De victor Jara à Guantanamo : la même cia (43) Auteur



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AgoraVox - ‎28 déc. 2009‎

De victor Jara à Guantanamo : la même CIA (43)

Auteur

morice




57 ans, marié, deux enfants (18 et 6 ans). Professeur d’histoire en collège pendant 15 ans (1970-1985). Homme de Radio sous le pseudonyme de ... "Morice" ("Ici l’ombre" "Fréquence Nord" et "Radio Voix du Nord") de 1981 à 1985, Manager média du groupe Stocks, membre fondateur de l’association TVAA (collectionneurs de disques) 
La CIA, disait-on dans l’épisode précédent, s’était donc aussi posée sur une minuscule île à quelques encablures des Etats-Unis. Pas n’importe laquelle : celle juste en face de Cuba, à quelques centaines de miles seulement de la Floride. Un état américain dont nous avons déjà amplement parlé dans cette saga, où il joue un rôle éminent. Dans un reportage plutôt racoleur de Mirror TV, la chaîne liée au journal à scandale anglais, on avait entr’aperçu un pilote, Mark Wierdak, annoncé ce jour là comme s’appelant Mark Mikarts, expliquant que oui, c’était bien celui-ci, l’avion des terroristes en effet, ici, chez Huffman Aviation, en Floride. Un homme curieux, qui était également instructeur et volait aussi à quelques kilomètres de là, au Sarasota-Bradenton Airport, aux commandes des avions d’une compagnie intitulée Agape Flights, dont le siège est à Venice, en Floride, habituée à faire un vol par semaine, pas plus, vers la République Dominicaine, Haïti ou les Caraïbes, au nom d’une mission évangélique. Le surnom du service collé au fronton du hangar loué 2 114 dollars par mois affichait : "Wings of Love". Avec un nom pareil, se dit-on, tout devait y baigner dans la ferveur et les petits oiseaux... détrompez-vous !

Un peu trop idyllique, cette vision, en effet : une rapide enquête démontrait que le groupe évangélique travaillait étroitement avec le "Summer Institute of Linguistics", ou "SIL International", une association sœur de la "Wycliffe Bible Translators", dont le but est de traduire la Bible pour les minorités. On la trouve présente au Brésil, en Equateur, au Mexique et au Panama, et à un degré moindre en Colombie et au Pérou. Or cette fameuse SIL avait été décrite en détail en 1976 par deux journalistes, Gerard Colby and Charlotte Dennett (*1), comme étant une entitée masquant des activités plus que douteuses, sous l’influence de la CIA, révélées au fameux Church Committee du sénat US. Parmi les découvertes montrées aux sénateurs, le fait de posséder une radio fort particulière, la "Jungle Aviation and Radio Service" (ou JAARS), qui permettait au SIL d’échanger des données cryptées à l’insu des gouvernements qui l’hébergaient. L’outil idéal pour la contre-insurrection et l’espionnage ! Parmi les supporters de la SIl et ces principaux donateurs, les deux journalistes trouvèrent (*2) la Standard Oil of New Jersey, la famille Pew, créatrice de la Sun Oil Company (Sunoco) et des Pew Charitable Trusts, la famille Rockfeller, mais aussi la "US Agency for International Development" (USAID), encore elle, et les militaires, avec leurs dons de matériels. L’un des plus actifs penseurs jusque les années 1950, chez Rockfeller, était John Mott, prix nobel de la paix en 1946, continuateur des  "Student Volunteer Movement for Foreign Missions" créées en 1886, en fait aussi un millénariste qui souhaitait évangéliser le monde en une seule génération. Vaste programme, et vaste ambition.

