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105e ANNEE • N" \ÏLf

J AN VICK 1984

Le Salut de Dieu

JOURNAL MENSUEL CONSACREE A L'EVANÛELISATION

"Toute chair verra le salut de Oieu''

Esaïe 52, 10; Luc 3,6N



BIBLES ET PUBLICATIONS CHRETIENNES J0, rue Chiteauvcrt, 26000 Valence

SOMMAIRE

JANVIER 1984



  • Assis sur la fenêtre 1

  • Résumé de l'histoire de l'église 4

•Habitez-vous le ciel? chez les croyants 10

• Rencontrant Christ dans le feu 14

• Chapitre V
Commencement de l'histoire

du peuple d'Israël 19



Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs d'avoir toujours devant eux leur Bible ouverte aux chapitres dont notre feuille les entretiendra, et de chercher avec soin les passages qu'elle ne fait qu'indiquer. C'est le grand moyen de rendre leur lecture vraiment profitable pour eux.

  • REDACTION • ENVOIS D'ARTICLES

  • COMMUNICATIONS

Dr. Claude B. COULERU "Vergés" Lagor, 64150 Mourenx Biaise PERIER 30, rue Croix Bosset, 92310 Sèvres

EDITION :

BIBLES ET PUBLICATIONS CHRETIENNES 30( rue Châteauvert, 26000 Valence

Pour la France et les pays d'expression française

- au dépôt des Bibles et Publications Chrétiennes,

30, rue Châteauvert, 26000 Valence C.C.P. Lyon 4485-22 - F fr 40

. Pour la Suisse



- au dépôt de Bibles et traités chrétiens 4, rue du Nord 1800 Vevey

CCP 18-3129 - F s 12 . Pour la Belgique



- Librairie Chr. REHOBOTH asbl.
Brusselsesteenweg 123, 9218 Gent (Ledeberg)
CCP 000 011 3892-14 - F b 280

Prière de grouper les envois dans la mesure du possible.

  • Directeur-gérant : C.B. COULERU

  • Commission Paritaire : n° 3192

  • Réalisation : J.C. Bihet, 18, chemin d'Azereix,
    65000 Tarbes

  • Dépôt légal : 1" trimestre 1984

ASSIS SUR LA FENETRE

Prenez votre Bible et lisez Actes 20, 7 à 12. Dans ce paragraphe, il est fait mention d'un jeune homme nommé Eutyche, nom qui signifie : fortuné.

Vous êtes réellement fortuné si vous êtes "né de Dieu" (Jean 1, 12-13), si vous appartenez au Seigneur Jésus, car les richesses insondables du Christ sont à vous. Vous êtes héritier de Dieu, co-héritier de Christ et votre héritage est conservé dans les cieux pour vous. Nul ne peut vous le ravir. Et déjà ici-bas vous en possédez les arrhes, le Saint Esprit de la pro­messe. Vous avez la rédemption, la rémission des fautes ; vous avez la vie éternelle. Et vous possédez la Parole de Dieu. Quel trésor inestimable ! Quelle mine de richesses inépuisables ! Celui qui possède ces "biens réels" (Prov. 8, 21) est vraiment fortuné !

Mais Eutyche était assis sur la fenêtre.

C'était une position dangereuse. Ainsi on peut être au Seigneur et avoir encore un cœur partagé. Etre assis sur la fenêtre, ce n'est pas être dehors ; ce n'est pas non plus être dedans. Votre cœur hésite encore entre le monde et Christ. Vous écoutez les choses de Dieu, mais vous prenez plaisir à celles du monde. Et quand vous goûtez aux plaisirs du monde, Votre conscience vous reprend. Cependant, vous n'osez pas rompre avec des camarades qui n'aiment pas le Seigneur. Leur compagnie vous fait du mal, sans que vous y preniez garde. Vos lectures profanes vous ôtent le goût pour la Parole de Dieu. Vous ne pou­vez être heureux ainsi. Et ce qui est plus grave : vous êtes en danger !

JANVIER 1984

2 ASSIS SUR LA FKNKTRE

Eutyche fut accablé d'un profond sommeil.

