le superlatif qui exprime le plus haut degré d'une qualité, en supériorité ou en infériorité. Selon qu'il fait ou non référence à une classe d'éléments, on distingue :
le superlatif relatif : le plus fort (supériorité), le moins fort (infériorité)
le superlatif absolu : très fort (supériorité), très peu fort (infériorité).
Un système de gradation peut comporter des syncrétismes, c'est-à-dire que certaines de ses formes couvrent plusieurs degrés, selon le contexte. Par exemple :
le latin possède des formes synthétiques de comparatif de supériorité qui peuvent aussi avoir valeur d'intensif ou d'excessif (doctior « plus savant, assez savant, trop savant ») et un superlatif de supériorité qui peut être relatif ou absolu (doctissimus « le plus savant, très savant »)
en arabe, les adjectifs possèdent une forme spéciale appelée élatif qui couvre les diverses valeurs de comparatif et de superlatif de supériorité. Par exemple kabīr كبير « grand » a pour élatif akbar أكبر qui peut être traduit « plus grand » (comparatif) ou « le plus grand » (superlatif) selon le contexte.
Dans de nombreuses langues indo-européennes, il existe des formes synthétiques de comparatif et de superlatif de supériorité, mais pas de formes correspondantes pour l'infériorité, qui s'expriment seulement par la syntaxe. Les termes non spécifiés de « comparatif » et de « superlatif » sont alors employés par synecdoque pour désigner les formes synthétiques exprimant la supériorité.
Dans le domaine des langues celtiques, le terme d'équatif remplace souvent celui de « comparatif d'égalité ».
Autres nuances L'expression d'autres nuances dans le degré d'une qualité est courante, mais n'est souvent pas reconnue comme faisant partie du système de gradation proprement dit. Par exemple :
l'intensif : assez fort
le diminutif : un peu fort
l'excessif : trop fort
le progressif : encore plus fort
le régressif : encore moins fort
le progressif locatif-temporel : encore ailleurs, encore autrepart, encore raté, encore bon, encore demain (on compare vers le passé)
Certaines formations ne sont pas systématisables et ressortent plutôt à la dérivation lexicale : par exemple en français, des diminutifs comme blondin, grandet, vieillot.