Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur



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Ne nous précipitons pas


Evitons les jugements hâtifs. La condamnation, s’il y a, de la nouvelle équipe dirigeante, viendra du Peuple. Le Peuple qui, pour l’heure, a rejeté la candidate dite de Gauche. Constatons le avec calme, la démocratie n’a pas été bafouée, le vote Républicain doit être respecté. Alors ! Alors le champ de la reconstruction est ouvert. D’abord écouter, mais écouter réellement ce que disent les différentes couches sociales, économiques, industrielles, culturelles du Pays, en prenant en compte l’environnement européen, mondial. Il s’agit de reconstruction tant la politique progressiste a été laissée en jachère par les héritiers de François Mitterrand. Oui, disons le, l’union de la gauche voulue par ce dernier a vécu. Le marxisme a succombé de lui-même devant la poussée libérale, celle de l’économie de marché voulue en 1984 par la gauche progressiste et que nous n’avons pas su mettre en musique pour aller de l’avant. Pierre Mendès France et sa clairvoyance nous manquent. Il serait peut être bon de le revisiter pour vérifier comment il se permettait de marier social et économie au profit tant du Pays que du Peuple. Car, n’en doutons pas, c’est sur une base Sociale Démocrate qu’il faut rebâtir, reconstruire un espoir pour le peuple de Gauche…nous avons cinq ans.

Alain Ganne - 92130 Issy les Moulineaux


Vous nous interrogez nous lecteurs sur l'avenir de la gauche et du Ps en particulier; nous assistons depuis de longues années à l'agonie de la gauche soutenue par la complaisance des journaux de même tendance qui ne parviennent pas à dissocier appui et analyse critique, l'on peut dire à ce stade « tous complices de cette déconfiture ». Mais où trouver l'origine de ce désastre ? Dans les fondamentaux toujours ! Lorsque l’on réfléchit aux conditions de conquête du pouvoir en 1981 l’on comprend mieux que la gauche aura un mal fou à s’y rehausser. Le mensonge et l’hypocrisie des hommes de gauche et du pouvoir de gauche les mènent à leur perte. Les classes ouvrières ont été trompées, par des promesses irréelles et une surenchère sociale qui ne tient pas. Les chômeurs payent aujourd’hui l’ajustement technique et économique que le confort social offert pas l’unité de la gauche n’avait pas les moyens de financer. On s’est bien foutu de la gueule des français et leur rendent bien. A quoi sert d’offrir la retraite à 60 ans quand on ne peut pas la financer, à quoi servent les 35 heures quand aujourd’hui les travailleurs souffrent d’un pouvoir d’achat en berne, à quoi sert la 5ième semaine de congés payés, si l’on a pas les moyens de partir en vacances ? les français on besoin d’emploi et de faire vivre leur famille ; et là j’ai le regret de vous dire que la Gauche à échoué gravement. Si l’on ajoute à cela que les principaux responsables de PS sont des opportunistes bourgeois qui n’ont de socialiste que la chemise rose, et vous aurez compris que l’électorat se détourne de ce parti déformé, pour ne pas dire informe. Voilà ce que je souhaite apporter à votre débat. En conclusion les hommes de gauche manquent de conviction, de vision et de force. Tant qu’ils n’auront pas trouvé cet homme ou cette femme, point de salut pour la Gauche en France


Arnaud Christophe


Refondation de la gauche

J’ai voté pour Ségolène, sans conviction, je suis contente qu’elle n’ait pas été élue.

Elle semblait d’ailleurs bien soulagée au soir des résultats, je me suis dit qu’elle avait ses raisons. La confirmation m’a été donnée bien vite quand les « éléphants » se sont exprimés….

C’est mieux ainsi, cela donne du temps à la gauche de réfléchir à ses échecs répétés, de se réformer et de prendre la mesure de ses difficultés à le faire. 5 ans ne sera pas trop, le chantier est immense.

En tant que citoyenne je vais essayer d’apporter mon petit grain à la réflexion sur la refondation de la gauche.

1/ Nous avons un déficit de démocratie en France : nous citoyens de base, ne sommes pas assez pris en compte dans nos préoccupations et nos espoirs ni assez actifs dans le fonctionnement des institutions et leur évolution. Les élus, de droite comme de gauche, dès qu’ils sont en fonction se prennent pour les détenteurs du pouvoir. Ils ne savent pas le partager, ils gouvernent en suivant leurs propres logiques censées répondre aux besoins d’une société en pleine mutation. Oui je pense que la démocratie participative est une bonne façon de faire à condition d’être éduqué dans ce savoir la faire et de ne pas pratiquer une participation de façade.

Un exemple à ne pas suivre : dans le village où j’habite ( moins de 1000 habitants) l’équipe municipale ( maire PC) a voulu gérer selon un mode de démocratie participative. Le village devait se mettre aux normes et se doter de noms de rues et d’une numérotation. Les habitants ont été invités à proposer des noms. Ils ont joué le jeu en se concertant par groupe de maisons dans les hameaux. Lors de la réunion en mairie devant la commission, ils ont fait part de leurs propositions. Que pensez-vous qu’il arrivât ? tout était déjà prévu, la majorité des propositions furent refusées sous des prétextes divers. Voilà ce que j’appelle une démocratie participative fallacieuse. J’en conviens l’exercice est difficile pour une équipe municipale,: il y faut préparation, pédagogie, volonté d’y parvenir, sens de la communication et de la négociation.. Mais quand le citoyen comprend que « donnez nous votre avis » signifie en réalité « on s’en fiche, on fera ce qu’on a décidé », il se sent déconsidéré et réduit à une chose. Si en plus, aucune critique n’est entendue, s’il n’y a pas de place pour qu’elle existe ouvertement, s’il a tort par principe, il ne lui reste plus qu’à se taire et attendre passivement ; résultat nul et frustrant. De tels exemples existent à tous les niveaux de nos institutions.