Une fausse position peut entraîner le sommeil spi­rituel. Peut-être nos cœurs sont-ils d'abord simple­ment appesantis "par la gourmandise et l'ivrognerie et par les soucis de la vie" (Luc 21, 34). Ensuite, comme les vierges de la parabole, nous nous assoupissons. Puis à l'assoupissement, succède le sommeil. Enfin, comme Eutyche, on peut tomber dans un profond sommeil. Notons en passant que le sommeil spirituel peut aller de pair avec une grande activité dans les choses de la terre.

Eutyche tomba du troisième étage en bas.

Ce fut une chute terrible ! Tous ceux qui étaient dehors en furent témoins. Ceux qui étaient dedans en ont été bouleversés. Quelle peine et quel trouble pour tous ces chers croyants assemblés au troisième étage ! Le sommeil spirituel peut nous faire tomber très bas. Eutyche est relevé mort. Mais il n'est pas vraiment mort, "car son âme est en lui (v.10). Celui qui possède la vie éternelle ne peut la perdre.

Qui me relève dans mes chutes ? C'est Jésus Christ

Dans ce paragraphe d'Actes 20, 7 à 12, nous avons un tableau symbolique : une nuit qui représente l'his­toire de l'Assemblée, depuis le jour de la résurrec­tion du Seigneur Jésus jusqu'à l'aube de son retour.

Et dans ce récit, Paul est une image, un reflet de la Personne de Christ. Cessons donc de voir Paul ici, mais portons nos yeux sur Celui dont l'apôtre n'est qu'un reflet.

Selon Sa promesse, Christ Lui-même est au milieu des Siens, les enseignant et les encourageant, depuis le soir jusqu'à minuit et depuis minuit jusqu'à l'aube. La nuit est fort avancée. L'aurore va paraî-

ASSIS SUR LA l-ICXri'RK 3

tre. Le Seigneur Jésus est maintenant en conversa­tion intime avec les Siens, (v.ll)

A peine Eutyche est-il tombé par la fenêtre que l'apôtre "étant descendu, se pencha sur lui, et l'ayant embrassé, il dit : "Ne soyez pas troublés".

Si nous n'avons pas veillé, si nous nous sommes endormis, si nous sommes tombés, Celui qui veille sur nous plein d'amour ne nous laisse pas ni ne nous abandonne point.

Il descend Lui-même, en quelque sorte, là où nous sommes tombés. Comme un berger qui va chercher une de ses brebis dans le fond d'un ravin, ainsi le Seigneur Lui-même nous cherche jusqu'à ce qu'il nous trouve là où nous sommes tombés.

Il se penche sur nous avec une compassion et une tendresse infinies, comme le bon Samaritain se pen­cha sur l'homme à demi-mort.

Il nous embrasse en quelque sorte, c'est-à-dire qu'il nous fait sentir quelque chose de son merveilleux amour qui n'a pas changé à notre égard. Il est "l'Ami qui aime en tout temps" (Prov. 17 ; 17). Si nous som­mes infidèles, Lui demeure fidèle !

Il rassure les cœurs des Siens, tout émotionnés et dans l'inquiétude : "Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui".



Enfin II console ses bien-aimés.

"Et ils amenèrent le jeune garçon vivant et furent extrêmement consolés", (v.12). Le jeune homme Euty­che est appelé un jeune garçon après sa chute, car il se sent plus petit à ses propres yeux.

Ah ! Mettons notre confiance en Celui qui a le pou­voir de nous garder SANS que nous bronchions. Demeurons attachés au Seigneur de tout notre cœur : alors nous diminuerons dans notre estime, mais la Personne de Christ grandira à nos yeux !

RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE

Les ouvrages concernant l'histoire de l'Eglise durant les presque vingt siècles de son existence sont nombreux. Les uns s'attachent avec force détails à une période particulière, les autres, plus complets, traitent le sujet dans son ensemble mais aboutissent inévitablement à un recueil volumineux. Toutefois, nous conseillons à tout lecteur désireux d'approfon­dir ses connaissances de se procurer le très bon ouvrage intitulé "L'Eglise, une esquisse de son his­toire pendant vingt siècles", en trois volumes, dis­ponible aux Dépôts de Bibles et traités chrétiens de Valence et de Vevey.

Les textes qui paraîtront mensuellement sur ce périodique ont pour but de faire connaître, de manière succincte, les principales phases de l'his­toire de l'Eglise, non sans préciser chaque fois la dis­tinction qu'il convient de faire entre l'aspect exté­rieur de ce qu'on appelle Eglise, et la réalité inté­rieure d'un vrai témoignage que Dieu reconnaît comme sien.

