Pour la sauvegarde du picard d’Ath


Alouette, gentille alouette, …



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Alouette, gentille alouette, …
Traduction en picard et correspondance en français
A-lo-wè-të, jan-tîe a-lo-wè-të, Alouette, gentille alouette,
A-lo-wè-të, ëj’ vos dè-plum’ré. Alouette, je te plumerai

Ëj’ vos dè-plu-m’ré eùl’ tchète. Je te plumerai la tête.
Ëj’ vos dè-plu-m’ré eùl’ tchète. Je te plumerai la tête.
È-yeut l’ tchète ! È-yeut l’ tchète ! Et la tête ! Et la tête !
A-lo-wète, A-lo-wète ! Alouette, Alouette !
Aaaah ! Aaaah...




Ëj’ vos dè-plu-m’ré eùl’ bèc’. Je te plumerai le bec.
Ëj’ vos dè-plu-m’ré eùl’ bèc’. Je te plumerai le bec.
È-yeut l’ bèc’ ! È-yeut l’ bèc’ ! Et le bec ! Et le bec !

A-lo-wète, A-lo-wète ! Alouette, Alouette !
Aaaah ! Aaaah...

Ëj’ vos dè-plu-m’ré lès ieus. Je te plumerai les yeux.
Ëj’ vos dè-plu-m’ré lès ieus. Je te plumerai les yeux.

Èt lès ieus ! Èt lès ieus ! Et les yeux ! Et les yeux !
È-yeut l’ bèc’ ! È-yeut l’ bèc’ ! Et le bec ! Et le bec !
È-yeut l’ tchète ! È-yeut l’ tchète ! Et la tête ! Et la tête !
A-lo-wète, A-lo-wète ! Alouette, Alouette !
Aaaah ! Aaaah...

Ëj’ vos dè-plu-m’ré eùl cou. Je te plumerai le cou.
Ëj’ vos dè-plu-m’ré eùl cou. Je te plumerai le cou.
È-yeut l’ cou ! È-yeut l’ cou ! Et le cou ! Et le cou !

Èt lès ieus ! Èt lès ieus ! Et les yeux ! Et les yeux !
È-yeut l’ bèc’ ! È-yeut l’ bèc’ ! Et le bec ! Et le bec !
È-yeut l’ tchète ! È-yeut l’ tchète ! Et la tête ! Et la tête !
A-lo-wète, A-lo-wète ! Alouette, Alouette !
Aaaah ! Aaaah...

Ëj’ vos dè-plu-m’ré lès éles. Je te plumerai les ailes.
Ëj’ vos dè-plu-m’ré lès éles. Je te plumerai les ailes.
Èt lès éles ! Èt lès éles ! Et les ailes ! Et les ailes !
È-yeut l’ cou ! È-yeut l’ cou ! Et le cou ! Et le cou !
Èt lès ieus ! Èt lès ieus ! Et les yeux ! Et les yeux !
È-yeut l’ bèc’ ! È-yeut l’ bèc’ ! Et le bec ! Et le bec !
È-yeut l’ tchète ! È-yeut l’ tchète ! Et la tête ! Et la tête !
A-lo-wète, A-lo-wète ! Alouette, Alouette !
Aaaah ! Aaaah...

Ëj’ vos dè-plu-m’ré eùl queuye. Je te plumerai la queue.
Ëj’ vos dè-plu-m’ré eùl queuye. Je te plumerai la queue.
È-yeut l’ queùye ! È-yeut l’ queùye ! Et la queue ! Et la queue !
Èt lès éles ! Èt lès éles ! Et les ailes ! Et les ailes !
È-yeut l’ cou ! È-yeut l’ cou ! Et le cou ! Et le cou !
Èt lès ieus ! Èt lès ieus ! Et les yeux ! Et les yeux !
È-yeut l’ bèc’ ! È-yeut l’ bèc’ ! Et le bec ! Et le bec !
È-yeut l’ tchète ! È-yeut l’ tchète ! Et la tête ! Et la tête !
A-lo-wète, A-lo-wète ! Alouette, Alouette !
Aaah ! Aaaah...


