseurs de M. Sarkozy n’avait osé franchir cette ligne. Les électeurs du FN ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, qui lui ont apporté les 6% des suffrages faisant la différence avec la candidate de gauche …
Ainsi, il est vain de gloser sur le retour dans le giron républicain des ces 6% d’électeurs du FN et de s’en réjouir. D’abord parce que cette notion de parti de droite « républicain » -l’UMP, si l’on comprend bien, par opposition au parti de M. Le Pen- a pris du plomb dans l’aile à la suite de la drague éhontée que M. Sarkozy a faite parmi les thèmes chers au FN. Ensuite parce que le parti de M. Le Pen a toujours été « républicain » au sens strict où il s’agit d’un parti autorisé légalement, respectant la constitution, et ayant même réussi cette « prouesse » de figurer au second tour d’une élection présidentielle de la Vème république ! Enfin –et surtout- parce qu’un parti comme le FN qui, dieu merci, restera toujours fortement minoritaire en France n’a d’autre avenir politique que de promouvoir ses idées jusqu’au sommet de l’Etat. Avec M. Sarkozy, c’est chose faite, du moins pour certaines d’entre elles et non des moindres.
« Républicain » n’est donc pas le bon terme pour opposer l’UMP et le FN. C’est en fait sur un consensus de valeurs, non pas « républicaines » mais humanistes, que se fonde essentiellement cette différence. Ou du moins qu’elle se fondait: jusqu’au prédécesseur de M. Sarkozy qui, lui, n’a jamais transigé avec le rejet de l’autre tel qu’il est revendiqué par la rhétorique nauséabonde du FN.
Le rejet de l’autre : nous y voilà donc. On l’a dit et redit à juste titre : la campagne de M. Sarkozy a usé et abusé de thèmes ambigus se fondant sur la division, l’opposition de catégories de citoyens présentés comme respectables -celles dont il briguait les suffrages- à d’autres, aux autres dont les tares supposées relevaient d’un manichéisme consternant, racoleur et dangereux pour l’idéal humaniste de la république.
D’où le dilemme auquel M. Sarkozy se trouve maintenant confronté, une fois l’élection réussie : comment apparaître comme le président de tous les Français, après avoir pratiqué l’ostracisme à outrance ? C’est là qu’intervient fort opportunément la débauche de personnalités en vue –ou supposées telles- de la gauche. Il était urgent en effet de brouiller –de redistribuer, en quelque sorte- les cartes au plus vite pour tenter, une fois le but atteint, d’effacer de la mémoire collective sa brigue peu reluisante.
Et il y a urgence en effet : les législative approchent et, compte tenu des nombreux changements de cap opérés à vue, on ne sait jamais… Il convenait donc de se racheter une conduite et de refaire à la hâte la vitrine pour les soldes de juin …
Cette pauvre vitrine de la retape comme on en trouve, paraît-il, à Amsterdam, avec ses affidés, ses traîtres patentés, ses transfuges et ses renégats issus de la Mitterandie fossile est, semble-t-il, ce que M. Sarkozy a trouvé de mieux « pour monter sur le trône et nous donner des lois ». C’est à dire pour tenter le super-banco : la majorité absolue à l’assemblée nationale. Et le pouvoir absolu en France.
