Dossier de candidature à la labellisation du Campus des Métiers et des Qualifications du btp et des usages du numérique de l’Académie de Toulouse et de la Région Occitanie

5.Partenariat avec le tissu économique et les laboratoires de recherche

5.1Les acteurs du monde de la recherche et leur écosystème

Les trois laboratoires partenaires du projet sont le Laboratoire de Recherche en Architecture, l’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse et le Laboratoire de Matériaux et Durabilité des Constructions de Toulouse

LRA Architecture Bernard Ferries (IFC, format BIM)

IRIT Informatique Jean-Pierre Jessel (environnements 3D, jeux sérieux)

LMDC Matériaux génie civil Alain Sellier (Modèles physiques pour le génie civil)
Le Laboratoire de recherche en architecture (LRA) regroupe les activités scientifiques de l'Ecole d'architecture de Toulouse. Le domaine "Architectures numériques", plus particulièrement lié au projet, s'intéresse à l'ensemble des pratiques professionnelles, pédagogiques et de recherche faisant appel aux technologies de l’information et de la communication dans le contexte du projet architectural et urbain : travail collaboratif, maquette numérique du projet ou de l’existant (BIM), architecture virtuelle, morphogenèse, recherche de formes, simulation, fabrication assistée par ordinateur de maquettes d’étude, modélisation numérique de la ville, représentation, médiation technologique.

L’IRIT (unité mixte CNRS–INP–UPS-UT1C-UT2J) de par sa taille et sa structuration, couvre tous les aspects liés à l’informatique, vue comme la science du calcul et des données. Les domaines de recherche plus particulièrement liés au projet sont les systèmes d’information, en lien avec le PLM (Product Life Management), le BIM mais aussi les données issues des réseaux sociaux ; les environnements virtuels et augmentés, la simulation numérique ; les systèmes (distribués, collaboratifs, critiques, etc.), les réseaux (mobiles, internet des objets ou objets connectés, smart grids, etc.).

Le LMDC est spécialisé dans le domaine des matériaux de construction, il met au point des matériaux, mesure leurs performances et modélise leur comportement physique (durabilité physico-chimique, énergétique et mécanique) ; le LMDC, dans le cadre de ses activités sur la maintenance du patrimoine bâti, travaille également sur l’interprétation des mesures d’auscultation d’ouvrage en combinant des modèles physiques et des mesures sur site.

Le LMDC et l’IRIT participent, parmi une dizaine de laboratoires, au projet « NeoCampus » pour un campus intelligent. Ces trois laboratoires collaborent avec un grand nombre des laboratoires de l’Université de Toulouse et avec beaucoup d’entreprises régionales, de la start-up aux grands comptes qui pourront être sollicités dans le cadre de ce projet.

Voir description dans l’Annexe 9.

5.2Les acteurs du tissu économique

Les partenaires membres du projet :

• 
  Fédération Régionale du Bâtiment et fédérations départementales,
  
• 
  Fédération Régionale des Travaux Publics,
  
• 
  Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment,
  
• 
  Union Professionnelle Artisanale,
  
• 
  Ordre National des architectes,
  
• 
  Union Nationale des Syndicats Français d’Architectes,
  
• 
  Ordre des géomètres-experts,
  
• 
  Union Nationale des Techniciens Economistes de la Construction,
  
• 
  Usages et Process,
  
• 
  Fablabs.
  
• 
  Société VPEAS (économiste de la construction)
  

L’écosystème du développement économique et du numérique

Les pôles de compétitivité « Eau » et « DERBI » (énergies renouvelables) ont des périmètres qui touchent directement au Bâtiment et aux Travaux Publics : les entreprises et les laboratoires membres de ces pôles seront naturellement des partenaires potentiels du projet. Le pôle à vocation mondiale « Aerospace Valley » n’est pas directement inclus dans le périmètre mais les drones, les applications des technologies issues du spatial et les composantes liées aux systèmes embarqués sont largement applicables au BTP. Les pôles « Cancer-Bio-Santé » et « Agri Sud-ouest Innovation » ne sont pas directement dans les domaines abordés par le projet mais de par leurs projets d’infrastructures BTP, ils peuvent être associés aux actions qui seront proposées.

A leur échelle, les clusters seront sollicités. « Digital Place » comme acteur du numérique, ainsi que « Mécanic Vallée », « Pyrénées Industries Céramiques », « WSM » (Traitement de l’eau) sur leurs domaines de compétence. Les autres clusters, les accélérateurs, incubateurs et les associations dont les activités sont directement liées au numériques sont également associés : « Enermass », « Robotic Place », « Sensing Valley », « IoT Valley », « FabLab du sud-ouest » et « La Mêlée ». De manière plus générique, les autres acteurs publics comme la DIRECCTE , l’ADEME , l’agence de développement MADEELI, de même que les structures de transfert de technologie : « PFT bois Midi Pyrénées » dont le lycée d’AUCH fait partie, « Toulouse Tech Transfer (TTT) », « ESA-BIC » (European Space Agency Business Incubation Center) , « CEA Tech » seront aussi des partenaires potentiels de nos projets. Toulouse Métropole et le Sicoval développent des projets importants autour des villes intelligentes, des éco quartiers et des bâtiments intelligents et seront des partenaires privilégiés. Les autres intercommunalités sur le périmètre géographique du projet seront bien entendu impliquées.

