Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur



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Daniel Granier

. Refondation de la gauche, je crois que vous vous trompez grave, la gauche


et le PS ne sont plus aux affaires depuis 12 ans, sauf l’intermède Jospin, et
on sait ce qu'il est advenu. La droite y est depuis e t pour très, très longtemps tant que la gauche sera dirigée par 36 cerveaux, déjà vieux croûtons, orgueilleux, égoïstes, ne pensant qu'à leur propre carrière, et surtout n'écoutant que le son de leur propre voix tant ils pérorent. La gauche aurait intérêt à laisser les jeunes prendre la relève, hommes ou femmes.
. Vocation à garantir la solidarité, mais mais mais , vous rêvez, avec

quoi ? Les pièces jaunes ou autre grande manif télévisuelle, soyez réaliste,


rien ne se fera tant que nous dépenserons 5,10,20,30 fois ce que nous
encaissons.
. La mondialisation, mais nous y sommes depuis des années, trop
intelligents pour y être entrés. La grandeur de la pauvre France
surendettée, plus promise à la commission de surendettement de la BDF qu'à
distribuer des subsides aux SDF. La mondialisation c’est inéluctable et la gauche n’a rien compris.
Jean Milout

Le problème essentiel, c'est que cette gauche là, n'est plus la gauche. C'est comme le canada-dry... Quand j'entends le mot "social-démocratie", je sors mon pistolet, ou plutôt mon carnet de chèques.

Alors, lectrice du Nouvel Obs depuis plus de 20 ans, j'en ai marre...Je préfère lire le Monde Diplo, Alternatives économiques, Charlie Hebdo...

Et si la gauche à perdu ses pauvres...à qui la faute? Il ne s'agit pas d'améliorer un peu, mais de partager. De partager enfin. Utopique? Et pourtant, je ne suis pas pauvre (je fais partie des gens qui vont payer moins d'impôts, mais j'ai signé la pétition pour payer plus d'impôts), je ne suis pas jeune (j'ai 58 ans et grand mère de 5 petits enfants), je travaille... Juste le portrait de celle qui aurait du voter Sarko, qui a quand même voté Royal aux deux tours, mais la prochaine fois, je vote Besancenot... ...


Manoli Bordallo



La gauche n'a nul besoin de refondation. La gauche doit demeurer, avec ses valeurs d'humanisme. voilà pour la base existentielle.

Elle se doit de rassembler tout ce qui est à gauche comme l'a fait Mitterrand...Mais à l'inverse de "son époque" aujourd'hui, il faut vite, très, très vite, écarter les traîtres et je pèse mes mots.

La non élection de Ségolène émane principalement de son entourage ou plus précisément des ses collègues... Ca commence par se sentir offensé de voir à quel point on ne parle que d'elle (Hidalgo, envoyée par DSK) ça poursuit en la faisant passer pour une oie, une qui ne dit rien, une qui ne connaît rien...Ca fait le jeu du concurrent. Ca continue en s'opposant de plus en plus ouvertement ( et comment faire autrement) à celle portée par les militants et les autres...et enfin, jamais on ne lui pardonnera d'être la préférée....Jospin fait une tentative de retour soutenu par notre ex ministre de l'Intérieur qui a fait perdre les élections...Rocard, veut plus que jamais passer pour un maître à penser...sauf qu'il pense trop tôt et mal...Kouchner se demande si enfin il pourra endosser une veste ministérielle, qu'importe la couleur pourvu qu'on ait le poste. Allègre lui en veut tellement à Ségolène qu'il ne cherche que les cartouches pour lui tirer dessus...Et Védrine, que je mettais plus haut que les cieux est tombé bien bas et sincèrement je ne me l'explique pas...Quant à Fabius il ne fait que révéler ce qu'il est....pas grand chose. Ne voulait-il pas le bougre, déjà, arrêter la politique s'il n'obtenait pas un poste ministériel ? On sait aujourd'hui quel est son appétit...le pouvoir, dénué de toutes convictions. Je préfère ne pas parler des ex de gauche, Tapie, Besson, Macias, Hanin....ceux là sont tombés si bas qu'ils ont touchés le fond....Quand ceux-là seront personnages non grata au parti socialiste et plus largement à gauche alors la gauche reprendra ses couleurs et avec une meneuse de la trempe de Ségolène. La droite n'a qu'à bien se tenir.
Laffitte Jean 64600 Anglet


