262 La parole de l'évangélisateur, au Cursillo, doit être faite de vie, de sincérité, d'assurance, de valeur, d'audace, d'optimisme et de joie.
263 Surtout de joie, comme l'écrivait Paul VI: «Gardons la douce et réconfortante joie d'évangéliser, même lorsque c'est dans les larmes qu'il faut semer (...) Et que le monde de notre temps puisse recevoir la Bonne Nouvelle non d'évangélisateurs tristes et découragés, impatients ou anxieux, mais de ministres de l'Évangile dont la vie rayonne de ferveur, qui ont les premiers reçu en eux la joie du Christ» (EN 80).
264 e) Jusqu'à maintenant, il a été question du témoignage de la parole. Ce témoignage est-il suffisant? Non. La parole qui ne s'appuie pas sur un témoignage de vie nourrie dans la charité — dirait saint Paul — est comme «un métal qui sonne, une cymbale retentissante» (I Cor 13, 1).
265 Aussi les membres de l'équipe s'approprieront ces mots de Paul VI: «Croyez-vous vraiment à ce que vous annoncez? Vivez-vous ce que vous croyez? Prêchez-vous vraiment ce que vous vivez? Plus que jamais le témoignage de vie est devenu une condition essentielle de l'efficacité profonde de la prédication» (EN 76). Pourquoi? «Parce que l'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s'il écoute les maîtres c'est parce qu'ils sont des témoins» (EN 41).
266 f) Dans l'encyclique Christifideles laici, Jean-Paul II, dans le chapitre consacré à la dignité des laïcs, insiste sur la vocation universelle à la sainteté qui n'est pas un appel à quelques privilégiés mais une invitation à toute personne qui naît en ce monde. C'est seulement par ce témoignage de vie qu'il sera facile aux membres de l'équipe d'ouvrir au Christ la porte des cœurs.