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C.PROFIL ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DANS LES ZONES CIBLES



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C.PROFIL ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DANS LES ZONES CIBLES

Le profil environnemental et social permet de décrire les aspects pertinents de la situation environnementale actuelle ainsi que son évolution probable si le PAQPUD n’est pas prolongé. Il résume les données de base et présente, notamment, les enjeux environnementaux et sociaux au niveau de certaines communes du département de Pikine : Diamaguene-Sicap Mbao ; Yeumbeul Nord ; Yeumbeul Sud ; Keur Massar ; et Malika (voir carte 1).


1.Cadre biophysique

a. Le climat

Les traits climatiques de la région de Dakar, située entre14°10 et14°25 de LN,  sont le résultat conjoint de sa position géographique et des facteurs aérologiques. Sa situation dans le domaine de l’alizé maritime stable confère un climat azonal de type subcanaréen assez doux du fait de la dominance l’alizé maritime. Elle est sous l’influence de trois centres d’action que sont l’anticyclone des Açores, l’anticyclone Sainte Hélène et la cellule Maghrébine qui est saisonnière. Entre les deux se situe une dépression continue qui est le front intertropical (FIT) qui est la ligne de démarcation entre les deux masses d’air. Ce FIT dans son balancement est responsable de la division des deux grandes saisons où l’on note: (i) une saison pluvieuse durant laquelle la zone est au Sud du FIT sous l’influence de l’anticyclone Sainte Hélène, coïncidant avec l’arrivée des moussons. Elle ne dure que trois à quatre mois ; (ii) une saison sèche plus longue durant laquelle sévissent les effets des anticyclones des Açores et maghrébine, donc le FIT est au Sud de la zone. En fonction de ces facteurs, les éléments du climat vont se présenter différemment.


Les vents

Le régime des vents est caractérisé par l’alternance de trois flux (l’alizé maritime, l’alizé continental saharien appelé harmattan et la mousson) qui sont la marque des cellules anticycloniques. L’harmattan est un vent chaud et sec issu de l’anticyclone de Libye et souffle la majeure partie de l’année, (d’octobre à juin), avec une vitesse moyenne de 4m/s. L’harmattan de direction Est, est caractérisé une sécheresse liée à son long parcours continental et par des amplitudes thermiques très accusées. Ce flux d’air saisonnier qui s’accompagne d’une forte capacité d’évaporation à une influence minime sur la région de Dakar, car à l’approche du littoral il s’élève au dessus de la couche d’air humide de l’alizé maritime qui souffle dans la zone pendant presque toute l’année.


La pluviométrie

La saison des pluies débute dans le secteur de Dakar généralement en juillet et se termine en octobre. La région de Dakar se situe entre les isohyètes 300 et 400 mm. Les pluies y sont essentiellement provoquées par les lignes de grain improprement dénommées tornades qui balaient le territoire d’est en ouest. Celles-ci demeurent très mal réparties dans le temps avec véritablement que 2 à 3 mois pluvieux dépassant 100 mm d’eau, avec un pic aux mois d’août et septembre par exemple pour une année de pluie normale le mois d’août dépasse 200mm avec un cumul de 370,4 mm en 2000.


Les températures de surface

Les températures présentent une moyenne de 26,6°C d'après les données des trente dernières années. Cependant, elles varient dans le temps selon les saisons, notamment avec les pluies qui les abaissent et dans l’espace avec la proximité ou l’éloignement de l’océan. Les températures les plus élevées sont notées durant les mois de novembre- décembre et mars- avril.


L’humidité

L’humidité reste élevée dans la zone de Dakar du fait de sa position côtière. Elle est en moyenne de 65 % avec un maximum aux mois d’août et septembre atténuant considérablement les températures.



b. Le relief et les sols

La région de Dakar se situe dans une aire géographique beaucoup plus vaste communément appelée presqu’île du Cap Vert qui lui confère des aspects orographiques et pédologiques particuliers. Le relief se présente sous forme de collines et de plateaux souvent cuirassés, couverts de sols caillouteux et de sols ferrugineux. Dans la région de Rufisque-Bargny s’étendent les bas plateaux, dont la surface recoupe les calcaires et marnes éocènes sur ces terrains, des sols calcaires bruns alternent avec des vertisols gris-noir.