 

Les avions d’Agape étaient pilotés par des pilotes expérimentés, dont Steve Huisman, le fils d’un évangéliste de la Wycliffe Bible Translators, justement, qui travaillait en même temps pour Dynamic Aviation. installée à Bridgewater en Virginie. Un double emploi, pour un agent double ? Très certainement, car Dynamic Aviation est une firme très, très, spéciale, en fait, volant régulièrement vers l’Afghanistan, équipée d’avions épandeurs et doté d’une flotte conséquente de King Air A90 (U-21), bizarrement équipés de moyens de détections dignes de ceux utliisés par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. La firme en avait racheté en 1996 à l’armée US un stock de 124 exemplaires datant de la fin ces années 60. Des modèles similaires à ceux rencontrés chez Agape Flights, comme par hasard. Une société qui volait donc fort peu, malgré des avions performants entreposés dans un hangar où il était quasi impossible de pénétrer, comme le racontait l’infortunée Agnes Imregh, d’origine hongroise, dont le Mooney N4126H de 1979 avait été réparé sur le petit aéroport de Floride.



 

La patronne dynamique de NEC USA avait eu un mal fou à récupérer son appareil, en raison de la surveillance excessive à l’endroit où il était garé : dans le hangar d’Agape Flights, justement. La pauvre n’aura pas de chance et se tuera à l’atterrissage le 4 juin 2007 à Canton, dans le Massachusetts. Un aéroport connu des lecteurs d’Agoravox : c’est à quelques kilomètres de là que Mike Connell avait vu son appareil exploser. L’enquête sur le crash Agnes Imregh accusera le réglage de trim défaillant de l’aileron de queue, selon elle mal fait lors des dernières réparations... C’est fou ce à quoi peut tenir parfois la disparition de personnes qui ont vu trop de choses qu’elles ne devaient pas voir...

 

Des avions qui ne volent pas ou volent peu (certains se crashent parfois quand même comme le 20 décembre 2007) des hangars loués chers et fort surveillés, des avions symptomatiques de ceux qu’utilisent la CIA en Colombie ou en Afghanistan et des pilotes qui font aussi des trajets sur d’autres appareils vers ce même Afghanistan : que fait exactement et véritablement Agape Flights, difficile à dire, tant son fonctionnement aérien demeure opaque. Ce que beaucoup ont du mal à comprendre à propos d’Agape, c’est l’idée de vols coûtant entre 6000 et 8000 dollars au seul prix du kérosène pour porter des lettres à des missionnaires haïtiens, alors qu’UPS ou DHL font ça partout dans le monde à un coût nettement moindre (*3) ! En tout cas, les pistes non préparées ne font pas peur à ces pilotes chevronnés... comme ici au Guatemala. A les voir se poser de la sorte, la suspicion devenait forte. A regarder de plus près leurs vols, ont croit comprendre... (*4)



 

D’autant plus que d’autres société aériennes sont sur les rangs, dont CFI et la Mission Aviation Fellowship MAF, par exemple, ou même Tortug Air et ces Let et l-410 Turbolet polonais. Ces derniers enregistrés au Swaziland ! La MAF, implantée dans plusieurs pays dans le monde se vante de possèder en 2008, 122 appareils, d’avoir fait 88 200 vols représentant 6,7 million de miles, et ayant transporté 245 687 passagers et 19, 8 million de livres US de cargaison. Grâce notamment à son avion particulier, le Kodiak. L’avion de l’évangélisation par excellence, béni par le JAARS, Inc (émanation de la Wycliffe Bible Translators) et la SIL. La Kodiak, le livreur de Bibles dans le monde ! A la MAF, pour le service vers Haïti, on trouve rien de moins que trois Kodiaks, un Cessna 182 et trois Cessna 206 ! A voir l’importance de la flotte, on se demande bien pourquoi créer à côté une société spécialisée qui fasse la même chose, pour aussi peu de vols : à moins que ce ne soient des vols... bien particuliers !

