Université du québec à montréAL



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#21007


UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
BULLETIN
DU DÉPARTEMENT D'HISTOIRE

­­­­­­­___________________________________________

­­Numéro 38 (printemps 2002) Rédaction : Paul-André Linteau


SOMMAIRE
Présentation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

La vie départementale. . . . . . . . . . . . . . . . 1

Nouvelles brèves. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

À l'agenda. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

Publications. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Communications. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Comptes rendus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Nouveau projet de recherche. . . . . . . . . . 6

Description de projets de recherche. . . . . 6

Nouveaux sujets de thèses. . . . . . . . . . . 10

Nouveaux sujets de mémoires. . . . . . . . 10

Résumés de mémoires. . . . . . . . . . . . . . 11

Dossier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12


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Présentation

Ce numéro vient clore la treizième année de pu­bli­ca­tion du Bulletin. Je remercie Pauline Léveillé qui a con­ti­nué à en assurer avec efficacité la mise en page et la pro­duction.


La rubrique « Présentation de projets de re­cher­che » retient l’attention dans ce 38e numéro. Elle permettra aux lecteurs et aux lectrices de connaître les objectifs de recherche des trois jeunes professeurs qui ont été em­bau­chés au département au cours des deux dernières années.
J’en profite pour souligner, avec un brin de fierté, le 30e anniversaire du Groupe de recherche sur l’histoire de Montréal; la rubrique « Dossier » y est consacrée.
Je souhaite à tous et à toutes un bon été et je salue les étudiants français qui ont séjourné parmi nous depuis septembre et qui commenceront bientôt à rentrer dans leur pays.

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La vie départementale

Le concours pour combler le nouveau poste en his­toire de l’Europe moderne est maintenant clos. Plusieurs candidatures ont été reçues et, après examen des dos­siers, quelques-unes ont été retenues pour les en­tre­vues qui se dérouleront à la fin d’avril et au début de mai. Le nom du nouveau titulaire sera connu en mai.


En février dernier, l’assemblée départementale a élu son nouveau directeur. Succédant à Jean-Claude Robert, Richard Desrosiers commencera son mandat de trois ans le 1er juin 2002. Il a déjà occupé ce poste de 1984 à 1991.
Au programme de Baccalauréat en enseignement se­condaire, Robert Martineau a été élu, pour un mandat de trois ans, directeur adjoint pour la concentration sciences humaines.
Au secrétariat du département, Michèle Lefebvre est de retour d’un congé de maternité d’un an. Nos remer­cie­ments à Ginette Duhamel qui l’a remplacée avec efficacité pendant cette période.
Le deuxième colloque du département d’histoire, dont Michel Hébert est l’un des organisateurs, aura lieu du 9 au 11 mai. Il portera sur le thème « Informer : institutions et communication (XIIIe-XVe siècle) » (voir la rubrique « À l’agenda »).
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Nouvelles brèves

Yves Gingras a été nommé professeur invité à l’Université de Paris VII, au sein de l’équipe REHSEIS d’histoire et de philosophie des sciences. Au cours d’un récent séjour d’un mois, il y a donné une série de con­fé­ren­ces et de séminaires sur ses recherches en histoire et sociologie des sciences.


Joanne Burgess et Paul-André Linteau ont effectué en février une mission de coopération à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), dans le cadre du programme d’histoire comparée « Les usages de la ville. Bruxelles et Montréal aux XIXe et XXe siècles ». De leur côté, trois historiens de l’ULB (Serge Jaumain, Jean Puissant et Pierre Van den Dungen) ont séjourné à l’UQAM à la fin de mars, dans le cadre du même programme ; ils ont aussi participé aux activités de la « Semaine de l’ULB » qui s’est tenue à l’UQAM.
Marcel Caya a participé à la Réunion des éducateurs francophones en archivistique pour la création d’un Portail archivistique francophone organisée par l’Association inter­na­tionale des Archives francophones, à Tunis, du 25 au 28 février 2002.
Jan Sapp siège au comité d’adjudication en histoire du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.
Janick Auberger et Gaétan Thériault ont obtenu, de la Fondation Humanitas pour les humanités gréco-latines au Québec, la somme de 1 000$ pour l'achat de matériel di­dactique, qui constituera la base d'un centre de do­cu­men­tation.
Yolande Cohen a présidé le forum « Quel avenir pour les familles? » qui s’est tenu à Montréal, en janvier. À l’Université Princeton, où elle séjourne présentement, elle a organisé le colloque « Gender, Community and Citizen­ship : France and Canada Compared » qui a eu lieu le 8 mars.
Janick Auberger, présidente de la Société des Études Anciennes du Québec, nous informe que le colloque annuel de cet organisme a eu lieu le 6 avril, à l'Université Con­cor­dia. Le thème choisi se voulait effer­ves­cent comme le prin­temps : « Les États seconds », qu'ils soient provoqués par l'ivresse dionysiaque, la transe pro­phétique ou l'état de rêve, si important chez les anciens. Deux étudiants du dé­partement y ont présenté des com­mu­ni­cations (voir la ru­bri­que « Communications »).
Les deux professeurs responsables du séminaire de doctorat, Alain Beaulieu et Gaétan Thériault, ont lancé cette année une initiative nouvelle. En effet, la présentation des travaux individuels des étudiants inscrits au séminaire a été regroupée dans le cadre d’un colloque d’une journée, ou­vert à la communauté universitaire. Portant sur le thème « Mythe, mémoire et imaginaire », ce colloque a eu lieu le 16 avril (voir la rubrique « Communications »).
Le numéro 41 de Montréal Clic, le bulletin du Centre d’histoire de Montréal, a été entièrement rédigé par cinq étudiants du département qui ont effectué un stage sous la direction de Joanne Burgess. Il s’agit de Simon St-Michel, Isabelle Dubois, Michel Trottier, Julie Fontaine et Éric Coupal. En plus d’écrire les textes, ils ont collaboré à la re­cherche pour l’exposition « Plus que parfaites, les aides fa­miliales à Montréal, 1850-2000 », présentée au Centre d’his­toire.
Pour la cinquième fois, auront lieu en mai les cours d'été liés à un circuit sur les sites antiques de la Grèce, organisés par Janick Auberger. Au total, 50 étudiants de baccalauréat, inscrits aux modules d'histoire (21), de phi­losophie (12) et d'histoire de l'art (14), auxquels s'ajoutent des étudiants du BES sciences humaines, suivront les cours préparatoires qui commenceront dès la fin d'avril. Le séjour en Grèce se déroulera du 11 au 30 mai. D'année en année, s’ajoutent 2 ou 3 jours supplémentaires, mais le cir­cuit reste sensiblement le même. Il s'adapte néanmoins aux aléas de l'année en cours, que ce soit un tremblement de terre récent qui prive le groupe d'un site ou, plus gai, l'ac­cès à un tout nouveau musée. Le passage de la drachme à l'euro n'a pas trop modifié les conditions d'accès, et les ac­ti­vités d'auto-financement vont bon train. L'essentiel est donc de suivre toute l'histoire de la Grèce, depuis les sites les plus anciens (Akrotiri dans l'île de Santorin), Mycènes, Tirynthe, jusqu'au site romain de Corinthe et byzantin de Mystra, en passant par toutes les étapes classiques et hel­lénistiques (Athènes, Olympie, Delphes, Épidaure, Thessalonique, Pella et Vergina…). La Grèce con­tem­po­rai­ne n'est évidemment pas oubliée, et le choc culturel tou­jours aussi intense.
Trois étudiantes du département (Marise Bachand, Danielle Laurendeau et Geneviève Proulx) viennent d’ob­te­nir une bourse de doctorat du CRSH. En outre, Steven Bednarski est le récipiendaire d’une bourse de post-docto­rat du même organisme. Toutes nos félicitations.
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À l’agenda

L’équipe de recherche « Écriture, espace public et systèmes de représentation dans la France médiévale » organise un important colloque international qui se tiendra à l’UQAM et à l’Université d’Ottawa du 9 au 11 mai sur le thème « Informer : institutions et communication (XIIIe-XVe siècle) ». Plusieurs historiens français de renom y seront présents, mais la participation uqamienne sera importante, avec les communications de Michel Hébert et de Lyse Roy, professeurs, de Jean-Luc Bonnaud, chargé de cours, de Virginie Portes et de Bruno Paradis, étudiants. Pour infor­mation, voir les babillards du département ou Michel Hébert (hebert.michel@uqam.ca).