Ëj’ vos dè-plu-m’ré eùl dos. Je te plumerai le dos.
Ëj’ vos dè-plu-m’ré eùl dos. Je te plumerai le dos.
È-yeut l’ dos ! È-yeut l’ dos ! Et le dos ! Et le dos !
È-yeut l’ queùye ! È-yeut l’ queùye ! Et la queue ! Et la queue !
Èt lès éles ! Èt lès éles ! Et les ailes ! Et les ailes !
È-yeut l’ cou ! È-yeut l’ cou ! Et le cou ! Et le cou !
Èt lès ieus ! Èt lès ieus ! Et les yeux ! Et les yeux !
È-yeut l’ bèc’ ! È-yeut l’ bèc’ ! Et le bec ! Et le bec !
È-yeut l’ tchète ! È-yeut l’ tchète ! Et la tête ! Et la tête !
A-lo-wète, A-lo-wète ! Alouette, Alouette !
Aaah ! Aaaah...

A-lo-wè-të, jan-tîe a-lo-wè-të, Alouette, gentille alouette,
A-lo-wè-të, ëj’ vos dè-plum’ré. Alouette, je te plumerai.



Amusez-vous …

Texte original

Que ce serait charmant sur terre - Un pays où les gens n'viendraient - Que par plaisir, pour se distraire ; - Où dans ce but tout serait fait. - Combien ce serait sympathique - Un pays où l'on n's'occuperait - Ni d'affaires ni de politique, - Où sans arrêt l'on s'reposerait - Et quelle joie souveraine - Quand on est Prince de Monaco - De pouvoir dire à ceux qui viennent - De Londres ou bien de Chicago :



Refrain : Amusez-vous, foutez-vous d'tout - La vie entre nous est si brève - Amusez-vous, comme des fous - La vie est si courte, après tout. - Car l'on n'est pas ici - Pour se faire du souci - On n'est pas ici-bas - Pour se faire du tracas. - Amusez-vous, foutez-vous d'tout - La vie passera comme un rêve - Faites les cent coups, dépensez tout - Prenez la vie par le bon bout.

Pour que les gens voient tout en rose - Ou tout en bleu à Monaco - La première chose qui s'impose - Est d'supprimer tous les impôts - Car dans la comédie humaine - Où tous les rôles ont leur raison - Il n'y en qu'un seul qui me gêne - Oui, c'est l’rôle des contributions - Pour un roi quelle joie adorable - Quelle charmante innovation - De pouvoir à ses contribuables - Envoyer cette sommation : - ( Refrain )



Pour que la vie soit toujours belle - Ah ! que j'aimerais un quotidien - Qui n'annoncerait que de bonnes nouvelles - Et vous dirait que tout va bien ! - Pour ne montrer que les avantages - Au lieu d'apprendre les décès, - On apprendrait les héritages - C'est la même chose et c'est plus gai, - Pour remplacer les journaux tristes - Que ça serait consolateur - De lancer un journal optimiste - Qui dirait à tous ses lecteurs : - ( Refrain )
Pour l'instruction c'est la même chose, - On vous apprend l'Asie Mineure - La règle de trois, rosa la rose, - On n'apprend pas ce qu'est l'bonheur ! - On vous prépare à être notaire, - A être soldat, mais c'est curieux, - Il n'est pas une école sur Terre - Où l'on prépare à être heureux ! - Au lieu d'leur enseigner les cols - Des Alpes ou le cours de l'Allier, - Que j'aimerais un maître d'école - Qui dirait à ses écoliers : - ( Refrain )