 

Car la CIA, depuis longtemps, nous apprend un livre remarquable s’est en effet infiltrée partout dans la société à Haïti. La raison est simple : en face, il y aCuba, ne cherchons pas plus loin. Pour y arriver, à déstabiliser un pays, on le sait, la drogue est le meilleur moyen : le Sénat américain avait découvert dans les années 90 que les trafiquants colombiens fournissaient 100 millions de dollars par an au lieutenant-colonel Joseph Michel François et son l’organisation paramilitaire, le FRAPH (Front Révolutionnaire Armé pour le Progrès d’Haïti). Joseph Michel François était l’homme qui avait renversé Aristide. Ayant fui le pays en 1994, parti se réfugier à San Pedro Sula au Honduras, devenu soi-disant simple gérant de magasin de meubles, l’homme n’avait pas perdu ses habitudes et avait en particulier réussi à faire passer en contrebande 33 tonnes de cocaïne et d’héroïne aux Etats-Unis, à partir de son aéroport privé en Haïti. La drogue étant fournie par les trafiquants colombiens, et les américains l’avaient arrêté en 1997 seulement : mais la justice hondurienne l’avait juste après relâché. Comme par hasard. Or, pour ces trafics, il a bien fallu utiliser des avions : mais lesquels ? Ceux des chefs de la mafia colombienne, par définition d’apparition fantômatique, où ceux plus discrets de petites sociétés faisant régulièrement un trajet précis ? Des trafics en constante augmentation en réalité. En 2007, le trafic vers la République Dominicaine et Haïti (en fait la même île d’Hispaniola) prenait en effet des proportions inquiétantes, selon CNN. Le long d’une route de la drogue, bien balisée : la Colombie, puis le Venezuela, après Porto-Rico ou Haîïi, et ... la Floride (on y revient !). Des vols ont lieu tous les jours, et la route de la drogue est effectivement archi connue ... mais personne ne semble vouloir sérieusement endiguer le flot de cocaïne déferlant vers la Floride... pourquoi, mystère... et CIA !



 

Des vols tel celui en 2006 de l’infortuné Huisman à bord de son fameux Beechcraft King Air 90. Parti selon ses dires avec un avion transportant des mouches stérilisées (une des grandes particularités de Dynamic Aviation, elles sont destinées à protéger les cultures fruitières, en s’accouplant avec celles qui dévorent les fruits, sans fabriquer de descendance !). Un vol plutôt étrange, car parti en plein ouragan Alberto en train de s’approcher de la Floride. Comme le fait justement remarquer le journaliste d’investigation Daniel Hopsicker, qui a suivi le cas dans le détail, qu’avait-il donc de plus important à faire ou à transporter que cela, ce jour-là ? L’avion s’était crashé près de Tampa, en pleine tempête. Un père de quatre enfants de moins de dix ans aurait pris des risques pareils pour transporter de simples mouches stériles ? Et pourquoi donc, au sein de sa société, aussi peu de vols, et des hangars si verrouillés ? A l’ère de l’avion partout, pourquoi donc chez une aussi petite organisation entretenir un parc d’avions pareil, une opération coûteuse, pour transporter des "messages " à ses missionnaires ? Et pourquoi donc utiliser les mêmes appareils que ceux d’une entreprise autant mêlée au Pentagone, voire les mêmes pilotes ? Non, décidément, les "vols de l’amour" cachent bien quelque chose. Pour le découvrir, il faut retourner quelques années en arrière...



 

En 2004, l’ancien chef de la police d’Haïti, Guy Philippe, avait fomenté un coup d’état contre Aristide revenu au pouvoir :  (ce n’était pas le premier, déjà en 2000 il avait fait de même) et tous les hommes qu’il avait recrutés avaient été entraînés en Equateur par les US Special Forces de 1991 à 1994. L’homme sanguinaire avait deux héros : Ronald Reagan et Augusto Pinochet. L’armée américaine venait de distribuer 20 000 M-16 à l’armée dominicaine, et les complotistes venus par cette frontière en étaient tous équipés. Des M-16, des M-60 et des bazookas et des missiles capables de descendre les hélicoptères gouvernementaux. Ceci pour la piétaille, mais au niveau des responsables sur place, le procédé était différent. Lors de la tentative de coup d’état de Phiilippe, l’armée Haïtienne avait arrêté un citoyen américain, un évangéliste, James White Glenn, en l’accusant d’avoir importé illégalement des armes et des uniformes dans le pays. Une importation faite sous la couverture "d’une mission humanitaire protestante pour qui travaillait Glenn" indiquait la police. Quelques précisions plus loin on apprenait que "Pour mémoire, le missionnaire américain James Glenn White a été appréhendé la main dans le sac, le 9 mai dernier aux Gonaïves par la police haïtienne. M. White a déclaré aux autorités policières que la cargaison d’armes saisie était destinée au pasteur Luc Joseph, qui serait un membre influent du MOCHRENAH". Les fouilles de la police ont permis de découvrir un véhicule appartenant à M. White à la résidence du Pasteur Luc Joseph aux Gonaïves". Le Morchrenah, ou "Mouvement Chrétien pour une nouvelle Haïti", James White Glenn faisant partie, lui, de "Sharing the Vision", une association humanitaire visitée régulièrement par les avions... de l’Agape. Le 7 juillet de l’année, il était expulsé du pays. Mais son départ révélait d’autres noms de personnes impliquées dans la tentative de prise de pouvoir. Notamment un autre missionnaire américain.