À l’Université de Toronto, du 27 au 29 mai, aura lieu le congrès annuel de la Société historique du Canada. Là aussi la participation uqamienne sera significative, avec des communications de trois professeures (Joanne Burgess, Yolande Cohen et Magda Fahrni) et de quatre étu­diants (Jean-François Auger, Marie-Josée Béchard, Esther Lamontagne et Isabelle Perreault). Pour information, voir le site de la SHC (www.cha-shc.ca).
L’Association canadienne d’histoire de l’éducation tiendra sa 12e conférence biennale à Québec, du 24 au 27 octobre. Pour rappeler les 150 ans de fondation de l’Uni­versité Laval et le chemin parcouru depuis les tout débuts de l’éducation en terre d’Amérique, le thème du congrès est « 150 ans d’éducation en terre d’Amérique : bilan et pros­pective ». Pour proposer une communication ou pour obtenir de l’information, on s’adresse à Thérèse Hamel (therese.hamel@fse.ulaval.ca).
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Publications

BEAULIEU, Alain. Les Abénaquis, les jésuites et les terres des Wôlinak. L’acte de concession de 1708 dans son contexte historique. Rapport préparé pour le Ministère des Affaires indiennes, Direction générale des revendications particulières, Varennes, 2001. 105 p.


GINGRAS, Yves. « Les formes spécifiques de l’interna­tionalité du champ scientifique », Actes de la recherche en sciences sociales, 141-142 (mars 2002) : 31-45.
GINGRAS, Yves et Lionel VÉCRIN. « Les prix Ig-Nobel : le double tranchant de l’humour scientifique », Actes de la re­cherche en sciences sociales, 141-142 (mars 2002) : 66-69.
GODIN, Benoît et Yves GINGRAS. « The Experimenters’ regress : From Skepticism to Argumentation », Studies in History and Philosophy of Science, 33, 1 (mars 2002) : 133-148.
HÉBERT, Michel. « Les dépenses de Tarascon (1382-1391) », D. Menjot et M. Sánchez Martínez, dir., La fiscalité des villes de l’Occident méditerranéen .3. Redistribution et utilisation des recettes fisca­les, (Toulouse, Privat, 2002) : 167-172.
HÉBERT, Michel et M. SANCHEZ MARTINEZ. « La “part du prince” : contributions et transferts au roi dans les dépenses des villes des pays de la Couronne d’Aragon et de Provence », D. Menjot et M. Sánchez Martínez, dir., La fiscalité des villes de l’Occident méditerranéen. 3. Re­dis­tribution et utilisation des recettes fiscales, (Toulouse, Privat, 2002) : 291-316.

HENLEY, Kevin. Taking the Lying out of Living. The Skeptic’s Manifesto. Philadelphie, Xlibris, 2001. 185 p.


JACOB, André, Myriam JÉSÉCHEL, Robert MARTINEAU et Nicole POTHIER. Éducation et formation à la ci­toyen­neté. Guide de références. Montréal, Association pour l’éducation interculturelle du Québec, 2002. 130 p.
KEATING, Peter et Alberto CAMBROSIO. « From Screening to Clinical Research : The Cure of Leukemia and the Early Development of the Cooperative Oncology Groups : 1955-1966 », Bulletin of the History of Medicine, 6, 2 (2002) : 299-334.
LAHAISE, Robert. Canada-Québec : entrouverture au monde, 1896-1914. Montréal, Lanctôt, 2002. 258 p.
MARTINEAU, Robert. « La formation des maîtres en histoire est-elle adéquate? », Traces, 39, 4 (novembre-décembre 2001) : 24-26.
PETITCLERC, Martin. « La solidarité face au marché. Quel­ques réflexions sur l ‘histoire de la mutualité au Québec », Revue internationale d’économie sociale – RECMA, 283 (février 2002) : 67-77.
THÉRIAULT, Gaétan. « Une fête des évergètes en Macédoine », The Ancient World, 32 (2001) : 207-213.
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Communications

BARROS, Andrew. « Le Diable Allemand : The Deuxième Bureau's Assessment of the German Threat, 1918-1928 », communication au congrès de la Société d’études his­to­ri­ques françaises, Toronto, avril 2002.


