M. le Président - Merci, Monsieur FOURNIÉ.
Monsieur COSYNS a la parole.
M. COSYNS - Merci, Monsieur le Président.
Sans entrer dans le cœur du budget primitif de l’année 2017, Guillaume PELTIER et Nicolas FORISSIER l’ayant fait, je voudrais exprimer quelques remarques et poser quelques questions.
Premièrement, dans le paquet de transferts de la loi NOTRe, le Schéma de planification des déchets incombe désormais aux Régions à partir du 1er janvier 2017. Dans le cadre du SRDEII 2016-2021, il est mentionné que vous voulez « favoriser une gestion rationnelle des déchets et les utiliser comme ressources ». C’est une bonne intention ; encore faudrait-il que cette compétence soit évaluée et inscrite dans le budget 2017, ce que je n’ai pas vu. Par conséquent, nous déplorons cette inscription et nous sommes inquiets pour le retard que cela peut engendrer en direction des EPCI et des syndicats, dont la compétence leur est dédiée ; peut-être avez-vous des informations à nous donner.
Deuxièmement, j’aimerais que notre collègue Vice-président Philippe FOURNIÉ nous apporte des précisions. Il a évoqué le POLT mais je voudrais que vous nous parliez des trains d’équilibre, notamment Paris-Orléans-Bourges-Montluçon. Que ce soit l’un ou l’autre, nous y sommes très attentifs.
Des interventions de la part de notre collègue Gérard CORNU ont eu lieu en cours de Commission permanente. J’ai relevé deux passages dans la discussion dont celle de Charles FOURNIER qui dit « sujet d’importance sur le fond [...] favorable [...] tout à fait [...] qui peut permettre le report modal de la route vers le train [...]».
Je vous cite, Monsieur le Président : « Nous devons revenir sur ce sujet essentiel par rapport à nos compétences. »
Dans un article de l’ANR du 29 novembre dernier, vous dites « attendre une compensation durable du déficit des trois lignes Intercités ». Dans les attendus du budget 2017, pas un mot sur le sujet. Il faudra donc attendre et attendre encore.
Je veux simplement vous signifier que ce retard pénalise le développement de notre territoire, la mobilité des habitants et le dynamisme de la Région.
Les Régions Normandie et Hauts-de-France ont franchi le pas et ont bien compris toute l’importance du maillage du territoire. Mieux encore, Monsieur Christophe DEGRUELLE, président PS d’Agglopolys de Blois, est favorable à son transfert et précise que vous, Monsieur BONNEAU, ne le suivez pas forcément.
Face à ces contradictions, Monsieur le Président, nous vous demandons solennellement de penser à nos territoires du Sud ; nous avons besoin de ces lignes. Imaginez tous ces cadres des usines d’armement et des sites militaires de Bourges ne pas pouvoir se déplacer vers Paris d’une manière rapide ! Refuser, c’est mettre le Sud de la région encore un peu plus en difficulté. Nous vous demandons de chercher toutes les solutions avec la SNCF afin de régler cette compétence ô combien importante pour nos territoires, je l’ai dit.
Toujours dans le domaine du transport et toujours mon collègue Gérard CORNU a dénoncé le laisser-à-charge dans le cadre de Mobillico, c’est-à-dire la prise en charge partielle du coût mensuel du transport des salariés. Ce laisser-à-charge a été augmenté de 20 %, passant de 75 à 90 euros. Certes, il y a une augmentation de la TVA de 7 à 10 % ; malgré tout, nous aurions aimé un geste envers ces travailleurs, d’autant que vous allez proposer la gratuité des transports scolaires.
Nous constatons que la solidarité est, dans ce cas, à deux vitesses.
Chacun appréciera !
Enfin, dans le cadre de la gratuité du transport scolaire, pouvez-vous nous dire combien cela représente en termes budgétaires par rapport aux 150 millions d’euros et comment allez-vous compenser cette somme ?
Merci.
M. le Président - Je vais donner la parole à Fanny PIDOUX.
Monsieur COSYNS, je vous invitais ce matin à ne pas faire de « région bashing ». Je me permets à ce moment de nos débats de le rappeler. Citer en exemple la négociation de Normandie sur les TET, c’est ou mépriser les intérêts de la Région Centre-Val de Loire et je ne pense pas que vous le faites, ou vous avancer vraiment assez imprudemment.