 

"Dans le décor des événements de Saint-Marc, il convient de souligner la présence d’un missionnaire de nationalité américaine en croisade, le pasteur Terry Snow qui a été l’un des principaux informateurs de la NCHR, Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (devenu depuis Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Qui est ce Terry Snow, la bonne personne, au bon moment, à la bonne place pour donner à la NCHR tous les éléments d’informations controuvées pour le montage du scénario. En tout cas, sa description répond à toutes les caractéristiques d’un agent de la CIA. Un autre pasteur également de nationalité étasunienne, originaire de l’Indiana, nommé James Glenn White, avait été surpris en train de débarquer, le 9 Mai 2003 aux Gonaïves un « container » avec des armes de guerre et des munitions, dont un hélicoptère à téléguidage. Il avait été arrêté et sous la pression de l’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince, il fut libéré et rapatrié dans son pays d’origine où il a regagné sa base aux Etats-Unis". Snow, fondateur du YWAM Haiti (Youth With a Mission) avait écrit "Taking the High Places : Haiti" en 2007.... à propos de son organisation, Youth With a Mission, dont le siège Haïtien est situé à... Fort Lauderdale, en... Floride (alors que sa branche dominicaine réside dans le pays !).

 

En fait, à Haïti, les américains ont depuis abandonné les coups d’état foireux et préfèrent faire une autre révolution de velours, en travaillant plutôt les entrepreneurs locaux pour en faire une force d’opposition.. et renverser à nouveau Aristide, poussé vers la sortie le 29 février 2004 par ses incroyables et terribles exactions dans le pays. (il vit depuis réfugié en Afrique du Sud). "Dans un article intitulé ‘The other regime change’ (L’autre changement de régime) publié en juillet 2004 par le site web salon.com, le journaliste nord-américain Max Blumenthal révèle comment l’International Republican Institute (IRI), une « fondation politique sans but lucratif », fortement subventionnée par la USAID et représentée dans l’île infortunée par Stanley Lucas, a dirigé l’opération anti-Aristide. Dans cette besogne, l’IRI a reçu l’appui inconditionnel d’un noyau d’extrême droite du parti Républicain étroitement lié à George W. Bush dans lequel Caleb McCarry semble jouer le rôle clé" (*5) . L’IRI, et les liens avec le premier ministre haïtien, Michèle Pierre Louis, une économiste qui a longtemps dirigé "Fokal", une fondation dédiée aux programmes sociaux. Or cette fondation a été avant tout financée par George Soros. Tiens, le revoilà, après l’Iran et la Moldavie... on prête à l’IRI, le 18 décembre 2002 d’avoir payé le déplacement en avion d’une cinquantaine de conspirateurs en République dominicaine pour préparer la prise de pouvoir envisagée. Par des vols discrets, bien entendu...