BEAULIEU, Alain et Jean-Pierre SAWAYA. « Les Sept-Nations du Canada et les Britanniques », conférence-causerie du CELAT à l'UQAM, avril 2002.
BEAULIEU, Alain. « Le temps des alliances, 1600-1850 », conférence au Comité de développement international, Uni­versité du Québec à Montréal, janvier 2002.
BEAULIEU, Alain et Maxime GOHIER. « Onontio le mé­dia­teur : la diplomatie franco-amérindienne au lendemain de la Grande Paix de Montréal », communication au colloque d’histoire militaire, Montréal, novembre 2001.
BEAULIEU, Alain et Réal OUELLET. « La Grande Paix de Montréal (1701) : du mélange des voix au grand concert des nations. La vision de Bacqueville de la Potherie et celle de Charlevoix », commu­ni­ca­tion au colloque « Les songes de Clio : fiction et histoire sous l’Ancien Régime », Québec, octobre 2001.
BOILY, Caroline. « Entre l’invention et l’usage, le rôle de l’imaginaire : le cas de la radio dans les écoles de Montréal (1920-1960) », communication au colloque « Mythe, mé­moire et imaginaire », Montréal, avril 2002.
BOUCHARD, Philippe. « Encyclopédisme, mythe et mémoi­re : exemples de transformations de la mémoire au xiiie siècle », communication au colloque «  Mythe, mémoire et imaginaire », Montréal, avril 2002.
BOUHRAOUA, Estelle. « Mémoire et mythes d’une immi­grante à travers sa correspondance : le cas d’Anna Leveridge (1882-1891) », communication au colloque « My­the, mémoire et imaginaire », Montréal, avril 2002.
CAYA, Marcel. « The New Millennium and Knowledge Revolution in Records Management», conférence au « Re­cords Management Seminar for the Civil Service», Belmopan (Belize), mars 2002.
CAYA, Marcel. « Au service de l’institution, au service de la société. Le dilemme des archivistes universitaires », com­munication au colloque « Les Archives étudiantes », Ser­vi­ce des Archives de l’Uni­ver­sité catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve (Belgique), avril 2002.
COHEN, Yolande. « Equality and rights », communication à la Conference of Europeanists, Chicago, mars 2002.
COHEN, Yolande. « Historical Perspectives on Parity and Equality (France-Québec) », communication au colloque « Gender, community and citizenship », Princeton Uni­ver­si­ty, mars 2002.
COURTOIS, Charles-Philippe. « La femme et la famille dans deux mouvements nationalistes : l’Action française de Paris et celle de Montréal », communication au colloque « Mythe, mémoire et imaginaire », Montréal, avril 2002.
CROTEAU, Jean-Philippe. « L’histoire de la CECM : l’af­fron­tement des mémoires (1846-1986) », communication au colloque « Mythe, mémoire et imaginaire », Montréal, avril 2002.
FAHRNI, Magda. « La société montréalaise dans l'après-guerre », communication au séminaire du Groupe de re­cherche sur l'histoire de Montréal, UQAM, janvier 2002.
FRENEY, Sylvie. « La mémoire à travers le tissu urbain : l’exemple du Vieux-Montréal », communication au colloque « Mythe, mémoire et imaginaire », Montréal, avril 2002.
GINGRAS, Yves. « Entre la lecture et l'écriture: pourquoi le 'programme fort' est-il incompris? », séminaire « Philo­so­phie et méthodologie », Université de Paris VII, février 2002.
GINGRAS, Yves. « La régression de l'expérimentateur. Du scepticisme à l'argumentation », conférence au GERSULP, Université Louis-Pasteur, Strasbourg, février 2002, et au séminaire de l’Équipe Rehseis, Université de Paris VII, mars 2002.
GINGRAS, Yves.  « Mathématisation et exclusion : Socio-analyse de la formation des cités savantes », conférence au SHADYC, EHESS-Marseille, février 2002, au séminaire de sociologie, Université de Paris V, et au séminaire « Phi­losophie et méthodologie », Université de Paris VII, mars 2002.
GINGRAS, Yves. « La croissance des collaborations scien­ti­fiques internationales des grandes villes », conférence au Centre d'études des rationalités et des savoirs, Université de Toulouse le Mirail, mars 2002.
GINGRAS, Yves. « Albert Einstein : au-delà du mythe », conférence au Musée de la civilisation, Québec, mars 2002.
GOUPIL, Sébastien. « La bière comme boisson-repas ? Une piste pour comprendre l'exception grecque », com­mu­nication au colloque de la Société des Études Anciennes du Québec, Montréal, avril 2002.
HÉBERT, Michel. « Les assemblées d’états comme sys­tè­me de représentation », séminaire de l’équipe de recherche Genèse de l’État dans l’espace français médiéval, UQAM, janvier 2002.
HÉBERT, Michel. « La justice dans les comptes de cla­vai­res : bilan historiographique et perspectives de recher­che », communication au colloque « La justice temporelle dans les territoires angevins aux XIIIe et XIVe siècles », Aix-en-Provence, février 2002.
JACOBS, Ellen. « ‘Woman on the Woolsack’ : Barbara Wooton, Labour’s Companion of Good Causes », com­mu­ni­cation à la Mid-Atlantic Conference on British Studies, New York, avril 2002.
NADEAU, Robin. « Le vin et le citoyen athénien », com­mu­nication au colloque de la Société des Études Anciennes du Québec, Montréal, avril 2002.
POIRIER, Patrick. « L’étude comparée des représentations des conflits armés dans les manuels scolaires d’histoire du Québec et du Canada dans les collectivités francophone au Québec et anglophone en Ontario de 1841 à 1996 », com­munication à la conférence « Le désir de vaincre, la soif d’apprendre. L’histoire de l’éducation militaire », Kingston, mars 2002.
POIRIER, Patrick. « La représentation des conflits armés dans les manuels scolaires d’histoire du Québec et du Canada », communication au colloque « Mythe, mémoire et imaginaire », Montréal, avril 2002.
ROBERT, Jean-Claude. «Histoire et mémoires plurielles : l’exemple américain», communication aux IXe Journées de l’Association marocaine pour la recherche historique, Rabat, octobre 2001.
ROBERT, Jean-Claude. «Montréal à la carte», conférence au Centre canadien d’architecture, Montréal, février 2002.
ROBERT, Jean-Claude. « Can TV Teach History ? Canada : A People’s History in Perspective », com­mu­ni­ca­tion au colloque « The Future of the Past : International Perspectives on the Relevance of History in the 21st Century », London, Ontario, mars 2002.
ROBINSON, Greg. « MENDEZ v. WESTMINSTER : Asian-Latino Coalition Triumphant? », communication au colloque « Racial (Trans)formations : Asians and Latinos », New York, mars 2002.

ROBINSON, Greg. « La collaboration des Noirs et des Américains d'origine japonaise et la lutte juridique des droits civiques, 1944 à 1954 », conférence aux midis d'his­toire, Université du Québec à Montréal, mars 2002.

ROBINSON, Greg. « By Order of the President : Internment and the Current Situation », conférence à New York Uni­versity, mars 2002, et à Purdue University, Lafayette, IN, avril 2002.

ROBINSON, Greg. « Norman Thomas and the Struggle Against Internment », communication au colloque « Alien Enemies : Race, Nationality and Civil Rights » Boulder, CO, avril 2002.

ROBINSON, Greg. « Black Dissenters to the Japanese American Internment », communication au colloque « Blacks and Asians : Encounters Through Time and Space », Boston, avril 2002.

ROBINSON, Greg. « Passages : 1940s New York Nisei, Blacks, and Interracialism », communication au congrès de l'Association of Asian American Studies, Salt Lake City, avril 2002.

ROBINSON, Greg. « Le legs de l'internement », com­mu­ni­cation à une table ronde au congrès de l'Association cana­dienne Droit et Société, Vancouver, mai 2002.

SAPP, Jan. « Genetics: Its Promise and Its Prospect : New Frontiers of Biomedical Research, 1945-1980 » conférence à la National Library of Medicine, National Institutes of Health, Bethesda, Maryland, octobre 2001.


SAPP, Jan. « Symbiosis and Microbial Phylogeny : Con­fronting neo-Darwinism », conférence au Green Colle­ge, University of British Columbia, novembre 2001.
SAPP, Jan. « Affronter le néodarwinisme : histoire de la symbiose et de l’évolution microbienne », conférence au Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST), janvier 2002, et au Jardin Botanique de Montréal, avril 2002.
SAPP, Jan. « Microbial evolution, Symbiosis and Macro-evolution », conférence au Salk Institute, La Jolla, Cali­for­nie, mars 2002.
SAPP, Jan. « Coral Reef Crisis : Analysing the Contro­ver­sies », conférence au Centre for Society, Technology & Development (STANDD), Université McGill, avril 2002.
SAPP, Jan. « Confronting neo-Darwinism : History of sym­biosis and microbial evolution », conférence au dépar­te­ment de Biologie, Dartmouth College, New Hampshire, avril 2002.
TRUDEL, Flavie. « Le 8 mars au Québec : entre la com­mé­moration et la revendication », communication au colloque « Mythe, mémoire et imaginaire », Montréal, avril 2002.
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Comptes rendus
LAHAISE, Robert. Compte rendu de D. Peter MacLeod, Les Iroquois et la guerre de Sept ans, (Montréal, VLB, 2000, 89 p.), dans Bulletin d’histoire politique, 10, 2 (hiver 2002) : 205- 206.
LAHAISE, Robert. Compte rendu de L’historien Michel Brunet juge Pierre Elliott Trudeau, (Montréal, Guérin, 2000, 278 p.), dans Bulletin d’histoire politique, 10, 2 (hiver 2002) : 207.
SAPP, Jan. Compte rendu de Eric J. Chaisson, Cosmic Evolution. The Rise of Complexity in Nature, (Cambridge, Massachusetts, Harvard University Press, 2001, xii+ 274 p.), dans History and Philosophy of the Life Sciences, 23 (2001): 536-538.
SAPP, Jan. Compte rendu de Jeffrey H. Schwartz, Sudden Origins, Fossils Genes, and the emergence of species, (New York, John Wilely and Sons, 1999, xi + 420 p.), dans History and Philosophy of the Life Sciences, 23 (2001): 532-533.
SAPP, Jan. Compte rendu de Clifford Mead et Thomas Hager, ed., Linus Pauling: Scientist and Peacemaker, (Oregon State University Press, 2001), dans ISIS (2002).
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Nouveau projet de recherche

KEATING, Peter.