Pourquoi ? La Région Normandie a signé avec le ministre des Transports, Monsieur VIDALIES, qu’elle reprenait certaines lignes sans demander un euro à l’État pour compenser la charge que l’État porte aujourd’hui sur le déficit.
Dans le cadre des réunions de l’Association des Régions de France, j’ai fait partager à mes collègues présidents de Région que c’était inacceptable. Nous avons acté cette position. Nous nous sommes battus, les uns et les autres, pour dire au ministre qu’il ne pouvait pas y avoir de transfert de compétences sans transfert des ressources. Nous faisons valoir cela.
Notre Région était très concernée par cela, avec un enjeu de 49 millions d’euros. J’ai refusé par cinq fois la proposition du ministre et on vous annoncera demain que l’on sort avec une prise en charge qui est la plus élevée des Régions de France. Très franchement, oui, pied à pied, j’ai défendu les intérêts de la Région. Je me suis battu pied à pied contre la jurisprudence de Normandie qui était vraiment un affront fait aux responsabilités des collectivités territoriales.
Attention donc avant de porter un jugement sur les politiques régionales ! Ne laissez pas un instant entendre que nous n’avons pas défendu les intérêts de la Région. Ils sont très défendus sur un sujet majeur, alors que d’autres collègues s’étaient satisfaits du matériel.
Nous aurons le matériel, on vous annoncera le nombre de rames demain, et la compensation financière.
Je donne la parole à Fanny PIDOUX.
Mme PIDOUX - Monsieur le Président, mes chers collègues, moi aussi à l’instant je viens de voir des chiffres : un sondage vient de sortir sur la jeunesse, dont 90 % ne croient plus en leurs hommes politiques. Il couvre un panel de 20 000 jeunes de 18 à 34 ans.
34 ans, cela signifie d’être né en 1982. Je suis désolée, cela exclut 1976 mais il faut bien que la jeunesse s’arrête à un moment !
(Rires)
Quand on voit cela, on se dit que la jeunesse perd pied. Elle n’a plus confiance en ses politiques et ne sait pas ce que la politique peut lui apporter.
Quand on lit le budget, pourtant, quelque chose transparaît et respire : il y a un pacte pour notre jeunesse. On parlait de pacte économique, mais il y a un véritable pacte de confiance envers notre jeunesse dans notre budget régional. Dedans, on trouve la carte de formation initiale et l’investissement sur les lycées. Nous sommes tous dans les conseils d’administration : les avancées sont vraiment extraordinaires entre les lycées dix ans en arrière et ceux d’aujourd’hui. Concernant le budget participatif, nous cherchons à faire de nos lycéens des citoyens, notamment avec d’autres projets sur le parcours de citoyenneté, le manuel scolaire gratuit, l’aide à l’acquisition des matériels, la prévention santé. Tout cela infuse les territoires et nourrit notre jeunesse.
Ce ne sont pas des gadgets comme on peut l’entendre parfois. Tout cela correspond à un pacte qui fait du jeune un citoyen. Pour autant, ce pacte doit le nourrir et il doit se l’approprier. Quand on voit la défiance que peut avoir la jeunesse vis-à-vis du politique, il faut que les jeunes s’approprient ce budget et ses mesures précises.
Avec Trans’Europe, quand on donne les brevets, on voit qu’ils se les approprient. Quand on leur explique, quand ils vivent les choses, ils se les approprient. On en fait des citoyens engagés et responsables, des citoyens européens.
Bien sûr, il n’y a pas que le lycée, il y a aussi la mobilité pour la jeunesse et la culture.
Concernant la mobilité, vous avez des cartes TER+. Nous favorisons la mobilité du jeune et sa culture, par conséquent son enrichissement personnel pour l’ouvrir sur le monde. Ce pacte doit être véritablement une chance pour notre jeunesse, il doit être porté. Le Président l’a rappelé, nous ne devons pas être dans le « région bashing » ni dans le « politique bashing », nous devons valoriser notre politique. Ce budget a des politiques ambitieuses pour les jeunes : nous devons les porter avec fierté.
Léo LAGRANGE disait pour les jeunes : « Ne leur traçons pas un seul chemin, ouvrons-leur toutes les routes. »
C’est le sens de ce pacte. Notre jeunesse est au cœur de notre budget et, en cela, nous devons le porter haut et fort sur le territoire régional.
