E.Faire une bibliographie, citer des documents
Vous savez désormais relever les références bibliographiques dans les règles de l’art. Reste maintenant à les indiquer à votre lecteur (dans la bibliographie qui figure à la fin du mémoire), et surtout, à les mobiliser de manière pertinente.
Faire référence à un document dans le texte
Il ne faut pas hésiter à mobiliser intelligemment les écrits de ceux qui vous ont précédé dans la recherche et la rédaction ! En revanche, l’honnêteté intellectuelle et la rigueur d’écriture imposent de citer vos sources. Noter que c’est aussi une manière de se simplifier le travail, en renvoyant le lecteur, pour certains pans de la démonstration, à d’autres documents. Veillez également à ne pas trahir la pensée de l’auteur que l’on cite…
C’est pourquoi il faut citer « à bon escient » : évitez de surcharger un document en notes de bas de pages, conservez les références et citations les plus pertinentes. Une règle simple : ne citer que les choses qu’on a vraiment appréciées et qui ont été utiles. Ces précautions prises, l’utilisation des documents ne peut être qu’une bonne chose, à condition de passer par un travail de réflexion et d’appropriation, qui implique des qualités de synthèse et de reformulation.
Citer quoi ?
Lorsque l’on fait référence de manière générale à un ouvrage, à un concept utilisé dedans, ou à une des conclusions fortes d’un article, on indique dans le texte l’un ou l’autre des éléments suivants : l’auteur, le titre ou le concept en question. Pensez également à caractériser en deux mots l’auteur – sociologue, psychologue, assistante sociale, spécialiste des questions de ceci ou cela – ce qui aide le lecteur, qui se demande toujours « qui parle ? », à s’y retrouver.
Il est aussi possible de citer littéralement une définition (parce qu’elle est précise et utile pour votre enquête), ou une phrase (parce qu’elle est bien formulée, imagée, ou qu’elle résume bien une idée), voire plus. Il faut insister sur la nécessité de repérer et de présenter avec soin les définitions employées, c’est souvent la base du raisonnement qui se tient ensuite. Ceci dit, lorsqu’on se « cale » sur la réflexion d’un auteur, ou d’un courant de pensée, il est important de s’y tenir dans tout le document. Eviter les premières parties « théoriques » fleuves dont on ne trouve plus une trace dans la suite : mieux vaut un appareillage théorique plus restreint, mais que l’on mobilise ensuite réellement.
Les « réservoirs » de citations se trouvent en général dans les introductions, les résumés, les transitions entre chapitres ou sous-parties… Pour les ouvrages, n’oubliez pas que les auteurs font parfois des articles, participent à des colloques, et livrent alors leur pensée dans une forme plus condensée et parfois plus lisible…
Citer, comment ?
Dans les deux cas – citation générale ou littérale – une note de bas de page, souvent placée à la fin de la phrase, renvoie au document en question. Pour une citation littérale, on indique très précisément la page où elle apparaît. D’où l’intérêt de relever au fur et à mesure les citations ! Il est possible de différencier les citations d’auteurs, « par exemple entre guillemets », des verbatims tirés des entretiens, « par exemple en italique ». Attention, citer un auteur ne vous dispense pas d’en faire un commentaire, de montrer ce que cela apporte à votre démonstration, d’expliquer en quoi sa pensée sert la vôtre.
Construire la bibliographie Comment sélectionner les références ?
Il est indispensable de constituer sa bibliographie au fur et à mesure de l’enquête et de la rédaction, de manière à ne pas garder ce travail fastidieux pour la fin. Une possibilité est de tout compiler dans un fichier (voir plus loin). La difficulté est qu’on ne sait pas toujours à priori quel document sera pertinent. Une autre méthode simple consiste à ne saisir d’emblée que les références des documents qui apparaissent incontournables. Pour les autres, il convient seulement d’être attentif à toujours garder une trace « papier » et/ou électronique
Les paresseux noteront que parmi les nombreux documents disponibles en ligne, certains comportent des bibliographies, qu’il ne reste plus qu’à épurer et à remettre en forme selon le style d’indexation choisi. Veiller à ce que la bibliographie « colle » à l’ensemble du document. Une méthode pour sélectionner : ne conserver que les références citées dans le texte ou qui vous ont été utiles lors de l’enquête et de la rédaction (même logique pour la constitution des annexes).