En guise de préambule, nous citerons quelques versets de la Parole de Dieu disant ce qu'est l'Eglise selon la pensée divine, quel est son fondement, qui en fait partie, et quelle est sa destinée. Les citations bibliques ont le mot "Assemblée" en lieu et place du mot "Eglise", car le mot grec original a cette signification. Ces deux mots sont donc équivalents au sens de la Bible, mais le mot "Eglise" ayant été utilisé ensuite pour désigner le bâtiment abritant les

RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE 5

fidèles, il a semblé bon au traducteur d'employer le mot "Assemblée" pour éviter toute confusion.

La première mention biblique se trouve dans l'Evangile de Matthieu, lorsque le Seigneur répond à Simon-Pierre venant de faire cette belle déclara­tion, "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant" : "Sur ce roc, je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle" (Matthieu 16, 16-18). Comparée à une construction dont les pierres sont ajoutées les unes aux autres, Simon-Pierre étant lui aussi l'une d'entre elle, l'Eglise est construite par Jésus Christ lui-même, fondée aussi sur Lui, "car per­sonne ne peut poser d'autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ" (1 Cor. 3, 11). L'apôtre Pierre confirme la chose quand il écrit : "Le Sei­gneur... duquel vous approchant comme d'une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et pré­cieuse auprès de Dieu, vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle..." (1 Pierre 2, 4-5). Formée donc de tous les rachetés de Christ, l'Eglise se construit encore aujourd'hui, et elle sera achevée lorsque le dernier des élus aura été ajouté.

Dès le jour de la Pentecôte, à Jérusalem, l'Eglise est en formation. Le Livre des Actes nous en mon­tre les premières phases. Au chapitre deuxième, suite à la première prédication de Pierre, il est dit : "Ceux donc qui reçurent sa parole furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes" (Actes 2, 41), puis au verset 47 : "Et le Seigneur ajou­tait tous les jours à l'assemblée ceux qui devaient être sauvés". De même au chapitre 5 : "Des croyants d'au­tant plus nombreux se joignaient au Seigneur, une mul­titude tant d'hommes que de femmes" (v.14). Dans les villes des nations aussi, un peu plus tard, comme à Antioche : "Une grande foule fut ajoutée au Seigneur" (Actes 11, 24). Ainsi donc, au cours de ce premier

6 RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE

siècle déjà, l'extension de l'Evangile avait permis à un fort grand nombre de se tourner vers le Seigneur, et par cela même, d'être ajouté à l'Assemblée. Nul ne disait être membre d'une Eglise particulière se réclamant d'un ministre de la Parole, fût-il même apôtre, mais cette tendance pourtant se faisait déjà jour, et l'apôtre Paul en reprend sévèrement les Corinthiens (voir 1 Cor. 1, 12-13 et 3, 4).

Le caractère local de l'Assemblée est néanmoins reconnu, soit par les épîtres qui sont adressées à plu­sieurs d'entre elles, soit déjà par le Seigneur lui-même lorsqu'il établit le principe d'autorité dans l'Assemblée, quand se trouve réalisé le rassemble­ment au nom du Seigneur (voir Matthieu 18, 17 à 20). Il y a donc sur la terre la possibilité de goûter les bénédictions promises à l'Assemblée, bien que celle-ci soit dispersée. C'est dans le simple rassem­blement au nom du Seigneur, en dehors de toute organisation humaine, mais sous la direction de l'Es­prit Saint, ayant la Parole de Dieu comme seul guide. Lorsque de tels rassemblements sont réalisés, un lien de communion est établi entre eux comme il en était du temps des apôtres, à la différence toutefois qu'aujourd'hui de tels rassemblements ne sont pas "l'Assemblée de Dieu dans la localité", mais seule­ment une faible expression de celle-ci, vu le nom­bre de véritables enfants de Dieu dispersés encore sous des appellations diverses.