Qu’il se soit trouvé des soi-disant « socialistes» pour accepter ce rôle d’aguicheuses électorales est proprement consternant. Tout comme est préoccupante pour l’honneur et la dignité de la république la récompense ministérielle qu’ils ont reçue du patron pour leur basse besogne. Car la république ne se vend pas à coups de trahisons. Non qu’il y ait la moindre honte à entrer dans un gouvernement élargi si telle est la conviction profonde et sincère du militant honnête. Mais pas avant les législatives, si l’on ne veut pas nuire à -c'est-à-dire trahir- ses anciens compagnons de combat ! Pas après avoir dit, quelques semaines auparavant, pis que pendre du nouveau maître et retourné sa veste seulement une fois connue la défaite --ou la victoire (maintenant, c’est selon) ! Pas avec un tel as de la démagogie et de la manipulation, dont l’obsession du pouvoir personnel, le calcul, la duplicité et l’absence de scrupules percent, presque à son corps défendant, au travers de la plupart de ses initiatives, les rendant par là même suspectes sinon caduques !…
Un exemple ? l’hommage rendu au résistant communiste et l’obligation présidentielle –régalienne conviendrait mieux- d’en faire dorénavant la célébration annuelle dans les écoles. On peut s’interroger sur l’opportunité, sinon l’opportunisme, d’une telle démarche le jour de la passation de pouvoir et alors que le candidat vainqueur revenait d’une croisière en Méditerranée passée sur le yacht d’un milliardaire de ses amis juste quelques jours auparavant. Dont le 8 mai. C’est à dire précisément le jour anniversaire de la victoire sur le fascisme pour laquelle Guy Môquet a donné sa vie. N’eût-il pas été plus approprié et dans la tradition républicaine de rendre l’hommage solennel mérité à Guy Môquet le 8 mai 2007 en présence du président sortant comme en 1995 ? Au lieu d’annexer cet acte exceptionnel d’héroïsme et de bravoure à la gloire exclusive du nouveau président le jour de son triomphe ?
On ne peut s’empêcher de craindre dans cette frénésie soudaine des hauts-faits de la Résistance de la part de M. Sarkozy (Guy Môquet, le plateau des Glières lors de la dernière ligne droite de la présidentielle…) une récupération politique éhontée, venant par ailleurs d’un homme qui a exercé le pouvoir au gouvernement depuis de nombreuses années et qui n’a pas donné de signes tangibles d’une sensibilité particulière à cette page dramatique et émouvante de notre histoire, contrairement à son prédécesseur.
Quelles leçons faut-il donc tirer de ces dix commandements de la démagogie ? Ceci : que la république dont M. Sarkozy est maintenant le garant ne sort pas grandie de telles turpitudes. Qu’on peut légitimement craindre que, passé le dernier obstacle législatif à son pouvoir absolu, elles n’en deviennent l’habitude, sinon la règle. Et que, dans ces conditions et face à un avenir aussi préoccupant, la cohabitation –ou, mieux: l’équilibre constitutionnel des pouvoirs reconnu par la Vème république- est peut-être le rempart ultime à une aventure personnelle quasi-régalienne menée avec la véhémence et la frénésie d’une authentique obsession.
Gilbert Reinisch - Nice,
La principale raison de l'échec de Ségolène est : les médias avec en ligne de mire TF1. Le journal de 13h de la une est regardé par une majorité de gens âgés, qui soit dit en passant ont voté pour Sarko à 68%, pourtant ils ne font partie de la France qui se lève tôt pour aller travailler ; 53% des moins de 65 ans ont voté Ségolène, Eux ils sont déjà allé travailler, mais s'ils devaient travailler dans les conditions actuelles, ils ne le
supporteraient pas, mais c'est un autre problème. Depuis des années le 13h
de TF1 est le porte parole de Sarko par l'entremise d'un dénommé Pernaut. Ce journaliste à la bote de la droite dénigre systématiquement la gauche, et béatifie la droite. Depuis le début de la campagne il a dénigré Ségolène, il n'a dit d'elle que les erreurs, mais a omit de citer les bévues de Sarko. Quand au JT du soir de TF1, même s'il se cache un peu il fait de même. La 2 et la 3 ne sont pas en reste. Seule C+ et Arte font du bon travail, mais qui les regarde ?
Quand quelques jours avant le 2e tour une policière se fait violer après qu'une autre ait subit le même crime quelques semaines auparavant, pas un mot dans les JT. Rappelez vous 2002, le papi qui s'était fait molesté avant le 2e tour, il passait en boucle dans tous les JT. Depuis des mois pas un mot sur l'insécurité, il semblerait qu'il n'y ait plus de délit dans notre beau pays de France. Si ce n'est pas de la manipulation stalinienne de l'info, qu'est-ce que c'est ? Un conseiller proche de Sarko vient d'être nommé à direction de TF1, cherchez l'erreur. Déjà que les télés étaient à la botte de la droite, nous en sommes à présent à une « Berlusconisation » de l'état.