La majeure partie de la presqu’île est occupée par des dunes continentales fixés (ogolien). Ces anciens cordons dunaires, orientés NE-SO portent des sols ferrugineux non lessivés. Dans les dépressions interdunaires apparaissent des sols hydromorphes : ces sont les dépressions inondées par la nappe phréatique. Des dunes littorales vives ou semi fixées s’étirent le long de la côte nord. Ces dunes récentes et actuelles, à sols minéraux bruts, ont isolé des lacs salés témoins de la dernière transgression marine. Ces lacs sont bordés de cordons littoraux et de sols salés.
La presqu’île se termine à l’ouest par des reliefs volcaniques. Les buttes des mamelles, culminant à 103 m, sont les restes d’un plateau édifié au début du Quaternaire. Des plateaux de laves basiques s’étendent autour et portent des vertisols.
Il convient de noter que le PAQPUD a réalisé une cartographie des sols au niveau des zones cibles. Cette carte (Cf. Carte 2) révèle la fréquence des niveaux calcaires et les sables dunaires très perméables favorisent l’infiltration, tandis que dans les vertisols et les zones dépressionnaires sont facilement inondables.


c. L’hydrogéologie



Le contexte hydrogéologique

La presqu’île de Dakar constitue la partie la plus occidentale du Bassin sédimentaire sénégalais et fait partie du « bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien » qui s’étend sur 1400 km depuis la Mauritanie jusqu’à la Guinée Bissau. Sa superficie totale est de l’ordre de 340 000 km2 et couvre près du 4/5 du territoire sénégalais.


La stratigraphie du Sénégal d’une manière générale et celle de la presqu’île de Dakar est bien connue. Cependant, on se limitera dans la description géologique aux formations du Quaternaire qui, seules, présentent un intérêt du point de vue hydrogéologique.
Le quaternaire ancien composé :

  • des sables infra basaltiques que l’on retrouve sur la tête de la presqu’île et qui reposent sur une latérite finie tertiaire. Ce sont des sables essentiellement d’origine marine, recouverts par les coulées de basanites doléritiques du volcanisme quaternaire des mamelles ;

  • des grés calcaires, associés à des coquilles, retrouvés sur le littoral de Yoff à Cambérène et qui reposent sur les coulées volcaniques ;

  • des alluvions composés de sables grossiers et de graviers et qui se rencontrent sous forme lenticulaire à Thiaroye.


Le quaternaire récent caractérisé par :

  • les dunes rouges dites ogoliennes affleurant largement à Pikine où elles constituent ce qu’on appelle communément l’Erg de Pikine ;

  • un dépôt de sables vaseux riche en coquille affleurant sous forme d’étendues argilo sableuses salées, plates et sans végétation appelées « tannes » que l’on peut retrouver par exemple à Thiaroye-sur-Mer ;

  • des sables humifères affleurant dans les dépressions interdunaires de la zone des Niayes entre Pikine et Saint Louis. Ils proviennent de l’accumulation des sols noirs déposés par les eaux de ruissellement ;

  • des dunes jaunes de Cambérène qui s’étirent le long de la côte entre Yoff et Kayar et qui sont alignés suivant la direction des alizés maritimes ;

  • des dunes blanches constituées de sables quartzeux fins à débris coquilliers, sont le résultat de l’épisode transgressif de 3 000 BP qui a mis en mouvement des masses de sables immergées à la faveur de la dérive littorale. Ces sables accumulés ont permis la formation du cordon littoral qui va bloquer l’accès de la mer aux lagunes comme le lac Retba et autres, et permettre de relier l’île de Dakar au « continent » par l’isthme de Thiaroye.