 

En 2008, un des autres mercenaires ayant tenté le coup d’état de 2004, "Toto" Constant, réfugié aux Etats-Unis où il était devenu millionnaire, avait être condamné à New-York à 30 ans de prison fini par (mais pas pour ses exactions en Haïti !). Parmi ses complices mercenaires, Louis Jodel Chamblain, "chef paramilitaire de sinistre réputation" en fait le créateur du FRAPH, après avoir fait un cours séjour en prison a été libéré en 2005. En revanche, Jean Tatoune (de son vrai nom Jean Pierre Baptiste) qui s’était échappé lui en 2002 des prisons Haïtiennes, a été lui aussi condamné en 2004 avec de nombreux mercenaires. A la tête de la CIA haïtienne, McCarry (*6) n’est autre que le fils de Charles McCarry, un auteur de romans... membre lui aussi de la CIA. Jean Pierre Baptiste et "Toto" Constant, avaient reconnu lors de leur procès faire partie de la CIA et de travailler directement sous les ordres de Caleb McCarry. Lui-même donc obligatoirement appointé à l’agence de renseignements US.

 

"En ayant recours à d’ex-militaires, à des sbires et des délinquants pour déstabiliser Jean-Bertrand Aristide, Caleb McCarry a été l’artisan de la situation actuelle des droits de l’homme dans ce pays des Caraïbes, qualifiée de « catastrophique » par l’ONU. L’ex-fonctionnaire du parti Républicain, lié aux services de renseignement nord-américains, est celui qu’a choisi George W. Bush pour mettre à exécution le dernier plan d’annexion de Cuba mis de l’avant par l’Administration et la mafia de Miami" disait fort justement Jean-Guy Allard. Carry nommé à son poste en 2005 par Condelezza Rice, et qui est toujours chargé d’annexer un jour Cuba, à la mort de Castro, est en même temps membre du bureau de Creative Associates International(CAII), une association censée promouvoir la femme dans le monde et dont 90% des fonds provient.. d’USAID ! Elle a été active au Nicaragua pour aider directement les Contras, a participé au coup d’état contre Aristide en Haïti, et on la retrouve aujourd’hui en Irak et en Afghanistan... censée s’occuper là-bas de l’éducation.



 

Au Pakistan on la retrouve aussi, et sous le couvert cette fois d’une action humanitaire dont les membres évangélistes n’étaient autres que des employés de... Blackwater ! Nous vous en avions déjà parlé ici-même ; en citant le nom de l’individu : Craig Davis et la même organisation, la Creative Associates International(CAII). En résumé, c’est USAID qui payait les mercenaires de Blackwater au Pakistan ! Tout se passe donc comme si on avait deux gouvernements aux USA : un officiel, qui nie toute ingérence au Pakistan ou en Haïti, et un parallèle, qui s’y active sous couvert d’organisations humanitaires déguisées employant souvent des mercenaires ou des paramilitaires. Cela sans l’aval quelconque du Congrès ou du Sénat, tenus bien à l’écart de ces opérations douteuses.

 

Car Haïti, comme beaucoup d’autres endroits dans le monde, a été et est encore le lieu même du déchirement entre le gouvernement américain et.. la CIA. On possède en effet un exemple historique, en Haïti, de la différence de position d’un président, à l’époque Bill Clinton, et celle du représentant sur place de la CIA, opposé aux décisions gouvernementales. La scène se passe en 1993, où Bill Clinton, assisté par le sénateur Jesse Helms, très conservateur  (surnommé "mister no") et alors à la tête du très influent Senate Foreign Affairs Committee propose pour préparer le terrain du retour d’Aristide d’envoyer U.S.S. Harlan County avec des troupes Canadiennes à bord pour former et "professionnaliser l’armée d’ Haïti. Ce qui n’était pas du goût de John Kambourian, alors chef de la CIA sur place. Ce dernier organisa à l’aide des mercenaires du FRAPH et de ses sinistres et sanguinaires Macoutes une série de manifestations de force.... avec force journalistes malmenés : résultat le transport de troupes fit demi-tour et Aristide dû attendre encore (il reviendra le 15 octobre 1994, protégé par plus 20 000 soldats américains) : il existe bel et bien un gouvernement officiel, et un "invisible", celui de la CIA, aux Etats-Unis. A l’époque déjà, tous les rapports énonçaient une profonde infiltration de la police Haïtienne par la CIA (*7).