Traduction en picard et correspondance en français

Quô ç’ qu’ on sâr-wat dô-chi bi-néses Qu’ est-ce qu’on serait ici heureux Si lès jés n’ vé-rin-të ja-més Si les gens ne venaient jamais Qu’ pou ète eû-reûs èt à leû’ n’ ése ; Que pour être gais et à leur aise ; Üs-quë pou cha tout sâr-wat fét. Où dans ce but tout serait fait. Quô ç’ quë cha sâ-rwat sin-pa-tique Combien ce serait sympathique
In pè-is ü-squ’ on n’ së mèl-rwat Un pays où l'on ne s'occuperait
Gneu pus d’ a-féres quë d’ po-li-tique, Pas plus d'affaires que de politique,
Üs-quë tou-dis on s’ ar-pôs-rwat ! Où toujours l'on se reposerait ! Vré-mét c’eùt gué - surtout qu’ i l’ peut - Vraiment, c’est gai - surtout qu’il le peut -
Quand on eùt Prince dë Mo-na-co, Quand on est Prince de Monaco,
D’ pov-wâr dî-re à lès ciuns qui vieut’te De pouvoir dire à ceux qui viennent
Ou bieu d’ Lon-dres ou bieu d’ chi-ca-go : Ou bien de Londres ou bien de Chicago :

( Refrain )
A-mu-seuz-vous, Amusez-vous,
Fou-teuz vous d’ tout’ ! Foutez-vous de tout !
Eùl vîe, sa-véz’, n’ a gneu d’ ra-lon-on-jë. La vie, savez (vous), n’a pas d’allonge.
A-mu-seuz-vous, Amusez-vous,
Ô-tant qu’ dès fous. Comme des fous.
Eùl vîe eùt si courte a-preus tout’ ! La vie est si courte, après tout !
Pas-quë nos n’ somes gneu chi Car nous ne sommes pas ici
Pou nos tchèr-keu d’ sou-cis ! Pour nous charger de soucis !
Nos n’ somes gneu chi é bas Nous ne sommes pas ici en bas
Pou mo-ri dès tra-cas ! Pour mourir des tracas !
A-mu-seuz-vous, Amusez-vous,
Fou-teuz vous d’ tout’ ! Foutez-vous de tout !
Eùl vîe va pa-sseu come in son-on-jë La vie passera comme un rêve
Fètes lès cass’coups, Faites les cent coups,
Dè-pin-seuz tout’ ! Dépensez tout ! Èt pér-deuz l’ vîe pa s’ mè-yeûr bout ! Et prenez la vie par son meilleur bout !
Pou qu’ lès jés vwat’-të tout’ é rôse, Pour que les gens voient tout en rose,
Ou tout’ é bleû à Mo-na-co, Ou tout en bleu à Monaco,
I n’ fôt gneu dè-go-teu ôte côse, Il ne faut pas trouver autre chose,
Quë d’ leû dîre qu’ i n’ a pus d’ im-pôts ! Que de leur dire qu’il n’y a plus d’impôts !
Pas-quë dés l’ co-mè-dîe dès omes, Car dans la comédie des hommes,
- Üsquë tout ç’ qu’ on fét a s’ réson - - Où tout ce qu’on fait a sa raison -
I n’ d’ a foc’ ène qui m’ jin.ne, é some : Il n'en est qu'une qui me gène, en somme :
Win, c’eùt l’ cieùne dès con-tri-bu-ssions. Oui, c'est celle des contributions.
Pou in rwa, qué j wâe a-do-râbe, Pour un roi, quelle joie adorable,
Èt qué char-mante i-no-vâ-ssion Et quelle charmante innovation
D’ é-vou-yeu à lès con-tri-buâbes, D’envoyer aux contribuables,
Eùç’ lète-chi come so-mâ-ssi-on : Cette lettre-ci comme sommation :

( Refrain )