Alain Fabre
Plutôt que ‘’ refonte’’, je dirais simplement ‘’renouvellement’’ pour redorer un blason bien terni par l’égocentrisme des Ténors ou ‘’Eléphants’’ comme on les cite souvent. Mais ce ne sont plus que des Eléphants sans défenses et qui deviennent si ennuyeux qu’on a même plus envie d’entendre leurs éternels discours qui ne rassemblent plus. Alors , Mrs Fabius, Strauss-Khann, Hollande et autres Mitterrrandistes et Jospinistes, vous n’intéressez plus personne, laissez le champ libre aux idées nouvelles.
Je demande à Mme Ségolène Royal , s’appuyant sur son score des élections, sur sa popularité et sa volonté d’agir, d’avoir une part active dans ce renouvellement en prenant la nouvelle direction du Parti Socialiste. Qu’elle ait enfin les mains libres pour donner de nouvelles bases de travail en développant son pacte présidentiel, avec une nouvelle génération d’hommes et de femmes prêtes à la soutenir et à préparer 2012 dès aujourd’hui.
Jean-Marie - Parthenay 79
Ségolène Royal m'a sorti de mon doute mêlé d'incertitude après l'échec Jospiniste.
Elle m'a apporté l'espoir que cette fois-ci, ça puisse marcher, elle m'a fait entrevoir une alternative, un espoir d'alternance.
C'était compter sans la lourdeur pachydermique des éléphants ! Ils ont tout fait pour lui mettre des bâtons dans les roues, ils se sont ralliés à reculons, façons "petits bras", du bout des lèvres, avec mépris et mesquinerie, et surtout, ils ne lui ont fait aucun cadeau.
Elle est restée "droit dans ses bottes", monolithique ont dit certains -le défaut de ses qualités ou le contraire, va savoir-, elle a tout encaissé, de toutes parts, de son camp, du camp adverse, avec une détermination, une sérénité (?) un courage en tous les cas, qui forcent l'admiration.
Je me suis dit : cette fille-là, elle a le cran, la pointure, les compétences, les idées, les moyens de faire bouger les choses, elle est moderne, indépendante, volontaire, jeune,...
Elle a fait un score magnifique, compte tenu des circonstances. Et maintenant, les pachydermiques veulent reprendre la main ? C'est un coup à vous faire pencher à droite, ce que je ne ferai pas, bien sûr ! Mais je suis complètement frustrée, limite désespérée, limite en train de me demander si je vais voter pour les législatives ...
Si le parti et ceux qui le dirigent ne font pas ce qu'il faut pour exploiter cette lame de fond ségoléniste, il y a de fortes chances pour qu'on se retrouve définitivement à marée basse.
Colette Rey 75019 Paris
Il n'est pas simple d'évaluer les raisons qui expliquent l'échec de la gauche aux présidentielles. J'en vois au moins six:
1) L'incroyable défection de JOSPIN EN 2002 qui aurait dû rester debout. Son départ brutal a désarçonné beaucoup de militants.
2) La campagne désastreuse du "NON" de gauche au référendum sur la constitution Européenne. La gauche a été prise en otage par ceux qui pensaient ainsi à la fois reprendre le leadership et porter un coup décisif à Chirac. Ces calculs politiciens ont provoqué une déchirure grave, profonde et durable, au point de laisser des traces perceptibles en 2007 au moment même ou il a fallut élaborer un programme présidentiel et mener la campagne.
3) Le manque de fermeté de la direction du parti socialiste qui s'applique plus à gérer une synthèse que définir les bases concrètes d'un parti rénové.
4) L'incroyable archaïsme de l'extrême gauche qui continue à brandir leurs drapeaux défraîchis sur des barricades désertes. Elle persiste à vouloir nous imposer un "grand soir" qui prend autant de formes qu'il y a de groupuscules, ayant ainsi perdu totalement toute lisibilité, toute crédibilité.
5) Une incapacité récurrente à ne pas préparer de nouveaux leaders. Il a suffit de constater la verve avec laquelle tous les petits nouveaux de Sarkozy ont totalement rajeuni les débats télévisés.