M. le Président - Merci, Fanny PIDOUX.
Je donne la parole à Christelle de CRÉMIERS.
Mme de CRÉMIERS - Merci, Monsieur le Président.
Le budget du tourisme 2017 participe de trois manières différentes à la contribution d’effort de baisse du budget pour cette année :
-
il n’a pas confirmé les investissements dans le cadre des contrats Région-Département : soit ils sont abandonnés soit ils s’avèrent non prévus pour l’année prochaine ;
-
il a fait participer le CRT en lui demandant une contribution de 2,3 % de son budget ;
-
il a misé sur une organisation qui permette, comme cela a été exposé ce matin, d’optimiser l’utilisation de l’argent public par une meilleure coordination entre les différents échelons territoriaux concernés par la politique du tourisme.
Un effort est réalisé aussi du côté de l’hébergement. Je tiens à préciser, par rapport aux remarques émises, que le budget « hébergement » n’a pas été consommé en totalité dans les deux années précédentes. Il a légèrement baissé pour s’y ajuster. C’est un pilotage qui se fait de manière très volontariste, dans la mesure où le développement en rénovation et en construction d’hébergements fait partie des points principaux et prioritaires pour la politique touristique de l’année prochaine.
Le soutien à l’UNAT est maintenu ; c’est la référence du tourisme social et solidaire.
Enfin, je suis heureuse de vous présenter le premier budget « alimentation ». Il reprend ceux dédiés à la promotion des produits agricoles auprès du public, comme les salons de la gastronomie, de même qu’il traite de la promotion des initiatives citoyennes en matière d’alimentation, par exemple les associations pour le maintien des agricultures paysannes. Il porte également la démarche « C du Centre » qui sera réalisée au sein de l’Agence régionale pour l’économie, la filière alimentation des artisans et la filière agroalimentaires des PME-PMI régionales, qui sont dans le cluster de l’ARIAC.
Dans ce budget, nous avons le soutien aux initiatives dans le sens de l’évolution de la restauration scolaire en matière de proximité et de qualité, ainsi que tout le volet correspondant à une véritable mobilisation des restaurateurs de notre région pour le tourisme.
Merci beaucoup.
M. le Président - Merci, Madame de CRÉMIERS.
Madame PARIS a la parole.
Mme PARIS - Dans ce budget primitif 2017, nous regrettons que la ventilation du budget alloué à la culture soit très faible en ce qui concerne les acquisitions du FRAM et du FRAD, avec une enveloppe de 450 000 euros seulement, alors que l’on peut s’étonner que le FRAC, lui, dispose d’une enveloppe de 390 000 euros pour ses seules acquisitions d’œuvres.
Comme je le disais ce matin, nous devons faire un effort véritable concernant l’enrichissement des collections de nos châteaux et musées. C’est là un vecteur essentiel d’attractivité de ceux-ci, aussi bien d’un point de vue national qu’international. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de trésors nationaux ou d’autres œuvres remarquables.
Par ailleurs, nous avons également manifesté à plusieurs reprises notre volonté de rapprocher culture et tourisme.
Le soutien de la Région aux institutions et réseaux du spectacle vivant est important pour 2017, avec 3,44 millions d’euros. Pour autant, nous constatons que de nombreux acteurs culturels se plaignent – cela s’est confirmé à l’occasion des états généraux de la culture – du manque de structuration de l’offre et de la demande en matière culturelle dans notre région.
C’est un constat que nous partageons : c’est la raison pour laquelle nous proposons, au sein de la Région, la création de postes de VRP culturels, qui pourraient être occupés par les salariés de Culture O Centre qui ont rejoint les effectifs de la Région. Ces VRP, spécialisés par discipline artistique, ayant une parfaite connaissance du territoire, auraient pour mission de faire le lien humain indispensable entre les acteurs culturels régionaux et les sites des monuments qui peuvent les accueillir dans la région. En complément de ce rôle d’ambassadeur, ces VRP auraient également un rôle de conseil auprès des acteurs culturels sur les moyens de réaliser leurs projets grâce :
-
à la recherche, d’une part, de financements publics et, d’autre part, de financements privés, notamment avec le mécénat ;
-
au développement de ressources propres qui leur sont indispensables.
