1.3.1.2Q uelques repères chiffrés néanmoins -
60 millions de personnes dans le monde avaient accès à l'internet en juillet 96, elles plus de 300 millions en 2000 et ont dépassé le milliard en 2005 avec l’arrée en masse des internautes asiatiques. Ce chiffre va sans doute atteindre un plafond, au moins dans les pays OCDE (… car il ne pourra dépasser 100%) il faudra donc rechercher d'autres indicateurs représentant la qualité elt l'usage (quantitatif et qualitatif) de ces connexions
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et les taux de croissance prévus par montrent que l’asie, dont le poids est déjà équivalent à l’Europe ou aux etat-unis poursuit sa croissance à un rythme effreiné
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Le nombre de "host" (noms d'adresses IP) correspondant à un ou plusieurs noms de domaine augmente encore plus vite: de 1,3 millions en 1993 il a connu un rythme de doublement annuel jusqu'en 1998 et croit de 50% par an depuis cette date Source: Internet Software Consortium www.isc.org on voit bien que la "crise boursière" n'a aucune traduction jusqu'à aujourd'hui sur cette croissance
Le premier nom de domaine (symbolics.com) a été enregistré le 15 mars 1985. Or en juillet 2005, soit 20 ans plus tard, on comptait 353 millions de noms dans le monde. Un chiffre impressionnant, qui témoigne de l'explosion actuelle de l'utilisation d'Internet.
Ces chiffres ne prennent donc pas en compte les sites personnels des internautes et encore moins leurs sucesseurs, les Blogs qui se comptent en dizaines de millions (ce nombre étant évalué entre 14 et 60 par l’Atelier BNP Parisbas www.atelier.fr/statistiques/etudes,blogs,statistiques-30451-19.html )
D e plus, Internet apparaît aujourd'hui comme étant nettement plus mûr. Car au-delà du nombre de noms enregistrés, c'est surtout leur utilisation qui est importante. Aujourd'hui, 72% des noms sont "actifs", c'est-à-dire qu'ils pointent vers un site ou sont utilisés pour de l'email. en décembre 2002, ce chiffre n’était que de 55%
Le nombre de requêtes, c'est-à-dire de demandes de connexions, sur les noms de domaine des zones ".com" et ".net" atteint 11 milliards par jour début 2005 ! C'est 3 fois plus que le nombre de coups de téléphones donnés chaque jour aux USA.
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Les sites les plus fréquentés reçoivent chaque jour plusieurs dizaines (voire centaines pour les moteurs de recherche) de millions de visiteurs (information, jeux vidéo, annuaires, moteurs de recherche, voyage...)
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10 Milliards de pages sont indexées en 2005 par un moteurs de recherche comme Google (ce qui ne représente pourtant encore qu'une faible partie du total des pages présentes sur le web)
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il y aurait plus de 100 Milliards de liens entre les pages sur le web (étude Btler Group) dont 10%périmés (vous pourrez sans doute malheureusement le constater à la lecture de ce rapport)
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C’est en 1999 que le chiffre d'affaire généré par le réseau des réseaux a dépassé le montant cumulé du secteur automobile et de celui de l'énergie.
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Selon une étude de la réserve fédérale américaine www.bog.frb.fed.us c'est les 2 tiers des gains de productivité des années 1995-2000 qui furent dues à Internet et celles conduites par la Mission à l’économie numérique conduisent à des résultas cohérents sur une période plus récente : "entre 2000 et 2004, la croissance est restée nettement plus faible en France qu’aux Etats-Unis (1,3% par an en moyenne sur la période, contre 2,4% aux Etats-Unis)cet écart s’explique principalement par une productivité par tête qui a crû moins rapidement en France (+ 0,7% par an) qu’aux Etats-Unis (+ 2,0% par an) Dans le même temps, les entreprises françaises ont moins investi que les entreprises américaines dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) et les secteurs producteurs de TIC y sont moins développés.
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L’OCDE montre que le retard de croissance de la France en général est lié au retard en investissement TIC
Part d’investissement en TIC par rapport au PNB (ICT and Economic growth – OCDE 2003, page 36).

Le graphique suivant (OCDE) montre à quel point ce phénomène est une rupture avec la période précédente.
