Rôle des particules atmosphériques fines dans l’induction des pathologies cardiorespiratoires d’origine inflammatoire. Etude in vitro des interactions entre la muqueuse respiratoire et les cellules de l’endothélium pulmonaire Francelyne MARANO
Laboratoire de Cytophysiologie et Toxicologie Cellulaire (LCTC)
Université Paris7, Denis Diderot
Case courrier 7073
2, place Jussieu
75251 PARIS CEDEX 05
Tél. : 0144276073
Fax : 0144276999
Mél : marano@paris7.jussieu.fr
PARTENAIRES
DIMAT Renault (Guyancourt) : MEYER Martine
RAPPEL DES OBJECTIFS SCIENTIFIQUES
L’objectif du projet est de mieux comprendre le rôle de l’épithélium respiratoire dans la réponse systémique, en particulier cardiovasculaire, aux particules atmosphériques et à leurs composants organiques ou métalliques, en particulier par l’étude des sécrétions polarisées de cytokines et de leurs effets potentiels sur les cellules endothéliales pulmonaires.
MOTS-CLES
PM2,5, épithélium respiratoire différencié in vitro, cellules endothéliales, cytokines proinflammatoires, amphiréguline.
ETAT D’AVANCEMENT DU PROJET ET TRAVAIL RESTANT A REALISER
Travail réalisé :
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Les campagnes de prélèvements sont finies et les PM récoltées ont été analysées.
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L’extrait organique des particules récoltées près du périphérique de la porte d’Auteuil en été 2003 a été utilisé sur les cultures épithéliales différenciées cultivées avec une interface Air/Liquide. L’étude de la toxicité, de l’intégrité du tapis cellulaire et de la vectorisation des cytokines sécrétées a été réalisée.
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La culture de la lignée A549 sur filtre poreux et la culture primaire des HUVEC ont été initiées.
Travail à réaliser :
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Analyse des cytokines sécrétées par A549 (en cours)
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Réalisation des cocultures A549/HUVEC (en cours) et A549/HMVEC, traitement des A549 avec les PM et les extraits organiques, analyse de la réponse des cellules endothéliales (en cours).
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Etude de la phagocytose des particules par les A549 et recherche d’une transcytose.
POVA (Pollution des Vallées Alpines) RESPONSABLE SCIENTIFIQUE Jean-Luc JAFFREZO
LGGE
54 Rue Molière
38402 SAINT MARTIN D’HERES CEDEX
Tél : 04 76 82 42 32
Fax : 04 76 82 42 01
Mél : jaffrezo@lgge.obs.ujf-grenoble.fr
PARTENAIRES
L'Air de L'Ain et des Pays de Savoie (Air-APS) : Didier Chapuis
Groupe de Recherche sur l’Environnement et la Chimie Atmosphérique (GRECA) :Véronique Jacob
Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (LSCE) : Patrick Chazette
Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS) : Eva Leoz-Garziandia et Emeric Fréjafon
Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA) : Pascal Perros
Laboratoire de Chimie Moléculaire et Environnement (LCME) : Pierre Masclet
Laboratoire d’Ecoulements Géophysiques et Industriels (LEGI) : Jean-Pierre Chollet
Laboratoire d'Application de la Chimie à l'Environnement (LACE) : Christian George
Laboratoire systèmes Environnementaux, Information Géographique et Aide à la Décision (SEIGAD) : Pierre Dumolard
RAPPEL DES OBJECTIFS SCIENTIFIQUES
Les objectifs généraux du programme POVA sont de :
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dresser un état des lieux comparatif de la pollution liée au trafic véhiculaire en vallée de Chamonix et de la Maurienne, avant et après la réouverture du tunnel du Mont Blanc ;
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évaluer les parts respectives des différents types d’émissions (biogéniques et anthropiques) dans la composition chimique des espèces atmosphériques gazeuses et particulaires, et en déterminer la variabilité en fonction des conditions environnementales ;
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développer un outil opérationnel de modélisation (couplage dynamique / chimie multiphasique) appliqué au cas des vallées alpines, exploitable par L'Air de l'Ain et des Pays de Savoie, qui permette de réaliser des études de scénario ;
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initier des études d’impact de la pollution dans ces deux vallées, avec l’établissement de cartes d’exposition en fonction des études de scénario.
MOTS-CLÉS
Atmosphère, pollution, chimie multiphasique, vallées Alpines, émissions anthropiques et biogéniques, spéciation des PM10, modélisation, couplage dynamique-chimie, Système d’Information Géographique.