Ces missions nous semblent essentielles à l’essor culturel de notre région. Les acteurs culturels ont besoin d’être accompagnés concrètement et pas seulement financièrement sous la forme de subventions.
(Monsieur François BONNEAU, Président du Conseil régional, cède le fauteuil de la présidence à Monsieur Marc GRICOURT, Premier Vice-président)
Nous devons changer de modèle économique et innover, si nous souhaitons que la culture ne soit pas menacée par les baisses de dotations de l’État.
Merci.
M. GRICOURT, président de séance - Merci.
Agnès SINSOULIER-BIGOT, vous avez la parole.
Mme SINSOULIER-BIGOT - Monsieur le Vice-président, chers collègues, je souhaite dire quelques mots au sujet de la culture dans cette préparation budgétaire.
En Région Centre-Val de Loire, la culture n’est pas une ornementation. Nous considérons qu’elle est une part entière de la politique de notre collectivité régionale. Au même titre que la santé et l’aménagement du territoire, la culture doit être présente pour nos concitoyens, quel que soit l’endroit où ils vivent dans ce territoire.
Pour concrétiser cette ambition, nous mettons en place des moyens et une méthode.
Les moyens : c’est la sanctuarisation du budget sur l’ensemble de cette mandature, tel que s’y était engagé le candidat, futur président, François BONNEAU. 3,4 % de notre budget est consacré à la culture alors qu’en moyenne, pour les collectivités régionales, cette somme représente 2,4 %.
Une méthode : ce sont les états généraux de la culture que nous menons depuis le mois de juin dans les six départements de notre territoire. J’en ai déjà parlé ce matin, nous y recueillons informations, envies, idées afin de mettre au point notre nouvelle feuille de route sur ce mandat politique. D’ores et déjà, avant même qu’elle soit rédigée, selon ce qui apparaît dans ce budget, plusieurs points sont à mettre en exergue sur cet exercice 2017.
Premièrement, j’ai parlé ce matin de la mise en place d’un réseau des arts plastiques, avec des structures existantes, d’autres qui viennent d’ouvrir et d’autres encore qui ouvriront dans quelques semaines, comme le CCCOD. Nous allons renforcer ce travail en réseau des arts plastiques. En effet, à partir de 2017, le FRAC organisera une biennale d’arts contemporains. De plus, nous entreprendrons un programme de développement pour Chaumont, ce que l’on appelle « Chaumont 2 », pour l’asseoir davantage dans le domaine de l’art plastique et réhabiliter une partie du château.
Pour rejoindre les propos de Madame PARIS et y répondre, nous allons continuer à travailler sur la sécurisation des parcours. Une étude très intéressante menée par l’Insee à la demande du CESER a conclu récemment à l’existence de 16 000 emplois dans le secteur culturel pour notre territoire. C’est donc un secteur économique primordial, peu visible du fait d’une fragmentation fréquente de ces emplois et très souvent de postes extrêmement précaires et fragiles.
Nous allons donc continuer de travailler avec ma collègue Isabelle GAUDRON sur cette sécurisation des parcours, avec une participation au CPRDFOP.
Deuxièmement, je voudrais parler du GIP Cafés Cultures qui permet de sécuriser le parcours des musiciens. Ceux-ci peuvent être employés dans des cafés mais pas uniquement, et avoir une feuille de paie. Il a rencontré un grand succès, alors que c’était la première année de sa création ; nous allons donc pouvoir continuer la promotion de cet outil.
Nous poursuivons également le soutien à l’économie sociale et solidaire qui se met en place dans le secteur de la culture, afin d’accompagner les artistes et les créateurs afin qu’ils aient un véritable parcours professionnel.
Troisièmement, un point que je voulais mettre en exergue concerne l’équité dans les territoires du point de vue de la culture. Je rappelle le développement des PACT : nous en avons eu 72 en 2016. En 2017, ce sera leur sixième année d’existence et il faudra accompagner ce dispositif de projets artistiques et culturels de territoire (PACT), en lien avec la fusion des Communautés de communes qui intervient à partir du 1er janvier 2017. 3,12 millions d’euros sont consacrés aux PACT et nous continuerons de les déployer dans l’ensemble de la région.
En 2017, nous achèterons un nouveau Cinémobile, c’est-à-dire un camion, pour continuer de promouvoir la création cinématographique dans les territoires.
