150 traductions de comptines et chansons du milieu du xxème Siècle Table des matières



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« Èt si nos aprouvin'

dë canteu come nos tayons …

* * *
150 traductions

de comptines et chansons

du milieu du XXème Siècle

Table des matières
- À bicyclette 132

- Ah ! Le petit vin blanc 134

- Ah ! Vous dirais-je, Maman … 138

- À la Claire Fontaine 142

- À la pêche aux moules 144

- Aller siffler sur la colline 146

- Alouette, gentille alouette 148

- Amusez vous comme des fous 150

- Ainsi font, font, font … 153

- Au clair de la lune 155

- Au feu les pompiers 157

- Au lycée Papillon 158

- Au Nord, c’étaient les corons 162

- Auprès de ma blonde 164

- Avec les pompiers 168

- Avec son popotin … 171

- Avoir un bon copain 174

- Bancs publics 177

- Belle nuit … 180

- Ça s’est passé un dimanche 182

- Cadet Roussel 186

- Cerisier rose et pommier blanc 189

- C’est la Mère Michel 193

- C’est la pluie qui tombe goutte à goutte 195

- C’est pour mon Papa 196

- Chant des Partisans 200

- Chevaliers de la table Ronde 203

- Colchiques dans les prés 206

- Complainte du petit cheval blanc 208

- Dans la forêt lointaine 210

- Dans les prisons de Nantes 211

- Dans un amphithéâtre 214

- Dodo, l’enfant do 216

- Dors mon petit Quinquin 218

- Douce France 222

- Elle lisait Marie-Claire 224

- Elle lisait le p’tit Parisien 228

- Enfants de tous pays 230

- En passant par la Lorraine 231

- En Wallonie 234

- Félicie 237

- Frère Jacques 239

- Frou frou 240

- Gratte-moi, gratte-moi … 242

- Hymne à la Joie 245

- Ignace 249

- Il court, il court, le furet 251

- Il est de Landerneau 252

- Il était un petit navire 255

- Il était une bergère 257

- Il fait bon chez vous, Maître Pierre 260

- Il faut savoir … 262

- Il pleut bergère 263

- Internationale (l’) 265

- J’ai descendu dans mon jardin 268

- J’ai du bon tabac 270

- J’ai perdu le Do 271

- J’ai rêvé de vous 272

- J’attendrai ton retour 275

- Jean de la lune 277

- Jeanneton prend sa faucille 279

- Je cherche après Titine 281

- Je frappe au numéro 1 … 284

- Je ne chanterai rien 286

- Je pense à vous … 290

- Je suis content, je suis content 292

- Je t’ai donné mon cœur 297

- Je tire ma révérence 298

- Joli mois de mai 300

- J’y vas t’y, j’y vas t’y pas 304

- La bonne aventure 307

- La Bourguignonne 309

- La chanson des blés d’or 312

- La Java bleue 314

- La Laitière et le pot au lait 315

- La Madelon 317

- La maman du petit homme 320

- L’amour est enfant de Bohème 323

- L’amour est un bouquet de violettes 325

- L’Anglais entêté 327

- La Paimpolaise 330

- La vie en rose 333

- La vieille enclume 335

- La voix des Chênes 338

- Le bon Roi Dagobert 341

- Le chapeau à la main … 344

- Le Chant des Wallons 347

- Le Credo du Paysan 351

- Le Fromage à la crème 354

- Le loup et l’agneau 356

- Le moulin fait tic tac 358

- Le petit Bossu 359

- Le petit Chaperon rouge 361

- Le pot de terre et le pot de fer 364

- Le plus beau de tous les tangos 366

- Le Sire de Framboisy 368

- Les Feuilles mortes … 370

- Les Grands Oiseaux 372

- Les Roses blanches 375

- Les trois Cloches 378

- Les trois gosses 380

- Le vieux Chalet 383

- L’important, c’est la rose 384

- Lundi matin 386

