Classement C. Le comité TOSCA estime que ce type de proposition pourrait rentrer à terme dans le cadre de la mission HYPXIM lorsque le passage d’échelle ci-dessus sera traité.
APUREZA
Porteur : N. Dessay (ESPACE-DEV/IRD)
Laboratoires impliqués : ESPACE-DEV, CIRAD/TETIS (France), LAGAS, FIOCRUZ/IOC (Brésil)
Année de première soumission et nombre d’années prévues : APR 2016-2017 pour 2 ans
Ce nouveau projet porte sur l’analyse par télédétection des relations entre paysages urbains, dengue et zika. Son objectif est de développer et de tester des méthodes pour caractériser via une approche télédétection multi-capteurs (optique et radar) HR et THR les interactions homme-vecteurs à l’échelle de la tache urbaine et à l’échelle du quartier. Le projet, décliné sur 3 sites d’étude (deux sites urbains représentatifs de Brasilia et de Rio de Janeiro, et la zone urbaine transfrontalière Colombie-Brésil) est découpé en 5 tâches scientifiques : (i) la caractérisation à partir de données satellitaires de la structure des paysages urbains et des typologies de l’habitat associées ; (ii) la détection des changements urbains basée sur des séries multi-temporelles d’images à haute résolution ; (iii) la mise en relation de la typologie urbaine avec la distribution spatiale des vecteurs et des cas de dengue et de zika ; (iv) la production d’indicateurs spatialisés du risque de transmission de la dengue et du zika ; (v) la mise en place d’un modèle de risque entomologique en milieux urbain et péri-urbain.
Le projet est bien écrit, bien documenté et agréable à lire. La démarche et les méthodes employées sont détaillées en profondeur. Le sujet est scientifiquement intéressant car complexe dans le domaine de la télédétection spatiale (milieu urbain très hétérogène, échelles très fines) et traité de manière rigoureuse et complète (combinaison HR/THR, optique/radar, multi-radar bandes X et C). Sa portée sociétale est également indéniable. En résumé le projet est original et ambitieux, et sans doute un peu trop. En effet, le calendrier prévisionnel prévoit une réalisation du projet, y compris la valorisation, en deux années, ce qui semble peu réaliste en raison de la grande quantité de travail à réaliser. Notamment, le développement du modèle de risque épidémique (étape v) représente à lui-seul des années de recherches. Par ailleurs, la demande d’un CDD interroge le comité quand le projet prévoit de recruter en parallèle un stagiaire niveau M2 pour faire un travail similaire de traitement d’images et de données. En outre, plusieurs autres demandes de CDD ont été faites (mentionnées dans le Tableau 4) sans qu’aucun élément n’ait été donné sur les activités prévues. Enfin, s’il apparait clair qu’APUREZA implique de nombreuses équipes françaises et brésiliennes fonctionnant ensemble depuis plusieurs années, le comité souhaiterait obtenir des précisions sur les partenaires spécialistes en épidémiologie (qui et pour faire quoi ? en France et/ou au Brésil ?).
Classement A. Le comité TOSCA encourage le lancement de ce nouveau projet tout en recommandant de (i) focaliser les recherches sur les étapes (i) à (iv) ; (ii) préciser l’implication des partenaires en épidémiologie, médecine et entomologie, et (iii) valoriser à la fois les produits développés (les proposants pourraient par exemple se rapprocher du pôle THEIA) et les résultats scientifiques obtenus (conférences et publications). Par ailleurs, le comité TOSCA ne soutient pas la demande du CDD, dont la justification est trop succincte et semble faire double emploi.
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