Le sergent simplet travers les colonies françaises



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XXXIX

LA COUR D’ASSISES


La ville de Lyon était en rumeur. Une foule compacte stationnait aux abords du Palais de Justice, huant les privilégiés qui, munis de cartes, pouvaient entrer dans la salle où allait être rendu le jugement sur l’affaire Canetègne-Ribor.

Oh ! cette affaire passionnait la population si indifférente d’ordinaire, aux menus faits procéduriers. La presse s’en était emparée. Les reporters avaient interwievé miss Diana, Sagger, Sourimari, Canetègne. En articles sensationnels, ils avaient raconté ce que les voyageurs leur avaient appris, agrémentant le récit de leur fantaisie personnelle. Par une mixture savante, ils avaient orné les extraits du dictionnaire géographique de Vivien de Saint-Martin de rêveries fantastiques empruntées aux conteurs des Mille et une Nuits.

Puis chacun, selon ses impressions, son tempérament, avait pris parti.

Les uns avaient soutenu M. Canetègne, ce négociant austère et progressiste, en butte aux entreprises de maîtres chanteurs tellement habiles, qu’ils avaient surpris la bonne foi de la richissime Américaine Gay-Gold-Pretty.

D’autres, au contraire, adoptant la version des sous-officiers, promettaient une prime exceptionnelle à qui trouverait trace du chèque photographié.

Les fausses nouvelles se croisaient. Les plaisantins des deux hémisphères confiaient aux télégraphes terrestres ou sous-marins les dépêches les plus contradictoires.

Antonin Ribor avait été vu le même jour à Calcutta, à Buenos-Ayres, au Cap et à Sydney.

L’affaire avait pris les proportions d’un obsédant mystère. Le public s’arrachait les éditions successives des feuilles quotidiennes, commentait les télégrammes, discutait les cablogrammes. Pas une feuille où l’on ne s’entretint de l’issue probable du procès Canetègne contre Ribor. Celui-là éveillant les sympathies des notables, personnages influents, jugeant avec moins de logique que d’autorité du haut de leur « fortune faite ». Ceux-ci défendus par la jeunesse et par le peuple, toujours disposés à accabler le capital. Bref, les cinq cent mille habitants du chef-lieu du Rhône se divisaient en deux fractions – les Canetègnards et les Riboristes – aussi ennemies que les Capulets et les Montaigus. Aussi ennemies n’est pas une exagération, car des Juliettes, filles de Canetègnards, virent leur main inexorablement refusée à des Romeos Riboristes. Des rixes éclataient dans les rues. Pour un peu, les deux camps, dont l’un ignorait tout et dont l’autre ne savait rien, en seraient venus aux mains.

Devant cette effervescence, le tribunal s’était décidé à mettre les bouchées doubles.

L’instruction ancienne de M. Rennard fut reprise, rapidement complétée, et le samedi 18 mai 1895, les prisonniers Yvonne Ribor, Marcel Dalvan et Claude Bérard furent extraits de leur prison et conduits au Palais de Justice.

L’heure de l’expiation avait sonné, ainsi que l’écrivait un publiciste dans l’un des organes les plus importants de la cité.

On juge de l’émotion de la population lyonnaise.

La salle était bondée. Tout ce que la ville comptait de notabilités se trouvait rassemblé dans l’étroit espace mis à la disposition du public. On se pressait, on se bousculait, démontrant ainsi jusqu’à l’étouffement la compressibilité du corps humain. Une rumeur sourde flottait dans l’air. Négociants, fonctionnaires, membres du barreau au grand complet poursuivaient l’irritante discussion, à laquelle le verdict du tribunal allait mettre fin.

Puis un grand silence plana sur l’assemblée.

Escortés de gendarmes, les prévenus venaient s’asseoir sur le banc d’infamie. Tous les regards se fixèrent sur eux avec une avide curiosité.

Yvonne était blême. Sa robe noire, très simple, faisait encore ressortir la pâleur de son teint. Ses yeux rougis indiquaient les larmes versées, les angoisses subies.

Claude aussi semblait abattu. Seul, Simplet conservait son air habituel. Une ride profonde entre les sourcils décelait seule sa préoccupation.

Du regard il fouilla la salle. Au premier rang des spectateurs il reconnut miss Diana Pretty, accompagnée de William Sagger et de la maorie Sourimari. Il leur adressa un sourire et les désigna à ses co-accusés.