C ontributions des investissements en TIC à la croissance du PIB, sur les périodes 1990-95 et 1995-2002, en points de PIB OCDE
Un démenti au paradoxe de Solow En 1987, Robert Solow, Américain et prix Nobel, énonça son fameux paradoxe, selon lequel l'informatique serait partout, sauf dans les statistiques de productivité. En d'autres termes, le progrès technique apporté par les nouvelles technologies de l'information et de la communication n'aurait pas autant d'impact sur l'ensemble de l'économie que les précédentes révolutions industrielles, qui ont dégagé d'importants gisements de productivité, eux-mêmes à l'origine de longs cycles de croissance : les analyses ci-dessus démontrent, et Solow lui-même l’a admis, que désormais l’informatique est visible dans les statistiques de productivité
1.3.1.3Un paradoxe apparent : effondrement de la bourse et explosion simultanée des usages et notamment du e-commerce
L es statistiques ci dessus et celles que nous verrons plus loin sont déjà particulièrement explicites: on ne voit nullement trace de la crise boursière dans le développement des usages., la croissance du commerce électronique en Europe : "de l'automne 2001 au printemps 2002 il a progressé de 170% à 11,5 G€ (dont 2,9 en France selon Forrester)" Helen Zetoun de GFK Sofema
…et le trafic a cru plus encore : 15% par mois.(225% entre juin 2000 et fevrier 2001) en pleine "crise" jupiter MMXI
2001 a également vu le franchissement de la barre de l’Exabytes (un milliard de Gigabytes) du "volume" du web en
Entre septembre 2001 et septembre 2002 d'après l'enquête TLB ne nombre d'actionnaires "online" a cru de 30% en France à 1,3 millions http://www.objectif-broker.com/actus.php?idActus=253
Au niveau mondial 2002 a vu passer la barre des 100Milliards de $ pour les ventes en ligne (73,6G€ pour les US et 32,8G€ pour l'Europe (Forrester Research). Amazon, Expedia et eBay ont dépassé le milliard de $ de chiffre d'affaire et les premières estimations des ventes pour les fêtes de noel 2002 font ressortir une croissance de35% (Bizrate.com)
Depuis 2003 et sans interruption depuis,ce mouvement s'est encore accéléré notamment en France avec le développement du "haut débit" et la baisse des couts d'accès à Internet
Selon l’Association pour le commerce et les services en ligne (ACSEL www.acsel.asso.fr ) , le chiffre d’affaires des ventes en ligne atteignait déjà 4,5 Milliards d'Euros en 2004. il a augmenté de 70% en un an et encore plus de 50% sur les 9 premiers mois 2005. . Le nombre d’acheteurs en ligne est estimé fin 2004 à 10,2 millions, (soit deux fois plus qu’en 2002). 47,3% des internautes se disent confiants dans l’achat en ligne. Il étaient 41% l’an dernier. Les plus fortes hausses concernent l’informatique (+173% d’intentions d’achat en un an), la décoration et le jardinage ainsi que la photo et le ciné (+128% d’intentions d’achat en un an), l’habillement (+105% d’intentions d’achat en un an). Les connectés en haut-débit sont plus nombreux à acheter en ligne, ils représentent 61% des cyber-consommateurs.
Il ne se limite dorénavant plus aux CSP+ : en particulier les femmes et les séniors s'emparent de ce canal d'achat (voir TNS Sofres: Baromètre e-commerce 2005 www.tns-sofres.com/etudes/sesame/121005_baroecmce.pdf)
En juin 2005, TNS Sofres annonçait que 1 internaute sur 2 est un acheteur en ligne, 1 Français sur 4 est un cyberacheteur: le marché du e-commerce est toujours en forte progression (+60% d'acheteurs en ligne depuis 2 ans). De plus, des transformations importantes en termes de diversité des produits achetés et de comportements d'achat indiquent une maturité croissante du e-commerce.Dans l'ensemble, les internautes français achètent plus de produits. Les produits achetés passent d'une moyenne de 4 en 2004, à 5,3 en 2005. Cette croissance se traduit par une plus grande diversité des achats
D'une part, les acheteurs en ligne sont de plus en plus nombreux à acheter des produits de consommation courante : 54% en 2005, pour 52% en 2004. Parmi eux, 39% commandent des vêtements (38% en 2004). Vient ensuite le secteur des produits de beauté qui connaît une forte croissance : de 20% en 2004 ils sont passés à 27% en 2005.
D'autre part, les cyberacheteurs français font maintenant des achats plus engageants financièrement. La catégorie voyages/vacances, en deuxième position, continue de croître : 56% d'acheteurs en 2005 vs 52% en 2004. Les achats de nuitées d'hôtel ou de locations de vacances ont même doublé : 24% d'acheteurs en 2005 vs 12% en 2004.
Le secteur IT est toujours en quatrième position (40% des acheteurs en ligne). Puis, vient le secteur image & son (29% des acheteurs en ligne) et le secteur de d'équipement de la maison (25%).
De nouveaux produits et services se démarquent fortement. Il s'agit tout d'abord du développement de photos en ligne pratiqué par 16% des acheteurs en ligne Puis vient le téléchargement de musique payante qui passe de 2% à 7% de 2004 à 2005. Quant au secteur des télécoms (abonnement ADSL, souscription à une offre de téléphonie fixe ou VOIP…), il touche 11% des acheteurs en ligne.