 

Helms, ouvertement raciste, et toujours ségrégationniste, était également à la tête du "Subcommittee on Western Hemisphere Affairs". Il était bien caché derrière les opérations haïtiennes : il avait aussi été un des ardents supporters de Roberto d’Aubuisson au Nicaragua et avait participé à l’opération de détournement des élections dans le pays, organisée par la CIA. Lui-même un "Southern Baptist", il était aussi à la tête du mouvement des chrétiens de droite, et avait fondé le Camp Willow Run centre d’endoctrinement religieux de la jeunesse US : tout se tient en ce qui le concerne. Il était notamment fort proche de Jerry Falwell, l’évangéliste en cheville en Floride avec Wallace J. Hilliard, le financier de la Huffman Aviation. On retombe sur... Mohammed Atta et sur la circulation de drogue via un jet cette fois. Celui d’Hilliard. Bien connu des lecteurs d’Agoravox.... et de cette longue série !

 

 

(1) " Dennett was also a veteran journalist, having recently been stationed in Beirut, where she covered the civil war then raging in Lebanon. The authors found SIL a veritable empire whose missionary activities spanned every country in the Amazon basin, with a network of bases that look more like picket-fenced American suburbia than the frontier outposts for the global economy that they actually are. SIL even has its own air force and communications system, the Jungle Aviation and Radio Service (JAARS), which permits it to act virtually independently from the governments of the countries where it operates. After years of research, Colby and Dennett found a number of irrefutable links between SIL and US counterinsurgency operations. Among these, SIL agressively denied that the native peoples of Brazil and Guatemala were being slaughtered by the military regimes of their countries ; it allowed its base in the Ecuadoran Amazon to be used by Green Berets who were combing the Western Amazon for signs of armed insurgency ; and it assisted the Peruvian air force, which had napalmed the Mayoruna and Campa Indians".



 

(2) "If Colby and Dennett had limited themselves to just exposing SIL, Thy Will be Done would still have been a formidable journalistic achievement. But the authors went on to research the American institutions, private and governmental, that provided support for SIL’s mission. These included Standard Oil of New Jersey ; the Pew family, creators of the Sun Oil Company (Sunoco) and the Pew Charitable Trusts, the US Agency for International Development, and the US military through its donations of surplus military equipment. Although they could find no smoking gun directly linking the CIA to SIL, they did find several circumstantial and indirect links, such as financial support from a foundation that was later exposed as a CIA front and the fact that JAARS’s top pilot, Lawrence Montgomery, was on the Agency’s payroll."

 

(3) "With the price of aviation gasoline today, it costs them between $6000 and $8000 just to fly down and back to Haiti. And for what ? A couple hundred bucks worth of toasters ?”

 

(4) "While working to keep key Haitian military and political leaders in power, the CIA turned a blind eye to their clients’ drug trafficking. In 1986, the Agency added some more names to its payroll by creating a new Haitian organization, the National Intelligence Service (SIN). SIN was purportedly created to fight the cocaine trade, though SIN officers themselves engaged in the trafficking, a trade aided and abetted by some of the Haitian military and political leaders."



 

(5) "Le premier ministre sortant, Michèle Pierre Louis, une économiste de 62 ans, a longtemps dirigé Fokal, une fondation (financée par la fondation de George Soros) qui a multiplié les programmes sociaux." Plusieurs diplomates avaient exprimé leur préoccupation avant le vote contre Mme Pierre-Louis, qui avait gagné la confiance des bailleurs de fonds. La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, avait même téléphoné au président Préval pour renouveler le soutien des Etats-Unis à Michèle Pierre-Louis, selon le Miami Herald. Plusieurs sénateurs réputés proches du chef de l’Etat ont mis en cause la gestion d’un fonds d’urgence de 197 millions de dollars accordés par le gouvernement vénézuélien dans le cadre du programme Petrocaribe après les dévastations provoquées par quatre ouragans en 2008". 