Aux heures de désespoir, la plus légère marque d’intérêt acquiert une valeur inestimable. La présence de l’Américaine réconforta Yvonne et Claude. Ils se souvenaient des mille preuves d’affection qu’elle leur avait données tandis que prisonniers, traités ainsi que des malfaiteurs, ils revenaient d’Ouargla en France.

Des goumiers les avaient conduits, par la vallée de l’Oued Rihr et le Chott – lac – Melrirh, à Biskra. Là, ils avaient été remis aux mains des spahis qui sont les gendarmes algériens. À partir de ce point ils avaient été transportés par le chemin de fer. Par Batna, El-Guerrah, le Kroubs, Souk-Ahras, ils avaient atteint Tunis.

À travers les fenêtres du wagon, prison roulante, ils avaient aperçu les montagnes escarpées de l’Aurès, couvertes de forêts de chênes-liège ; sous les feuillées sombres résonnaient les rugissements des lions et des panthères. Plus loin, les plaines qui entourent Constantine étaient apparues un instant, puis la région montueuse du Kroubs, de Souk-Ahras, et enfin le convoi avait filé à toute vapeur au milieu des vallées fertiles de la Tunisie. À chaque halte, à chaque transbordement, miss Pretty était là. Aux prisonniers, elle envoyait des fruits, des fleurs ; plus que cela encore : la parcelle d’âme affectueuse dont les vaincus sont avides.

À Tunis, elle avait visité ses amis dans leur prison. Elle avait pris passage sur le navire qui les emportait vers Marseille. L’embarquement avait eu lieu le matin, et dans l’éblouissement de la rade de la Goulette bordée de villas, de l’ancien port de Carthage qui faillit tuer notre civilisation latine, elle s’était montrée aux sous-officiers, à Yvonne, comme une fée bienfaisante, comme l’image vivante de l’espérance.

À Marseille, les voyageurs malgré eux étaient entrés dans le port du Commerce, le jour même où l’inventeur de génie qui a nom Goubet expérimentait devant une foule enthousiaste son nouveau torpilleur sous-marin. Profitant de l’affluence des spectateurs, Diana avait réussi à joindre les captifs, à leur serrer la main.

Maintenant elle venait parmi le public hostile, en face des juges prévenus, dire à ceux qui allaient être condamnés :

– Je suis là. Dans cette salle d’audience il est quelqu’un qui jamais ne doutera de vous ; quelqu’un qui vous honore et vous aime.

La voix indifférente d’un huissier annonça :

– Messieurs de la Cour.

Les magistrats parurent et prirent place.

Les débats de l’affaire sensationnelle allaient commencer. Le président, M. Lousteyrie, renommé pour son habileté à embrouiller les accusés, procéda rapidement à l’interrogatoire des prévenus. Puis on passa à l’audition des témoins. L’attention redoubla dans la salle. M. Canetègne fut introduit.

Dans une déposition filandreuse, l’Avignonnais parut s’évertuer à innocenter Yvonne. Elle avait volé, c’était vrai, il était bien obligé de l’avouer ; mais il attribuait surtout son crime aux mauvais conseils. Depuis, du reste, il avait épousé la jeune fille à Haïphong. Elle était sa femme. Or, d’après la loi, entre conjoints le vol n’existe pas.

Des murmures approbateurs soulignèrent les principaux passages de ce discours. On savait gré au commissionnaire de plaider les circonstances atténuantes. Aussi la surprise fut-elle vive quand Yvonne se leva et interrompant le témoin :

– Je n’accepte pas la pitié de cet homme. À l’époque où il m’accusa de vol, faussement, je le jure, je n’étais pas sa femme. Mon mariage, conclu par ruse, par surprise, n’était pas célébré encore. Si je dois être punie d’un crime que je n’ai pas commis, je sollicite la rigueur des lois. La prison est moins honteuse à mes yeux que l’existence aux côtés de cet homme qui, maintenant encore, avec une pitié hypocrite, m’accable de son faux témoignage.

Le Président arrêta l’accusée :

– Asseyez-vous, mademoiselle. Songez que si vous repoussez l’indulgence du tribunal, vous frappez du même coup vos complices : deux sous-officiers estimés de leurs chefs, bien notés, qui par une aberration étrange vous ont aidée à échapper à la justice.

– Bah ! murmura Marcel assez haut pour être entendu. On ne peut pas condamner Bérard ; l’instruction a établi qu’il n’avait pris aucune part à l’évasion d’Yvonne.

– Vous dites ? clama M. Lousteyrie furieux de rencontrer des prévenus qui semblaient tenir à obtenir le maximum.