De nouveau pour compléter les propos et répondre à Madame PARIS, ce que vous appelez « VRP de la culture », sachez que cela existe déjà. Parmi les quatre personnes qui étaient auparavant employées à Culture O Centre et qui ont été embauchées au sein de la direction Culture, trois se sont vues assigner un travail dans les territoires. Elles ont chacune deux départements ; de ce fait, elles ont un regard sur le territoire.
Je crois beaucoup à cette vision de travailler à l’échelle d’un département. Vous évoquez des thématiques cinéma, livre et autres : cela s’est beaucoup fait, mais la demande des acteurs est davantage de travailler à présent sur un ensemble de territoires.
Au-delà du budget de la culture, je voudrais rappeler l’existence des CAP’Asso et d’un engagement sur l’aménagement du territoire, ainsi que la présence de la culture dans le domaine de la formation et de la coopération internationale.
En 2017, nous trouverons une nouvelle ambition pour la culture avec la création d’une autre gouvernance dans le cadre de la loi NOTRe.
Merci.
M. GRICOURT, président de séance - Merci.
Jean-Philippe GRAND, vous avez la parole.
M. GRAND - Je souhaite pointer le maintien de l’effort de la Région en matière d’investissement dans nos lycées.
La qualité de vie des lycéens, des enseignants, de nos agents et des équipes de direction a toujours été et demeurera une préoccupation constante pour notre Majorité.
Nous avons souhaité y ajouter une valeur d’exemplarité, aussi bien dans le mode constructif pour atteindre les objectifs Bpos (les bâtiments à énergie positive) que pour aider les entreprises régionales à monter en compétence et donc à être en mesure de proposer ces nouvelles compétences à d’autres collectivités ou entreprises privées.
L’accessibilité, la mise en sécurité, l’entretien des réseaux souterrains restent des priorités pour nous, afin de maintenir notre patrimoine dans le respect des normes. Vous vous doutez que mon propos ne passera pas sous silence notre politique en faveur de l’environnement, de la réduction de la production de gaz à effet de serre et donc de l’efficacité énergétique. Que ce soit le raccordement au réseau de chaleur ou le développement de la production des énergies renouvelables, tous les aspects de la réduction de l’impact sur l’environnement seront traités.
En ce qui concerne notre engagement à construire de nouveaux lycées dans notre région, je tiens à préciser quelques points. Nous lancerons dès cette année la procédure de construction de ces nouveaux lycées qui seront exemplaires :
-
des lycées du futur qui tiendront compte du travail que nous menons avec Cathy MÜNSCH-MASSET et les acteurs de l’éducation ;
-
des lycées qui seront à énergie positive pour conforter nos efforts dans le domaine de la protection de notre environnement ;
-
des lycées qui seront modulables afin de s’adapter aux évolutions des enseignements.
Vous l’aurez compris, la gestion du patrimoine régional et de nos lycées est une tâche complexe mais passionnante dont je m’acquitte dans le souci permanent de la satisfaction des utilisateurs, de la bonne utilisation de l’argent public et du respect des règles édictées par le législateur.
J’en profite pour dire au Front National que l’impact environnemental des panneaux photovoltaïques que nous avons achetés en Allemagne, pour le dossier qui remonte à trois ans, ont dégagé moins de 600 kilogrammes CO2/kilowatt-crête pour la fabrication, ce qui est donc bien en dessous des 750 kilogrammes CO2/kilowatt-crête maximum préconisés dans le cahier des charges du ministère de l’Écologie.
C’est une preuve supplémentaire que nous allions respect des règles d’attribution des marchés qui nous interdisent de choisir une entreprise du seul fait qu’elle est française et notre préoccupation de limiter notre impact sur l’environnement.
Je vous remercie.
M. GRICOURT, président de séance - Merci.
Monsieur CINTRAT, vous avez la parole.
M. CINTRAT - Merci, Monsieur le Président.
Nous vivons un moment important dans la vie de notre collectivité : celui du débat sur le budget et de son vote. C’est l’expression de la volonté de la collectivité et, derrière, celle des élus.
Je voudrais émettre quelques remarques, en particulier concernant la solidarité, car on en entend beaucoup parler dans cet hémicycle, notamment de celle des territoires pour laquelle je vais vous faire part de quelques surprises à la vue du budget qui nous est proposé aujourd’hui. Les éléments budgétaires nous montrent une baisse d’intervention de la Région qui dépasse les 13 % dans ce domaine.