- Towards a History of "Biomedicine": The Post-war Realignment of Biology and Clinical Medicine. (CRSH).
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Description de projets de recherche



DE NOUVEAUX ACTEURS INTERNATIONAUX : LES OR­GA­NISATIONS HUMANITAIRES ET SPORTIVES DANS LES RELATIONS FRANCO-ALLEMANDES, 1919-1925
Andrew BARROS
Dans le champ de l'histoire des relations inter­na­tionales, les chercheurs ont commencé depuis peu à s'intéresser aux organisations non gouvernementales (ONG), en partie à cause de leur importance grandissante dans le processus politique, d'où le besoin de comprendre les conditions de leur émergence en tant qu'acteurs clés dans le système des relations internationales.
À l'exception de quelques incidents, comme les Jeux Olympiques de Munich de 1936 ou ceux de Moscou en 1980, peu d'organisations et d'institutions furent l'objet d'une analyse historique sérieuse, en particulier pour le vingtième siècle, quand elles ont commencé à avoir un im­pact réel sur les relations internationales. Moins nom­breu­ses encore sont les études sur la période de l'entre-deux-guerres, alors que ce type d'organisation fit son entrée de façon notable dans les jeux de la diplomatie entre grandes puissances.
Notre étude se propose d'analyser le rôle de deux types d'organisations, dans le domaine des sports (le Co­mi­té international olympique ou C.I.O.) et le domaine hu­ma­ni­taire (la Croix-Rouge), dans le contexte plus particulier des relations franco-allemandes après la Première Guerre mon­diale. Comme la plupart des études dans ce domaine ne sont que les histoires des institutions et délaissent presque entiè­rement la question de leur rôle, de leur importance telle que perçue par les États et de leur utilité du point de vue des différents gouvernements, nous proposons de nous attarder sur ces questions délaissées. Le processus par lequel ces organisations en vinrent à occuper une place importante dans les relations internationales ne peut être compris que par un examen du rôle des différents États dans l'acceptation de ces institutions et de leurs tentatives de les manipuler à leurs propres fins, ce qui fit en sorte de promouvoir leur rôle en tant qu'acteurs internationaux.
Nous proposons d'analyser le rôle des sports inter­na­tionaux, en particulier les Jeux Olympiques de Paris de 1924, et de la Croix-Rouge dans la politique étrangère fran­çaise, plus particulièrement en ce qui concerne les relations franco-allemandes. Après la Première Guerre mondiale, la France a mené une politique visant à isoler l 'Allemagne en interdisant la participation de ses athlètes aux Jeux de Paris et en opposant son veto à l'entrée de ce pays dans la Croix-Rouge. Dans les deux cas, les organisations huma­ni­taires et sportives sont devenues des atouts importants dans une politique française de limitation de l'in­té­gra­tion de l'Allemagne au sein des organisations internationales en temps de paix et de refus d'accorder au pays vaincu le prestige et les chances de normalisation que sa partici­pa­tion à de tels forums pourrait ap­por­ter. Les craintes fran­çai­ses ont fait en sorte d'accroître l'importance et de rehausser l'image des Jeux Olympiques et de la Croix-Rouge. Un autre aspect central de ce problème réside dans l'im­por­tance crois­san­te du prestige national que peut représenter le sport auprès du public. Cette question a pris des pro­por­tions gigantesques douze ans plus tard aux Jeux Olympi­ques de Berlin, mais on peut déjà noter la crois­sance de l'intérêt populaire pour la compétition et les idéaux olym­pi­ques après la Grande Guerre. Pour la France, l'enjeu n'était pas seulement de nier à l'Allemagne une place dans le système international et le pres­tige qui y était rattaché, mais aussi de rehausser son propre prestige aux yeux du monde en éliminant un compétiteur important dont la puis­sance ne pouvait qu'être accrue par sa participation à une compétition et à une expérience internationales. Tout com­me la politique française de bloquer l'entrée de l'Allemagne à la Société des Nations, ces efforts d’isolement ont pro­vo­qué des frictions entre la France et ses anciens alliés, en particulier la Grande-Bretagne qui menait à l'endroit de son ancien ennemi une politique de normalisation. Donc, la po­li­ti­sation des organisations sportives et humanitaires inter­na­tionales n'était devenue que trop évidente, de même que l'intérêt qu'elles suscitaient.
Nos recherches antérieures ont démontré l'importance du sport dans les évaluations françaises du militarisme et du potentiel militaire allemand et les préoccupations à l'en­droit d'un contraste perçu entre une Allemagne dotée d'une po­pulation vigoureuse et active et une France dont la po­pu­la­tion semblait plus sédentaire et par conséquent, plus difficile à mobiliser. L'examen des documents du service de ren­sei­gne­ment français et du Ministère des Affaires étran­gères, révèle la profondeur des craintes à l'endroit de ce qui était perçu comme l'enthousiasme de la population allemande pour les activités sportives et les efforts fruc­tueux de promotion des sports par le gouvernement alle­mand afin de maintenir sa population alerte et de lui in­cul­quer une forte dose de nationalisme. Cette perception est déjà bien établie en 1920, plusieurs années avant l'ap­pa­ri­tion de Hitler en politique et plus longtemps encore avant sa prise du pouvoir en Alle­ma­gne. Ainsi, le sport a joué un rôle essentiel dans la façon dont la France a perçu l'Alle­magne, dont elle a perçu ses propres faiblesses internes, et dont elle a mené sa politique envers l'Allemagne.
Durant la guerre, le discours officiel du gouvernement français de se battre pour des idéaux humanitaires et dé­mocratiques, qui avait pour but de mobiliser la nation, de ci­menter son alliance et de distinguer les Alliés de leurs adversaires, a fini par créer des précédents dans ses relations avec des organisations humanitaires comme la Croix-Rouge, une fois la guerre terminée. En associant sa politique à des idéaux humanitaires et démocratiques, la France a intégré à sa politique étrangère de telles orga­ni­sa­tions. L'importance de ce lien tenait non seulement du be­soin de ne pas décevoir l'opinion pu­bli­que, mais aussi des propres efforts du gouvernement qui a commencé à per­ce­voir la participation à des organisations telles la Croix-Rouge comme une confirmation de l'intégrité de la politique française et de la position de la France dans le système international.
Nos hypothèses de recherche résident dans l'étude des relations entre le gouvernement français et ces orga­ni­sations en tant qu'exemple d'un processus créé par un changement dans la définition de ce que peut constituer l'intérêt national. La seule méthode permettant de com­pren­dre les implications profondes de ce changement passe par une analyse exhaustive des documents d'archives. Nous envisageons de com­parer l'évolution de l'approche fran­çai­se par rapport à ces organisations, et sa politique d'iso­le­ment de l'Allemagne, à celle menée par la Grande-Breta­gne qui participait aux organisations tout en cherchant à in­tégrer l'Allemagne au système international. Nous croyons que cette approche nous permettra de comprendre com­ment des États différents ont perçu ces organisations non gouvernementales comme faisant partie intégrante de leur propre sphère d'intérêts. Ainsi, notre approche permettra de mieux comprendre l'importance de l'opinion publique et la façon dont elle réussit à mettre de la pression sur les gou­vernements pour qu'ils participent à ces organisations, cho­se qu'ils ne sont pas toujours portés à faire, en plus de bien saisir le processus par lequel les vues changeantes des gouvernements finit par influencer le développement des ONG. L'historiographie du sport et des relations inter­na­tio­nales a fait très peu de cas des ressources archivistiques disponibles et on compte encore moins de recherches sur les décisions des grandes puissances. De même, peu de recherches ont été effectuées en archives, françaises ou britan­ni­ques, sur la politique de ces pays à l'endroit de la Croix-Rouge et d'autres organisations humanitaires. Même s'il y a des études ponctuelles sur des incidents très cir­conscrits, il n'y a pas encore d'analyse du rôle joué par les organisations dans le système international, en particulier à travers le prisme des relations Londres-Paris-Berlin.
Dans ce projet, nous comptons beaucoup sur l’aide d’une étudiante à la maîtrise, Christine Fillion, qui a débuté la recherche de son mémoire portant sur L’image de l’Alle­magne dans la presse française, 1933-1939 : le cas de l’Oeuvre et du Figaro. Étant donné l’importance des repor­ta­ges de la presse française sur les Olympiques et sur la Croix-Rouge, pour comprendre l’influence croissante de ces organisations dans le débat public sur la politique à suivre envers l’Allemagne, elle va apporter une importante contribution à ce projet.
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L’ÉPIDÉMIE D’INFLUENZA DE 1918-1919 ET L’ASSIS­TANCE SOCIALE À MONTRÉAL

