ATRAPEC
Titre du projet
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Adaptation Transformatrice : quels Rôles des Aires Protégées, de l’apprentissage social et de l’Engagement Citoyen dans la transition écologique ?
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Acronyme
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ATRAPEC
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Mots clés (5 à 10)
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Transition écologique
Aires protégées
Apprentissage social
Education à l’environnement
Engagement citoyen
Intendance sociale et écologique des territoires
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Nom du coordinateur scientifique
Titre, Fonction
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Dr Raphaël Mathevet
Directeur de recherche CNRS, responsable de l’équipe Dynamique des Systèmes Socio-Ecologiques
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Organisme
Adresse
Téléphone
Email
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UMR 5175 Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE)
1919 route de Mende 34293 Montpellier Cedex 5
0467613277 / 0683459228
Raphael.mathevet@cefe.cnrs.fr
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Organisme(s) et Laboratoire(s) impliqués dans le projet
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UMR 5175 CEFE – Equipe DSSE (partenaire 1)
UMS 3773 LLE - Laboratoire de L’Education – ENS de Lyon et CNRS (partenaire 2)
Ressource (partenaire 3)
Principaux organismes impliqués : Réserve Nationale des Marais du Vigueirat ; Parc naturel régional de Camargue ; Syndicat Mixte de la Camargue gardoise ; Comité français du programme MAB de l’UNESCO ; EuroMab network ; Fédération nationale des PNR, Réserves Naturelles de France ; Arles en Transition – Association des Villes en transition ; CPIE Rhône Pays d’Arles – Fédération nationale des CPIE (Centre permanent d’initiation à l’environnement)
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Organisme(s) gestionnaire(s) des crédits
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UMR 5175 CEFE
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Coût prévisionnel total (TTC) et montant de l’aide demandée (TTC)
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325 533,8 €
99 384 €
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Cofinancements assurés et/ou prévus (TTC) (y compris autres que nationaux)
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226 150 €
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Durée (24 mois minimum – 36 mois maximum)
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36 mois
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Résumé
ATRAPEC a pour objectif de penser la transition écologique à partir du cadre théorique de l’adaptation transformatrice au changement climatique (CC). Cadre extrêmement novateur, utilisé depuis peu par l’IPCC, l’adaptation transformatrice est appelée à devenir une référence mondiale dans les politiques internationales d’adaptation au CC. Pourtant encore peu de recherches en France l’étudient et la discutent. Il y a donc sur ce point un enjeu à court terme pour la gestion environnementale. L’adaptation transformatrice s’inscrit pleinement dans la transition écologique de la société et des territoires. Une analyse fondée sur l’étude de situations françaises où l’ensemble des acteurs de la conservation ont été mobilisés dans des opérations diverses est de nature à tester la robustesse du concept et à en mesurer l’opérationnalité.
Notre projet mobilise ce cadre pour interroger l’évolution de la gestion intégrée des aires protégées dans un contexte de transition écologique. Nous travaillerons dans la Réserve de biosphère de Camargue – grand delta du Rhône, qui a l’avantage de présenter une diversité de structures de gestion du territoire, d’être un espace en quête d’exemplarité de la conciliation des activités humaines et de la conservation de la biodiversité depuis une centaine d’années. Dans un premier volet nous étudierons dans quelle mesure la gestion intégrée des espaces naturels protégés peut faire émerger des formes d’actions collectives ne se limitant plus à la conservation de la biodiversité mais s’élargissant à la construction d’un projet de développement durable du territoire voire d’intendance socio-écologique via l’engagement social dans l’adaptation aux changements globaux et la transition écologique. L’hypothèse principale de ce volet est que l’adaptation comble le déficit de légitimité d’action, de reconnaissance et de dialogue entre conservationnistes et acteurs locaux. Dans un second volet nous explorerons les formes d’engagement citoyen dans trois associations environnementales, dont chacune représente une relation spécifique aux gestionnaires de nature. L’hypothèse centrale de ce volet est que l’argumentation, la rhétorique, les cadrages et conceptions de l’adaptation au changement climatique utilisés par les associations citoyennes jouent un double rôle : engager un nombre croissant de personnes dans leurs actions et interagir avec les institutions et les gestionnaires d’espaces naturels. Dès lors la capacité d’action des associations citoyennes est conditionnée par leur capacité à développer un discours et des conceptions qui prennent sens pour ces deux catégories d’acteurs, le public et les institutions et gestionnaires de la nature. Enfin, un troisième volet propose d’explorer, dans le champ de l’éducation à l’environnement, les processus d’apprentissages non scolaires et d’éducation informelle qui se développent au sein des interactions et des jeux d’acteurs territoriaux, par exemple entre non scientifiques et scientifiques ou entre groupes associatifs activistes et gestionnaires du territoire. La connaissance de ces processus est cruciale car elle est une clef pour résoudre un paradoxe majeur dans le cadre de la lutte contre les changements environnementaux planétaires, c’est-à-dire le décalage entre l’augmentation du niveau d’information sur l’urgence du changement et la persistance des pratiques et des comportements responsables de la crise environnementale.
Ces travaux interdisciplinaires (géographie, sociologie, écologie, psychologie et sciences de l’éducation) impliqueront fortement, à l’aide de focus groups et d’ateliers participatifs, les acteurs locaux et partenaires institutionnels de la réserve de Biosphère de Camargue. Les résultats seront l’objet d’une valorisation scientifique via des publications dans des revues internationales et d’une dissémination dans les réseaux d’espaces naturels protégés et associatifs locaux, régionaux, nationaux et européens.
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