Pourquoi je suis socialiste


1-je suis laïc et anti communautaire
2-je suis pour une société de marché régulée et sociale
3-je ne suis pas atlantiste

D'autre part je crois à l'action collective aussi bien au niveau de l'état


que de l'action politique. Enfin je pense que l'action économique d'un
gouvernement a pour base la psychologie et l'effet d'entraînement vers la
croissance de tous et non pas vers une minorité de possédants qui
malheureusement ont plus une mentalité de rentiers que d'entrepreneurs
La politique du PS doit être claire, social-démocrate ou socialiste-
réformateur, basée sur un parti structuré et non pas sur des associations
sans idéologie
Hertzog

Refondation sauce "DSK"... j'espère que non...


J'ai 52 ans et j'ai toujours voté "à gauche" au 1er tour et pour le parti socialiste au 2è tour pour les élections présidentielles - législatives - régionales et cantonales. J'ai donc toujours fait la différence entre une vraie gauche "Buffet, Besancenot, Bové" qui connaît bien la réalité de la vie française au quotidien et le parti socialiste
qui se dit également "de gauche" représenté dans la réalité de son parti par une minorité. Si la "gauche" a perdu l'élection présidentielle, c'est bien parce
qu'elle n'a pas présenté de projet cohérent basé sur ses valeurs historiques. Sarkozy pour sa part s'est bien réancré dans les valeurs fondamentales "de droite" bien argumentées. Ceux qui les partagent se sont donc bien reconnus dans son programme.
Le parti socialiste - depuis la création de "l'union de la gauche" n'a eu de cesse - élection après élection - d'imposer sa loi aux partis de gauche - considérant qu'il était en pourcentage le premier parti "de gauche". C'est donc lui qui porte la plus grande responsabilité de tout ce qui s'est passé depuis - cohabitation...gouvernance molle... rendant ainsi très floue la notion de valeurs "de gauche". Aujourd'hui, de par
son impérialisme politique, il faut se rendre compte qu'il a réduit à
néant ses "alliés". Stratégie calculée volontairement ? Nous pouvons réellement poser cette question. L'aile "social-démocrate (chrétien)" majoritaire du parti peut enfin - sans en être tenue pour responsable - en appeler à une unique et seule solution possible : une nouvelle alliance vers le centre, indispensable - dit-elle - si elle souhaite reconquérir un jour le pouvoir. Dans ce cas, je précise que je continuerai à voter "à gauche", c'est à
dire plus jamais pour le parti socialiste. La reconquête du vote des
Français vraiment "de gauche" passe par une politique " de gauche". Jamais cette politique ne pourra se réaliser avec des élus "du centre".
Qu'on se le redise si jamais certains avaient quelque doute. Et qu'on arrête de nous dire que cette politique dite "de gauche" coûterait trop cher.
Si le parti socialiste prend cette voie, qu'il l'assume et dans ce cas
qu'il ne se réclame plus comme parti "de gauche". Que la minorité "de gauche" du parti socialiste rejoigne les partis de gauche. Qu'ils s'unissent même s'il le faut en créant un nouveau grand parti de "la Gauche" si nécessaire.
Qu'ils travaillent honnêtement à leur analyse interne.
Qu'ils s'habituent à vivre sans le parti socialiste.... Sans regrets.
Claude Basle

Merci de nous demander notre avis sur un sujet aussi important. En ce qui nous concerne, nous sommes de gauche et non sociaux-démocrates, ne pas confondre SVP.

Tous nos grands sociaux-démocrates, comme vous d'ailleurs, attendez un appel de votre " ami" N. Sarkozy pour vous précipiter à Matignon. Regardez autour de vous et vous verrez que certains ont pris de l'avance sur vous. Nous ne pensons pas que vous amènerez à siéger à vos côtés la gauche du « non » au Traité de Giscard sur l'Europe.

Dans l'histoire récente on ne peut pas dire que vous ayez fait preuve d'une grande fidélité envers vos " amis ". Si c'est sur la base de la social-démocratie que vous voulez rassembler la Gauche, vous risquez d'être dans l'opposition jusqu'en 2017. Mais connaissant votre état d'esprit vous rejoindrez la droite bien avant cela, et heureusement pour les Français. L'opportunisme vous connaissez.