Magda FAHRNI


À la fin de la Grande Guerre, les citoyens du Québec et du Canada doivent affronter un nouvel ennemi : l’épi­dé­mie d’influenza de 1918-1919 (la « grippe espagnole »). En six mois, celle-ci tue presque autant de Canadiens que la guerre qui l’a précédée – près de 50 000. Elle met à l’épreuve les mesures de santé et de bien-être existantes, et elle provoque un débat public sur les services sociaux auxquels ont droit les citoyens.
Mon objectif est de l’étudier afin de mieux comprendre les liens entre la santé, le bien-être, et la vie quotidienne à Montréal au début du vingtième siècle. Je m’intéresse à trois grandes questions, chacune portant sur la formation de l’État. D’abord, au niveau local, l’épidémie a-t-elle pro­vo­qué la mise en place de nouvelles mesures de santé et de bien-être ? Ensuite, comment la situer, avec ses con­sé­quences, dans le contexte de la fin de la Première Guerre mondiale, en tenant compte des politiques de recons­truc­tion ? Enfin, qu’est-ce que l’épidémie nous révèle à propos des rapports entre l’État et les familles montréalaises au début du vingtième siècle ?
L’épidémie de 1918-1919 était en fait une pandémie, avec des conséquences majeures autour du monde. Au pays, elle constituait sans aucun doute la crise médicale la plus meurtrière du vingtième siècle. Au Québec même, elle a fait plus de 530 000 victimes, dont 14 000 morts, soit plus que dans n’importe quelle autre province. Néanmoins, elle a été très peu explorée par les historiens, et il n’existe aucune étude de son déroulement à Montréal. Le cas de Montréal est important, il me semble, car la ville avait déjà subi d’importantes épidémies de variole dans les décennies précédentes. En raison de cette expérience antérieure, il serait donc intéressant de voir si les autorités municipales étaient mieux préparées à gérer l’épidémie de 1918-1919. En outre, nous n’avons jusqu’ici ni étude qui examine les rapports entre l’épidémie et les mesures de reconstruction d’après-guerre, ni ouvrage qui explore les rapports entre l’épidémie et l’histoire des familles. Je tenterai de combler ces lacunes en enracinant l’épidémie dans le contexte de la guerre et de son lendemain, et dans le contexte de l’in­ter­vention croissante de l’État dans les domaines de la santé et la vie familiale.
Afin de mieux saisir les liens entre l’épidémie de 1918-1919 et les mesures de santé et d’assistance sociale mises en place dans l’après-guerre, j’aimerais me pencher sur les deux problématiques suivantes.
D’abord, dans quelle mesure cet épisode nous permet-il de voir la collaboration entre l’État et le secteur « privé » ? Il s’agit non seulement d’organismes privés de bienfaisance et de communautés religieuses, mais aussi de grandes entreprises commerciales ayant embauché des infirmières ou employé des bénévoles pour soulager la misère des malades. Dans le cadre de cette recherche, je tiendrai compte du vaste corpus historiographique qui traite de la formation de l’État au début du vingtième siècle. C’est une question d’importance pour le Québec du début 20e siècle, où une partie considérable de la main-d’œuvre médicale était fournie par les religieuses. D’ailleurs, cela contribue à faire la lumière sur une question métho­do­lo­gi­que : comment en savoir davantage sur les femmes et les familles par le biais d’une crise médicale et politique ? Les femmes nous apparaissent comme des victimes de l’épi­dé­mie, mais aussi comme des personnes qui soignaient les malades, en tant qu’infirmières, bénévoles, mères, épou­ses, filles ou voisines.
Par ailleurs, j’examinerai en quoi les expériences an­té­rieures des grandes épidémies à Montréal ont préparé la ville à celle de 1918-1919. Qu’est-ce que les médecins et les spécialistes de la santé publique en ont appris ? Et les autorités provinciales et municipales ? Qu’ont appris les fa­milles à propos de l’expérience de la coercition et des con­trôles publics pendant ces autres épidémies et durant la guer­re ? On sait que de grands problèmes de tuberculose et de mortalité infantile existaient à Montréal à l’époque, et qu’on y cherchait des solutions. Quels étaient donc les liens e­ntre ces divers efforts pour assainir la ville et ses citadins?
Mon hypothèse principale est que l’ampleur de l’épi­dé­mie d’influenza de 1918-1919 a provoqué l’intervention de l’État dans le domaine de la santé, tant au niveau provincial qu’au niveau fédéral. À Ottawa, on a mis en place un dé­partement de la santé fédéral en 1919. L’année suivante, on a établi le Conseil canadien de bien-être des enfants. Au Québec, la Loi de l’Assistance publique a été adoptée en 1921 : j’examinerai si elle n’était pas, en partie, une con­sé­quence de l’épidémie de 1918-1919. De plus, un nouveau Service provincial d’hygiène a pris le relais de l’ancien Conseil d’hygiène de la Province de Québec en 1922. En gros, il s’agissait d’un climat propice à la mise en place des mesures d’hygiène et de santé publique. On voyait en même temps d’autres mesures parallèles : la pasteurisation du lait; la filtration de l’eau de consommation; le dépistage et des cliniques de prévention pour la tuberculose et les maladies vénériennes. De plus, la Grande Guerre a joué un rôle important en mettant en évidence le mauvais état de santé des recrues potentielles. Je dirais, en effet, que l’in­tervention de l’État dans le domaine de la santé publique était partie intégrante de la politique de reconstruction d’après-guerre.
Ce projet ne concerne pas uniquement l’histoire de la politique sociale; il traitera également d’aspects de l’histoire sociale, de l’histoire de la famille, et de l’histoire des fem­mes. Une autre hypothèse de base est que les médecins, les infirmières et les bénévoles se sont rendu compte, en soignant les citadins de Montréal durant l’épidémie, de l’étendue de la pauvreté parmi les familles montréalaises. L’épidémie aurait donc eu pour conséquence de provoquer la réclamation de meilleurs salaires et de meilleures me­su­res d’assistance sociale (telles que des allocations aux mè­res nécessiteuses).
J’entrevois un élargissement du projet afin de traiter d’autres questions. Qu’est-ce que cette épidémie peut nous révéler sur la vie familiale à Montréal ? En créant des veu­ves, des veufs, des orphelins, et des orphelines, l’épidémie avait de graves implications pour la structure (d’âge et de genre) des familles québécoises. Que faisaient les familles qui ont perdu la mère, le père ou plusieurs enfants pendant l’épidémie ? Les membres de la famille se soignaient-ils ? J’aimerais aussi étudier l’épidémie dans le contexte urbain. Comment se situait-elle dans le cadre plus large des efforts pour assainir la ville et pour réorganiser l’espace public, vu les grands problèmes de santé publique qui existaient à Montréal à l’époque ?
À long terme, j’aimerais que ce projet aboutisse à une monographie comparative sur l’épidémie d’influenza et les mesures de santé et de bien-être au Québec et en Ontario. L’an dernier, dans une recherche post-doctorale, j’ai abordé le volet Ontario en choisissant, comme étude de cas, le comté de Waterloo. Par ailleurs, l’intérêt de ce projet dé­passe le cadre universitaire. À l’aube du 21e siècle, dans le contexte des débats sur la viabilité de notre système public de santé et sur la gestion des épidémies (de maladies an­ciennes et nouvelles), l’exploration de l’expérience des épi­démies dans le passé nous est fort nécessaire.
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LA COLLABORATION DES NOIRS ET DES NISEI AUX ÉTATS-UNIS APRÈS LA SECONDE GUERRE MON­DIALE
Greg ROBINSON
Au cours des dix ans qui suivirent la fin de la Seconde Guerre mondiale, les militants de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) et son Legal Defense Fund ont mené un combat acharné contre la dis­crimination raciale. Dans une série de procès devant la Cour Suprême, les avocats noirs de la NAACP ont réussi d’abord à limiter l’application de la doctrine légale de « sé­paré mais égal » que le haut tribunal avait établie en 1896 et qui justifiait le système d’apartheid du sud du pays, appelé « Jim Crow ». La campagne de la NAACP a triom­phé finalement en 1954 avec l’arrêt de la Cour Suprême dans l’affaire de Brown v. Board of Education, où la Cour déclarait la ségrégation raciale anticonstitutionnelle. L’arrêt de Brown devait révolutionner la société américaine, dé­clenchant le mouvement des droits civiques des Noirs et donnant naissance à une toute nouvelle conception de la démocratie.