– Je dis, M. le Président, qu’il vaut mieux être n’importe où, qu’auprès d’un être abhorré. Ma sœur de lait sait que l’hymen est annulé si l’un des conjoints est frappé d’une peine afflictive et infamante. Elle préfère la prison à la présence de M. Canetègne. Je lui donne raison. Je ferai même un peu de cellule, pour vous décider à obtempérer à son désir.

Le public riait. Vraiment l’affaire prenait une tournure originale.

De son côté Canetègne, interloqué par la brusque sortie d’Yvonne, regagnait le banc des témoins en grommelant cette phrase à effet :

– Vraiment ! C’est à dégoûter de faire le bien !

– Bah ! M. Canetègne, riposta Simplet. Ce dégoût-là, vous l’aviez de naissance.

Pour couper court à l’incident, le président ordonna de faire entrer le témoin suivant, Mlle Doctrovée, de la maison Canetègne et Cie.

L’anguleuse personne parut. Depuis le départ d’Yvonne, elle semblait encore avoir maigri, réalisant ainsi un tour de force réputé impossible. Son engelure nasale rutilait sous un chapeau d’un bleu tendre. Pour se présenter devant le tribunal, la vieille fille avait soigné sa mise. D’azur vêtue, ses mains osseuses cachées par des gants gris perle, ses oreilles en « plats à barbe » allongées par de lourds pendants, tout en elle trahissait son désir de faire sensation. Elle dut être satisfaite, car un murmure salua son apparition. Il est vrai qu’il était ironique.

Invitée par M. Lousteyrie à dire ce qu’elle savait, Doctrovée paraphrasa de sa voix acide la déposition de l’Avignonnais.

Marcel se pencha vers Mlle Ribor.

– Ils se sont donné le mot, murmura-t-il, il faut la faire changer de ton.

– Tu ne pourras pas. Elle est si fine.

– Mais si. C’est simple comme bonjour. La colère dérange les combinaisons les mieux ourdies.

À ce moment, la sèche créature disait d’un ton emphatique :

– Certes, cette jeune personne a mal reconnu les bontés de M. Canetègne, mais ainsi que ce négociant d’une probité éprouvée, je pense quelle a agi sous l’influence de conseils funestes…

– Mlle Doctrovée, fit Simplet en se levant.

– Asseyez-vous ! rugit le Président.

– Pardon, une simple question au témoin :

Et rééditant la plaisanterie qui naguère exaspérait le complice du commissionnaire, Marcel, le sourire sur les lèvres, la bouche en cœur, demanda :

– Mademoiselle Doctrovée, avez-vous vu le maréchal Ney ?

Un éclat de rire homérique secoua la salle. Non, jamais on n’avait vu accusés aussi joyeux.

– Eh bien ! continua paisiblement Dalvan, il est avec son ami Pif de la Mirandole. Tous deux s’étonnent qu’une demoiselle qui n’a pas pu trouver d’époux, se donne tant de peine pour river au poignet d’une autre la chaîne du mariage.



Du coup les assistants se pâmèrent. C’en était trop. Mlle Doctrovée passa du blanc au rouge, du rouge au violet ; le bout de son nez prit une teinte incandescente.

Les yeux injectés, la voix sifflante, elle chargea Yvonne.

Certainement M. Canetègne avait bien tort de s’apitoyer sur son ex-caissière. Il était impossible de rencontrer jeune fille plus fausse, plus autoritaire, plus revêche.

– Impossible n’est pas français, souligna Simplet. La preuve en est aisée. Quelqu’un veut-il prêter un miroir au témoin ?

Les rires redoublèrent, et M. Lousteyrie indigné, débordé, clama :

– Je préviens les personnes présentes que je vais faire évacuer la salle.

Et le silence rétabli, le magistrat précipita le défilé des témoins. Les employés de Canetègne qui ignoraient tout, le gendarme Cobjois, qui se souvenait seulement d’avoir dormi deux jours lors de l’évasion de Mlle Ribor, quelques autres comparses aussi peu intéressants, défilèrent devant le tribunal. L’audition de ces personnages terminée, la parole fut donnée au Ministère public.