André et Jacqueline Charpentier



Tout a fait d'accord pour la refonte du parti socialiste français. Mais, après les législatives, bien sûr (faute de temps !) et si j'allais plus loin, je dirais de toute la gauche française , de la gauche toute ; je m 'explique : en Angleterre le parti travailliste s' est appelé 'NEW" labour. en Allemagne, le PDS a relayé le SED. le parti communiste français (avec tous mes hommages et mon respect) est entré dans l'Histoire , a eu son rôle éminemment historique, mais il est moribond, et pauvre Marie-Georges a toutes les peines du monde à 'recruter', l'émergence d'un Olivier Besancenot, plein de talent et d'énergie rageuse, la fidélité touchante d'Arlette Laguiller tout ceci devrait (sans oublier les Verts) créer un grand courant pour une gauche grande, large, généreuse, tolérante, ouverte, plurielle, plus belle ?, Comme l'a montré la campagne courageuse et lumineuse de Ségolène, qui a fait, on l'oublie, un score magnifique, seule (contre tous), en opposition avec les ténèbres dans lesquelles nous avait laissé Lionel en 2002, c'était comme Bismark en 1890, le capitaine qui quitte le bord, après avoir laissé chavirer le navire, plus, silence total, durant des années. Cinq exactement, comment peut-on ne pas assimiler ce silence à une traîtrise, et son ralliement récent, tardif et non crédible, équivalent à l'attitude moins nuancée du sieur Besson, ????

Non vraiment, allez collecter les idées au parti, hors du parti, à Paris, hors de Paris, et constatez que le torchon brûle, c'est vrai, mais pour une fois il faut faire bien, plutôt que vite et les apparatchiks du parti (semblables à ceux d'une union socialiste soviétique, ancienne, morte aussi) devraient être magnanimes, et ne pas s'accrocher à leur siège, Ségolène a montré un digne exemple, et c'est une femme, comme moi, Pourquoi cette frilosité partisane, le parti socialiste français a fait son temps; il est temps de se refaire une beauté, crédible, à l'image intérieure révélée par la candidate malheureuse, mais courageuse, alors, parti : courage, mais pas en ordre dispersé comme le dit Laurent Fabius, discipline, organisation et vision d'ensemble pour un futur succès proche.


Katia et Hartmut von Altrock

La droite s'est refondée avec le succès qu'il faut bien admettre en assumant pleinement ses valeurs de droite et en accueillant les valeurs (et les électeurs) de la droite des droites.

La gauche devra se refonder si elle veut le faire avec succès il faut bien l'admettre en assumant pleinement ses valeurs (et les électeurs) de la gauche des gauches.

Il faudra pour cela arrêter de lorgner vers un centre qui ne pourra être crédible que s'il est réellement ni centre plus ou moins droit, ni centre plus ou moins gauche. Un parti politique traditionnel est une construction humaine donc vulnérable.

Par conséquent, il faudra que les hommes de bonne volonté de la Droite, de la Gauche, et du Centre favorisent l'éclosion de ce nouveau Mouvement Démocrate en l'encourageant à faire figurer dans ses statuts une clause obligeant toute loi proposée alternativement par la droite et ensuite par la gauche à être débattue, amendée uniquement par la droite et le centre ou par la gauche et le centre. C'est la moins mauvaise façon de crédibiliser un vrai Centre Démocrate.
Jean-Pierre BESSIN (Nouvel adhérent PS)


Bravo pour l'ouverture de ce débat, en effet il devient urgent de réagir, et recomposer une nouvelle gauche qui gagne, mais qui doit en effet conserver son identité,  ses valeurs, tout en tenant compte de la nouvelle donne Mondiale.



Comment : Premièrement  tenter de ne pas  laisser partir les hommes et femmes de qualités /Exemple Hubert  Vedrine etc.... Ne pas laisser F. Bayrou prendre la main alors qu'il n'a donné aucune consigne de vote pour le deuxième tour, sans non plus accepter de dire pour qui il avait voté, tout en disant qu'il ne voterai pas SARKOSY enfin un exercice de haute voltige de centriste! Non nous n’avons pas besoin de ce type de personnage.

Il est nécessaire de constater que la France va compter de plus en plus de retraités, nous devons réfléchir et proposer des solutions crédibles, oui rallonger la durée de cotisation est une piste voir aussi de créer aussi un impôt minime faisant cotiser l'outil informatique qui supprime plus d'emploi qu'il n'en apporte ( Cet impôt payé par les entreprises après les nombreux cadeaux devrait être directement versé aux caisse de retraites vieillesse de manière a rajouter une pérennisation des retraites pour tous avec le système par répartition.