ETAT D'AVANCEMENT DU PROJET ET TRAVAIL RESTANT A RÉALISER
Le programme initial (commencé en Mai 2000) comportait deux grandes parties :
i) des campagnes de terrain dans les vallées de Chamonix et de la Maurienne, avec 4 campagnes (en été et en hiver, avant et après la réouverture du Tunnel du Mont Blanc à la circulation) d’une semaine chacune dans chacune des vallées, associées à un suivi continu d’un nombre de paramètres plus restreint, aux deux stations du réseau AIR APS (Chamonix et Saint Jean de Maurienne). L’ensemble de ces actions est maintenant terminé. Les 4 campagnes intensives ont pris place dans les vallées, avec des mesures à hautes résolution temporelles (pour l’observation des processus d’évolution) sur plusieurs sites (jusqu’à 8 par vallées) de typologies différentes (urbain, ruraux, d’altitude, …) (pour l’observation des variations spatiales). Les mesures au sol d’un grand nombre de paramètres et d’espèces chimiques gazeuses et particulaires ont été complétées par des mesures 3D (radar, Lidar, ULM et télécabines instrumentés, ballon captif). Les mesures en continu (chimie des PM10 et des COV, en sus des mesures réglementaires du réseau) ont été maintenues plus longtemps que prévu, avec au final une base de données journalières qui couvrira la période Février 01 à Juillet 03.
Toutes les données de ces campagnes ne sont pas encore disponibles, mais les différents groupes parties prenantes travaillent activement à la finalisation des analyses, des interprétations conjointes, et à la constitution d’une base de données commune.
ii) une action de modélisation déterministe des processus couplant dynamique et chimie atmosphériques. L’originalité de cette action réside dans la finesse de la résolution spatiale nécessaire en raison de la topographie des vallées engendrant des vents de pentes et de vallée. Cette action a demandé la mise en place de cadastres d’émission dans les deux vallées, avec des tailles de maille fines (300 m à Chamonix, 1 km en Maurienne). Une première version de ces cadastres est en cours de finalisation, mais des améliorations seront apportées au cours de la seconde année du programme Primequal. En parallèle, le modèle non hydrostatique de dynamique atmosphérique (ARPS) a été mis en place (description des paramètres de terrain, d’occupation du sol, couplage avec les entrées des données météo du code MM5, imbrications multiples dans des zones géographiques à différentes échelles, compatibilités des schémas numériques, modules de post traitement, …) et testé à une maille de 300x300 m dans le cas de Chamonix. Il a été validé avec les données météorologiques de campagnes d’été. Le module de chimie gazeuse TAPOM a été implanté (en collaboration avec l’équipe d’A. Clappier de l’EPFL, Lausanne, qui l’a élaboré) dans le code et testé lui aussi avec les données de campagne d’été 2003. Le forçage chimique des frontières du domaine dans TAPOM est assuré par le code CHIMERE. TAPOM utilise le solveur chimique RACM qui prend en compte 73 espèces chimiques dans 237 réactions chimiques.
L’ensemble de ces tests de validation donne déjà des résultats très satisfaisants permettant d’étudier des indicateurs chimiques dans la vallée. NOy, les rapports H2O2/HNO3 et O3/NOz démontrent le régime particulier de l’ozone contrôlé par les composés organiques volatils. Les résultats des simulations dynamiques et chimiques entreprises sur l’hiver avec la même méthodologie que l’été sont très encourageants et devraient permettre rapidement d’initier des études d’impact portant plus spécialement sur les composés primaires et les particules. Ce type d’études sera réalisé pour des scénarios spécifiques (une série décrivant les situations météorologiques, une autre les scénarios les plus intéressants du point de vue des émissions dans les vallées). Ces différents cas seront définis lors de cette seconde année du programme.
Un grand nombre de résultats et d’aspects innovants sont attendus lors de ce programme, directement en rapport avec le contenu de l’appel d’offre Primequal 2. Certains concernent des points spécifiques :
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étude de la composition chimique des PM 10 dans les vallées, de ses caractéristiques en fonction des sources d’émission potentielles, et de son évolution dans les différentes situations rencontrées, en mettant l’accent sur la composante organique ;
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détermination des répartitions des constituants chimiques principaux des aérosols par classes de taille (entre 45 nm et 15 µm) ;
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développement et application de certaines méthodes de prélèvement et d’analyse, entre autres pour les aérosols semi volatils ;
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études des relations entre phase gazeuse et phase particulaire, dans l’optique de la compréhension de certains des processus de formation de la matière particulaire ;
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investigations sur la spéciation et les caractéristiques de certaines classes d’espèces chimiques (HAP oxygénés et nitrés : distribution entre la phase gazeuse et particulaire, et distribution par tranche granulométrique ; composition par famille des espèces organiques particulaires).
D’autres résultats seront plus globalisants :
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développement et comparaisons avec des mesures de terrain d’un modèle de chimie ;
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modélisation numérique de la dynamique atmosphérique dans des vallées étroites à des échelles locales, et couplage du modèle local à un modèle régional pour la dynamique et la chimie,
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développement de systèmes d’information géographique à maille fine dans les systèmes de vallée, et utilisation de ces systèmes comme interface avec le modèle couplé dynamique / chimie ;
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réalisation d’études de scénario pour l’évaluation des variations de la composition chimique atmosphérique.
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