Tosca compte-rendu du Groupe Surfaces Continentales Mardi – Jeudi juin 2016, cnes, Paris Participants



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TOSCA

Compte-rendu du Groupe Surfaces Continentales

Mardi 7 – Jeudi 9 juin 2016, CNES, Paris
Participants : Agnès Bégué (TETIS), Xavier Briottet (ONERA), Selma Cherchali (CNES), Agnès Ducharne (METIS, présidente), Laurent Ferro-Famil (IETR, excusé), Simon Gascoin (CESBIO), Jean-Pierre Lagouarde (ISPA), Fabienne Maignan (LSCE), Nadège Martiny (Biogéosciences), Thierry Pellarin (LTHE), Ghislain Picard (LGGE, excusé), Anne Puissant (IVE), Jean-Louis Roujean (CNRM), Frédérique Seyler (ESPACE-DEV), Kamel Soudani (ESE), Cécile Vignolles (CNES)

Invité : Nicolas Baghdadi (responsable du pole THEIA)
1. BILAN DE L’APPEL D’OFFRE 2016-2017

En 2016, 67 propositions (35 engagées et 32 nouvelles) ont été reçues par le groupe Surfaces Continentales dans le cadre de l’APR CNES pour 2017, ce qui maintient un niveau de pression très élevé en regard de l’évolution du nombre de propositions depuis la création du Tosca en 2003 (Figure 1).





Figure 1. Evolution du nombre de propositions annuelles reçues par le groupe Surfaces Continentales du Tosca.

Le fait le plus notable cette année est la montée en puissance du pôle THEIA, avec 15 propositions labellisées contre une seule il y a deux ans, portée directement par le pôle. Les propositions labellisées THEIA recouvrent trois grands types d’actions : les CES (Centres d’expertise scientifique), visant à coordonner une large communauté autour de produits thématiques (e.g. occupation des sols, neige, qualité de l’eau), les ART (Animation Régionale THEIA), et les travaux en amont des CES, incluant le développement de démonstrateurs. D’autres propositions se posent comme utilisatrices de produits du pôle THEIA, avec un impact très sensible de l’AO THEIA-S2 de Décembre 2015. Tout cette activité témoigne d’une vraie réussite pour rendre les données spatiales accessibles à une gamme élargie d’utilisateurs, et motive l’invitation du directeur de THEIA aux évaluations réalisées par le groupe Surfaces Continentales.

Les missions « phare » sont toujours Biomass (une proposition commune à 8 laboratoires), SMOS (5 laboratoires), les Sentinel (16 propositions), Pléiades (10 propositions), SWOT (9 propositions), et la future mission IRT, pour laquelle une phase A est engagée avec l’ISRO (Inde), et qui rassemble 7 propositions. On note aussi le renforcement des activités autour de l’hyper-spectral et de la fluorescence (mission FLEX récemment sélectionnée par l’ESA pour EE8).

Pour terminer ce bilan, la répartition des thématiques dans lesquelles s’inscrivent les propositions reçues confirme les tendances observées au cours des dernières années, avec un très fort poids des propositions autour de la végétation et des eaux continentales (incluant la couleur de l’eau). Dans la ligne des recommandations du SPS 2014 de La Rochelle, continuent de s’affirmer les propositions « appliquées » autour de la santé et de l’urbain, et les propositions « transversales », ayant donné lieu à 12 évaluations communes avec les autres groupes du TOSCA, autour des thématiques « littoral », « glace/neige », « sols/terre solide » et « cycle de l’eau ».