L’épopée de Brown et la lutte juridique des Noirs pour l’égalité sont assez célèbres aux États-Unis. De nombreux films, mémoires et histoires, comme le livre Simple Justice de Richard Kluger et l’étude Making Civil Rights Law de Mark Tushnet, y sont consacrés. Or un élément clé de cette histoire est presque entièrement exclu de la commémo­ra­tion populaire : c’est l’étroite collaboration des Noirs avec les Américains d’origine japonaise dans l’après-guerre et le rôle important joué par ces derniers dans l’avè­ne­ment de Brown. En revanche, bien qu’il existe un tas de livres sur l’internement des Japonais Américains, y compris Concen­tration Camps U.S.A. de Roger Daniels et By Order of the President de Greg Robinson, l’expérience des Japonais Américains dans l’après-guerre n’a guère été abordée dans la littérature historique.


Leur présence dans la lutte pour l’égalité raciale s’avère déterminante dans trois domaines. D’abord, l’arrêt de Brown se fonde pour l’essentiel sur des principes légaux établis dans les jugements de la Cour Suprême qui por­taient sur l’internement des Japonais Américains pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces principes furent plus tard affirmés et raffinés par le haut tribunal, au lendemain de la guerre, dans des arrêts qui portaient sur les droits des Japonais Américains de vivre et de travailler sans dis­cri­mination. En plus, ces derniers vont eux-mêmes exercer des pressions en faveur de l’égalité. Les militants « Nisei » (citoyen américain d’origine japonaise) du Japanese Ame­ri­can Citizens League (JACL) se rangent aux côtés de la NAACP. Les deux groupes échangent des recherches so­ciologiques et ils collaborent dans la formulation de straté­gies légales. Ils s’appuient réciproquement devant les tri­bu­naux en soumettant des dossiers dits amicus curiae dans le but de mieux persuader les cours d’approuver l’égalité. Enfin, la présence des Japonais Américains est d’une grande importance symbolique dans la campagne de la NAACP. La plupart des juges et des officiers du gou­ver­ne­ment actifs dans la lutte juridique des droits civiques furent autrefois impliqués dans la décision d’enfermer les Japo­nais dans des camps de concentration, et les sentiments de regret et de culpabilité qu’ils en éprouvent y sont pour beaucoup dans leur engagement ultérieur afin de protéger les droits des Noirs et d’assurer désormais l’égalité raciale. La collaboration des deux groupes s’avère éphémère, en partie grâce à son propre succès, puisqu’elle réussit à dé­truire les barrières légales à l’intégration des minorités, et en partie à cause de l’écart grandissant entre un mou­ve­ment noir contestataire et une communauté japonaise de plus en plus aisée et conservatrice. L’alliance a néanmoins laissé aux Noirs et aux Japonais un vif sentiment de fra­ter­nité interraciale qui a inspiré leurs actions ultérieures.
Objectifs
L’objectif de cette recherche est de faire une analyse sociale et culturelle de l’interaction des Noirs et des Nisei dans les grandes villes de la côte ouest (Los Angeles, Seattle, San Francisco) et de l’est (New York, Chicago) au cours des années qui suivirent la Seconde Guerre mon­diale. Nous voulons également étudier l’alliance politique des deux groupes, de ses origines au début de la guerre jusqu’à son déclin à la fin des années 1950. Nous cher­chons à comprendre la transformation des mentalités des deux groupes qui fut provoquée par la guerre, et en par­ti­culier l’impact de l’internement en masse des Japonais Américains sur le développement de la nouvelle com­mu­nauté Nisei qui surgit suite à la guerre. L’évacuation et la dispersion des Japonais à travers le pays a eu l’effet de rapprocher les Noirs et les Nisei sur le plan géographique et social et de favoriser des liens d’amitié entre eux. Le soutien disproportionné des militants noirs pour les droits des Japonais Américains qui furent enfermés sans procès par leur propre gouvernement, inspirait des militants Nisei à prendre conscience, souvent pour la première fois, de leur statut de minorité raciale aux États-Unis, et il a eu l’effet de les pousser à s’engager dans un mouvement antiraciste commun. Nous nous interrogeons aussi sur l’impact du­ra­ble de cette entente sur le sort de ces deux groupes, sur­tout comment les stratégies apprises des Noirs ont aidé les Nisei dans leur mouvement de revendication pendant les années 1970 et 1980 en vue d’obtenir des réparations pour l’internement, un mouvement qui a abouti en 1988 avec l’octroi de $20,000 à chaque Japonais Américain jadis soumis à l’Executive Order 9066.
Ce projet vise à combler un vide dans l’histoire des droits civiques et du mouvement noir de l’après-guerre, aussi bien que dans l’historiographie quasi–inexistante sur le rétablissement et la trans­for­ma­tion des Japonais Amé­ri­cains après leur internement. Ce projet représente une réflexion sans précédent sur les bases du changement his­to­rique que la politique du gouvernement fédéral envers les Noirs et les Japonais Américains a subie pendant l’après-guerre, passant de l’exclusion et la ségrégation jusqu’à la promotion de l’égalité. Il représente donc une continuation, sur une nouvelle piste, de mon travail de doctorat sur la po­litique du gouvernement pendant l’internement qui a abouti à mon premier livre By Order of the President. En plus, ce projet offre l’occasion d’une étude exceptionnelle des re­la­tions historiques entre deux minorités raciales qui sont le plus souvent vues seulement dans l’optique de leur con­di­tion vis-à-vis de la majorité blanche. D’ailleurs ce rare exemple d’une coalition multiraciale réussie sert de point de départ à une réflexion plus approfondie sur les limites et les difficultés propres à des collaborations interraciales dans l’histoire américaine au XXe siècle.