Èt pou quë l’ vîe sunche tou-dis bèle Et pour que la vie soit toujours belle
Fôr-wat tous lès joûrs in pa-pieu Faudrait tous les jours un papier
Qui n’ dou-niche quë dès bones nou-vèles Qui ne donne que de bonnes nouvelles
É nos di-sant qu’ tout’ va fôrt bieu ! En nous disant que tout va très bien !
Pou tou-dis nos fé rî-re eùl panse ; Pour toujours nous faire rire le ventre ;
Sans parleu dès mortaliteus, Sans parler des décès,
I n’ nos dîr-wat qu’ lès è-ri-tances. Il ne nous dirait que les héritages.
C’eùt co l’ min.me mès c’eùt pu jwa-yeûs ! C'est encore la même (chose) mais c'est plus gai !
Pou ré-pla-cheu lès ga-zètes trisses, Pour remplacer les journaux tristes,
Bon Djeu, pus ri-go-lo sâr-wat Bon Dieu, plus rigolo serait
D’ ind-vin-teu n’ ga-zète o-pti-misse D’inventer un journal optimiste
Quë tous lès joûrs èle nos dîr-wat : Qui tous les jours nous dirait :

( Refrain )



Pou l’ è-cole cha n’ eùt gneu ôte côse : Pour l'école ce n’est pas autre chose :
On vos a-prét l’ A-sîe Mi-neûre, On vous apprend l'Asie Mineure,
Eùl régue dë trwas, « ro-sa, eùl rôse », La règle de trois, « rosa la rose »,
On n’ a-prét gneu chô qu’ c’ eùt l’ bo-neûr ! On n'apprend pas ce qu'est le bonheur !
On vos prè-pâre à ète no-têre, On vous prépare à être notaire,
À ète sô-dârd, mès c’eùt cu-rieûs, A être soldat, mais c'est curieux,
I n’ a gneu ène ècole su l’ têre Il n'est pas une école sur la Terre
Üs-qu’ on a-prét à ète eû-reûs ! Où l'on apprend à être heureux !
Putôt quë d’ leûs’z’ a-prène dès coles Au lieu de leur enseigner des colles
Su lès a-moûrs dès è-lè-fants, Sur les amours des éléphants,
Quô ç’ quë j’ in.m-rwra in Méte d’ è-cole Qu’est-ce que j'aimerais un Maître d'école
Qui onz-rwat dîre à sès é-fants : Qui oserait dire à ses enfants :

( Refrain )



Ainsi font, font, font, les petites marionnettes

Texte original :
Ainsi font, font, font, les petites marionnettes, ainsi font, font, font, trois petits tours et puis s’en vont !

Les poings au côté, marionettes, marionnettes, les mains aux côtés, marionnettes, sautez, sautez !

Ainsi font, font, font, les petites marionnettes, ainsi font, font, font, trois petits tours et puis s’en vont !

Les poings au côté, marionettes, marionnettes, et elles danseront, quand les enfants dormiront.

Ainsi font, font, font, les petites marionnettes, ainsi font, font, font, trois petits tours et puis s’en vont !

Traduction et correspondance en picard

Lé-ssi font, font, font, Ainsi font, font, font,

Lès m’p’ti-tès ma-ri-o-nè-tës, Les petites marionnettes,

Lé-ssi font, font, font, Ainsi font, font, font,

Trwas m’p’tits toûrs èt pwîs s’ é vont ! Trois petits tours et puis s’en vont !
Poings à lès co-teus, Poings aux côtéx,

Ma-ri-o-nè-tës, Ma-ri-o-nè-tës, Marionnettes, marionnettes,

Poings à lès co-teus, Poings aux côtéx,

Ma-ri-o-nèt-tës, sô-teuz, sô-teuz ! Marionnettes, sautez, sautez !
Lé-ssi font, font, font, Ainsi font, font, font,

Lès m’p’ti-tès ma-ri-o-nè-tës, Les petites marionnettes,

Lé-ssi font, font, font, Ainsi font, font, font,

Trwas m’p’tits toûrs èt pwîs s’ é vont ! Trois petits tours et puis s’en vont !
Poings à lès co-teus, Poings aux côtéx,

Ma-ri-o-nè-tës, Ma-ri-o-nè-tës, Marionnettes, marionnettes,

Èt èles vont dan-seu, Et elles vont danser,

Quand lès é-fants s’ é-drons’-ront ! Quand les enfants s’endormiront !
Lès m’p’ti-tès ma-ri-o-nè-tës, Les petites marionnettes,

Lé-ssi font, font, font, Ainsi font, font, font,

Lé-ssi font, font, font, Ainsi font, font, font,

Trwas m’p’tits toûrs èt pwîs s’ é vont ! Trois petits tours et puis s’en vont !