Possibilité de travailler plus longtemps pour ceux qui le souhaitent avec bonus etc. Conserver la liquidation des droits à 60ans à taux plein dès lors que l'on a les années requises.

Adapter le poste de travail de la personne en fonction de l'age il est évident que l'on  ne doit pas exiger le même rendement à un agent de 30 ans qu'à un de 58 ans!

Un vaste débat doit être ouvert sur la santé et le régime de sécurité sociale pas une sécu à  deux vitesse etc. J'ai d'autres idées.

Et arrêtons le clivage droite-gauche voyons les intérêts de chaque

Cordialement votre et merci pour l'ouverture de ce débat
Jean-Michel Leseigneur

J'ai été toujours de gauche, j'ai 35 ans, et cette année seulement j'ai pris


la carte du Parti Socialiste, que je vais renvoyer d'ailleurs !

Le Parti Socialiste avait "l'occasion unique" de fusionner avec le centre pour enfin donner l'élan qui leur manquait : ils ont refusé avant le premier tour : c'était le casse pipe assuré !

Quand on n'est pas capable de se remettre en cause, de tout refondre et créer, on est voué, à l'avenir à rejoindre dans les fossés, le PC, si vous voulez on parie pour 2012.
J'ai fait partie de ceux qui ont fait confiance au PS "une dernière fois": il n’y a rien à faire !

J'ai passé une année à militer à travers mon blog pour rien ! Si, j'ai rencontré des hommes et des femmes de mon âge, qui vont faire comme moi : rejoindre Bayrou pour les Législatives !


Il ne s'agit pas là de retourner sa veste au moindre problème, depuis 12 ans
j'attends que ce Parti se renouvelle sans résultat : je ne suis pas suicidaire : je veux une autre France, une France qui sache se remettre en question, ne vous fiez pas, Sarkozy devra s'aligner à la politique chiraquienne s'il veut garder un Premier Ministre quelques temps.ce poste va jouer aux chaises musicales, car des idées de réforme ne passeront pas !
Je pense qu'on va manger pendant 2 ans du Sarkozy, ensuite il s'occupera de sa réélection, il nous foutra la paix. En attendant, je préfère rejoindre des hommes et des femmes qui veulent construire, au centre un nouveau parti Influent et motivé pour de "vraies réformes et changements".
Fanette

http://fanette316.typepad.fr/absolute

Refondation : pour une Gauche de progrès, non pour une Gauche de la trahison
Est-il de bon ton d’instruire ici un procès contre le parti socialiste alors qu’il reste encore des échéances, qu’il y a encore des batailles à mener ? Est-il juste de faire de Ségolène Royal la cible et l’exutoire pour notre défaite ? Je me contenterai pour ma part d’apporter une maigre réponse au débat idéologique en voulant construire et non détruire. Je suis pour le parti de l’avenir, celui qui devra lier des options idéologiques claires avec des exigences de résultat. Disons la vérité avant de commencer, contrairement à nombre de commentateurs, nous, le peuple de Gauche, nous avons cru la victoire possible. Et je ne peux commencer que par dire tout mon mépris pour les ténors de la Gauche qui n’ont donné que coups bas sur coups bas pour faire chuter Mme Royal. Car c’est une trahison de la part de certains dirigeants socialistes que d’avoir affiché un masque durant cette campagne. Où est l’honnêteté dans cette démarche ? La conviction ne l’a pas emporté à Gauche, c’est cela qui nous a manqué. Certains appareils se permettant de critiquer abondamment la candidate de la Gauche, comment pouvait-on espérer une franche conviction ? Pour ceux qui auraient la tentation de réécrire l’histoire, je leur dis non. Non aux pratiques d’une politique d’un autre âge. Sans Mme Royal, il était impossible de gagner. Personne à part Ségolène Royal n’aurait pu réussir le pari du vote ouvrier. Il y a des bilans positifs dans cette campagne : le vote Royal est aujourd’hui majoritaire chez les ouvriers, c’est une avancée qui s’ajoute à d’autres. L’histoire se chargera de dresser le bilan positif de cette campagne. Quand des hommes et des femmes de bonne volonté ont su rendre la parole à tout un peuple, quand on réussit à lever un élan solidaire qui dépasse les vieux tenants de la Gauche, cela ne s’appelle pas une défaite. C’est un commencement, le commencement d’une refondation.