-
Il n’y a pas de règle générale, la présentation de la bibliographie dépend du volume de références, du sujet et des méthodes d’investigations retenues. Lorsqu’il y a peu de références, le plus simple est de les présenter par ordre alphabétique (des auteurs).
Pour une bibliographie plus fournie, une logique possible est de regrouper les types de documents (ouvrages, articles, rapports…). Cela peut être intéressant, par exemple pour une réforme dont on veut clairement faire apparaître les étapes et montrer le travail gouvernemental qui a précédé, avec une rubrique « textes de loi et rapports ». En général, le mieux est plutôt de regrouper par thème, ce qui rend la bibliographie très utile pour le lecteur et permet de bien identifier les différents thèmes qui ont construit votre problématique de recherche, votre « corpus » théorique.
II.Rechercher sur Internet A.Trois conseils préalables pour être efficace sur Internet Ne pas s’en servir…
…ou tout du moins ne pas commencer par une recherche tout azimut. Eviter en particulier de prendre comme point de départ les moteurs de recherche généralistes sur la toile, où l’on ne sait jamais trop sur quoi l’on tombe. Même si certains, comme Google, marchent bien et permettent parfois de sortir d’une impasse, il est indispensable, dans une démarche de recherche, de passer par les catalogues de bibliothèque, généralistes ou spécialisés, qui ont indexé de manière précise et prévisible la littérature. Faites attention au recours abusif de wikipedia qui, même s’il propose une bibliographie et des sites de référence, ne doit jamais être utilisé sans une visite au catalogue de bibliothèque.
Ceci dit, il existe des sites spécialisés remarquables, dont certains sont identifiés dans ce guide. Comme pour la recherche bibliographique sur catalogue où il faut repérer les bons mots-clefs, il existe des techniques pour trouver les sites adaptés.
Bien cadrer sa recherche
Avant de se lancer dans une recherche sur Internet, il est vivement conseiller de se donner des objectifs et un laps de temps déterminés, pour éviter de s’enthousiasmer pour n’importe quoi et finir à une heure tardive sans avoir vraiment trouvé ce qu’on cherchait… Si on ne trouve rien en 5 minutes, c’est qu’on s’est trompé de porte d’entrée, et c’est cette porte qu’il faut trouver, plutôt que de courir dans tous les sens sur le parking…
Il faut accepter cependant de perdre un peu de temps pour bien connaître les quelques sites qui vont vous servir durablement. On n’est réellement performant que sur les sites que l’on pratique, parce qu’on sait ce qu’on peut en attendre. L’investissement vaut la peine si vous pensez en avoir besoin à l’avenir.
Classer, sélectionner et hiérarchiser l’information en continu
De la même manière qu’on évalue en continu les références bibliographiques découvertes en interrogeant les catalogues, il va falloir digérer l’information découverte sur Internet au fur et à mesure. Les sites les plus performants ont compris qu’il convenait de délivrer la même information sous plusieurs formats, du résumé (trois lignes, deux chiffres, une image) au texte intégral (300 pages, statistiques complètes, pas d’image) en passant par tous les modèles intermédiaires.
Il va donc falloir à la fois repérer les éléments qui permettent de mieux comprendre son sujet (et donc d’affiner ses besoins documentaires), et organiser les ressources trouvées sur Internet de manière rigoureuse. Pour pouvoir se donner des priorités de lecture – et être sûr de retrouver cette merveilleuse référence identifiée en cours de route, il faut pouvoir rapidement classer l’information et sélectionner les sites et documents les plus pertinents. La recherche sur Internet est d'autant plus efficace que l'on maîtrise les outils bureautiques, bref, que l'on manie avec "mulot" avec dextérité…
Dostları ilə paylaş: |