6) La difficulté des partis politiques à plus évoquer un projet de société que des postures idéologiques. Pour ne citer qu'un exemple, j'ai assisté localement à un meeting organisé par la candidate aux législatives de ma circonscription. Une personne se lève dans la salle et demande à la candidate d'expliquer ce que signifie, à ses yeux, être de gauche. Après quelques moments de vraie stupeur, on entendait les mouches voler, la candidate se lance dans une envolée historique sur les bienfaits de BLUM et JAURES. Décidément ... Quand cessera t'on de nous brandir à la moindre occasion tous les squelettes trouvés dans les petits manuels du bon socialiste? N'y a t'il pas, ici, maintenant, de vraies raisons de se sentir de gauche?
Antoine Ducret – Médecin généraliste - Luneville
Contribution à la rénovation de la gauche en général et du PS en particulier:
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Cesser toute collusion avec des éléments gauchistes irresponsables et négatifs (y compris ce qui reste du PCF)
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Il ne sert à rien de nier le libéralisme et la mondialisation mais au contraire, les accompagner pour tenter d'en infléchir les tendances les plus dures.
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Cesser l'angélisme social pour ce qui concerne l'immigration, les sans papier et les fauteurs de trouble. Ne jamais oublier que la démocratie suppose l'ordre public et que la liberté ne se galvaude pas.
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Garder l'Europe en point de mire car sans elle, pas de salut.
Pour ce qui concerne le PS proprement dit:
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Donner la parole et le pouvoir aux trentenaires et aux quadras
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Mettre les éléphants à la retraite, ils l'ont bien méritée. Je fais exception pour DSK qui seul, a compris l'orientation qu'il fallait prendre.
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Mettre à l'avant-garde Ségolène ROYAL qui a sauvé la gauche d'une nouvelle déroute.
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Se rapprocher des éléments les plus progressistes du MODEM afin de créer ce parti Social-Démocrate sans qui rien ne sera possible.
J'en oublie mais je pense sincèrement que sans ces évolutions primordiales, la gauche ne se relèvera pas.
Michel Sabri
Bien sûr, chers amis que j'y suis favorable, cela devient urgent car les temps sont et seront très difficiles.
Alors avec Ségolène et DSK faisons enfin notre Bod-Godesberg et vive la social-démocratie et l'économie sociale de marché. Et soyons enfin audible sur l'immigration et la sécurité.
Avec la recherche d'accords avec le MODEM.
Il nous fut retrouver espoir au plus tôt.
Jean Curtet
Avant nous avions la droite la plus bête du monde maintenant c'est la gauche avec l'intolérance en plus!
Christian Caillault
Ainsi avez-vous nommé votre appel à réactions, conseils et propositions suite à la défaite de Ségolène Royal.
Cette dénomination m’amène à faire deux réflexions.
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La gauche n’a pas besoin d’être refondée : une partie des Français se considèrent encore comme étant de gauche… sinon qui formerait le plus gros du bataillon de vos lecteurs ?
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Le P.S n’a pas besoin d’être refondé, il a besoin d’être FONDE !
François Mitterrand (en dépit de tous ses défauts) avait réussi à faire du P.S un parti fort, dont le programme était clair et donnait envie de voter pour lui.
François Hollande (en dépit de toutes ses qualités) a réussi à faire du P.S un parti où le seul programme est de ménager la chèvre et le chou, de ne surtout pas avoir d’idées nettes, précises et adaptées au monde dans lequel nous vivons.
Les « éléphants » du parti, comme tous les médiocres, ne pensent qu’à leur gloire personnelle et semblent préférer la défaite du P.S à la victoire d’une autre candidate issue de leurs rangs.
Quant à Ségolène Royal, son idée de démocratie participative est peut-être (sans doute) intéressante au niveau local (mairie, département) mais pas au niveau national. Un(e) candidat(e) doit avoir des convictions, un programme clair et lors de la campagne, il (elle) doit être capable de nous convaincre qu’il n’en existe pas de meilleurs.
En conclusion : il me semble que pour fonder un NOUVEAU P.S, il faut que les « éléphants » aient le courage de démettre François Hollande de ses fonctions. Puis de se choisir un « despote éclairé » (façon Mitterrand) qui ait à la fois des idées et le courage de les imposer. Existe-t-il encore au sein de cet appareil à perdre qu’est devenu le P.S, un homme ou une femme de cette envergure… J’en doute, hélas.
Gandel Marie-Françoise.