Sur ce constat, je voudrai appeler à une voie originale pour le PS. Ni social-démocratie, ni fermeture. Ce serait mépriser l’histoire que de vouloir mettre la Gauche dans une position « édulcorée ». L’option sociale-démocrate maintiendrait l’ambiguïté sur une Gauche molle teintée de libéralisme. Le PS en France a une histoire originale en Europe, une construction lente qu’il faut prendre en considération. Depuis le congrès de Tours en 1921 et la scission avec le PCF, la Gauche et le PS ont un héritage, c’est celui de Jaurès. Le grand Jaurès ne nous a pas donné en héritage le goût du consensus électoraliste. C’est au contraire l’intransigeance qu’il nous a enseigné. Nous ne faisons pas du social pour plaire à un certain électorat, nous portons avec nous une idée de progrès et de changement. N’oublions pas avant tout que nous sommes socialistes. La République emporte notre adhésion à tous mais nous la voulons sociale et solidaire, participative et tolérante. Et ce n’est pas un projet qui peut être oublié. Comment formuler un problème qui a plus de cent ans ? La Gauche doit-elle à tout pris vouloir gouverner ou doit-elle incarner une certaine idée de la République, une certaine idée de la société ? Je suis pour que la Gauche incarne une idée de la société et de la République, la construction d’un projet de société fondé sur des bases stables, un système souple pour que chacun, en incarnant un projet différent, prenne une part dans la construction d’une France dynamique et unie. Mais l’ouverture est nécessaire, les idées de la social-démocratie ne sont pas à rejeter en bloc. Il faut faire la synthèse originale qui n’admettra pas de compromis hasardeux entre les différents courants de la Gauche. Il faut regarder vers Mendés France qui porte avec lui une éthique républicaine forte pour la Gauche. Mais aussi il nous faut une éthique pour la France, un projet cohérent qui trouve un écho dans le cœur des militants mais aussi pour les citoyens. Nous nous devons à une certaine précision qui nous a manqué lors de la campagne. Mais cette question de technique et de stratégie politique fait place à une question beaucoup plus importante : la rénovation de notre discours. Ce discours doit être réfléchi et responsable mais surtout accessible et porteur d’idées justes et simples.

Je suis donc pour une Gauche de progrès, fière de ses valeurs et fière de son histoire, ouverte, tolérante et dépassant les clivages d’appareils. Nous devons être un grand parti avec une dimension de rassemblement. Cependant, il ne faut pas croire à une UMP pour la Gauche, machine à gagner sans âme et que le Peuple sanctionnera à la première occasion. Ce qui forge notre force, c’est cette capacité à intégrer des voix divergentes, à accepter la critique. Nous savons nous rassembler sur de grands thèmes, nous avons une commune idée des valeurs qui doivent être les nôtres. Alors ne gâchons pas nos chances en voulant ériger des tribunaux d’assise pour le PS et Mme Royal. Je ne suis pas pour la logique des grands procès de Moscou au PS. Quand une grande dame est capable de réunir sur elle près de dix-sept millions de suffrages, c’est qu’elle incarne une force nouvelle qui veut se battre pour un droit à l’avenir. Il ne faut pas nous réfugier dans une optique passéiste de la Gauche mais il ne faut pas nous livrer à l’excès dans la nouveauté. Aujourd’hui, notre responsabilité pour les cinq à venir, c’est de faire entendre la voix des dix-sept millions de citoyens qui ont vu un espoir dans le projet socialiste. Je laisse aux docteurs en théologie et autres doctrinaires le soin d’écrire leur vision du parti. Une chose me paraît sûre aujourd’hui : Mme Royal, c’est le PS ; le PS, c’est Mme Royal.
ThibautP.

Militantmarnais

La conversion tardive, et enfin assumée, à la social –démocratie : oui, mais à quoi bon ? Alors que partout en Europe ceux qui nous ont précédé dans cette voie n'apportent pas de réponses satisfaisantes aux problèmes  économiques et sociaux  engendrés par les dérives du néocapitalisme globalisé...

Ne faut il pas sauter cette étape désormais obsolète et définir un nouveau modèle économique et de protection sociale ?  Objectif : replacer l' Homme au coeur du système. Se limiter à vouloir corriger les excès du système dominant est un combat perdu d'avance si l'on admet par exemple le maintien des marges de rentabilité des investisseurs et autres fonds de pension à hauteur de 15%...