Ah ! il ne fut pas tendre pour les prévenus. Après avoir fait une peinture émouvante de l’état d’âme de M. Canetègne, ce négociant modèle, portant haut le drapeau commercial de la France jusqu’au fond des colonies les plus éloignées, de ce commissionnaire, orgueil de la cité lyonnaise, si dévoué à Mlle Ribor, qu’il n’avait pas craint de lui donner son nom afin de lui éviter la juste punition de ses fautes, le magistrat conclut par cette éloquente péroraison :

– Il est temps, messieurs, de réagir contre le scepticisme de cette fin de siècle, qui met une coquetterie, un dilettantisme dangereux à railler toutes les institutions sociales. Vous venez d’assister au spectacle profondément décourageant d’accusés narguant la répression légale. Il ne faut pas qu’ils fassent école, ces nouvellistes à la main du crime. Frappez-les sans pitié. En pareil cas, l’indulgence serait plus que de la faiblesse ; elle serait la négation du principe d’autorité, la désorganisation de la magistrature ; elle préluderait à l’agonie d’une société que vous avez la mission glorieuse et ardue de protéger.

Après cette violente apostrophe, l’affaire semblait entendue. Le défenseur des prévenus, désigné d’office par le tribunal, se leva d’un air découragé. Il déclara que l’attitude de ses clients le mettait dans l’impossibilité de plaider en leur faveur.

Les juges, les jurés allaient se retirer pour délibérer, quand un huissier s’approcha de l’avocat et lui remit un papier. À peine le défenseur y eut-il jeté les yeux que son visage s’illumina. Comme mû par un ressort, il se dressa tout d’une pièce et étendant le bras vers les juges qui déjà quittaient leurs sièges :

– Messieurs, dit-il, un mot encore. Monsieur le Président, en vertu de votre pouvoir discrétionnaire, je vous demande d’entendre un témoin qui n’a pas été cité.

Un silence de mort plana aussitôt sur l’assistance. L’huissier porta à M. Lousteyrie le billet reçu à l’instant par la défense. Les traits du magistrat exprimèrent la surprise ; il conféra avec les autres membres du tribunal et enfin prononça ces mots :

– Faites entrer le témoin.

Une minute s’écoula. La porte qui avait successivement livré passage à Canetègne, Doctrovée, Cobjois, s’ouvrit de nouveau, et sur le seuil parut un jeune homme pâle, marchant avec difficulté en s’appuyant au bras d’un robuste guerrier Targui, drapé dans son long burnous blanc.

Deux cris résonnèrent :

– Mon frère !

– Antonin !

Les accusés étaient debout, tendant les bras au témoin. Et presque aussitôt une voix chevrotante, affolée, inconsciente gémit :

– Les morts reviennent !… Le spectre ! chassez le spectre !…

C’était Canetègne éperdu, hagard, qui saisi d’une terreur superstitieuse se trahissait lui même. Antonin l’entendit :

– Oui, monsieur Canetègne. Antonin Ribor, que vous avez fait assassiner au Bir-el-Gharama, a été recueilli par le cheik Hoggar Mokhédem-el-Djebel ici présent. Il arrive à temps pour vous empêcher de déshonorer sa sœur.

Puis d’une voix vibrante dont la salle entière frissonnait, le jeune homme raconta le crime, la découverte de son corps par les Touareg, les soins grâce auxquels il avait pu triompher du mal. Ensuite son retour à Ouargla, sous l’escorte de son sauveur, sa stupeur en apprenant de l’agha l’arrestation d’Yvonne, de Marcel et d’un inconnu du nom de Bérard.

– Assassin, M. Canetègne l’est, fit-il en terminant. Mais il est aussi faussaire, voleur, et il a menti à la justice en accusant ma sœur. Oui, il m’avait souscrit un chèque de soixante-dix-huit mille francs. Oui, je l’ai fait photographier au moment de mon départ. Seulement, arrivé à Marseille, sur le point de m’embarquer, je confiai l’épreuve photographique à un ami chez qui je l’ai reprise au retour. Cette épreuve la voici.

Des applaudissements unanimes éclatèrent. Sur l’ordre de M. Lousteyrie, l’Avignonnais fut arrêté séance tenante, tandis que, sans délibération préalable, les magistrats renvoyaient acquittés Yvonne et ses amis.

Alors Mlle Ribor se jeta dans les bras de son frère enfin retrouvé et Simplet s’écria :

– Si l’un des époux est frappé d’une peine afflictive et infamante, le mariage est déclaré nul de plein droit. C’est simple comme bonjour. Tu es libre, petite sœur.

La jeune fille lui tendit la main et avec un accent impossible à rendre :

– Non, Simplet, j’ai un maître. Il m’a appris le dévouement, le courage, l’abnégation. Aussi je lui confie mon bonheur !

Quelques semaines plus tard, l’Avignonnais était gratifié de vingt années de travaux forcés, et Mlle Doctrovée, sa complice en fuite, condamnée par défaut à huit ans de réclusion. Marcel, avec l’argent qui lui restait et le produit de la vente des pépites et diamants rapportés de la Guyane à bord du Fortune, rachetait la maison de commission qui prenait pour raison sociale A. Ribor, Marcel Dalvan et Cie.