- Maman les petits bateaux … 388

- Meunier tu dors 389

- Mignonne, allons voir … 391

- Minuit, Chrétiens … 393

- Moi, mes souliers 396

- Mon beau sapin 398

- Mon père m’a donné un mari 400

- Mon p’tit cousin 403

- My Bonnie 405

- Ne pleure pas Jeannette 407

- Non, je ne regrette rien 409

- Nous n’irons plus au bois 410

- On est comme on est 413

- On m’appelle Simplet 417

- Où vas-tu Basile 420

- Papa n’a pas voulu et Maman non plus 423

- Parce que ça me donne du courage 426

- Parlez-moi d’amour 428

- Perrine était servante 429

- Petit Papa Noël 432

- Pirouette … 434

- Plaisir d’amour 436

- Pour vous obliger 438

- Quand j’étais chez mon père … 439

- Quand Margot dégrafait son corsage 441

- Quand nous chanterons le temps des cerises 443

- Quand tu reverras ton village 446

- Que sera, sera 449

- Qui sait, qui sait … 450

- Saint Nicolas ( la légende de ) 453

- Savez-vous planter les choux 456

- Sifflez en travaillant 457

- Si l’on pouvait arrêter les aiguilles 460

- Si tu veux faire mon bonheur 465

- Si vous croyez … 468

- Tout au fond de la mer … 469

- Tout va très bien Madame la Marquise 471

- Trois jeunes tambours 474

- Un fiacre allait trottinant 477

- Un maçon chantait une chanson 479

- Une souris verte 482

- Vive la rose et le lilas 484 - -- V’là l’ bon vent 486

- Voulez-vous danser, grand-mère ? 489

- Vous êtes si jolie 492

- Vous qui passez 494

- Ya une pie dans l’poirier 497



A bicyclette

Texte original
Quand on partait de bon matin, Quand on partait sur les chemins, A bicyclette, Nous étions quelques bons copains : Y avait Fernand, y avait Firmin, Y avait Francis et Sébastien, Et puis Paulette.

On était tous amoureux d'elle. On se sentait pousser des ailes A bicyclette. Sur les petits chemins de terre, On a souvent vécu l'enfer Pour ne pas mettre pied à terre Devant Paulette.

Faut dire qu'elle y mettait du cœur : C'était la fille du facteur A bicyclette, Et depuis qu'elle avait huit ans, Elle avait fait en le suivant Tous les chemins environnants, A bicyclette.

Quand on approchait la rivière, On déposait dans les fougères Nos bicyclettes. Puis on se roulait dans les champs, Faisant naître un bouquet changeant De sauterelles, de papillons Et de rainettes.

Quand le soleil à l'horizon Profilait sur tous les buissons Nos silhouettes, On revenait fourbus contents, Le cœur un peu vague pourtant De n'être pas seul un instant Avec Paulette.

Prendre furtivement sa main, Oublier un peu les copains, La bicyclette. On se disait « C’est pour demain, J'oserai, j'oserai demain, Quand on ira sur les chemins A bicyclette. »


Traduction en picard et correspondance en français
Quand nos s’é da-lin’ ô ma-tin, Quand nous nous en allions au matin,

Quand nos s’é da-lin’ pa lès k’mins, Quand nous nous en allions par les chemins,
A bi-ci-clè-të, A bicyclette,

Nos è-tin’ in sa-quant co-pins, Nous étions quelques copains,
Y’a-vwat eùl Nand, y’a-vwat l’Fir-min, Y avait le Fernand, y avait le Firmin, Y’a-vwat l’ Fran-cis èt l’ Sé-bas-tchin, Y avait le Francis et le Sébastien,
Èt pwîs Pô-lè-të. Et puis Paulette.

Èt nos ètin’ tèrtoutes bleûs d’ èle. Et nous étions tous amoureux d'elle.
Nos nos sé-tin’ pous-seu dès éles, Nous nous sentions pousser des ailes,
A bi-ci-clè-të. A bicyclette.