(6) "La cérémonie de nomination de McCarry a eu lieu au Salon des traités de l’édifice Harry S. Truman au Département d’Etat, en présence de deux éminents membres de la mafia de Miami, le sénateur Mel Martinez, mentor du Cuban Liberty Council, dont les membres se distinguent pour leurs liens avec le terroriste international Luis Posada Carriles, et Lincoln Diaz-Balart, le congressiste furibond qui se vante de ses relations privilégiées avec les cercles les plus fanatiques de la Floride du sud."

 (7) "Unfortunately for the would-be putschists, a sector in the U.S. Embassy alerted Haitian authorities about the seditious meetings at Douyon’s home, according to our source. This leak reflects theexistence of two factions in the U.S. government : the official government and the invisible one (the Pentagon and CIA), which is often referred to in Haiti as the "laboratory." This "invisible government" is represented by politicians like Sen. Jesse Helms (R-NC), head of the Senate Foreign Affairs Committee. One of the most well-known feats of the "laboratory" was the turning-around on Oct. 14, 1993 of the U.S.S. Harlan County carrying U.S. and Canadian troops sent by President Bill Clinton to "professionalize" the Haitian Army and prepare the ground forAristide’s Oct. 30, 1993 return. But John Kambourian, the CIA station chief in Haiti at that time, orchestrated on the Port-au- Prince wharf with his FRAPH and Macoute henchmen a snarling "show of force," in which some journalists and some cars were kicked. The troop carrier turned back, Aristide’s return was called off, and Clinton lost face".



Documents joints à cet article



Les civils assassinés dans une base de la CIA en Afghanistan travaillaient pour un "contractant" actif au Venezuela et à Cuba
mardi 5 janvier 2010 (13h38)
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article96450

par Eva Golinger

Des huit civils américains tués en décembre dans une base de la CIA en Afghanistan on n’en sait très peu par les grands médias d’information, on ne sait pas par exemple que c’est le second incident de ce type au cours du mois de décembre. 5 autres civils américains ont été tués quinze jours auparavant, ils travaillaient en sous-traitance pour la DIA elle-même engagée par la CIA au travers de l’USAID.

Bref, la CIA ne voulant plus apparaitre multiplie les faux-nez, ce qu’en langage gouvernemental on appelle "travailler avec plus de transparence". La stratégie américaine est la même partout, que ce soit en Orient, dans les ex-Pays de l’Est ou en Amérique Latine, seuls les groupes soutenus diffèrent, suivant la volonté politique de Washington.

Au moins huit américains ont été assassinés dans une base d’opérations de la CIA en Afghanistan le mercredi 30 décembre. Le kamikaze a pénétré la base d’opérations avancées Chapman, dans la province orientale de Khost, qui servait comme centre d’opérations et d’espionnage pour la CIA. Les sources officielles de Washington ont confirmé que les morts étaient tous employés civils et travaillaient sous contrat pour la CIA.

Il y a à peine 15 jours, cinq Américains de l’entreprise sous contrat avec la CIA, Development Alternatives, Inc. (DAI), ont également été assassinés en Afghanistan quand a explosé une bombe placée dans un bureau de l’USAID à Gardez. Le même jour, une autre bombe a explosé dans les environs du bureau de la DAI à Kaboul, mais elle n’a fait aucun blessé.

L’incident du 15 décembre a reçu peu d’attention, bien qu’il soit arrivé à peine quelques jours après la capture d’un employé de la DAI à Cuba, accusé de subversion. Le président et le directeur exécutif de la DAI, Jim Boomgard, a émis une déclaration le 14 décembre lors de l’arrestation d’un sous-traitant de son entreprise à Cuba, en confirmant que "l’individu détenu était employé par un sous-traitant d’un programme, qui mettait en oeuvre un contrat de sous-traitance pour aider des organisations de la société civile cubaine." La déclaration a aussi souligné le "nouveau programme" que la DAI gère pour le gouvernement des États-Unis à Cuba, le "Cuba Democracy and Contingency Planning Program" (Démocratie de Cuba et planning du Programme de Contingence). La DAI a reçu 40 millions de dollars en 2008 pour aider le gouvernement des États-Unis "à appuyer les activités pacifiques d’un vaste groupe d’organisations non-violentes à travers des bourses et des contrats de sous-traitance" à Cuba.