Au bout d’une année, attente légale imposée par le Code, trois mariages furent célébrés le même jour, à Lyon, au milieu d’un immense concours d’amis et de curieux. Claude Bérard épousait Diana guérie de sa misanthropie ; Sagger, consolé du passé fatal, donnait son nom à la maorie Sourimari, charmante en ses vêtements de fiancée. Enfin Simplet devenait le mari d’Yvonne.

À sa boutonnière, on remarquait une brochette composée de toutes les décorations françaises.

En effet, à la Légion d’honneur obtenue à Madagascar, aux médailles militaire et de sauvetage conquises à Paknam et à Papeete, étaient venues se joindre la médaille coloniale et l’ordre du Mérite agricole. La première, sur la proposition du capitaine Fernet, qui, grâce au sous-officier, avait pu devancer les Allemands auprès du sultan du Baghirmi et traiter avec ce souverain ; la seconde, sur un rapport de l’agha d’Ouargla, duquel il résultait que le jeune homme, en semant le betna autour du puits de l’Éléphant avait doté le sud Algérien d’une plante fourragère supérieure à toutes les espèces existantes.

Enfin, utilisant ses loisirs, le voyageur avait mis en ordre ses souvenirs dont ce livre est une adaptation.

Juste récompense de ce labeur littéraire, Simplet était officier d’académie.




À propos de cette édition électronique


Texte libre de droits.

Corrections, édition, conversion informatique et publication par le groupe :



Ebooks libres et gratuits

http://fr.groups.yahoo.com/group/ebooksgratuits
Adresse du site web du groupe :
http://www.ebooksgratuits.com/



Septembre 2008

– Élaboration de ce livre électronique :



Les membres de Ebooks libres et gratuits qui ont participé à l’élaboration de ce livre, sont : Pierre, Coolmicro et Fred.

– Dispositions :

Les livres que nous mettons à votre disposition, sont des textes libres de droits, que vous pouvez utiliser librement, à une fin non commerciale et non professionnelle. Tout lien vers notre site est bienvenu…

– Qualité :

Les textes sont livrés tels quels sans garantie de leur intégrité parfaite par rapport à l'original. Nous rappelons que c'est un travail d'amateurs non rétribués et que nous essayons de promouvoir la culture littéraire avec de maigres moyens.

Votre aide est la bienvenue !

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Note sur l’édition


Le texte a été établi par le groupe Ebooks libres & gratuits à partir de l’édition originale. J’en ai personnellement effectué la première lecture. D’autres membres actifs ont terminé la préparation de cet ouvrage.

La mise en page doit tout, plus que jamais, au travail du groupe Ebooks libres et gratuits (http://www.ebooksgratuits.com/) qui est un modèle du genre et sur le site duquel tous les volumes de la Bibliothèque malgache électronique sont disponibles, à l’exception de celui-ci, puisqu’il existe dans une présentation légèrement différente. Je me suis contenté de modifier la « couverture » et quelques caractéristiques typographiques pour le faire entrer dans une collection dont cet ouvrage constitue le quarante-sixième volume. Sa vocation est de rendre disponibles des textes appartenant à la culture et à l’histoire malgaches.

Toute suggestion est la bienvenue, à l’adresse suivante : bibliothequemalgache@bibliothequemalgache.com.

Tous les renseignements sur la collection et les divers travaux de la maison d’édition, ainsi que les liens de téléchargements et les sites annexes se trouvent ici : www.bibliothequemalgache.com.



Pierre Maury, janvier 2008

1 Le chapitre XII est absent de l’édition reproduite. (Note du correcteur – ELG.)

1 Les résultats de cette aventure ont dépassé toutes les prévisions. L’île de Madagascar conquise par la France, la suprématie hova détruite, le général Galliéni devenu gouverneur, traçant routes, chemins de fer, fondant des fermes, décuplant le rendement commercial et, plus que tout cela encore, enseignant aux Malgaches l’amour profond de la France. À ce grand Français, à ses collaborateurs, il nous est doux d’envoyer ce salut ému.

1 Sic. (Note du correcteur – ELG.)

1 À la suite du forcement des passes de Paknam, la frontière de l’Annam a été reportée au Mékong. De plus, la France occupe le port siamois de Chantaboum et la province d’Angkor. Les merveilleux monuments kmers sont aujourd’hui en terre française.

1 Voir les Cinq Sous de Lavarède. Jouvet et Cie, éditeurs.


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