Su lès m’p’tits k’mins dë-dés lès chènes Sur les petits chemins dans les cendrées
Nos a-vons ô-u bieu dès pènes Nous avons eu bien des lamentations
Pou gneu ète for-cheus à dè-kène Pour ne pas être forcés de descendre

Pa d’vant pô-lè-të. Devant Paulette.


Fôt dîre qu’ èle i mè-twat tout s’ keûr ; Faut dire qu'elle y mettait tout son cœur ;
C’eùt qu’ èle è-twat l’ fîe du fac-teûr C'est qu’elle était la fille du facteur
A bi-ci-clè-të. A bicyclette.

Èt dë-spwîs qu’ èle a-vwat wit’ ans Et depuis qu'elle avait huit ans
Èle a-vwat fét é swî-vant s’ toûr Elle avait fait en suivant son tour
Tous lès k’mins d’ tous lès a-lé-toûrs Tous les chemins de tous les environs
A bi-ci-clè-të. A bicyclette.

Quand nos ari-vin’ à l’ ri-vyêre, Quand nous arrivions à la rivière,
Nos lè-yin’ là, dés lès fou-jêres, Nous laissions là, dans les fougères,
Nos bi-ci-clè-tës. Nos bicyclettes.
A-don nos s’ rou-lin’ dés lès camps, Alors nous nous roulions dans les champs,
Fè-sant v’ni in bou-queut can-jant Faisant venir un bouquet changeant
D’ in tas d’ sô-trèles èt d’ pa-pi-yons, D’un tas de sauterelles et de papillons,
Èt co d’ rè-nètes. Et encore de rainettes.

Mais quand l’ so-lèy à l’ o-ri-zon Mais quand le soleil à l'horizon Dou-n’wat à vîr su lès bou-chr’ons Donnait à voir sur les bouquets (d’arbustes)
Nos si-lou-è-tës, Nos silhouettes,
Nos èr-vë-nin’ bi-né-ses èt scrans, Nous revenions contents et fourbus,
Mès dè-fou-tus é n’ èr-grè-tant Mais déçus en regrettant
D’ gneu a-vwâr vi, seûl, in m’p’tit tans, De ne pas avoir vécu, seul, un petit moment,
A-veu Pô-lè-të. Avec Paulette.
A-tinde, sans d’ a-vwâr l’ ér, eùs’ min, Atteindre, sans en avoir l’air, sa main,

Lè-yeu kè-i là lès co-pins, Laisser tomber là les copains,
Eùl bi-ci-clè-të. La bicyclette.
Nos nos di-sin’ « Cha s’ra pou d’min, Nous nous disions « Ce sera pour demain,
Win, j’ onz’-ré, j’ onz’ -ré, j’ onz’-ré d’min, Oui, j’oserai, j'oserai, j'oserai demain,
Quand nos di-rons co su lès k’mins, Quand nous irons encore sur les chemins,

A bi-c-clè-të. » A bicyclette. »
* * *


Ah, le petit vin blanc …

( Partition aimablement transmise par Mr Gilbert Taverne

aussi bon chanteur qu’ancien Facteur des Postes )
Texte original
Voici le printemps. La douceur du temps Nous fait des avances. Partez mes enfants. Vous avez vingt ans, Partez en vacances. Vous verrez agiles Sur l'onde tranquille Les barques, dociles, Au bras des amants. De fraîches guinguettes, Des filles bien faites, Y a des chansonnettes, Et y a du vin blanc.

Refrain :


Ah ! Le petit vin blanc Qu'on boit sous les tonnelles, Quand les filles sont belles Du côté de Nogent. Et puis de temps de temps, Un air de vieille romance Semble donner la cadence, Pour fauter, pour fauter Dans les bois, dans les prés, Du côté, du côté de Nogent.

Suivons le conseil. Monsieur le Soleil Connaît son affaire. Cueillons, en chemin Ce minois mutin, Cette robe claire. Venez belle fille, Soyez bien gentille. Là, sous la charmille, L'amour nous attend. Les tables sont prêtes, L'aubergiste honnête. Y a des chansonnettes, Et y a du vin blanc ...