2. EVALUATION DES PROPOSITIONS ENGAGEES
AGRIZONE : de l’image satellite à la carte des systèmes de production

Porteur : A. Bégué (CIRAD/TETIS)

Laboratoire(s) impliqué(s) : CIRAD/TETIS, IRD/ESPACE-DEV

Année de première soumission et nombre d'année(s) prévue(s) : APR 2015-2016, 2 années

L’objectif de cette proposition est la mise au point de nouvelles méthodes de zonage en s'appuyant sur l’analyse conjuguée des paysages et d’images satellitaires afin de mieux caractériser les systèmes de production agricoles régionaux. Il s'agit d'un accompagnement de missions en vol (Landsat, Orfeo/Pléiades, Sentinel-1 et Sentinel-2) ou à venir (Venµs) permettant de disposer d'observations à fine voire très fine échelle des territoires ruraux pour en bâtir des cartes d’occupation des sols.

Deux sites différents en terme de production ont été retenus (Brésil et Burkina-Faso) pour lesquels de nombreuses données environnementales et socio-économiques existent. Ils ont maintenant été sélectionnés pour être observés par Sentinel-2. Les deux sites d’AgriZone sont également des sites du projet CES-OSO dont les produits seront utilisés pour l’approche paysagère. Cela répond à une recom. Il y a mutualisation des moyens (missions de terrain 2016 pour le Brésil) entre les projets CES-OSO (points GPS) et AgriZone (cartographie participative, etc) avec budget seul AgriZone.

Le projet avance bien avec une carte analysée d’occupation et d'utilisation du sol du produit TerraClass Cerrado (INPE, 2013), des calculs d'indicateurs paysagers pour identifier les principaux systèmes de production agricoles du Tocantins et des données NDVI MODIS (2014, 2015) en ACP.

Classement A.
Altiwaveforms - Altimetric Waveforms In Coastal Regions and Continental Surfaces TRANSVERSE

Porteur : Nino (LEGOS)

Laboratoires impliqués : LEGOS, CNES

Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR2013-2014 pour 4 ans

Ce projet vise à développer une activité multi-thématiques (océan et surfaces continentales) autour de la physique de la mesure altimétrique avec une approche de modélisation et à mieux comprendre la physique de la mesure pour préparer et/ou optimiser l’utilisation de mesures provenant de missions altimétriques basées sur de nouvelles technologies (bande Ka, SAR, SARin). Il se base sur un prototype d’inversion réalisé pour les surfaces continentales. La proposition répond de manière détaillée et honnête aux différentes demandes formulées l'an dernier sur des aspects scientifiques. Le projet arrive maintenant à une phase de maturité, avec la distribution de codes à des utilisateurs externes (déjà initialisée en interne), et la prise en compte de configurations problématiques (côtières, et surfaces continentales).

Cette proposition s’inscrit parfaitement dans le cadre OSTST (Ocean Surface Topography Science Team), qui lance cette année un appel à proposition de recherche (deadline le 15 septembre 2016). Le comité TOSCA réserve donc son classement à la soumission d’une proposition pluri-annuelle à l’OSTST, qui prendra ensuite le relais financier si la proposition est évaluée positivement.



Classement reporté à l’évaluation OSTST.

ASCAS : Apport du nouveau capteur radar SENTINEL-1 à la CAractérisation des paramètres Sol en milieux agricoles

Porteur : Nicolas Baghdadi, TETIS

Laboratoires impliqués : TETIS, CESBIO

Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2013-2014 pour 4 ans

Ce projet engagé porte sur l’estimation des paramètres de sol, principalement centrée autour de l’utilisation de données Sentinel 1. Les proposants sont des spécialistes reconnus de cette thématique et les différents points abordés (utilisation de données Sentinel 1 ; synergie multi-fréquences ; synergie actif/passif ; synergie avec d’autres missions ; assimilation dans un modèle de croissance, modélisation de bilan hydrique …) couvrent un très grand domaine scientifique et présentent des intérêts de degrés divers.

Les remarques du comité TOSCA émises l’an dernier ont été bien prises en compte et le rapport d’activité pour l’année écoulée, qui est renseigné de manière détaillée, dresse un bilan des études menées par site de test et par thématique traitée. Les aspects liés à l’assimilation temporelle de données, à la gestion d’incertitudes et à l’intégration de mesures de terrain sont particulièrement appréciables. Ce projet donne lieu à une importante activité de publication qui traduit le haut niveau des travaux menés. La demande financière est cohérente et le CDD demandé pour développer une méthode d’estimation rapide sur des données S1 peut apporter une plus-value significative au projet.