Les unités hydrogéologiques

La zone du projet comprend les unités géomorphologiques suivantes :



    • la zone Nord-Ouest qui correspond au massif d’origine volcanique dont l’altitude moyenne est la plus élevée de la région (plus de 60 mètres environ). Cette partie concerne les anciens villages de Ouakam, N’Gor et Yoff ainsi que l’Aéroport Léopol S.Senghor.




    • la partie orientale de la Presqu’île qui correspond au département de Rufisque est composée d’un ensemble de collines et de plateaux d’altitude inférieure à 50 mètres. La couverture géologique est composée d’une alternance de marnes et de calcaires dont les plus perméables (les calcaires paléocènes de Sébikotane et les sables et grès du Maestrichien) renferment des aquifères particulièrement intéressants.




    • dans la troisième grande partie de la Presqu’île, ne subsiste plus qu’une large zone dunaire séparée de l’Océan au Nord par un cordon littoral continu. Ces dunes sont modelées suivant une direction SW-NE.

Dans les dépressions interdunaires et aussi selon certains chenaux qui recoupent les alignements, la nappe phréatique affleure donnant naissance à une végétation luxuriante : c’est la zone des Niayes.


Tout cet ensemble constitue un réservoir unique contenant un aquifère en continuité hydraulique et en contact avec les eaux de l’océan. Ces nappes phréatiques alimentées par les crues et les eaux de ruissellement sont presque partout affleurantes. D’où la sensibilité de la zone en matière d’assainissement.
La nappe des sables infrabasaltiques

Il s'agit de sables marins quaternaires, recouverts par des coulées de basalte. La nappe est à surface libre, alimentée soit directement par les fissures de retrait du basalte, soit depuis l'Est, là où la couche basaltique disparaît. Surexploité à certaines périodes par rapport à la recharge (années 50, années 70-85) le biseau salé s'est avancé à l'Ouest et au Sud-Est. Il est, semble-t-il stabilisé depuis une dizaine d'années. Les prélèvements y sont relativement stables depuis 1985 entre 17 000 et 19 000 m³/jour. Ils sont effectués par la SDE dans 8 forages de 80 à 170 m³/h.


Par ailleurs, le suivi effectué à travers 18 piézomètres révèle une baisse de la nappe en raison de la pluviométrie à nouveau déficitaire. Toutefois, une hausse est enregistrée ces dernières années avec la reprise pluviométrique, ce qui justifie l’affleurement de la nappe dans bien des endroits au niveau de la région de Dakar. Des indices de pollution par les nitrates sont visibles au niveau de la zone des captages.
La nappe des sables quaternaires

Les sables quaternaires de la presqu'île du Cap Vert supportent une nappe libre alimentée directement par l'impluvium. Elle s'étend depuis Dagoudane - Pikine jusqu'à Kayar sur une superficie de l'ordre de 400 km². Entre Dagoudane –Pikine et Cambérène, la zone basse qui s’individualise coïncide historiquement avec la surface envahie par la mer aux fortes marées. En outre, les réseaux piézomètriques de toute cette zone, suivis depuis 1953, permet de constater que la nappe des sables quaternaires est dans son ensemble libre (OMS, 1972)1. Cependant, il existe quelques zones où le changement de perméabilité des couches de sable provoque la formation de zones captives.


Dans les vallées mortes de la zone des Niayes, on rencontre une nappe divisée en deux ou trois couches avec des paramètres hydrodynamiques particuliers. Toutes les fluctuations de la nappe sont presque influencées par des mouvements verticaux (alimentations et évapotranspiration). Les niveaux des fluctuations piézomètriques (Bernard I., 1995)2 montrent une baisse de –0,5 m en 12 ans de 1976 à 1988. Il est actuellement constaté une remontée de +0,92 m en 6 ans (1989 – 1995) dans le tronçon Cambérène / Dagoudane-Pikine qui est due à une baisse des prélèvements (Ibidem).