J'ai voté Ségolène bien sûr car elle s'est bien battue même si elle a commis de trop nombreuses erreurs à la fois diplomatiques et relationnelles, voire politiques, toutefois ce PS est extrêmement décevant pour la plupart et pour sûr dire qu'il ne l'a pas aidée est un euphémisme ! Il y a de nombreuses "jeunes pousses" prometteuses à qui les
éléphants et autres "vieille garde machiste" feraient bien de passer
la main. Il faudrait également que le renouveau du PS s'inspire d'analyses
très pertinentes telle que celle de l'article de Roger de Weck "Réformes : le blocage français" notamment.
E. Monod
De quelle nouvelle Gauche parlez vous ?
de celle dont vous avez insufflé le sens à travers la personne de Ségolène Royal et où vous avez une large part de responsabilité dans son élection au PS pour l'investiture.
Oui il s'est agit d'un renouveau dans le style, dans les personnes (quoique), dans la façon de faire de la politique. Mais quid des idées ? social Démocratie tendance social libéralisme, c'est cela dont vous parlez dans le renouveau du Parti Socialiste ?
Cela a montré ses limites depuis 2002, avec les échecs, mais aussi avec les victoires quand il s'est agit d'afficher des valeurs clairement à Gauche comme le NON au Traité Constitutionnel.
Le Parti Socialiste, s'il ne veux pas mourir doit se redéfinir définitivement sur ses valeurs premières, à Gauche toute (on pourrait énumérer et définir à loisir). Comptez sur Sarkozy pour étouffer le Centre, et marginaliser la Gauche qui se situerai dans une perspective sans valeur politique ou basé sur une promotion de personne comme c'est le cas pour tous ceux qui ont rejoint la majorité présidentielle.
Alors redéfinissons la Gauche, dans une certaine mesure l'opportunité nous en est donnée par la défaite du 06 mai, nous sommes tous d'accord sur l'urgence à le faire mais ne nous trompons pas sur l'éthique à lui donner.
Patrick Stora, Lesparre Médoc
A tous ceux qui penseraient que l’on a passé l’arme à gauche
Dans une réunion ou une assemblée il y a toujours quelqu’un pour dire que le débat n’est pas là ou que la question est mal posée. Ce n’est pas mon habitude mais pour une fois je vais me risquer à ce type d’exercice.
La question de la « reconstruction de la gauche » me parait non seulement prématurée mais sous entends en partie que la gauche actuelle est détruite. Or en premier lieu ,en dehors de toute analyse polémique, il faut constater que Ségolène ROYAL, première femme a être arrivée à ce niveau en France, a réuni le suffrage de 17 millions de français et de françaises. Ce score a été obtenu malgré un recul historique des autres partis de gauche et des verts. Il est loin d’être négligeable car cette élection a été marquée par un taux de participation record. Effectivement la gauche vient de perdre sa troisième élection présidentielle consécutive mais l’adversaire était de taille .La réelle analyse commence quand on reconnaît que l’adversaire a été bon et qu’il a réussi un parcours sans fautes et non quand on met systématiquement en avant le pourquoi de ses erreurs. Reconnaître que l’adversaire a été meilleur ne signifie pas que l’on est d’accord avec la méthode et surtout pas avec ses idées, c’est simplement admettre qu’il a été plus efficace dans un système donné. La gauche et la droite disposent chacun d’un électorat potentiel qui n’attends pas une campagne pour se faire une religion mais qui tend à se rétrécir. La première stratégie est donc en premier lieu de rassembler son camps. En 2002 ce n’a pas été le cas mais en 2007 il me semble que les voix de gauche ont été rassemblées. La seconde consiste à convaincre en dehors de sa sphère . En 2007 cette deuxième étape a été décisive ce pour autant qu’une troisième force nouvelle est apparue et que Sarkozy a capté l’électorat du Front National .Ce jeu là ne se joue qu’en partie infime sur le terrain des concepts politiques et des idées, il se joue sur l’image et sur quelques idées force superficielles mais populaires. Oui dans une société du tout image et du tout média l’élection présidentielle se gagne sur un slogan de discussion de comptoir et sur la représentation plus ou moins fantasmée par l’électorat de la capacité du candidat à incarner la fonction présidentielle. L’électorat amnésique aime qu’on lui promette la lune. Mise à part pour les croyants que serait Noël sans le père Noël. C’est comme cela que le gagner plus n’a fait qu’une bouchée de la France Présidente et que l’homme est apparu plus adapté à la fonction que la femme. Dans les fait ,sans jugement de valeur « le travail . » est plus dans l’air du temps que la « démocratie et la justice sociale ». Enfin il faut rajouter que la collusion entre le candidat de droite et les médias y a été pour beaucoup, ce qui n’honore d’ailleurs pas la démocratie. Sachant cela il faudra peut-être dans l’avenir élaborer une stratégie gagnante sans trop se poser de questions métaphysiques et sans trop de complexes.