Cette Eglise du Seigneur, formée de tous les véri­tables croyants depuis la Pentecôte jusqu'à nos jours, n'est pas destinée à s'établir sur la terre. Elle a été donnée à Christ pour être avec lui. Le Seigneur le dit lui-même : "je vais vous préparer une place. Et si je m'en vais et que je vous prépare une place, je revien­drai, et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi" (Jean 14, 3). De même aussi en s'adressant à son Père : "Père, je

RESUME DK I.'HISTOIRK DE L'EGLISE 7

veux, quant à ceux.que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire que tu m'as donnée"

(Jean 17, 24).

Considérée selon les affections de Christ, l'Eglise est son épouse ; elle lui sera associée pour l'éternité. "Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle... afin que lui se présentât l'assemblée à lui-même, glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de sembla­ble, mais afin qu'elle fût sainte et irréprochable" (Eph. 5, 25-27). Epouse de Christ, l'Eglise lui sera consa­crée au jour des noces célébrées dans le ciel, à la grande joie de tous les habitants du Saint Lieu : "Alléluia ! car le Seigneur, notre Dieu, le Tout-puissant, est entré dans son règne. Réjouissons-nous et tressail­lons de joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l'Agneau sont venues ; et sa femme s'est préparée ; et il lui a été donné d'être vêtue de fin lin éclatant et pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints" (Apoc. 19, 6-8).

Ce moment est attendu par Jésus lui-même ; ses rachetés aussi, répondant à son amour, soupirent après ce jour béni. Lorsque, à la fin du livre divin, Jésus se présente encore une dernière fois disant : "moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées. Moi, je suis... l'étoile brillante du matin", spontanément alors, "l'Esprit et l'épouse disent : Viens". Puisse chaque croyant faire écho à cet appel, selon ce que nous lisons ensuite : "Et que celui qui entend dise : Viens" (Apoc. 22, 16-17).

Y aurait-il peut-être un lecteur ne pouvant pas s'unir à ce cri de l'Eglise ? Nous transcrivons pour lui la fin du verset 17 de ce chapitre 22 d'Apo­calypse : "Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l'eau de la vie". Ne résis­tez pas plus longtemps à l'invitation du Sauveur ;

8 RESl'ME DK L'HISTOIRE DE L'EGLISE

ouvrez-lui votre cœur et acceptez Son amour, Sa grâce et Son pardon !

Première période : l'époque apostolique

Le livre des Actes relate les faits principaux de cette première période. Les diverses épîtres donnent aussi à connaître l'état de l'Eglise durant ce premier âge. Les jours heureux mentionnés en Actes 2, 42 à 47, en Actes 4, 32 à 37 et encore en Actes 9, 31 n'ont pas subsisté beaucoup d'années. Tôt déjà le mal s'est insinué, qui fut sévèrement jugé dans le cas d'Ananias et de Sapphira (voir Actes 5, 1 à 11), mais qui devint plus insidieux par l'introduction de fausses doctrines ou de désordres divers. Mais les apôtres étaient là, et c'est à eux qu'on en référait comme en Actes 15, 1 à 29. Ou alors l'Esprit de Dieu conduisait un apôtre à écrire une lettre, soit à une Assemblée locale comme Corinthe, soit d'un carac­tère général comme Jude, lettres qui ont été conser­vées pour l'enseignement des croyants jusqu'au terme de l'histoire de l'Eglise.

Le principal effort des ennemis du christianisme durant cette première période fut de "pervertir l'Evangile du Christ" (Galates 1, 7) par l'introduction du légalisme et par le mélange du judaïsme avec le christianisme. Les Juifs en furent les acteurs princi­paux. Ceux-ci usaient aussi d'autres moyens allant jusqu'à la violence et la persécution. Non contents d'agir sur le sol de la Palestine, ils exportaient leur haine contre le nom de Jésus Christ jusque dans tou­tes les villes étrangères, ne se privant pas de s'asso­cier aux païens pour les exciter contre les disciples de Christ (voir Actes 13, 50 ; 14, 2 et 19 ; 17, 5).

De la part des païens aussi, la persécution s'éleva, mais plus tard cependant. La première eut lieu sous Néron, de l'an 64 à 68, et fut davantage le fait de

RESUME DE L HISTOIRE DE L EGLISE 9

la folie d'un homme qu'une répression organisée. Il faut attendre l'an 103, sous l'empereur Trajan, pour voir commencer la vraie période des persécu­tions. Nous en reparlerons plus tard. C'est alors sous Néron que l'apôtre Paul subit le martyr, de même que Pierre, probablement. Mais d'autres apôtres leur survécurent, Jean en particulier, dont la mort est estimée en l'an 100 environ.