2/ La gauche doit rompre avec sa façon de voir le monde à la marxiste. Le monde a changé, elle doit s’ouvrir.

Le capitalisme et le marché ne doivent plus être vus comme des plaies à combattre, elle doit se questionner sur sa peur de l’argent. Elle devrait apprendre à travailler avec cette nouvelle donne plutôt que lutter contre, lui donner un visage social, y injecter ses valeurs, le rendre moins sauvage, le contrôler, l’humaniser en quelque sorte. Pour y parvenir elle ne doit plus s’allier avec des groupes d’extrême- gauche dont l’objectif est de démolir le système existant ni avec les altermondialistes, trop idéalistes et rassemblant des horizons trop disparates. Elle devrait donc s’ouvrir au centre. La vision « les riches n’ont qu’à donner aux pauvres » a fait son temps. Plutôt créer des richesses avant de les répartir et se mettre en travail pour y parvenir . Par exemple, développer les petites entreprises qui ne demandent qu’à se créer et exister, soutenir les moyennes. C’est indispensable pour que les gens soient créatifs et trouvent eux - mêmes une façon de s’en sortir.

3/ La construction de l’Europe est fondamentale. La façon dont Fabius s’est positionné pour le non à la Constitution au moment de referendum en se masquant derrière des justifications et des valeurs discutables a été très conservatrice . Elle a fait le jeu des nationalistes, de ceux qui ont peur et ne veulent rien changer. Le mouvement n’a rien proposé n’a rien d’autre car dans la logique du tout ou rien. Ce refus a abouti à un blocage catastrophique voire destructeur peu respectueux des autres pays. Si l’Europe peut avoir un visage social il me semble que le PS peut y travailler à partir de la situation actuelle et faire des propositions concrètes.

4/ Le travail :

Les 35 heures imposées dans la fonction publique sont une erreur monumentale : j’ai vu le travail à l’hôpital se dégrader à partir de là. Ceux qui travaillent, travaillent encore plus et souvent trop, et je n’ai pas vu de créations réelles d’emploi ( elles étaient peut être ailleurs…). On a eu le sentiment de s’être laissé berné. L’implication et la motivation au travail a complètement changé, RTT et horaire à respecter sont devenues les préoccupations numéro 1. Redonner du sens au travail et pas seulement aux loisirs dont certains seulement peuvent bénéficier. C’est la gauche qui a fait le plus pour un monde à plusieurs vitesses.

5/ Les syndicats ne recrutent plus que dans la fonction publique. Ils sont trop conservateurs, arc boutés sur des positions passéistes, cherchant à garder leur pouvoir mais ne ils ne cessent de perdre leur crédibilité et leurs adhérents. La gauche, au lieu de faire corps avec eux, devraient les aider à repenser leurs façons d’agir et de négocier. Bloquer n’est plus une solution. La discussion sur le service minimum est une vraie réforme à penser, les citoyens ne peuvent plus continuer à être sans cesse gênés par ceux qui luttent pour une catégorie et leurs propres acquis. Même chose pour les régimes spéciaux de retraite. Se pose la question d’une injustice ressentie très fortement.

6/ L’état d’esprit : la gauche française doit rompre avec la culture révolutionnaire, l’opposition systématique, le blocage, la descente dans la rue pour régler les conflits, la critique systématique de tout ce qui n’entre pas dans sa logique. On peut adhérer à un parti différent et travailler ensemble, on peut ne pas être d’accord, s’expliquer, discuter, admettre des compromis, c’est ce que j’appelle une maturité démocratique qui est loin d’être la nôtre par rapport à d’autres pays européens. Il y a là toute une réflexion à avoir et un chantier pédagogique à mettre en œuvre pour changer l’état d’esprit d’une grande partie de la population de gauche, celle qui contredit, contrecarre, s’oppose, empêche d’avancer et ne propose presque jamais rien. Si la gauche est née dans l’opposition, elle doit se refonder dans une culture de négociation.

7/ Au sein d’un système économique, elle doit préserver des valeurs de partage, de solidarité et de justice sociale. Lire P. Ricoeur « autour du politique ».

Son positionnement par rapport à l’émigration et aux sans-papier est irresponsable, injuste et démagogique. Je ne trouve pas qu’elle soit vraiment respectueuse des problèmes humains qui sont derrière. Elle n’ose pas l’expliquer. Elle n’arrive pas non plus à parler de la pauvreté et n’a pas de solution vis à vis de ce problème sinon les aides et crier au scandale !.

8/ Le pouvoir

La gauche devrait travailler le rapport qui peut exister entre le parti et le pouvoir, entre élu et parti. Admettre de partager le pouvoir avec d’autres formations politiques, arrêter de les discréditer. Travailler en concertation, pratiquer la négociation et le compromis, ceci au plus près des citoyens en ayant la volonté de ne pas bloquer le fonctionnement des institutions par des intransigeances, RESPIRER et ne pas se prendre pour les meilleurs.
Maurice Martin



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