Quant aux eaux d’infiltration, leur impact sur la remontée de la nappe constatée est négligeable. En effet, l’urbanisation croissante des villes de Pikine et de Guédiawaye aurait provoqué une imperméabilisation des surfaces d’infiltration, accentuant ainsi la reprise par évaporation des eaux de pluies.


Cependant, au cours de dernières années, la nappe affleure dans le quasi-totalité des communes de la région de Dakar du fait des effets conjugués du retour de la normale pluviométrie et de l’accélération du coefficient de ruissellement vers les zones dépressionnaires, ce qui justifie en partie les inondations notées ces deux dernières années dans certaines zones où la nappe est affleurante. Cet état de fait induit de sérieuses contraintes aux différentes options d’assainissement initiées par l’Etat en relation avec les collectivités locales.
Du point de vue de la situation des nappes souterraines exploitées pour l’alimentation en eau potable de Dakar, les connaissances acquises sur les aquifères exploités pour l’alimentation en eau de Dakar montrent que les niveaux de prélèvements actuels ne pourront pas être maintenus pour des raisons de qualité d'eau (minéralisation importante, taux excessifs de nitrates dus aux pollutions urbaines) et de risque de dégradation irréversible (invasion salée) des ressources.
En terme de prélèvements, le bassin de Thiaroye est utilisé pour l'AEP.
Aussi, la nappe de Thiaroye, qui intéresse l'AEP, serait polluée par les nitrates avec des teneurs comprises entre 150 et 300 mg/l (valeur recommandée par l'OMS : 50 mg/l). Ce phénomène est vraisemblablement lié à l'urbanisation et à l'absence d'assainissement dans de nombreux quartiers de l'agglomération de PIKINE-THIAROYE. L'exploitation de cette nappe très superficielle pour l'alimentation en eau potable est en baisse pour cette raison.

e. L’hydrologie

Les caractéristiques hydrologiques de la zone du projet sont marquées par deux niveaux que sont les eaux océaniques reflétant le caractère marin de la région et les eaux continentales. Ces dernières sont constituées de deux niveaux :




  • les nappes des Niayes : la nappe phréatique émergeant par endroit dans les couloirs interdunaires forme les mares temporaires des Niayes qui constituait une chaîne homogène à l’origine est qui est, aujourd’hui, partiellement entrecoupée par l’aménagement urbain. Ceci donne de petites entités comme les mares des Niayes maristes isolées par l’autoroute.




  • les lacs salés : le Lac Retba plus connu sous le nom de Lac Rose fait partie de l'échantillon de lacs côtiers qui s'alignent le long de la Côte Nord du Sénégal également appelée Grande Côte ou Zone des Niayes, du Gandiolais à la Presqu'île du Cap-Vert, sur une extension linéaire d'environ 253 km. Le bassin versant du Lac Rose s'étend sur une superficie d'environ 155 km2 est situé administrativement dans la Communauté Rurale de Sangalcam, dans le département de Rufisque. L'actuel Lac Rose correspond à une lagune fermée transformée en bassin évaporatoire sur-salé. Si on se réfère aux formations anciennes, l'environnement physique du lac s'intègre dans le bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien d'âge méso-cénozoïque. Parmi ces formations, celles du Paléogène -en particulier l'Eocène inférieur argileux et marneux, substrat imperméable du bassin versant- nous intéressent. Les conditions de mise en place des formations affleurantes du lac et de son bassin versant relèvent de la sédimentation quaternaire à actuelle.



Carte 2 Cartographie des sols dans les zones cibles du PROJET

LEGENDE

1 : Sols argileux à engorgement temporaire

2 : Sols lessivés à capacité d’infiltration faible

3 : sols très filtrants

4 : Sols filtrants à risque de pollution de la nappe faible

5 : Sols ferrugineux non lessivés à bonne capacité d’infiltration

6 : Sols rocheux

7: Sols hydromorphes des NIAYES

8 : Sols calcaires et vertisols

9 : Sols caillouteux et sols ferrugineux de Diass



(Sources : PAQPUD 2006)



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