Sources

Nous voulons retracer, par la lecture des ouvrages écrits et des documents aux archives telles que la bi­blio­thè­que du Japanese American National Museum, la formation et le structure des divers réseaux de collaboration entre les membres des deux communautés, y compris la rédaction commune d’études par les sociologues Horace Cayton et Setsuko Nishi, la création d’églises interraciales comme The Church for the Fellowship of All Peoples à San Francisco, de logements multiraciaux dans des quartiers communs, tel celui de « Little Tokyo-Bronzeville » à Los Angeles, l’invitation mutuelle de conférenciers aux réunions et la publication réciproque d’articles dans des journaux ethniques comme le Pacific Citizen, l’organe du JACL, The Crisis, la magazine de la NAACP, et des journaux noirs comme le Los Angeles Tribune et le Chicago Defender. Nous voulons également étudier aux archives de la Cour Suprême les dossiers de la série de procès relatifs aux droits civiques des Noirs et des Japonais Américains. Les plus importants sont ceux de Oyama v. California (1947), qui renversait les Alien Land Acts qui avaient jadis interdit aux immigrants Japonais de posséder de la propriété fon­cière; Shelley v. Kraemer (1948), qui mit fin aux restrictive covenants qui empêchaient les minorités visibles d’acheter des maisons hors des ghettos; et Brown v. Board of Edu­cation (1954).


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Nouveaux sujets de thèses

PARADIS, Bruno. Les voies du dialogue entre un prince et son peuple. Assemblées d’États et relations politiques en Dauphiné (XIVe-XVIe siècles). (M. Hébert et D. Menjot)


POIRIER, Patrick. L’étude comparée des représentations des conflits armés dans les manuels scolaires d’histoire du Québec et du Canada dans la collectivité francophone au Québec et la collectivité anglophone en Ontario de 1841 à 1996. (R. Comeau et R. Martineau)
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Nouveaux sujets de mémoires

BOUVIER, Patrick. Désertion et insoumission des Québécois francophones lors de la Première Guerre mondiale. (R. Comeau et S. Bernier)


BRETON, Vincent. L’émeute Gavazzi à Montréal en juin 1853. (J.-M. Fecteau)
CÔTÉ, Étienne. L’impact de l’abolition du régime seigneurial sur les paysans de la région de Montmagny, 1851-1871. (J.-C. Robert)
CYR, Marc-André. La presse anarchiste au Québec (1970-2000). (R. Desrosiers)
DASSYLVA, Martial. La naissance des CEGEPS, 1966-1972. (R. Gagnon)
FILLION, Christine. L’image de l’Allemagne dans la presse française de 1933 à 1939 : le cas du Figaro et de l’Oeuvre. (A. Barros)
LACOSTE, Philippe. La représentation des valeurs amé­ri­caines à travers les comic books de Marvel Comics Group durant les années 1976-1990. (G. Robinson)
QUINOT, Marie. Féminismes et rapports au corps, dans les presses féministes radicales au Québec, de 1970 à 1990. (M. Fahrni)
RACICOT-LANOUE, Marylène. La Loi sur les Indiens de 1951 : changements et continuités. (A. Beaulieu)
SOUCY, Étienne. L’émeute de Caraquet (1875) dans les journaux du Québec et du Canada anglais : analyse com­pa­rée. (J. Igartua)
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Résumés de mémoires
NEVEU, Bruno, Perceptions et représentations de la par­ti­cipation des Canadiens aux campagnes militaires de 1944 et 1945 dans la presse régionale normande. Mémoire de maîtrise en histoire, 2002, 166 pages.
Direction : Robert Comeau et Serge Bernier
Le souvenir de la Deuxième Guerre mondiale est encore incrusté dans la mémoire collective française. La Libération a été un moment fort, une explosion de joie dans tous les territoires libérés.
Parmi les libérateurs venus d’outre-mer figurait une modeste armée canadienne. La Normandie, lieu de ba­tailles intenses pendant près de trois mois, a eu la chance d’être la première région libérée de France mais aussi le malheur d’avoir subi des pertes immenses.
D’une part, la parution régulière de la presse nor­man­de depuis 1944 qui rapporte les commémorations dans la presse locale, pendant le demi-siècle qui suit, nous permet d’analyser la perception de la participation militaire des Ca­nadiens. À travers les témoignages de la presse nor­mande, nous découvrons que le souvenir des soldats cana­diens s’est maintenu, mais ils nous ont surtout dévoilé l’attention singulière dont bénéficiaient les Canadiens français.
D’autre part, le regard porté sur les actes com­mé­mo­ratifs pendant cinquante ans confirme l’évolution des rap­ports qu’ils entretiennent avec la population. Au cours de cette période, la mémoire normande, au sujet des Cana­diens, s’est institutionnalisée. Les célébrations plus intimes de 1944 à 1946 dédiées aux soldats canadiens ont fait place à des commémorations plus imposantes et interal­liées. La plus remarquable de ces célébrations est celle du 6 juin, en mémoire du Débarquement. Amorcé dès 1945, l’engouement pour cette date anniversaire s’est développé en 1964 et s’est affirmé à partir de 1974.
Alors que, jusqu’en mai 1945, la presse fournissait des nouvelles du front, elle rapporte depuis, indirectement, l’état des contacts entre Normands et soldats canadiens. Diffé­rents facteurs ont influencé l’état de la perception des Normands. Les Canadiens vont détenir une place fort en­viable dans le cœur des Normands. Le premier facteur a, sans conteste, été provoqué par la fierté et la joie d’être délivré par des Canadiens qui s’exprimaient dans la même langue qu’eux. Les origines communes qui les unissent n’ont pas manqué d’être soulignées. Pour cette raison d’or­dre psychologique, le Canada n’est plus seulement un allié modeste, il devient un parent retrouvé.
Enfin, par les commentaires de la presse, il est in­dé­niable que la dualité biculturelle et binationale du Canada ne fait aucun doute dans l’esprit des journalistes normands.
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PELCHAT, Catherine, Une héroïne tragique : la prostituée dans l’imaginaire réfor­ma­teur, New York, 1830-1917. Mémoire de maîtrise en histoire, 2002, 192 pages.
Direction : Isabelle Lehuu
Ce mémoire s’intéresse aux réformateurs qui ont lutté contre la prostitution, à New York entre les années 1830 et 1917. Il vise, de manière générale, à analyser leur discours, afin de cerner les contours et la nature de leur imaginaire entourant la pros­ti­tu­tion et l’importance symbolique de la prostituée pour ces hommes et ces femmes, issus pour la plupart de la classe moyenne montante. Plus spéci­fique­ment, il a été tenté de dé­mon­trer que les grandes figures de cet imaginaire varient peu au cours des décennies, tout en s’ajustant au contexte spécifique de trois grandes pério­des, soit les années 1830-1858, 1858-1900 et 1900-1917. Par ailleurs, il est postulé que l’importance incon­tour­na­ble de la fem­me dans l’imaginaire réformateur explique en grande partie la puissante symbolique de la prostitution. Aussi, à l’instar de plusieurs essais historiques, ce mémoire avance l’idée selon laquelle le discours sur la prostitution sert aux réformateurs de véhicule pour manifester leur insa­tisfaction face aux changements rapides de la société ur­baine. Enfin, il est affirmé ici que cet imaginaire entourant la prostitution entretient des rapports étroits avec l’univers lit­téraire, lui assurant ainsi une plus vaste diffusion. Ré­pon­dre à ces ques­tions nécessite un éventail de sources aussi varié que possible, dans lequel, particuliè­re­ment, les cau­ses supposées à la prostitution ont été analysées.
L’examen de ces sources, principalement des essais de réformateurs et des romans, a permis d’établir l’exis­tence d’une dynamique victimisante, axée sur les pré­da­teurs urbains et l’exploitation de la femme, ces deux grands axes s’ajustant aux maux spécifiques aux trois époques déterminées. À travers leurs écrits, réformateurs et écri­vains dénoncent, d’une part, le traitement réservé aux fem­mes en milieu urbain, et proposent en filigrane une re­dé­fi­ni­tion de la femme, selon les valeurs en évolution de la classe moyenne. En observant de plus près chacune des époques, on peut voir que le discours sur la prostitution reflète les angoisses de son temps, principalement en ce qui a trait à l’immoralité et à l’impersonnalité des rapports humains dans la ville. On découvre aussi l’influence de l’imaginaire réformateur sur le roman sentimental, ainsi que l’emprunt fait aux écrivains de formes stylistiques littéraires visant à toucher les lecteurs. À travers essais et romans, on constate que, dans l’imaginaire réformateur, la prostituée devient, à travers les décennies, l’héroïne urbaine tragique par excellence.
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Dossier