Au clair de la lune, mon ami Pierrot, …

Texte original

« Au clair de la lune, - Mon ami Pierrot, - Prête moi ta plume - Pour écrire un mot. - Ma chandelle est morte ; - Je n'ai plus de feu. - Ouvre-moi ta porte, - Pour l'amour de Dieu ! » Au clair de la lune, - Pierrot répondit, : - « Je n'ai pas de plume, - Je suis dans mon lit, - Va chez la voisine ; - Je crois qu'elle y est. - Car dans la cuisine - On bat le briquet. » Au clair de la lune, - L'aimable Lubin, - Frappe chez la brune. - Ell' répond soudain : - « Qui frapp' de la sorte ? » - Il dit à son tour : - « Ouvrez votre porte - Pour le Dieu d'amour. Au clair de la lune, - On n'y voit qu'un peu » - On chercha la plume. - On chercha du feu. - En cherchant d'la sorte, - Je n'sais c'qu'on trouva. - Mais j'sais que la porte - Sur eux se ferma.



Traduction en picard et correspondance en français

« Ô biô clér dë l’ leù-në, « Au beau clair de la lune,
Cou-ma-râde Piè-rót, Ami Pierrot,
Prè-tèz’m’ më vo pleù-më Prête moi ta plume
Pou è-crîre in mót. Pour écrire un mot.
Eùm’ can-dèye ’t’ à l’ u-chë ; Ma chandelle est fichue ;
J’ n’ é pus n’ pète dë feû. Je n'ai plus une étincelle de feu.
Ou-vrèz’m’ më vo’ n’ u-che, Ouvre-moi ta porte,
Pou l’ a-moûr dë Djeu ! » Pour l'amour de Dieu ! »



Ô biô clér dë l’ leù-në, Au beau clair de la lune,
Piè-rót li a dit : Pierrot lui a dit :
 « J’ n’ é gneu ène seûle pleù-më, « Je n'ai pas une seule plume,
Èt j’ sû co dés m’ lit’ ; Et je suis encore dans mon lit ;
Al’-zéz à l’ vi-sè-në ; Va chez la voisine ;
Ëj’ pésse qu’ èle i eùt. Je crois qu'elle y est.
Dô-là, sans a-tè-në, Là, sans attendre,
On ba-tra l’ bri-queut. » On battra le briquet. »

Ô biô clér dë l’ leù-në, Au beau clair de la lune,
No jan-ti cóló Notre gentil bonhomme
Va to-queu chë l’ breù-në. Va frapper chez la brune.
Èle rè-pont d’ in cóp : Elle répond soudain :
 « Qui ç’ qui toque lé-ssi, dë ? » « Qui est-ce qui frappe ainsi, donc ? »
I li dit à s’ toûr : Il lui dit à son tour :
 « Ou-vrèz’m’ më vo’n’ u-chë « Ouvre-moi ta porte
Pou no Djeu d’ a- moûr. Pour le Dieu d'amour.

Ô biô clér dë l’ leù-në, Au beau clair de la lune,
On n’ vwat qua-si gneu ! » On ne voit quasi rien ! »
On a ca-cheu l’ pleù-më. On chercha la plume.
On a ca-cheu l’ feû. On chercha le feu.
É fè-sant ç’ qu’ on sun-chë, En faisant ce qu’on puisse,
On a p’tète trou-veu ; On a peut-être trouvé ;
Mès ç’ quë j’ sé, c’eùt qu’ l’ u-chë Mais ce que je sais, c’est que la porte
Su eùs’ s’ a sè-reu. Sur eux se ferma.