À ce jour, la situation du secteur rural est compliquée. Cela a été évoqué ce matin par l’activité agricole – activité importante dans le secteur rural – qui vit des moments extrêmement difficiles : vous savez que, pour la « Ferme France », ce sont près de 5,5 milliards d’euros de pertes qu’a subies l’agriculture cette année. Ce n’est pas le moment de réduire l’intervention des collectivités pour accompagner le secteur rural et agricole.
Par ailleurs, je suis surpris de voir que l’on affiche un budget avec une baisse des fonds européens, en particulier sur la ligne budgétaire de la solidarité des territoires. Derrière cet affichage, cela montre le peu d’ambition que peut avoir notre collectivité régionale à mobiliser les financements européens. Je sais que c’est compliqué, que tout est difficile à ce niveau. Cela étant, je préférerais que la Région se donne les moyens d’aller chercher les financements dont nous avons besoin pour aider au développement des régions, des départements et des territoires ruraux de façon harmonieuse dans l’ensemble du territoire régional.
Nous avons le sentiment que ce budget affiche un manque d’ambition dans plusieurs domaines et je voudrais insister sur la solidarité des territoires, où il est tout à fait flagrant.
M. GRICOURT, président de séance - Merci, Monsieur CINTRAT.
Dominique ROULLET, vous avez la parole.
M. ROULLET - Monsieur le Président, merci.
Je vais répondre à la question des solidarités territoriales et de l’engagement de la Région.
Quand nous avons une conférence budgétaire, je n’ai jamais d’inquiétudes. Pourquoi ? Parce que les contrats de Pays et les contrats d’Agglo engagent des signatures - dans la mesure où ce sont des contrats – et produisent des effets mécaniques qui vont au rythme des territoires.
Les prévisions faites dans ce budget par les services tiennent compte de ce qu’ils observent et des engagements que nous devrons honorer. Cela permet à la fin de l’année, quelquefois et même très souvent, un abondement du budget en fonction de ce qui n’est pas consommé dans d’autres secteurs parce que les territoires ont avancé plus vite que prévu.
Il est absolument faux de dire que la Région a décidé de manière délibérée de baisser les budgets en direction des territoires. Je vais vous donner quelques exemples sur certains sujets, mais s’il y a moins de crédits, c’est que les prévisions montrent un ralentissement dans certains secteurs de la politique d’aménagement du territoire.
Je le dis franchement – je suis du Sud donc j’y suis attaché –, il faut que le Sud arrête de se plaindre ! Je dis au Sud : « Bougez-vous ! »
Si vous voulez, on peut prendre les montants des conventions Région-Département, les 1 million d’euros pour les contrats d’Agglo et les contrats de Pays, les 2 millions d’euros consacrés par le fonds Sud aux équipements structurants. Ces dernières années, qu’avons-nous observé ? Que l’enveloppe des 2 millions d’euros était loin d’être consommée, faute de projets. Je parle pour l’Indre qui a un handicap : celui d’avoir un Conseil départemental qui a choisi de ne pas investir. Je voudrais bien que l’on me cite dans cette assemblée quel est le gros projet porté depuis des années par le Conseil départemental de l’Indre. Il n’y en a pas !
On a des atouts dans ce département. Je suis allé l’autre jour voir Monsieur COSYNS pour « les 30 ans du Saint-Amandois ». Je lui ai dit : « Vous avez les Bains Douches, Noirlac, le Pôle du cheval : ce sont des atouts considérables avec un patrimoine architectural et naturel tout à fait conséquent. »
Je pense que l’on a des atouts. Quand on parle d’attractivité des territoires – nous en parlerons demain lors du sujet concernant la santé -, elle ne se décrète pas. Elle se construit et c’est le grand enjeu en ce qui concerne le Sud de la région qui a autant d’atouts que le Nord, peut-être un peu moins que l’axe de la Loire en raison de l’inscription au Patrimoine mondial et l’existence de gros pôles urbains, mais on a des atouts dans ces territoires. Or, l’attractivité fait défaut.
Nous en parlerons demain plus longuement concernant la santé : si les médecins ne viennent pas, c’est qu’ils considèrent que l’on est un peu dans des déserts.
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