LES 30 ANS DU GRHM

Paul-André LINTEAU


Il est plutôt rare, à l’UQAM comme ailleurs, de voir un groupe de recherche universitaire célébrer son trentième anniversaire de naissance. C’est pourtant le cas du Groupe de recherche sur l’histoire de Montréal (GRHM), fondé au département d’histoire de l’UQAM en 1972 (voir le texte marquant son 25e anniversaire dans le numéro 24 du Bulletin). Au département, le Groupe est dirigé par Paul-André Linteau, Jean-Claude Robert et Joanne Burgess, auxquels est associée Michelle Comeau, chargée de cours. Depuis plusieurs années, il a débordé le cadre de l’UQAM grâce à la participation de diplômés de notre programme de doctorat qui sont aujourd’hui professeurs dans d’autres établissements : Jean-Pierre Collin, à l’INRS-Urbanisation, culture et société, Michèle Dagenais, à l’Université de Montréal, et Sylvie Taschereau, à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ainsi, d’équipe départementale, le GRHM est devenu un groupe interuniversitaire.
Au fil des ans, les membres du Groupe ont contribué de façon importante à l’étude de l’histoire de Montréal et de l’histoire urbaine. Ils ont publié quantité de livres, de bro­chures et d’articles et présenté de nombreuses com­mu­ni­cations en ce domaine. Ils ont collaboré à plusieurs expo­si­tions et à des émissions de radio et de télévision. Ils ont aussi dirigé un grand nombre de mémoires de maîtrise et de thèses de doctorat en associant les étudiants à leurs travaux. En 1997, le GRHM a publié un répertoire de toutes ces productions pour ses 25 premières années d’existence. Une liste semblable est en préparation pour la période 1997-2002.
Le GRHM peut être défini comme un regroupement de chercheurs - professeurs, chargés de cours et étudiants - qui travaillent sur divers aspects de l’histoire de Montréal. Chacun est responsable de ses propres projets, mais le Groupe organise des activités collectives qui, ces dernières années, ont été de deux types.
D’abord, le GRHM offre à ses membres et à la com­munauté universitaire en général des séminaires de re­cher­che portant sur l’histoire de Montréal ou l’histoire urbaine. Des étudiants de maîtrise ou de doctorat y présentent le résultat de leurs recherches, des professeurs du Canada et même de l’étranger sont aussi invités à faire de même. Ces séminaires représentent des lieux d’échanges privilégiés et permettent aux étudiants de briser l’isolement qui les guette, une fois leur scolarité terminée.
De plus, le GRHM participe à des programmes col­lec­tifs d’histoire urbaine comparée à l’échelle internationale. Déjà, à la fin des années 1970 et au début de la décennie suivante, un projet de coopération France-Québec avait permis de nombreux échanges avec des historiens de Paris et de Lyon. Entre 1994 et 1998, un programme d’étude comparée du développement de Barcelone et de Montréal à l’époque contemporaine a associé le GRHM à une équipe de géographes catalans. Il a favorisé de nombreux échan­ges de professeurs et d’étudiants entre les deux villes et s’est clôturé par un grand colloque dont les Actes sont parus en 1998.
Depuis 1997, le GRHM participe, avec une équipe d’historiens de l’Université Libre de Bruxelles, à un nouveau programme visant à comparer l’histoire de Bruxelles et de Montréal aux XIXe et XXe siècles. Un premier colloque a eu lieu à Bruxelles, à l’automne 2000, sur le thème « Bruxelles et Montréal : des métropoles en comparaison ». Il a permis aux membres des deux équipes de s’informer mutuellement sur les grandes caractéristiques de l’évolution de leurs vil­les respectives, notamment sur les éléments structurants de l’espace urbain et sur les acteurs du changement. Une deuxième étape, axée sur « Les usages et les usagers de la ville » est en cours de réalisation et mènera à l’orga­ni­sa­tion d’un second colloque, au printemps 2003. Les travaux sont orientés vers six dossiers principaux : la ville et les femmes; les immigrants dans la ville; la banlieue et les banlieusards; l’usage des espaces publics; la moderni­sa­tion des pratiques commerciales; l’identité urbaine. Le pro­jet bénéficie de l’appui de la Coopération Québec-Wallonie-Bruxelles, ce qui a permis à un étudiant du département, Bryan Mac Donald, d’effectuer un stage d’un mois à Bruxelles.
Ainsi, depuis 30 ans, le GRHM a agi comme foyer de recherche et centre de diffusion à propos de Montréal et de son évolution. Il a établi de nombreuses relations avec d’autres chercheurs en histoire urbaine, à Montréal, au Canada et à l’étranger. Il a contribué de façon significative au rayonnement de l’UQAM, tant dans la communauté montréalaise que sur la scène internationale.


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