Promouvoir une nouvelle économie par la croissance liée à l'innovation, les nouveaux emplois en relation avec la protection de l'environnement. Multiplier par l'exemple les expériences dans toutes les activités industrielles, agricoles, services, distribution, organisation sociale .....Modifier nos habitudes de consommation. Revenir à une maîtrise collective pour le bien commun, des ressources naturelles, de l'énergie, de l'eau des transports ferroviaires... Réformer dans le sens de l’efficacité les services publics indispensables et assurer une gestion rigoureuse des fonds publics (sanctions exemplaires des fautifs )...Certes ce n'est pas la voie de la facilité mais lorsque tout a échoué , le salut est dans l'effort collectif pour le bien commun .Les pédagogues au boulot !  Il semble que les moins de 35 ans soient en attente de propositions novatrices et concrètes. Et constitutives d'un fonds commun à toutes les gauches qui devront pour cela ranger au musée, les archaïsmes idéologiques et aux vestiaires, les vieilles haines internes et extrêmes (encore bien vivantes et qui se sont exprimées au cours de la campagne présidentielle).Sauf à jouer la dégradation permanente jusqu'au chaos, il y a urgence....

Cordialement
Didier Gadier

Il est impératif de rebâtir le PS sur de nouvelle bases sociales-démocrates !!

A bas les doctrines aveugles, les Mammouths gardiens du temple, ... Je ne suis pas le mieux placé pour donner des conseils en ce genre, mais il est salutaire de voir évoluer ce PS enfin !!!!!

De plus, je pense qu'un certain Secrétaire à participé au "torpillage" d'un rapprochement SR/FB avant le 1er tour, ce qui a fait perdre toute crédibilité à une gauche déjà au plus bas et donné le résultat que l'on connaît !

J'ai exprimé mon soutien à SR dès fin 2005 et pour moi le décompte à commencé : J-1820 !!
Stéphane Fromy

Large victoire au second tour de Nicolas Sarkozy. Le résultat honorable de Ségolène Royal au premier tour avait été obtenu au prix d'un fort appel au vote utile, difficile avec une gauche du parti socialiste à 10% et 18,5% d'électeurs au centre, d'espérer faire mieux que 47% au second tour même avec une très forte mobilisation militante. Si Nicolas Sarkozy a eu des difficultés à convaincre au centre cela a été largement compensé par un fort affaiblissement de l'extrême droite. Paradoxalement cet affaiblissement des extrêmes et cette convergence vers le centre s'est traduit par un président qui s'est fait élire sur une posture très à droite, plus proche des positions néo conservatrices de Bush que de la tradition de la droite républicaine française.