Refrain

A ces jeux charmants, La taille souvent Prend de l'avantage. Ça n'est pas méchant. Ça finit tout le temps Par un mariage. Le gros de l'affaire, C'est lorsque la mère Demande, sévère, A la jeune enfant : « Ma fille raconte Comment, triste honte, As-tu fait ton compte ? Réponds, je t'attends ...



Refrain

Coda :


Car c'est toujours pareil. Tant qu’y aura du soleil, On verra les amants au printemps S'en aller pour fauter Dans les bois, dans les prés Du côté, du côté de Nogent.
Traduction en picard et correspondance exacte en français
Èh bë, v’là l’ prin-tans. Eh bien, voilà le printemps. Èt l’ doû-cheûr du tans Et la douceur du temps Nos fét dès avan-chës. Nous fait des avances. Al’zéz, mès é-fants. Partez, mes enfants. Vos a-veuz vint’ ans. Vous avez vingt ans. Al’-zéz é va-can-cës. Partez en vacances. Vos vé-reuz, bieu lè-ssës, Vous verrez, bien agiles, Dë-ssus yô tran-quî-ë Sur l'onde tranquille Lès bar-quètes fa-ci-lës Les barques dociles Dés lès bras d’ ga-lants. Dans les bras d’amants. Dès frè-chès guin-guè-tës. De fraîches guinguettes. Fîes qu’ èles sont bieu fè-tës. Filles qui sont bien faites.

Lès can-chons sont prè-tës, Les chansons sont prêtes. Èt i’y’a du vin blanc ! Et il y a du vin blanc !
Refrain :
Ah ! eùl bon m’p’tit vin blanc Ah ! le bon petit vin blanc

Qu’on bwat d’zous lès to-nè-lës, Qu'on boit sous les tonnelles,

Quand lès fîes èles sont bè-lës Quand les filles (elles) sont belles Èt du co-teu d’ No-jant. Et du côté de Nogent. Èt pwîs quand i vieut l’ tans, Et puis quand il vient le temps,

C’eùt l’ ér d’ ène fôrt vièle ro-man-cë C’est l’air d’une très vieille romance Qui san.ne dou-neu eùs’ ca-dan-cë Qui semble donner sa cadence Pou fô-teu, pou fô-teu, Pour fauter, pour fauter, Dés lès bós, dés lès preus, (*) Dans les bois, dans les prés, Du co-teu, du co-teu ëd’ (***) No-jant. Du côté, du côté de Nogent.

Swî-von’ eùl con-sèy : Suivons le conseil : Mo-ssieu eùl So-lèy Monsieur le Soleil Coun’-wat eùs’ n’ a-fé-rë. Connaît son affaire. Kè-yon’ su l’ kë-min, Cueillons, en chemin, In vi-sâje mu-tin, Un minois mutin, Ou bieu ène cotte clé-rë. Ou une robe claire. Av’-neuz, jo-lîe fî-ë, Venez, belle fille.

N’ fètes gneu l’ di-fi-ci-lë. Ne faites pas la difficile. Dô-là, d’zous l’ to-nè-lë, Là, sous la charmille,

L’ a-moûr nos a-tét. L'amour nous attend. Lès tâbes èles sont prè-tës, Les tables (elles) sont prêtes. L’ të-nan-sieu ’t’ o-né-të. L'aubergiste est honnête.