Certains secteurs sont si dynamiques que les achats tendent à se faire presque exclusivement sur Internet. Ainsi, 72% des interviewés font leur développement de photos plus souvent en ligne qu'en magasin. Le secteur du voyage est aussi hautement concerné par cette tendance. 67% des acheteurs en ligne commandent leurs billets d'avion plus souvent sur Internet qu'en agence. 66% d'entre eux achètent également plus souvent leurs séjours de vacances sur Internet ainsi que 65% leurs nuitées d'hôtel et locations de vacances.
La newsletter favorise l'achat d'impulsion :Les secteurs de la beauté et du vêtement, promus par la newsletter, connaissent la plus forte croissance. A la question « Avez-vous déjà effectué un achat en ligne suite à la réception d'une newsletter ? » 80% des interrogés répondent : « oui », pour un produit de beauté et/ou un vêtement. . Entre 60% et 80% des acheteurs en ligne, selon les secteurs, déclarent avoir déjà effectué un achat en ligne suite à la réception d'une newsletter. 80% des inscrits la consultent dès la réception, pour 70% en 2004.
Le fait marquant de cette année est enfin la réussite des sites marchands des petits commerces. En un an, leur chiffre d’affaires sur les ventes en ligne a été multiplié par 4,7. (Sud-Ouest – 13/12/04)
En matière de publicité, les investissements publicitaires poursuivent leur croissance en Europe, de l'ordre de 30% par an, contrastant avec l'atonie des marchés publicitaires plurimédias. Cette croissance s'explique par l'arrivée sur Internet des annonceurs "traditionnels" mais elle est tres largement captée par les moteurs de recherche au premier rang desquel Google voir page 138
Enfin en terme de rentabilité, apres la "purge" les sites marchands survivant ont commencé à gagner de l’argent et depuis cette date les marges progressent vivement et régulièrement (abaissement des couts promotionnels et, surtout, la part des couts fixes étant importants, la croissance des volumes se traduit très rapidement sous forme de bénéfices)
Le voyage en ligne en particulier (25% du marché en 2003) connaît une croissance de 30% l'an aux US et en Europe, partie plus tard, de 60%, mais là encore après la phase de bouillonnement place aux rationalisations autour des leaders
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Sabre .qui possède Travelocity rachète Lastminute 845M$ en 2005 (qui avait lui même absorbé 14 opérateurs dont Dégriftour) et devient le premier groupe européen de e-voyage
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Interactive Corp de Barry diller (expedia.com et hotels.com)
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Cendant Avis, Budget, ebrookers.com
Les compagnies "low cost" dont les résultats financiers la capitalisation dépasse aujourd'hui celle des grandes compagnies traditionnelles (la capitalisation de Ryanair est la plus élevée du monde: elle dépasse celle d'Air France et KLM réunies de 25%) travaillent à plus de 90% via Internet pour la vente des billets, économisant ainsi frais d'agences, frais de personnel, cout des systèmes de réservation et impression des billets "ces compagnies sont nées avec internet" (Olivier Fainsilber, Mercer Management Consulting)
La Voyages-SCNF.com est devenue une des principales agences de voyage sur le web : Avec un chiffre d'affaires total de 784 millions d'euros, la société enregistre une progression de ses ventes de 71% en un an. La vente de billets de train restant le secteur le plus dynamique en 2004 avec un volume d'affaires de 648 millions d'euros
avec 11% des ventes de billets en 2004, le canal Internet devrait atteindre, selon les prévisions de la SNCF, 40% en 2008.
En novembre 2004 elle a lancé ID-TGV (Interactif Détente TGV), avec des réservations uniquement sur le Net et des prix avantageux Au terme de son premier mois d'activité, cette filiale de la SNCF avait déjà vendu 57.000 billets,. Face à ces résultats, Maria Harti-Bouri, directrice générale d'iDTGV a indiqué aux Échos que la société atteindrait son point mort avant fin 2005, au lieu de mi-2006, comme initialement prévu.
EasyJet qui n’accepte les réservations que par Internet prend livraison d’un Airbus par semaine, connaît sur longue période des taux de croissance de 20% par an et s’est offert au plus fort de la crise pétrolière le luxe de ne pas répercuter l’augmentation du carburant sur ses tarifs
Dès 2003, sur 208 sociétés cotées au Nasdaq 84 étaient déjà rentables: eBay, Overture, Hotels.com, Expedia, … (et il s'agit cette fois de bénéfices réels et non pro-forma comme à une certaine époque) depuis lors la grande majorité ont franchi le seuil de rentabilité car ces entreprises rentrent dans le cercle vertueux du succès grâce à un chiffre d'affaire qui croit alors que les couts restent relativement stables (Amazon, Google, ..) et que dans chaque secteur seul le leader a véritablement émergé ce qui explique une pression raisonnable sur les prix : Expedia à titre d'exemple avait doublé son chiffre d'affaire en 2002 pour un accroissement de ses couts limité à 8% ce qui a permis à sa marge brute de bondir de 70%
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