Mais en France le centre a toujours été perçu comme étant à droite. Avec cette grille d'analyse, on a donc dans cette élection la preuve d'une forte "droitisation" de la société française. Les personnes de plus de 65 ans ont voté massivement pour Nicolas Sarkozy et l'évolution démographique joue en faveur de la droite conservatrice. La gauche traditionnelle est effectivement largement minoritaire, et elle ne peut envisager de participer à une alternance politique, que si elle fait alliance avec le centre démocrate contre la droite conservatrice. Telle est l'analyse de Michel Rocard. Sur le moment, ceux qui ont contesté cette analyse l'on fait sur la base de la victoire potentielle de Ségolène Royal. Après coup et vu l'ampleur de la défaite on ne peut contester cette analyse que par un "mea culpa" sur la stratégie électorale de la gauche.
La gauche après les élections régionales et les multiples errements du gouvernement Raffarin semblait alors en bonne position pour effacer la déroute de 2002 et reprendre la main en 2007. Le Référendum sur la constitution a montré l'ambiguïté profonde de la gauche. Division marginale pour certains, mais alors, pourquoi la gauche n'a-t-elle pas été capable de faire un choix unitaire en passant sur ses divergences internes ? En fait la question de la Constitution mettait l'accent sur les questions essentielles de la politique. Quel peuple voulons-nous constituer et quels seront demain les espaces de solidarité ? Quel niveau de régulation du capitalisme faut-il introduire au niveau européen ? Sur ces questions, une part de la gauche a montré qu'elle était effectivement très proche des thèses centristes version Bayrou. La gauche moderniste et conquérante, sûre de sa capacité à s'adapter à la mondialisation en marche, s'est gaussée de la peur du plombier polonais, pas les prolétaires. Les classes sociales défavorisées ont eu une fois de plus l'impression que le PS était bien le parti des classes moyennes plus ou moins protégées par le statut de la fonction publique. La gauche a fini de perdre dans ce Référendum sa boussole idéologique. Une partie restait très critique avec les formes modernes du libéralisme rejoignant dans le camp du NON les nationalistes conservateurs et les catégories sociales en déclin. Une autre partie tout en maintenant quelques critiques s'est dite prête à jouer le jeu d'une constitution d'inspiration très libérale. Ce grand écart n'a pas été résorbé. La gauche a abordé les élections présidentielles coupée en deux, une partie alignée sur les positions des démocrates américains, l'autre, trompée par une victoire qui ne lui appartenait pas vraiment, encore dans l'illusion de sa capacité à transformer le monde.
Il était donc impossible de faire émerger à temps un candidat qui fasse l'unanimité au parti socialiste. La procédure tardive mise en place ne pouvait qu'entériner les divergences. Le choix de Ségolène Royal entre le centriste DSK et le rallié à la gauche dure Fabius a été un non choix que les militants ont entériné en s'appuyant sur des sondages sans signification ou sur des arguments sexistes qui ne devraient pas intervenir en politique. Pas de ligne claire mais une candidate soutenue par des conseillers assez hétéroclites. Certains jours, le programme du PS est mis en avant, le lendemain ce sont des initiatives personnelles qui font l'actualité. Des éléphants à la tribune et puis quelques jours après les mêmes dans les placards avant de les ressortir pour servir de potiche. En fait on a assisté à l'instabilité idéologique d'un parti qui a hésité jusqu'au bout sur la tactique à prendre. Malgré son grand âge, Le Pen n'avait pas encore abandonné la place du diable dans la société française et la diabolisation trop tardive de Nicolas Sarkozy a fini par discréditer la campagne de la gauche. L'énergie et la pugnacité de Ségolène Royal ne pouvait pas compenser la faiblesse du parti socialiste face à la puissance de l'UMP, qui avait de son côté réussi à faire son unité. Pire, le ralliement d'une partie de l'électorat de gauche à François Bayrou a mis au grand jour la double nature de la gauche. DSK le grand perdant des primaires socialistes a été perçu malgré toutes ses dénégations comme le premier ministre idéal de François Bayrou !
La gauche de la gauche avait pour socle d'une potentielle union un NON à la Constitution. Ce n'est pas en quelques mois et quelques réunions hâtives de collectifs informels que l'on transcende les clivages entre des partis lourdement chargés d'histoire. La gauche de la gauche a montré une fois de plus que les positions extrêmes sont trop souvent un mélange d'idéalisme utopique et de militantisme très ciblé. Attitudes certes efficaces localement ou sur quelques enjeux planétaires, comme le changement climatique, mais assez décalés des préoccupations principales des citoyens au niveau national. Le traumatisme du premier tour de 2002 et l'appel du vote utile a fini par réduire à pas grand-chose cet électorat. La somme des voix des deux candidats qui se réclamaient d'une écologie politique plus ou moins alter mondialiste est de 3%. Les partis d'inspiration marxiste sont à 7,5%. Pour sauver le soldat Royal en difficulté dans les sondages, la gauche du PS a, en bonne partie, sacrifié ses convictions.
Il y a donc bien eu erreur, mais celle-ci ne saurait se résumer à une erreur de casting. La gauche a perdu son scénario. Pourquoi pas une recomposition politique avec un parti démocrate et un parti de gauche utopiste ? Pourquoi pas une scission du PS avec une part qui ferait alliance avec le Mouvement des démocrates et l'autre qui construirait une alliance avec les restes de la gauche de la gauche. ? Pourquoi pas un aggiornamento au PS qui choisirait une fois pour toutes une stratégie globalement cohérente, soit dans la tradition sociale-démocrate, soit dans la tradition jaurésienne ? Pourquoi ne pas laisser filer la situation, en se disant qu'après quelques années de droite dure, les électeurs reviendront au bercail ? Mais dans tous les cas il est important qu'un travail de fond soit fait pour aider les gens de gauche à se retrouver idéologiquement. Dans cette société qui a profondément muté et qui doit se préparer à affronter des crises majeures, la gauche doit être capable de proposer un projet de société qui soit suffisamment utopique pour faire rêver et qui soit suffisamment réaliste pour être crédible.
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