Lès can-chons sont prè-tës, Les chansons sont prêtes,
Èt i’y’a du vin blanc ! Et il y a du vin blanc !
Refrain

À d’ tés’z’ a-mûs’-méts, À de tels amusements,
Eùl taye, bieu sou-vét, La taille, bien souvent,
Prét in m’p’tit da-mâ-jë ! Prend un petit dommage !
Cha n’eùt gneu mi-chant. Ça n'est pas méchant.
Cha finit tout l’ tans (**) Ça finit tout le temps
Pa in bon ma-ryâ-jë. Par un bon mariage.
Eùl pus gros d’ l’ a-fé-rë, Le plus gros de l'affaire,
Ç’ t’ ô mou-mét quë l’ mé-rë C'est lorsque la mère
Qui prét éne co-lé-rë, Qui prend une colère,
À l’ jon.ne é-fant fét, A la jeune enfant fait, Pou quë l’ fîe ra-con-të : Pour que la fille raconte :
« Kë-mét, mès qué’n’ on-të, « Comment, mais quelle honte,
A-véz fét vo con-të ? As-tu fait ton compte ?
Rè-pon-deuz ! J’ a-té ! » Réponds ! J’attends ! »
Refrain

Coda


C’eùt, séz, tou-dis pa-rèy : C'est, (vous) savez, toujours pareil :
Tant qu’ i’y’â-ra du so-lèy Tant qu’il y aura du soleil
On vwâ-ra l’ z’ a-mou-reûs , ô prin-tans, On verra les amants, au printemps,
S’ é da-leu pou fô-teu S'en aller pour fauter
Dés lès bós dés lès preus, Dans les bois, dans les prés,
Du co-teu, du co-teu ëd’ (***) No-jant. Du côté, du côté de Nogent.
(*) : Concession à la rime : « prés » devrait être traduit : « patûres » - (**) : id. : « tout le temps » devrait plutôt se traduire : « toudis » - (***) : « ëd’ » = « de »



Ah, vous dirais-je, Maman …

Texte original ancien

Ah ! Vous dirai-je, Maman, ce qui cause mon tourment : Depuis que j'ai vu Sylvandre me regarder d'un air tendre, mon cœur dit à chaque instant : « Peut-on vivre sans amant ? » L'autre jour dans un bosquet, de fleurs, il fit un bouquet. Il en para ma houlette, me disant : « Belle brunette, Flore est moins belle que toi ; L'Amour moins tendre que moi. Étant faite pour charmer, Il faut plaire, il faut aimer ; c'est au printemps de son âge, qu'il est dit que l'on s'engage. Si vous tardez plus longtemps, on regrette ces moments. » Je rougis, et par malheur, un soupir trahit mon cœur. Le cruel avec adresse, profita de ma faiblesse. Hélas ! Maman, un faux pas me fît tomber dans ses bras. Je n'avais pour tout soutien que ma houlette et mon chien. L'Amour voulant ma défaite, écarta chien et houlette. Ah ! Qu'on goûte de douceur quand l'amour prend soin du cœur.



Traduction en picard et correspondance exacte en français



Eùj’ vos dî-ré-ti, bone Man, Je vous dirai(t-il), bonne Maman,
Chô qui fét quë j’ car-masse tant ? Ce qui fait que je me fais tant de soucis ?
D’pwîs qu’ j’ é ô.-u vu Mo-dè-ssë Depuis que j'ai eu vu Modeste M’ ra-vi-seu d’ in’ ér cé-lè-ssë, Me regarder d'un air céleste, Eùm’ keûr eùm’ dit tout eû-reûs : Mon cœur me dit tout heureux : « Peut-on vîve sans a-mou-reûs ? » « Peut-on vivre sans amant ? »

A-veu dès fleûrs, in’ ôte cóp, Avec des fleurs, une autre fois, I m’ a fét ène sa-keu d’ biô. Il m’a fait quelque chose de beau. I d’ a é-bè-li m’ n’ ou-lè-të, Il en a enjolivé ma houlette, É m’ di-sant : « Eùm’ bone breù-nè-të, En me disant : « Ma bonne brunette, Flôre, vos ètes pus bèle quë li, Flore, tu es plus belle qu’elle, Èt l’ A-moûr mwins tére quë mi ! » Et l’Amour moins tendre que moi ! »