Ceci étant dit, pour répondre à la question première de la « reconstruction de la gauche » ou plutôt de « l’évolution de la gauche », il me semble que la méthode est importante. En stratégie on travaille d’abord sur ces forces et non sur ses faiblesses. Donc s’il doit y avoir une discussion, et discussion il y aura, il me paraît essentiel qu’elle soit en premier lieu basée sur ce qui nous rassemble. Non dans l’objectif d’une synthèse car c’est voué à l’échec mais plutôt pour un accord sur des fondamentaux et sur un objectif de gouvernement . Dans une synthèse ont ne fait qu’un mais le problème est de savoir lequel, dans un accord chaque partie sait par contrat ce qui la lie à l’autre et dans quel cadre. Tout le monde voudrait bien constituer un parti de gouvernement qui pourrait se passer des autres formations. Actuellement c’est le cas de l’UMP , mais sans présager de l’avenir un empire implose tôt ou tard de l’intérieur. Nicolas Sarkozy qui le sait a d’ailleurs opté pour un partage entre « ses généraux » plutôt que pour une unité factice. Pour la gauche le piège est de focaliser le débat sur « plus à gauche » ou « moins à gauche ». Ce débat est certes intéressant du point de vue conceptuel mais s’il est limité à cela , il ne demeura qu’interne. Aucun des courants actuels n’est en capacité de rassembler suffisamment pour être élu. Actuellement un parti socialiste même fort et uni n’est pas en capacité d’être un parti de gouvernement. Les autres forces de gauche sont quant à elles laminées . La gauche pourra donc difficilement faire l'économie de la mise en œuvre de modalités d’alliance avec le mouvement démocrate. C'est à mon sens la seule hypothèse réaliste à plus ou moins long terme . Qui dit alliance ne dit surtout pas un renoncement de chacun à ses valeurs ,son identité,sa liberté et perdre son « âme ». Lorsque l’on veut faire une OPA , il faut avoir du « cash ». En l’occurrence aucun des deux protagonistes n’en a suffisamment et personne ne souhaite sur le fond une multinationale. La capacité d’une organisation à nouer des alliances dans une économie moderne comme dans une démocratie moderne est un facteur primordial. Maintenant reste à savoir pour les puristes du dogmatisme si un mariage d’amour offre de meilleures garanties qu’un mariage d’intérêt .
Si la gauche doit être réduite à une force d’opposition et des partis de militants elle ne sera que d’une utilité limitée pour la France .Le véritable enjeu actuel est de mettre un terme à la politique de droite dure que met en œuvre Nicolas Sarkozy. Non pas par opposition systématique mais parce que tout concoure à l’avènement d’un système inégalitaire fondé sur le dé bridage décomplexé d’une force motrice constituée de privilégiés qui est censée entraîner le reste, mais qui creusera les inégalités de fait. Cela n’a rien de moderne, les hommes préhistoriques pratiquaient déjà ce type d’organisation et encore l’hostilité du milieu devait sûrement les engager à plus de solidarité. Une société adulte c’est une société apaisée et solidaire. Je crois, sans aucun esprit partisan, que le concept « d’ordre juste » est au final représentatif de cette vision équilibrée. Ce concept doit aussi prendre force sur le plan européen par un accord multilatéral sur des valeurs communes et des objectifs communs aux gauches européennes. Aucune proposition politique ne peut être aujourd’hui cohérente en l’absence d’une conscience européenne et en réfutant une mondialisation qui est un état de fait. Le combat sur les valeurs essentielles se situe dans l’ensemble de ces dimensions. Enfin la modernisation des institutions pour plus de démocratie est aussi un enjeu primordial. Tant que la droite sera au pouvoir elle ne touchera pas à un système ultra présidentiel dont elle s’accommode parfaitement. Seul l’accession au pouvoir d’une alliance de forces profondément démocrates permettra un changement durable.
