Résumé: Le premier tome des Mémoires de Virgil Gheorghiu configure un espace textuel situé à mi-chemin entre le référentiel et le réflexif, le factuel et le fictionnel, la mémoire et l’imagination. C’est une œuvre qui mêle étroitement la fiction à l’image photographique de la réalité européenne de 1916 – 1944 et qui associe l’actualité socio-historique et documentaire à l’autoreflexivité de l’écrivain. Cette étude, centrée sur l’observation des images nationales esquissées dans la prose de Virgil Gheorghiu, développe tout un ensemble d’images de l’altérité, définissant la façon dont se réalisent dans l’œuvre de cet écrivain l’appréhension de l’Autre. Notre but consiste également à illustrer la manière dont ce représentant de la diaspora roumaine opère dans ses Mémoires le rapprochement entre le documentaire et sublimation littéraire. Mots-clés: liberté, identité, pays natal, texte de confession, Histoire.