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M. le Président - Monsieur PERRUCHOT, vous avez la parole.

M. PERRUCHOT - Merci, Monsieur le Président.
Je voudrais tout d’abord remercier Marie-Madeleine MIALOT pour les propos très sensés qu’elle vient de tenir.
Je suis évidemment très étonné.
Notre groupe votera contre ce vœu.
Je crois que c’est d’ailleurs la première fois qu’il y a un vœu ad hominem, qui cible une personne dans cet hémicycle, qui plus est quelqu’un qui préside le CESER, avec des termes qui me paraissent particulièrement agressifs, citant entre guillemets « la pieuvre de l’agro-industrie ». Cela mériterait que nous ayons un débat un peu plus poussé pour savoir ce qui se situe derrière ce terme.
Vous le demanderez au Président.

Qui plus est, Xavier BEULIN, qui n’est pas présent, n’a pas la capacité à répondre à ces attaques, qui me paraissent complètement dénaturées et en tout cas pas au niveau des débats que nous avons eus jusque-là.


Notre groupe votera contre et rappelle le soutien qu’elle porte à l’action de Xavier BEULIN à la tête du CESER et dans ses autres responsabilités.

M. le Président - Un mot, Monsieur DELAVERGNE. Vous avez la parole.

M. DELAVERGNE - Un mot simplement pour dire à Marie-Madeleine MIALOT qu’elle connaît aussi bien que moi mes engagements associatifs.
Je ne confonds pas la plupart des associations que j’ai connues dans mon existence, et dans lesquelles je serais à cent pour cent contre le fait qu’un pouvoir politique vienne donner un quelconque avis sur qui doit en être président, avec une association de ce type, dans laquelle siègent des collectivités ès qualités et, justement en tant que président, le président du CESER.
Je ne confonds pas les genres.
Quant à ce qui concerne le transitoire, je me souviens des engagements pris par la personne dont vous parlez, je n’ai pas cité son nom, lorsqu’elle était devenue présidente de la FNSEA concernant le CESER. Je me rappelle de ce qu’elle a dit à ce moment-là s’agissant de ce qu’elle ferait ensuite.

M. le Président - Je vais mettre ce vœu aux voix.
Je souhaite m’en tenir à une seule considération mais qui me paraît fondamentale et, de mon point de vue, qui ne souffre d’absolument aucune transgression : on ne peut pas, à partir d’une instance politique, d’une institution comme la nôtre, intervenir directement ou indirectement dans la prise de responsabilité d’un président.
Je sais que cela a été fait dans d’autres temps par certains. J’ai vu les courriers, je peux vous en parler : il s’agissait d’un fonctionnement économique, concernant un pôle de compétitivité. J’avais trouvé cela totalement inacceptable. Je ne m’autorise pas à faire ce que j’avais trouvé inadmissible voici quelques années.
Il ne faut pas aller là-dessus. Quand on entre là-dedans, on ne sait où l’on s’arrête. Si l’on veut vraiment que l’initiative associative soit l’un des moteurs de notre société pour porter certaines choses, il faut respecter cette indépendance, me semble-t-il.
Je mets aux voix le vœu.
(Mis aux voix, le vœu est rejeté)
Contre : UPRC / Front National / PS-PRG

Pour : Europe Écologie - Les Verts

NPAV : Communiste - Front de Gauche


M. le Président - Nous en avons terminé avec nos échanges mais nous sommes destinataires d’une question orale par le groupe Europe Écologie - Les Verts s’agissant de l’ESCEM.
Madame CROSNIER, vous avez la parole.