Maintenant, à ce jour rien est encore joué pour les élections législatives .Le combat immédiat et concret de la gauche et de tous les démocrates est de tout mettre en œuvre pour ne pas laisser de majorité à l’assemblée à ce gouvernement qui s’affiche faussement d’ouverture sauf pour l’assemblée nationale. Ne cédons pas au piège de la démobilisation...tout est possible.
Patrick Marabeuf - Herault
Ce qui est fou, c'est quand le projet du parti télescope celui du candidat !
Mon gardien d'immeuble, qui a arrêté ses études à 14 ans, me demandait entre les deux tours : "mais alors qu'a décidé Royal sur les retraites et les 35 heures ?"
La première réforme de ce parti devrait être de choisir le futur candidat avant de rédiger un projet ! Je dirais même que c'est au candidat d'écrire SON projet.
Qu'a fait DSK pendant 5 ans ?! Et derrière, il flingue Hollande !
Jos. Wels;
Pour une Gauche démocratique et citoyenne
Peu habitué à intervenir directement dans les débats, souvent par manque de temps, mais surtout ne croyant pas aux « bouteilles à la mer », il me semble important aujourd’hui de nous réveiller ! Le silence assourdissant du Parti Socialiste et des partis de gauche anti-libérale est effarant, de même que le taux positif d’appréciation des premières « actions » de Sarkozy.
Il est donc plus que temps que le Parti Socialiste remise ses vieilles lunes et ses compétitions personnelles – que valent-elles, d’ailleurs, si les chances d’être au pouvoir sont quasi nulles ?
Il est nécessaire de reprendre une réflexion de base, prenant en compte les évolutions de la société, les nouvelles attentes citoyennes, les mouvements profonds du monde qui nous entoure. Certes, l’élection présidentielle est en ce sens un piège pour le Parti Socialiste. Elle oblige à une personnalisation antinomique avec les valeurs que doit porter le Parti, elle annule les tentatives d’impliquer mieux le citoyen dans la gestion de sa propre communauté. Ségolène Royale a d’ailleurs au bien de la peine à se situer dans ce contexte, ouvrant dans les débats citoyens, mais contrainte (ou volontaire ?) à une personnalisation qui ne peut pas être un positionnement « de gauche ». Laissons le mythe du chef à la droite et à Sarkozy !
Il est grand temps également de mettre un terme aux manœuvres de parti, stérile et toujours associées à des ambitions personnelles. Le Parti Socialiste doit enfin montrer que l’action politique est l’œuvre de tous et que les élus sont au service des citoyens et non leurs « patrons ». Nous attendons vainement un parti citoyen qui entraîne avec lui une majorité.
Le moment est également venu d’un positionnement clair vis-à-vis des mouvements de la gauche anti-libérale. Si le Parti Socialiste se veut un parti de gouvernement – et nous le souhaitons pour ne pas rester 30 ans « dirigés » par une droite libérale que son score récent a rendu arrogante – il faut arrêter de regarder du côté de partenaires qui sont et restent dans une réflexion et un positionnement d’un autre âge. Il n’y a certainement pas, en France, une majorité de gauche anti-libérale, mais il y a certainement une majorité à trouver pour une gauche moderne, active, complètement intégrée dans le monde actuel, mais
qui considère que l’homme fait l’économie et non que l’économie a ses règles intrinsèques et immuables,
qui considère que la solidarité, au sein de la nation et entre les peuples, est possible et n’est pas contradictoire avec un marché libre et une ouverture internationale,
qui considère que l’Europe, loin d’être une menace, est une chance, en particulier pour les mouvements sociaux-démocrates.
Voilà où j’en étais de mes réflexions lorsque j’ai reçu le tract de Julien Dray, député de ma circonscription, presque prêt à enfin m’engager pour que les choses bougent. Malheureusement, entre temps, j’ai lu dans le Nouvel Observateur que la fédération socialiste du Pas-de-Calais venait d’imposer la candidature de Mellick en lieu et place de la candidate proposée par les instances du Parti. Alors là !…
Il y a quelques années, habitant Béthune, j’avais déjà assisté, impuissant, à la réélection de Mellick à la mairie et au parachutage de M.N.Lienemann, et voilà que cela continue !