Dieu a permis que ces fidèles témoins du premier âge demeurent au sein de l'Eglise jusque fort tard, pour que leur enseignement fasse échec aux faus­ses doctrines qui déjà se faisaient jour en plusieurs endroits, l'apôtre Jean ne dit-il pas : "Maintenant aussi il y a plusieurs anti christs" et "Tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n'est pas de Dieu ; et ceci est l'esprit de l'antichrist, duquel vous avez ouï dire qu'il vient, et déjà maintenant il est dans le monde" (1 Jean 2, 18 et 4, 3). Le même apôtre aver­tit une sœur et ses enfants de refuser l'entrée de leur maison à quiconque ne demeure pas dans la doc­trine du Christ (2 Jean v.9 à 11). L'apôtre Jude aussi, dans sa courte épître, met en garde les chrétiens con­tre de faux docteurs insinués parmi les fidèles et dont l'attitude est comparée à Caïn, à Balaam et à Coré, hommes pervers mentionnés dans les Ecritures.

Il fut accordé à l'apôtre Jean, alors en exil sur l'île Patmos, les glorieuses visions de l'Apocalypse. Bien que depuis le chapitre quatre, les événements annoncés soient encore futurs, preuve en étant don­née par les paroles de l'ange au premier verset de ce chapitre, ce livre déploie devant nos yeux les tableaux successifs de l'histoire de l'humanité, tableaux qui aboutissent à l'établissement d'un règne de paix sur la terre pour une durée de mille ans, suite à quoi seront établis de nouveaux cieux et une nou­velle terre. Dans ce domaine éternel, le plan d'amour

10 HABITEZ VOUS LE CIEL ? POUR LES CROYANTS

de Dieu sera pleinement réalisé pour la gloire de son bien-aimé Fils, et pour la bénédiction des hommes. Une place distincte sera donnée à l'Eglise, épouse de Christ, car elle y sera vue dans une éternelle jeu­nesse, reflétant sur ses traits les gloires même de son divin Epoux (voir Apoc. 21, 1 à 3).



(à suivre)

HABITEZ-VOUS LE CIEL?

POUR LES CROYANTS

Un de mes amis faisait une visite à une mourante. Cette dame trouvait sa joie dans le Seigneur et se réjouissait d'être bientôt pour toujours avec Lui, lors­que les liens de la terre seraient brisés et qu'elle s'en­dormirait pour toujours. L'ami chrétien parlait à la malade de Christ dans le ciel, de Son prochain retour, de la rédemption qu'il avait accomplie et des places qu'il nous avait préparées dans la maison du Père. En l'entendant parler ainsi, une petite fille crut comprendre que le visiteur venait du ciel et après quelques instants, elle leva les yeux vers lui et lui dit : "Est-ce que vous habitez au ciel ?"

Question qui peut surprendre certes, mais cepen­dant, si nous entendions quelqu'un parler de la Suisse, par exemple, et des choses magnifiques que l'on peut y voir, choses qu'il semble connaître très bien, il serait naturel de lui demander si c'est là qu'il habite.

En vérité, le croyant, quoique corporellement sur la terre est un "participant de l'appel céleste", "n'est pas dans la chair", quoique la chair soit en lui, mais "dans l'Esprit", pas "en Adam" comme il l'était autrefois, mais "dans les lieux célestes, dans le

HABITEZ-VOUS I.K (III.' FOUR LES CROYANTS 11

Christ Jésus". Il est une personne céleste car : "tel qu'est le céleste, tels aussi sont les célestes". Par la grâce divine, par la puissance divine et selon la jus­tice divine, il est dans une nouvelle position devant Dieu. Il est assis dans les lieux célestes dans le Christ Jésus. Il n'a pas d'autre position devant Dieu que dans le Christ Jésus, et la faveur de Dieu demeure sur lui dans le Bien-aimé, en qui il a la rédemption par Son sang, et en qui il est béni de toute bénédic­tion spirituelle. Christ est sa vie, de sorte qu'il lui est demandé d'avoir ses pensées et ses affections dirigées vers les choses d'en haut où Christ est assis à la droite de Dieu. (Colossiens 3, 1-4).