Classement A. Le comité TOSCA suggère aux proposants de dresser un bilan mettant en évidence le potentiel des approches et données utilisées pour chacun des objectifs visés.

BIOMASS

Porteur : Thuy LE TOAN (CESBIO)

Laboratoires impliqués : CESBIO, AMAP, EDB, IETR, LSCE, ONERA (Toulouse, Salon de Provence), Institut Fresnel, U. Paris Est Marne la Vallée

Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2013-2014, pour 4 ans

Le projet s’articule autour de trois grands axes : i) l’évaluation de la complémentarité de BIOMASS bande P avec d’autres données de télédétection (RADAR, LIDAR, optique aéroportée ou spatiale) ; ii) la modélisation électromagnétique du signal RADAR dans les couverts forestiers et iii) le développement et l’évaluation de l’assimilation des produits BIOMASS dans deux modèles de fonctionnement de la végétation : ORCHIDEE et TROLL. Chaque axe est décliné en plusieurs questions (projets). Dans l’axe 1 on peut notamment souligner la conception et l’installation d’un diffusiomètre hyperfréquence Bande C in situ sur le site de Paracou (Guyaflux). Dans l’axe 3, 3 projets sont proposés. Le premier concerne la calibration du modèle ORCHIDEE en utilisant une carte de la biomasse aérienne des savanes africaines à 25 m de résolution (publiée en 2016) et l’estimation du bilan de carbone de l’ensemble de la savane en fonction des scénarios climatiques AR5. Le second projet concerne la validation d’une nouvelle version d’ORCHIDEE incluant la mortalité et la repousse en forêts tropicales. Le troisième projet est consacré à un modèle de croissance individu-centré (TROLL).

Classement A. Le comité TOSCA note à la fois la multitude, la pertinence et l’intérêt scientifique des questions posées et considère que les équipes participantes sont leaders dans leur domaine. Il exprime son soutien aux efforts entrepris pour développer la synergie entre les différentes équipes. Mais, le comité appelle en même temps à une vigilance accrue pour assurer une coordination efficace de la multitude des travaux entrepris et envisagés par les différents partenaires afin de favoriser encore plus la convergence vers des questions communes, condition nécessaire à la pérennisation du partenariat autour de la mission BIOMASS.
CATUT : Cartographie des températures en milieu urbain avec THIRSTY

Porteur : X. Briottet (ONERA)

Laboratoires impliqués : ONERA, INRA, COSTEL

Année de première soumission et nombre d’années prévues : APR 2015-2016 pour 2 ans

Cette proposition s’inscrit dans le cadre de la préparation de la future mission spatiale dans l'infrarouge thermique (IRT). Compte-tenu de la résolution spatiale définie dans le cadre de la mission IRT (60m), qui apparaît limite pour le milieu urbain, la question est posée de démélanger un pixel mixte afin d’estimer la température de surface avec une meilleure résolution.

Les travaux ont démarré en mars 2016 avec l’arrivée d’un CDD et une première réunion de lancement avec présentation des premiers résultats, en adéquation avec le calendrier prévisionnel (tâche 1). Le projet bénéficiera des apports d’une ANR HYEP en cours qui permettra de fournir la taxonomie des classes de matériaux en milieu urbain. Les travaux programmés pour 2017 (tâche 2) sont tout à fait réalistes. Les demandes financières des 3 laboratoires participants sont en adéquation avec le projet et les tâches à effectuer. La demande d’un CDD en 2017 est justifiée afin de poursuivre le travail engagé en 2016.



