Innombrables sont les récits du monde



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Participants

Pour l'introduction aux participants, tout comme les enfants de 7 ans, nous ne relevons plus que des formes lexicalement explicites. Les contraintes communicatives sont respectées, même dans le cas d'utilisation de formes définies. En effet, il s'agit de noms propres et de formes possessives dont les référents sont identifiables par le contexte linguistique antérieur. Ainsi, les 10/11 ans produisent un discours décontextualisé dénué de toute ambiguïté référentielle. En d'autres termes, ils répondent aux contraintes discursives/narratives tout en respectant les contraintes communicationnelles. Par contre, le respect des contraintes discursives/narratives se fait encore au détriment des contraintes linguistiques spécifiques. En effet, il reste encore un certain nombre d'introductions pré-verbales (1/3). Elles concernent surtout les personnages principaux mais également un petit nombre de personnages secondaires. Ces deux cas de figure montrent un progrès de la part des enfants de 10/11 ans dans la construction d'un discours narratif dans lequel on attribue des statuts spécifiques aux participants. Les personnages principaux sont placés en position initiale mais également certains autres personnages secondaires, ce qui est le reflet de la capacité des sujets à changer de perspective, et à ne plus considérer l'histoire sous le seul angle du garçon et/ou du couple garçon/chien, comme agents de l'action. Mais ce progrès se fait encore au détriment des structures préférentielles du français.

Dans les fonctions de maintien et de changement de la référence, les enfants de 10/11 ans respectent aussi les contraintes communicatives en utilisant la "stratégie anaphorique". Les outils utilisés répondent également aux contraintes discursives/narratives : ils se diversifient et leur rayonnement porte sur la globalité du discours. C'est le cas des relatives dans la fonction de maintien de la référence qui remplissent des fonctions discursives/narratives en ce sens qu'elles font avancer la trame. C'est également le cas des ellipses, plus nombreuses et variées qui permettent la construction de blocs informationnels hiérarchiquement ordonnés. Mais il arrive que les enfants dévient de la "stratégie anaphorique" en utilisant des formes plus explicites dans la fonction de maintien de la référence. Ces sur-marquages se situent à des changements d'image, ce que l'on peut interpréter comme les traces d'une régulation par l'image dans un but de construction discursive. De plus, ils dévient encore de la "stratégie anaphorique" en employant des formes pronominales dans la fonction de changement. Dans ce cas de figure, ils sont sous l'influence des contraintes discursives/narratives. En effet, ces formes pronominales sont employées pour encoder le couple garçon/chien, ce qui est un moyen d'attribuer à ces deux participants un statut particulier, ou encore après des séquences "hors narrations", ce qui est un moyen d'attribuer des poids différents à certains événements.


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