Le croyant est lié avec Jésus Christ en ce qui con­cerne la vie, la justice et la paix, aussi bien que les relations et le service. Il est né d'en haut et son héri­tage, ses possessions, ses relations et ses ressources en force, sagesse et fruits, sont tous là-haut, de sorte que l'on peut bien dire que "notre bourgeoisie est dans les cieux". Ces merveilles de la grâce divine, notre Seigneur Jésus a commencé à nous les révé­ler lorsque, après avoir expié nos péchés sur la croix et être ressuscité pour notre justification, II a dit à ses disciples qu'ils n'avaient pas seulement à se réjouir de la paix qu'il avait faite, mais qu'ils devaient connaître aussi la nouvelle relation dans laquelle ils étaient amenés : Ses frères et des enfants de Dieu ! (Mon Père et votre Père, Mon Dieu et votre Dieu). Nous ayant ainsi amenés dans cette nouvelle cl immuable relation, II ajoute : "Ainsi que mon Père m'a envoyé, ainsi moi aussi je vous envoie". Quand notre Seigneur a fait cette déclaration pleine de grâce, II était ressuscité d'entre les morts, mais ensuite II est monté au ciel et, comme homme est entré dans la gloire qu'il avait auprès du Père avant que le monde fût. De là II a envoyé le Saint-Esprit, non seulement pour annoncer les bonnes nouvelles de la grâce divine, mais pour unir ensemble avec Lui

12 HABITEZ VOUS LE CIEL .' POUR LES CROYANTS

dans le ciel, tous les croyants sur la terre. Ayant rendu captive la captivité, II a aussi reçu des dons pour l'homme ; ainsi tous nos dons, ministères et services, découlent de Lui-même, là-haut, de sorte .que notre mission journalière dans le monde a sa source là-haut. "A chacun d'entre nous est donnée la grâce selon la mesure du don de Christ".

Ainsi chaque croyant a une mission, il est envoyé dans le monde comme enfant de Dieu, pour faire la volonté de celui qui l'a envoyé. Sa vie, ses res­sources et son héritage étant au ciel, et sa nouvelle position en Christ étant là aussi, il est envoyé de là, dans le monde pour faire jour après jour la volonté de notre Seigneur. Et c'est là qu'est toute la diffé­rence : plutôt que de nous considérer comme des pèlerins sur la terre, en route vers le ciel (quoique cela soit vrai aussi), sachons jouir de notre position, réelle et permanente dans le Christ Jésus, tout en étant envoyés sur la terre par Sa volonté. Donc nous ne sommes pas du monde : "Si vous étiez du monde, dit le Seigneur, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait." (Jean 15, 19).

Ainsi nous pouvons comprendre ce qu'a dit quelqu'un : "Pendant mon pèlerinage, j'ai rencon­tré beaucoup de gens qui allaient vers le ciel, mais bien peu qui étaient envoyés du ciel."

Oh que nous puissions avoir nos pensées aux cho­ses d'en haut, et non à celles de la terre, car nous sommes morts, et notre vie est cachée avec le Christ en Dieu ! "Quand le Christ qui est notre vie sera mani­festé, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui en gloire." (Colossiens 3, 3). Précieuse perspective !

Mais nous sommes persuadés que la chose impor­tante pour le temps présent, c'est de savoir si le ciel

HABITEZ-VOUS LE CIEL ? POUR LES CROYANTS 13

est notre demeure, si le retour du Seigneur, les demeures du Père, le règne avec le Seigneur et la participation à Sa Gloire dépassent pour nous la valeur des meilleures choses de la terre ; alors cer­tainement nos pensées seront aux choses d'en haut et pas à celles de la terre.

Ce que nous avons à craindre, c'est que, comme les deux tribus et demie, nous montrions de l'inté­rêt pour le pays de la promesse, et que nous aidions les autres à prendre possession de l'héritage, tandis que, délibérément, nous choisirions de nous instal­ler de ce côté-ci du Jourdain. (Nombres 32) Que Dieu réveille nos consciences pour cela de sorte que notre manière d'être et de penser manifeste même sans paroles, que nous jouissons de l'inestimable bonheur d'être gens de la Maison de Dieu, et que, par conséquent nous attendons que le Seigneur nous enlève pour nous y introduire corporellement, dans un corps glorieux, semblable au Sien. (Philippiens 3, 20-21)



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