Le 15 décembre, la DAI a publié un communiqué de presse "en regrettant la mort" de son personnel en Afghanistan. "La DAI est profondément triste de rapporter la mort de cinq employés associés à nos projets dans Afghanistan... Le 15 décembre, cinq employés du sous-traitant en sécurité de la DAI ont été assassinés par une explosion dans le bureau de Gardez, bureau où le programme Gouvernance Locale et Développement de la Comunauté (LGCD), un projet de l’USAID, était mis en application par la DAI."

La DAI appliquait aussi un projet à Khost, où est arrivé l’incident du 30 décembre, toutefois on attend encore la confirmation pour savoir si les huit citoyens américains tués travaillaient pour le plus gros contractant du gouvernement des États-Unis. Depuis la base à Khost, la CIA contrôlait à distance ses assassinats sélectifs contre des membres présumés d’Al Quaeda au Pakistant et en Afghanistan utilisant les drones Predator.

Un haut-fonctionnaire de l’USAID a confirmé il y a deux semaines que la CIA utilise le nom de l’USAID pour octroyer des fonds et des contrats à des troisièmes parties pour fournir une couverture pour des opérations clandestines. Selon le fonctionnaire, un vétéran de l’agence gouvernementale qui occupe le poste de gérant régional, la CIA passe ces contrats en utilisant le nom de l’USAID sans que celle-ci ne soit entièrement au courant.

Depuis juin 2002, l’USAID maintient un Bureau pour les Initiatives vers une Transition (OTI) au Venezuela, à travers lequel il a fait parvenir des millions de dollars à l’opposition contre le Président Hugo Chávez. La même entreprise active en Afghanistan et connectée avec la CIA, Development Alternatives, Inc. (DAI) a été engagée par l’USAID au Venezuela pour gérer un budget de plusieurs millions avec l’objectif "d’appuyer la société civile et la transition à la démocratie". Plus de deux mille pages partiellement déclassées de l’USAID sur ses activités au Venezuela mettent en évidence la relation entre la DAI et des secteurs de l’opposition, avec des programmes qui cherchent à "renforcer" ses partis politiques, de concevoir ses campagne politiques et de les aider à consolider un mouvement contre le gouvernement vénézuélien.

En Bolivie, en cette année 2009, l’USAID a été expulsée par les habitants de deux municipalités, Chapare et El Alto, sous l’accusation d’interventionisme. En septembre 2009, le président Evo Morales a dénoncé l’accord officiel avec l’USAID lui permettant d’opérer dans le pays, grâce à des preuves substancielles établissant que l’agence finançait des groupes séparatistes violents cherchant à déstabiliser le pays.

En 2005, l’USAID a également été expulsée d’Érythrée et accusée d’être une agence "néo-colonialiste". L’Éthiopie, la Russie et la Biélorussie, ont ordonné l’expulsion de l’USAID et de ses contractants pendant les 5 dernières années.

Development Alternatives, Inc. est l’un des contractant du gouvernement US les plus important au monde. La DIA a actuellement un contrat de 50 millions de dollars en Afghanistan. En Amérique Latine, elle opère en Bolivie, au Brésil, en Colombie, à Cuba, en Équateur, au Salvador, au Guatemala, en Haïti, au Honduras, au Mexique, au Nicaragua, au Pérou, à la République Dominicaine et au Venezuela.

Cette année, le budget de la DAI au Venezuela s’approche des 15 millions de dollars et son programme est orienté vers le renforcement des candidats et des campagne d’opposition pour les élections législatives de 2010. Le Président Chávez a aussi dénoncé il y a deux semaines la détection d’un avion drone sur le territoire vénézuélien, en confirmant qu’il était de "technologie américaine".

[NDT : pour plus de détail sur la DAI au Venezuela voir "Un agent de la DAI a été capturé à Cuba en décembre dernier"]

Source : Agentes de la CIA muertos en Afganistán trabajaban para empresa en Venezuela y Cuba
Traduction : Primitivi


  • http://www.primitivi.org/spip.php?article156




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