Quelle crédibilité lorsque nous reprochons à Sarkozy de remettre les époux Balkany aux premiers rangs ?
Je crains donc, malheureusement, que les espoirs exprimés en début de message, n’aient aucune chance d’être porté par le parti actuel. Après tout, faut-il peut-être encore descendre plus bas lors des prochaines législatives pour avoir enfin l’émergence d’un nouveau mouvement et surtout de nouveaux animateurs de ce mouvement !
Mais quel gâchis ! quel temps perdu pour notre pays ! en espérant que les années Sarkozy qui s’amorcent ne détruisent pas plus notre tissu social et qu’un sursaut soit possible dans 5 ans, et non dans 10 ans !
Jean-Hubert Schmitt
L'article de Carole Barjon ds le n° 2220 du NO montre assez clairement que le PS n'a pas bien su faire leur place à ceux qu'on accuse maintenant d'avoir trahi. A cela je vois essentiellement deux raisons, qui tiennent au fonctionnement même du PS:
1- la surenchère verbale permanente nécessaire pour être entendu par les militants dans les sections et dans les congrès et pour ne pas déplaire aux alliés potentiels à la gauche du PS, même si un bon nombre d'entre eux ne souhaitent pas être au pouvoir;
2- la nécessité de faire partie d'une écurie ayant suffisamment de poids dans le parti à l'échelon national. Sans le label , la caution de telle ou telle écurie, il est impossible de se faire entendre ou de jouer un rôle.
La première de ces deux raisons aboutit à l'élaboration d'un programme fourre-tout auquel personne ne croit, à commencer par la candidate, obligée d'improviser des réponses aux questions concrètes posées par les citoyens ou d'élaborer son propre programme.
La deuxième aboutit à des empoignades de clans qui pensent plutôt à se faire des croche-pieds qu'à pousser tous dans le même sens.
Avant de penser à ce que devrait être une 6° République, le PS aurait mieux fait de penser à rénover le fonctionnement de ses propres institutions pour éviter les écarts entre plateforme de congrès et programme de gouvernement et pour rassembler toutes les énergies et toutes les compétences dans un but commun. Cela devient une nécessité vitale.
Jean Cambefort
Avant la gauche qui gagne, la gauche qui propose et clairement. La gauche qui vire tout ces bouffons qui se réclament d'elles et qui n'ont fait que nourrir le malaise et fuir les électeurs: pas besoin de les citer, les masques tombent ces jours derniers.
La gauche, c'est pas socialistes, communistes ou je ne sais quoi, c'est la recherche de la justice et du partage. Cela doit être aussi une vision du monde fondée sur la solidarité l'harmonie et le rassemblement et non sur la rupture. L'écologie doit être le pilier de cette nouvelle gauche. Pour une croissance plus vertueuse, une utilisation plus rationnelle des richesses et une politique de prévoyance des futures pénuries de matières premières.
Jean-Chris. Camax
La candidature de Ségolène Royal n’a pas fait l’unanimité, la solidarité derrière le candidat n’a pas joué. Je suis certaine que DSK serait passé ou aurait, au minimum, effectuer un meilleur score.
Alors que le PS se rassemble et se trouve un chef capable de regrouper les troupes, de s’ouvrir au centre, et de rassembler ses électeurs.
C’est stupide de penser que S. Royal a vengé la gauche de 2002, en l’occurrence, il semblerait qu’elle n’ait pas su amener la gauche à la victoire, car nous aurions dû gagner et nous avons perdu face à un membre de l’équipe sortante qui a réussi le tour de force à faire oublier ce détail.
Mme Royal a fait ce qu’elle a pu, mais elle n’a pas réussi à convaincre.
Elle aurait dû s’appuyer beaucoup plus sur le parti. Les éléphants sont ce qu’ils sont : Mais ils ont l’habitude de ce genre d’exercice.
Pourquoi avoir laisser de côté des personnes comme M. Rocard ?
Je nous vois très très mal partis pour les législatives.
Le citoyen lambda de gauche est totalement démotivé.
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