Classement A.
CES THEIA Cartographie numérique des sols

Porteur : Philippe Lagacherie (LISAH)

Laboratoires impliqués : LISAH, EcoSys, ONERA, INRA Orléans, SAS Rennes, BRGM

Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2015-2016, pour 3 ans

L’objectif du CES « cartographie numérique des sols » (CNS) est d’exploiter le potentiel offert par les données de télédétection pour la cartographie des propriétés pédologiques du sol, et plus spécifiquement : i) de fédérer les efforts méthodologiques des équipes françaises, ii) de produire de façon opérationnelle des estimations spatialisées des propriétés des sols à l’échelle de la France et iii) de transmettre les compétences aux acteurs régionaux et locaux français et dans les pays du Sud. Dans ce cadre, les spécifications du projet international GlobalSoilMap sont appliquées. Le CES a identifié six défis méthodologiques à résoudre pour rendre opérationnelle la CNS. Pour attaquer ces défis, des stagiaires sont co-encadrés par au moins deux des laboratoires proposants, formant un « incubateur » sur la durée de vie du projet.

Le travail a avancé correctement : réunions, site web, démarrage de trois stages de M2 sur les défis. Les objectifs pour l’année à venir sont clairement présentés : les stages de M2 se poursuivent dans l’incubateur ; dans l’objectif d’une production à l’échelle nationale, il est demandé un CDD IE qui assemblera des données de télédétection sur la France et testera leur apport pour la prédiction des propriétés suivantes : granulométrie, teneur en Carbone Organique, pH, Capacité d’Echange Cationique, profondeur et réserve en eau utile ; ce travail bénéficiera des résultats de l’incubateur. Le programme du CDD IE est très bien détaillé, sans doute ambitieux, la demande financière est raisonnable. Attention les taux d’encadrement indiqués sont dans la fourchette basse (de 24 à 5%).



Classement A. Le comité TOSCA souligne que ce CES a très bien réalisé la fédération nationale sur son sujet d’expertise.
CESOSO : CES Theia « Occupation des sols opérationnelle »

Porteur : J. Inglada (CESBIO)

Laboratoire(s) impliqué(s) : CESBIO, ISPA, TETIS, DYNAFOR, ICUBE, IGN/MATIS, CNRM

Année de première soumission et nombre d'année(s) prévue(s) : APR 2014-2015, pour 3+1 ans

L’objectif du CES « Occupation des sols opérationnelle » (OSO) est de produire des cartes d’occupation des sols de façon opérationnelle. L’utilisation de données Sentinel-2 (S-2, 13 bandes spectrales, revisite de 5 jours avec S-2B) conduirait à une production annuelle sur la France avec de 15 à 30 classes pour une résolution spatiale de 10 à 20 mètres. L’objectif de cette proposition est de demander un soutien pour le CES OSO, notamment pour l’animation scientifique, la valorisation des produits et le développement de produits de démonstration. Les différents proposants apportent leur expertise sur l’agriculture et notamment les agricultures du Sud, la forêt ainsi que sur les développements méthodologiques (classification automatique supervisée ou non).

Cette année a été très riche en réalisations concrètes : la chaîne de traitement iota2 est en cours d’implémentation sur le centre de calcul du CNES, elle a permis de fabriquer des produits de démonstration qui ont été diffusés aux utilisateurs. Des données de terrain ont été collectées et des algorithmes développés (sites tropicaux, classification d’espèces forestières, cartographie des âges des peuplements forestiers, …). En 2017, les améliorations méthodologiques portées par le CESBIO porteront sur certaines classes actuellement mal reconnues et la diminution de la dépendance aux données de référence, un CDD de 12 mois est demandé pour ce travail. TETIS demande une mission terrain à Madagascar et un stagiaire pour tester l’intégration de données S2, S1 et SPOT6/7, une mission terrain au Burkina Faso et un stagiaire pour mettre à jour la base d’apprentissage. DYNAFOR demande un stagiaire pour améliorer ses développements, les intégrer dans iota2 et utiliser des données S2. Les autres entités poursuivent leur participation au CES et leurs activités de développements méthodologiques et/ou validation des produits sans demande de personnel.