Au feu les pompiers, …

Traduction en picard et correspondance en français



Ô feû, lès pom-pieus, Au feu, les pompiers,
V’là l’ mé-son qu’ èle brû-lë ! Voilà la maison qui brûle !
Ô feû, lès pom-pieus, Au feu, les pompiers,
Èt v’là l’ mé-son brû-lée ! Et voilà la maison brûlée !

C’eùt gneu mi qui l’ a brû-leu, C'est pas moi, qui l'ai brûlée,
Mès c’eùt l’ can-ti-gnê-rë, Mais c'est la cantinière,
C’eùt gneu mi qui l’ a brû-leu, C'est pas moi, qui l'ai brûlée,
Mès c’eùt l’ can-ti-gneu ! Mais c'est le cantinier !

Au lycée Papillon ( 1969 )

Texte original

Élève Labélure ? ... Présent ! / Vous êtes premier en histoir’ de France ? / Eh bien, parlez-moi d’ Vercingétorix / Quelle fut sa vie ? sa mort ? sa naissance ? / Répondez-moi bien ... et vous aurez dix. / Monsieur l'Inspecteur, / Je sais tout ça par cœur. Vercingétorix né sous Louis-Philippe / Battit les Chinois un soir à Ronc'vaux / C'est lui qui lança la mode des slips / Et mourut pour ça sur un échafaud. / Le sujet est neuf, / Bravo, vous aurez neuf.

Refrain : On n'est pas des imbéciles / On a mêm' de l'instruction / Au lycée Pa-pa... / Au lycée Pa-pil... / Au lycée Papillon.

Élève Peaudarent ?... Présent ! / Vous connaissez l'histoir' naturelle ? / Eh bien, dites-moi c'qu'est un ruminant. / Et puis citez-m'en... et je vous rappelle / Que je donne dix quand je suis content. / Monsieur l'Inspecteur, / Je sais tout ça par cœur. / Les ruminants sont des coléoptères / Tels que la langouste ou le rat d'égout, / Le cheval de bois, le pou, la bell'-mère... / Qui bav' sur sa proie et pis qu'aval'tout. / Très bien répondu, / Je vous donn' huit... pas plus...

Refrain : On n'est pas des imbéciles / On a mêm' de l'instruction / Au lycée Pa-pa... / Au lycée Pa-pil... / Au lycée Papillon.

Élève Isaac ? ... Présent ! / En arithmétique' vous êt's admirable, / Dites-moi ce qu'est la règle de trois / D'ailleurs votre pèr' fut-il pas comptable / Des films Hollywood ... donc répondez-moi. / Monsieur l'Inspecteur, / Je sais tout ça par cœur. / La règle de trois ? .../ C'est trois hommes d'affaires / Deux grands producteurs de films et puis c'est / Un troisièm' qui est le commanditaire / Il fournit l'argent et l'revoit jamais. / Isaac, mon p'tit / Vous aurez neuf et d'mi ! ...

Refrain : On n'est pas des imbéciles / On a mêm' de l'instruction / Au lycée Pa-pa... / Au lycée Pa-pil... / Au lycée Papillon.

Élève Trouffigne ? ... Présent ! / Vous êtes unique en géographie ? / Citez-moi quels sont les départements / Les fleuv's et les vill's de la Normandie … / Ses spécialités et ses r'présentants ? / Monsieur l'Inspecteur, / Je sais tout ça par cœur. / C'est en Normandie que coul' la Moselle … / Capital' Béziers et chef-lieu Toulon. / On y fait l'caviar et la mortadelle / Et c'est là qu'mourut Philibert Besson. / Vous êt's très calé / J'donn' dix sans hésiter.