Question orale posée par le groupe Europe Écologie - Les Verts



Mme CROSNIER - Il s’agit de l’ESCEM dont tout le monde connaît la situation dramatique, je pense.
En mai 2012, l’ESCEM, école de commerce de TOURS-POITIERS, a fusionné avec les écoles de commerce de CLERMONT-FERRAND, BREST et AMIENS pour devenir France Business School (FBS), un nouvel établissement privé qui ambitionnait d’entrer dans le Top 5 français des écoles de commerce françaises afin de former des managers.
Je cite le président du conseil d’administration de l’ESCEM, initiateur du projet : « L’idée serait d’arriver à un ensemble de 100 millions d’euros de budget et de 10 000 étudiants. »
Trois ans plus tard, le constat est plus qu’amer : France Business School a implosé ; l’ESCEM a perdu 90 % de ses effectifs et va licencier, a minima, 60 % de son personnel, c’est-à-dire 130 postes et plusieurs millions d’euros – Monsieur MAHOUDEAU, qui est présent, a parlé en Commission d’un minimum de 5 millions d’euros – seront nécessaires pour la remettre à flot, sans aucune garantie de pérennité, l’école n’ayant pas obtenu du ministère le label de master.
Ce qui fait dire à Bruno BELIN, président UMP du Conseil départemental de la Vienne, le 5 mai dernier, je cite : « Ce dossier est proche du naufrage. Nous sommes face à une institution en grande difficulté avec aujourd’hui pas de prévisionnel, pas de budget, pas de financements visibles et surtout zéro étudiant inscrit pour la prochaine rentrée. »
À un moment donné, les collectivités comme nous, qui sommes partenaires (engagement à hauteur de 25 %), nous devons nous poser la question concernant l’avenir, le portage et l’endossement de ce dossier.
Pourtant, cet « accident industriel », comme l’appelle la presse, ne sort pas de nulle part.
Il y a un an, la CFDT de CCI évoquait déjà dans une lettre ouverte le risque d’un cataclysme historique et, quelques jours plus tard, le directeur de FBS était débarqué. La direction a toujours nié les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet, parlant « d’entreprise de déstabilisation », alors même que de lourds questionnements ont été posés régulièrement depuis la création, tant sur la réussite du modèle que sur sa gestion.
On pourrait attendre de ces spécialistes du management une plus grande vigilance quant à l’utilisation des fonds publics.
Nous pouvons aussi nous interroger sur ce que ce dossier révèle de l’échec d’un système. La fuite en avant dévastatrice, induite par l’obsession du classement de SHANGHAI, une logique de compétition mondiale totale entre établissements, de classements permanents, de course au gigantisme (par fusion-acquisition) où, au bout du compte, tout le monde est perdant, en premier lieu nos territoires.
Face à cette faillite, on va maintenant se retourner une nouvelle fois vers les collectivités locales pour financer un redémarrage.
Certains ont fait part de leur réticence ou au moins de la nécessité de faire toute la lumière sur ce dossier. La Ville de POITIERS a demandé au préfet de saisir la Chambre régionale des comptes de Poitou-Charentes pour réaliser un audit.
Aussi, avant toute décision d’engager de nouveau des financements publics, le groupe Europe Écologie - Les Verts demande qu’une analyse des causes et des responsabilités de ce cuisant échec économique, ainsi que le bilan des sommes engagées et de leur utilisation, soient présentés à notre assemblée.

M. le Président - C’est une question orale qui appelle une réponse.
La réponse est que, manifestement, le modèle économique et le projet qui avait occasionné le départ vers France Business School étaient extrêmement fragiles, n’étaient pas fiables du tout. Cela a maintenant des conséquences terribles pour l’école à laquelle nous étions attachés.
Nous assistons :


  • à une perte de la labellisation de niveau V ;

  • à une perte de confiance importante des étudiants qui, pour un nombre non négligeable, sont en train de quitter cette école pour aller vers d’autres ;

  • et très certainement, à une difficulté de l’école pour retrouver, dans des délais rapides, sa reconnaissance niveau V et son public.

Un travail a été engagé pour retrouver cette reconnaissance de niveau V. Il a été jugé par deux fois largement insuffisant par la commission qui avait à en décider. Le travail doit se poursuivre, je l’espère, de manière suffisamment solide pour être concluant positivement avec le soutien des entreprises qui, dans notre région, souhaitent avoir une école de ce niveau.


Nous avons en effet, c’est notre conviction, besoin d’une école de gestion d’un bon niveau. Nous en avons besoin pour elle-même, également par rapport au projet d’IAE qui est, vous le savez, soutenu à l’échelle de la Région. Pour que nous ayons une montée en puissances de nos IAE, il faut une double labellisation de la formation, à la fois par une école et par l’IAE. C’est donc tout le système de reconnaissance à niveau V de nos écoles de gestion qui est en cause.
Il faut donc analyser les raisons, ne pas repartir sur une direction fragile. Il faut que notamment les chambres de commerce et d’industrie, qui ont une responsabilité là-dedans, se montrent extrêmement vigilantes et exigeantes, qu’il y ait le soutien des entreprises et que nous puissions repartir dans les meilleurs délais, pour avoir à l’échelle de notre interrégion, une école qui correspond à la dynamique à la fois industrielle et tertiaire de notre territoire.
C’est une situation véritablement dramatique parce que la dynamique existant avant cette aventure a été cassée, parce que des jeunes sont concernés et parce que nous avons besoin d’une telle école pour la région.
Nous en avons terminé, je vous invite à rejoindre la salle pour un dîner tardif.
(La séance est levée à 23 heures 30)

La Secrétaire, Le Président,


Agnès QUATREHOMME François BONNEAU




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