Classement A. Le comité TOSCA souligne l’excellence en tous points du travail porté par ce CES exemplaire.
DIROPTHERM - Apport des mesures directionnelles dans le domaine optique pour la paramétrisation des effets d'anisotropie directionnelle dans l'infrarouge thermique

Porteur : J.P. Lagouarde (ISPA/INRA)

Laboratoires impliqués : INRA, CNRM-GAME

Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR2014-2015 pour 2 ans

Cette étude s’inscrit dans le cadre de la préparation d’une mission multi-spectrale infrarouge. L’objectif principal de cette étude est d'étudier les liens entre l'anisotropie directionnelle dans le thermique et le VNIR au niveau de la parcelle homogène, à partir de mesures expérimentales par drone et de simulations SCOPE puis au niveau satellitaire à basse résolution à partir des données METEOSAT/SEVIRI.

Les données VNIR ont pour but d’estimer les effets de structure afin de dissocier ces effets du forçage météorologique dans le domaine IRT. Enfin, les campagnes expérimentales par drone vont permettre de mettre en place une base de données d’anisotropie sur des couverts et dans des conditions de forçage variées pour valider les modèles développés et permettre l’élaboration éventuelle de méthodes alternatives d’estimation des effets directionnels IRT.

L’année, 2016, vise à étendre ce modèle à 2 paramètres développés dans le cadre de la thèse de C. Duffour pour mieux décrire l’anisotropie directionnelle. Ce travail se fera par un CDD. De plus, un protocole de traitement sera mis en place afin de traiter les images VIS NIR acquises par les 2 caméras GoPro. Les travaux effectués au cours de cette année sont en bonne voie, et les proposants ont tenu compte des recommandations faites lors de l’évaluation 2015. L’année 2017 va surtout porter sur le traitement des données acquises au cours des campagnes identifiées en 2016.

Classement A.
DYNAMITEF : Dynamique des milieux naturels par télédétection et fouille de données

Proposant(s) : D. Ienco (Tetis)

Laboratoires impliqués : Tetis, IRSTEA

Année de première soumission et nombre d’années prévues : APR 2015-2016 pour 2+1 ans

L’objectif principal du projet est de mettre au point des méthodes de détection des changements des milieux naturels par télédétection en utilisant des méthodes orientées objet basées sur la segmentation d’images et l’analyse des graphes de changements. Trois sites d’étude sont sélectionnés. Lors de la première soumission de ce projet en 2015, la période de temps considérée s’étend sur la dernière trentaine d’années en utilisant pour cela les images SPOT disponibles dans la base SWH (Spot Word Heritage) et les données plus récentes (Landsat-8, Spot-6, Sentinel-2 à venir) via le pôle THEIA. Les travaux réalisés courant 2016 ont permis de faire l’inventaire des données disponibles et la sélection des images exploitables. La période concernée s’étend de 1990 à 2008, et pour chaque année, le choix de la période annuelle s’est limité à la période de mai à septembre. Après filtrage, environ 80 images (SPOT 2/4 et 5) par site ont été sélectionnées.

Le projet avance à un rythme normal, mais deux points doivent être éclaircis. Le premier concerne la période pluriannuelle concernée. Le projet prévoyait initialement de décrire la dynamique temporelle de l’occupation du sol sur les trois sites depuis la fin des années 80 jusqu’à la période récente, les travaux réalisés concernent seulement la période allant jusqu’à 2008. Aussi, le programme prévisionnel ne mentionne pas l’intégration de la période récente et aussi il n’est plus question d’utiliser les images plus récentes (Landsat-8, Spot-6, Sentinel-2) via le pôle THEIA. Le second point concerne la période intra-annuelle choisie. La période choisie s’étend de Mai à Septembre. On peut s’interroger sur la pertinence de ce choix qui ne considère que la végétation naturelle ou les cultures d’été sans donc considérer la période hivernale propice à la détection des zones humides, zones inondables, les cultures d’hiver ou les changements plus subtiles dans les écosystèmes sempervirents. Le choix de la période de Mai à Septembre doit être justifié en montrant clairement que c’est cette période qui permet de mettre en évidence et de résumer les changements qui ont affecté les trois sites.