Enfin, la Direction de la Qualité de la Construction-Bâtiment de la DREAL fait partie du comité de pilotage du Campus et assurera le lien avec la stratégie des ministères (le Ministère de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie (MEDDE) et le Ministère du Logement de l'Egalité des Territoires et de la Ruralité (MLETR)), et participera à la dynamique mise en place en direction des professionnels du BTP et des maîtres d’ouvrages. La DREAL a d’ailleurs participé activement à l’opération ACDC-Chantier Expérimental BIM/BEPOS, présenté au chapitre suivant.

Impact économique – L’exemple de l’Action Construction Durable en Couserans et son projet expérimental BIM/BEPOS. Ce projet a été retenu le 05 Juillet 2016 par le comité de pilotage du Plan de Transition Numérique du Bâtiment avec félicitations et obtention de la totalité de la subvention demandée.

Le territoire rural réagit à l’arrivée du numérique et des nouvelles technologies en mobilisant ses énergies pour l’intérêt général. Il faut regarder l’expérimentation suivante avec le filtre de ce que pourra apporter le campus en matière de compétences de haut niveau, de soutien logistique, d’aide à la mise en place, etc.

Le projet s’inscrit sur le territoire du Couserans, territoire labélisé TEP-CV (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte) au niveau du PNR (Parc Naturel Régional) des Pyrénées Ariègeoises. Il répond aux objectifs de la Plateforme Emploi Formation Compétences du Couserans, sur la filière BTP, qui est la montée en compétences des professionnels pour anticiper 2020. Il permet la construction de services de santé auprès de la population du Bas Couserans, une chance pour la ruralité.

Une équipe de partenaires est mobilisée pour mettre en œuvre ce chantier expérimental.

Ils ont en commun le souhait au travers de cette opération d’en faire un temps de formation en situation réelle et de pouvoir capitaliser les témoignages et les enseignements afin de la dupliquer sur d’autres territoires.
Le projet se base sur une équipe pluridisciplinaire :

• 
  Enseignement/Lycée Bergès, lycée des métiers du bâtiment et de l’habitat dans le développement durable,
  
• 
  Territoire, PETR (Pôles d'Equilibre Territoriaux et Ruraux) du Couserans, Plateforme Emploi Formation et Compétence et plus précisément l’action Construction Durable en Couserans (ACDC) ; la Communauté des Communes du Bas–Couserans, et sa politique de maintien des services publics au travers du projet de création d’une Maison de Santé (MSP), le label Territoire à énergie Positive pour la Croissance Verte du PNR des Pyrénées Ariègeoises
  
• 
  Entreprises et partenaires des entreprises du BTP : CMA, CAPEB09 (34% des entreprises du Couserans) UPA, FFB09, artisans, architectes, bureau d’études…
  
• 
  Autres partenaires : DREAL QC, Pôle Emploi, DIRECCTE, PNR des Pyrénées Ariégeoises, Sous-préfecture de St-Girons, CeRCAD MP, Constructys.
  

Le projet porte différents enjeux :

• 
  Des enjeux de compétences pour les entreprises du BTP : anticiper les normes d’efficacité énergétique pour répondre aux attentes des clients de demain, rester réactif sur les marchés publics du neuf et de la rénovation, offrir de nouvelles manières de travailler avec le numérique pour gagner en productivité, qualité, sécurité, pour séduire de jeunes diplômés à s’installer, reprendre des entreprises du BTP…
  
• 
  Des enjeux d’aménagement territorial et d’égalité des chances dans les territoires ruraux face à l’accès de services publics, et notamment en service de santé.
  
• 
  Des enjeux techniques, technologiques : appréhender les outils du numérique, le BIM sur une petite opération de construction, évaluer l’impact d’utilisation de ce processus dans les coûts chantier, améliorer les règles de l’art en construction BEPOS, trouver les matériaux, fournisseurs, filières adaptées aux bâtiments à énergie positive.
  
• 
  Des enjeux sociétaux : donner des perspectives d’avenir dans les métiers du territoire, intégrer différents acteurs dans une opération pour apprendre à mutualiser les compétences, savoir-faire, offrir un bâtiment économique et avec une maintenance numérique aux usagers.
  

Pour répondre à ces enjeux, le projet se compose de 4 axes de travail, et d’un axe transversal de conduite de projet.

• 
  Axe 1 : Sensibilisation des entreprises du BTP aux nouvelles techniques numériques et énergétiques,
  
• 
  Axe 2 : Formation au BIM/ BEPOS,
  
• 
  Axe 3 : Construction de la MSP aux normes BEPOS et conduit en BIM,
  
• 
  Axe 4 : Communication pédagogique et valorisation du projet.
  

Voir description dans l’Annexe 10.