« Vous qu’ vos ètes fète pou char-meu, « Toi qui es faite pour charmer, I fôt plére, i fôt in.-meu ; Il faut plaire, il faut aimer ; Èt c’eùt dés l’ prin-tans dë s’ n’ â-jë, Et c’est au printemps de son âge, Qu’ il eùt mè-yeûr qu’ on s’ éga-jë. Qu’il est préférable qu’on s’engage. Si vos trin.-neu pus lon.-mét, Si tu tardes plus longtemps, Vos ar-grè-treuz cès mou-méts. » Tu regretteras ces moments. »

J’ é rou-ji, èt pâr mal-eûr, Je rougis, et par malheur, In sou-pîr a tra.-i m’ keûr. Un soupir trahit mon cœur. Eùl vi-gnoû, a-vèc a-lû-rë, Le cruel, avec adresse, É sa-vant qu’ jë n’ sû gneu dû-rë, Et sachant que je ne suis pas résistante, M’a, Man, fét fé in fôs pas, M’a, Maman, fait faire un faux pas, Èt j’é kè.-u dés sès bras ! Et je suis tombée dans ses bras !

Pou m’ dè-fène ëj’ n’ a-vwa rieu Pour me défendre je n’avais rien Quë m’ ba-ton èt m’ pë-tit tcheu ! Que mon baton et mon petit chien ! L’ A-moûr qui vol-wat m’ dè-fè-të, L’Amour qui voulait ma défaite, A r’poû-sseu tcheu èt ou-lè-të. Ecarta chien et houlette. Ah ! Chô qu’ on a dë l’ doû-cheûr Ah ! Ce que l’on a de la douceur Quand l’ a-moûr s’ o-cupe du keûr !  Quand l’amour prend soin du cœur !



Variante enfantine plus récente

Ah ! Vous dirais je maman, Ce qui cause mon tourment : Papa veut que je raisonne Comme une grande personne. Moi je dis que les bonbons Valent mieux que la raison. Ah ! Vous dirai-je, Maman, Ce qui cause mon tourment : Papa veut que je demande De la soupe et de la viande. Moi, je dis que les bonbons Valent mieux que les mignons. Ah ! vous dirai-je, Maman, Ce qui cause mon tourment : Papa veut que je retienne Des verbes la longue antienne. Moi, je dis que les bonbons Valent mieux que les leçons.



Traduction en picard et correspondance exacte en français

Eùj’ vos dî-ré-ti, bone Man, Je vous dirai(t-il), bonne Maman Chô qui fét quë j’ car-masse tant ? Ce qui fait que je me fais tant de soucis ? Eùm’ Pa veut quë j’ ré-sou-ni-chë Mon Père veut que je raisonne Èt quë, come in grand, ëj’ sun-chë. Et que, comme un grand, je sois. Èh bë, mi j’ di qu’ lès bo-bons Eh bien, moi je dis que les bonbons Val-të mieûs qu’ toutes lès ré-sons ! Valent mieux que toutes les raisons !



Eùj’ vos dî-ré-ti, bone Man, Je vous dirai(t-il), chère Maman, Chô qui fét quë j’ car-masse tant ? Ce qui fait que je me fais tant de soucis ? M’ Pa veut quë j’ fè-siche dë-man-dë Mon Père veut que je fasse demande Pou dë l’ soupe èt co dë l’ vyan-dë. Pour de la soupe et encore de la viande. Èh bë, mi j’ di lès bo-bons Eh bien, moi je dis que les bonbons Val-të mieûs qu’ tous lès mi-gnons ! Valent mieux que tous les mignons !

Eùj’ vos dî-ré-ti, bone Man, Je vous dirai(t-il), chère Maman, Chô qui fét quë j’ car-masse tant ? Ce qui fait que je me fais tant de soucis ? Eùm’ Pa voûr-wat qu’ j’ èr-të-ni-chë, Mon Père voudrait que je retienne, Dès vièrbes, eùl si longue a-fi-chë ! Des verbes, la si longue affiche ! Èh bë, mi j’ di lès bo-bons Eh bien, moi je dis que les bonbons Val-të mieûs quë toutes lès l’çons ! Valent mieux que toutes les leçons !

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