Classement A. Le comité TOSCA attendra des réponses aux questions ci-dessus lors de la prochaine soumission.
FLU-OR : Fluorescence in Orchidée

Porteur : Fabienne Maignan (LSCE)

Laboratoires impliqués : LSCE, LMD, NOVELTIS, Department of Forest Sciences, University of Helsinki, Helmholtz Centre Potsdam, GFZ German Research Centre for Geosciences, NASA/GSFC

Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2014-2015, pour 3 ans

Le projet vise à préparer la future mission spatiale FLEX de l'ESA dédiée à la mesure de la fluorescence chlorophyllienne. Pour l’année 2016, il était prévu d’assimiler la fluorescence satellitaire SIF dans le modèle ORCHIDEE et d’évaluer l’apport de ce type de données pour améliorer les estimations des flux de carbone par ce modèle. La construction d'une base de données satellitaires a été réalisée en compulsant les données SIF de GOME-2 et de OCO-2, alors que les données GOSAT pourraient compléter ce jeu de données (projet Copernicus an cours). La correction atmosphérique de ces données (notamment les aérosols) restera à être précisée. L'implémentation de la fluorescence dans ORCHIDEE a déjà été abordée pour la feuille. Il restera à mettre cela en place su niveau du couvert et à l'évaluer (à partir de tours de mesure) alors que l'application à l'échelle du paysage n'est pas trop envisagé à ce stade. Le projet a besoin de mesures de fluorescence sur des sites variés (à ce jour limité à un type de forêt boréale). La directionalité du signal de fluorescence n'a pas encore démarré. L'assimilation dans ORCHIDEE est en cours.

Deux modèle des processus au niveau de la feuille ont déjà été intégrés dans ORCHIDEE et vont être testés. Mais leur calibration reste limitée à du pin sylvestre boréal. Le passage de le feuille au niveau du couvert végétal reste une étape importante avec deux approches à tester. Enfin, le lien entre le signal SIF et la concentration en CO2 sera à l'étude. En résumé, le projet avance bien avec la présentation de nouveaux résultats. Le travail sur la directionalité est toujours en suspens, ce qui peut altérer certaines conclusions. Les résultats sont publiés et ont été exposés.



Classement A.

GLORIE: GLObal navigation satellite system Reflectometry Instrument Experiment

Porteur : Mehrez ZRIBI (CESBIO)


Laboratoires impliqués : ISPA, TETIS, CLS
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2015-2016, pour 2 ans

Le principal objectif du projet est d’analyser le potentiel de la technique GNSS dans l’estimation des paramètres géophysiques sur les surfaces continentales :



  • Analyser le potentiel d’estimation de l’état hydrique et de la rugosité du sol

  • Analyser le potentiel d’estimation de la biomasse de la végétation courte (culture par exemple)

  • Analyser le potentiel d’estimation de la biomasse de la forêt

  • Permettre des validations de différents développements théoriques en lien avec la modélisation bistatique (sols agricoles, forêt).

Les travaux réalisés en 2015-2016 sont conformes à ce qui avait été annoncé, l’équipe a tenu compte des remarques faites lors de l’évaluation de la première année, et les travaux proposés pour 2016-2017 sont dans la continuité des travaux précédents : travaux en physique de la mesure, analyse statistique des données GNSS-R (forêt, zones agricoles), analyse des formes d’onde, modélisation électromagnétique bi-statique. Pour les évolutions, il faut noter l’adaptation du modèle MIPERS pour le CNSS-R(BIOMASS) et l’analyse de données satellites (satellite TechDemoSat satellite UK) : Evaluation des performances et limites des données spatiales pour les applications cibles. La demande de renouvellement CDD pour un an est justifiée.