Refrain : On n'est pas des imbéciles / On a mêm' de l'instruction / Au lycée Pa-pa... / Au lycée Pa-pil... / Au lycée Papillon.

Élève Legateux ? ... Présent ! / Vous êt's le meilleur en anatomie ? / Répondez, j'vous prie, à cette question / Pour qu'un être humain puiss' vivre sa vie / Quels sont ses organ's, quell's sont leurs fonctions ? / Monsieur l'Inspecteur, Je sais tout ça par cœur. / Nous avons un crân', pour fair' des crân'ries / Du sang pour sentir, des dents pour danser. / Nous avons des bras ... / C'est pour les brass'ries / Des reins pour rincer / Un foie pour fouetter. / Bien. C'est clair et net / Mais ça n'vaut pas plus d'sept.

Refrain : On n'est pas des imbéciles / On a mêm' de l'instruction / Au lycée Pa-pa... / Au lycée Pa-pil... / Au lycée Papillon.

Élève Cancrelas ? ... Présent ! / Vous êt's le dernier ça me rend morose. / J'vous vois dans la class' tout là-bas dans l'fond / En philosophie, savez-vous quéqu'chose ? / Répondez-moi oui, répondez-moi non. / Monsieur l'Inspecteur, / Moi je n'sais rien par cœur. / Oui, je suis l'dernier, je pass' pour un cuistre / Mais j'm'en fous, je suis près du radiateur / Et puis comm' plus tard j'veux dev'nir ministre / Moins je s'rai calé, plus j'aurais d'valeur, / Je vous dis : bravo ! / Mais je vous donn' zéro.



Refrain : On n'est pas des imbéciles / On a mêm' de l'instruction / Au lycée Pa-pa... / Au lycée Pa-pil... / Au lycée Papillon.

Traduction en picard et correspondance exacte en français

È-lè-vë La-bè-lûre ? … Pré-sant ! Élève Labélure ? ... Présent !
Vos ètes eùl prë-mieu é’n’ ist-wâre dë France ? Vous êtes le premier en histoir' de France ?
Èh bë, par-lèz’-më dë Vèr-sin-gé-to-rix. Eh bien, parlez-moi d'Vercingétorix.
Quô ç’ qu’ à è-teu s’vîe ? Eùs’ môrt ? Eùs’ nés-sance ? Quelle fut sa vie ? sa mort ? sa naissance ?
Rè-pon-dèz’m’ më bieu èt vos â-reuz dîs’. Répondez-moi bien ... et vous aurez dix.
Mos-sieu l’Ins-pec-teûr, Monsieur l'Inspecteur,
J’ coun’-wa tout cha pâr keûr. Je sais tout ça par cœur.
Il a v’nu ô monde pa d’zous Lou-wis Fi-lipe, Il est venu au monde sous Louis-Philippe,
Ba-tu lès chin’-was in swâr à Ron-c’vô ; Battu les Chinois un soir à Ronc'vaux ;
Li, il a lan-cheu, é s’ tans, eùl’ môde dès slips ; Lui, il a lancé, en son temps, la mode des slips ;
A mou-ru pou cha su in’n’ è-cha-fôd. Mourut pour ça sur un échafaud. Cha c’eut du nouviô ; bravô ! Vos â-reuz neùf’ ! Cela c’est du nouveau ; bravo ! Vous aurez 9.

Refrain :

On n’eùt gneu dès im-bè-ciles : On n'est pas des imbéciles ;
On a min.me dë l’ins-tru-csion, On a mêm' de l'instruction,
ô li-cée Pa-pa … Au lycée Pa-pa ...
ô li-cée Pa-piy … Au lycée Pa-pil ...
ô li-cée Pa-piy-on. Au lycée Papillon.

È-lè-vë Pô-da-rant ? … Pré-sant ! Élève Peaudarent ?... Présent !
Cou-ni-chéz’ t’i, vous, l’ is-twâre na-tu-rèle ? Connaissez-vous, vous, l'histoire naturelle ?
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