Classement A. Même si le dossier assez clair, un effort serait à faire pour les figures, qui doivent être accompagnées d’une légende. Il sera aussi nécessaire d’expliquer pourquoi les mesures de terrain sont différentes selon les sites, ce qui risque de rendre difficile les comparaisons et synthèses des résultats.


  1. HYBISS : Apport du spatial pour l’étude d’un grand lac endoréique. Lac Issykkul au Kyrgyzstan

  2. Porteur : Jean-François Crétaux (LEGOS)

  3. Laboratoires impliqués : HSM, CESBIO, CNRM, partenaires au Kyrgyzstan et au Chili

  4. Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2014-2015, pour 3 ans

L'objectif global du projet est de fermer le bilan hydrologique du lac Issykkul au Kyrgyzstan en utilisant conjointement des données in-situ, des données de télédétection, un modèle de bilan de masse de glacier et un modèle hydrologique relativement simple (HDSM). Le projet bénéficie d’une collaboration avec les partenaires au Kyrgyzstan (même si les chercheurs locaux ne sont plus cités dans le projet cette année) et d’un historique très intéressant de mesures du niveau du lac. Le projet demande globalement 10 k€/an pendant 3 ans, dont 9 k€ de mission et 1 k€ d’équipement. Une partie des missions est couverte par le projet FOAM.

La compréhension du fonctionnement hydrologique d’un grand lac endoréique d’eau douce revêt un intérêt fondamental pour tenter d’éviter le scénario de la mer d’Aral située 1200 km plus à l’est dans un environnement similaire. Une innovation intéressante de la proposition cette année concerne des analyses géochimiques de l’eau du lac et des rivières qui devraient permettre d’estimer (avec quelle précision ?) les apports souterrains dans le lac. Pour autant, les moyens mis en œuvre pour estimer les flux d’évaporation et les volumes prélevés pour l’irrigation n’ont pas réellement convaincu le comité. En particulier le modèle HDSM ne semble pas véritablement capable de représenter la dynamique des écoulements souterrains, élément pourtant crucial pour comprendre le fonctionnement du bassin. Enfin, les données gravimétriques de la mission GRACE (particulièrement intéressantes sur la région et très souvent anti-corrélées avec les niveaux du lac) sont évoquées mais leur utilisation n’est pas clairement explicitée.



  1. Classement B.


HYDROWEB Hydrologie spatiale

Porteur : J.F. Crétaux, (LEGOS)

Laboratoire : LEGOS , DGEO/University of Concepcion (Chili)

Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR avant 2010

La base de données HYDROWEB recueille des observations spatiales sur les masses d'eau. Elle contient notamment les niveaux d'eau en de nombreux points du globe (stations virtuelles) ainsi que les étendues de nombreux lacs. La base est opérationnelle sur THEIA depuis janvier 2016 grâce au LEGOS, CNES et CLS et est en passe de devenir un service Copernicus. Le projet HYDROWEB vise à maintenir le momentum autour de cette base de données en se focalisant sur les activités recherche, c'est à dire la R&D sur HydroWEB et l'analyses de données. Les travaux « courants » pour l'année portent sur l'ajout de nouvelles stations virtuelles, l'ajout de nouveaux capteurs dans la lignée des T/P et Jason, le transfert vers THEIA et la valorisation. Des travaux plus originaux concernent du développement algorithmique afin d'intégrer les nouvelles données Sentinel-3 (mode SAR) ce qui permettra une couverture spatiale beaucoup plus fine. Un produit test est prévu pour la fin de l'année 2016 avec une mise en opération en 2017.

Classement A. Le comité félicite le proposant d'avoir abouti à la mise en opérationelle de la base de données. Il l'encourage à poursuivre le développement de ce projet.


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