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Question kurde : l’un des problèmes importants de la Turquie



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Question kurde : l’un des problèmes importants de la Turquie
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose la traduction de la première partie d’un article signé par Joost Lagendijk et paru dans le quotidien turc Zaman. Nous faisons suivre cette traduction d’un résumé des positions du député vert européen, Co-président de la commission parlementaire mixte UE-Turquie, sur le génocide arménien.

Le kurde : une langue différente

JOOST LAGENDIJK*
28 juin 2007

La question kurde est indubitablement l’un des problèmes les plus importants de la Turquie.


Ce n’est pas seulement un problème politique meurtrier qui a fait plus de 30000 morts, mais c’est en même temps une crise ressentie à tous les niveaux du système, depuis les administrations locales jusqu’au sein du parlement. Bien que l’ancienne politique de la république, fondée sur la pratique de nier l’existence des Kurdes, soit sur le point de se décomposer totalement, on ne peut pas dire que la « réalité kurde » telle que exprimée par des hommes politiques comme Demirel, Özal, Erdogan etc. ait été appréciée correctement.

La plus récente illustration en est la décision, prise par la Huitième chambre due Conseil d’Etat le 14 juin 2007, de destituer le maire de la commune de Sur, de Diyarbekir, Abdullah Demirbas ainsi que d’autre membres du Conseil municipal. Confirmant la décision du Ministre de l’intérieur, la Haute cour a rendu un arrêt déclarant que donner des informations sur les différents services municipaux (culture, art, environnement, nettoyage de la ville et santé) dans des langues autres que le turc était contraire à la Constitution, en destituant les personnes en question. Pourtant, la municipalité précitée avait effectué des recherches et mis en évidence le fait que 24% de la population parlaient le turc dans la vie quotidienne, 72% le kurde, 1% l’arabe et 3% le syriaque et l’arménien, ce qui l’avait conduite à décider d’utiliser ces langues pour atteindre toutes les personnes susceptibles de bénéficier de ces services. De fait, bien qu’il ne soit nul besoin de faire une enquête pour savoir que la majorité des gens de Diyarbekir parle le kurde et non le turc, l’étude s’est révélée utiles en ce qu’elle a révélé les chiffres exacts.

Le Ministère de l’intérieur a estimé qu’il s’agissait d’une décision politique qui enfreignait l’article 222 du Code pénal turc. La Haute cour s’est dite d’accord avec le ministre et a également émis l’opinion que cela « va au-delà de l’exercice des droits et des libertés fondamentales définies et garanties par la Constitution et les conventions internationales et va à l’encontre des buts et des implications de ces règles » et a décidé de destitué le maire et le conseil municipal. Cette décision du Conseil d’Etat reflète à n’en pas douter les lois de la Turquie et les réalités constitutionnelles, et elle définit aussi les limites du kurde très clairement. S’il est nécessaire d’être respectueux envers les décisions de la Haute Cour, cela a des conséquences consternantes. Le maire et ses conseillers municipaux ne vont pas pouvoir se présenter aux élections pour être réélus dans deux mois et qui plus est, ils vont devoir comparaître en justice parce qu’ils ont commis un « crime ».
Le maire de Diyarbekir Osman Baydemir, est soumis aux mêmes interrogatoires et actions en justice. La plupart de ces affaires traitées par les tribunaux ont trait à l’usage de la langue kurde, comme cela a été le cas avec les cartes de vœux problématiques utilisées en 2006 et 2007. Le procureur a considéré ces cartes, qui se contentaient de souhaiter la bonne année en turc, en anglais et en kurde, comme des preuves suffisantes pour lancer une investigation. Le procueur, qui semble avoir passé peu de temps sur la mise en accusation, a été très bref. Il a écrit : « Il est établi que le suspect a utilisé une phrase en kurde dans une carte de vœux ‘Sersela We Piroz Be’(Bonne année). Au nom du ministère public de demande qu’il soit puni en vertu de l’article 222/1 due Code pénal turc. » Donc, il nous sera utile d’examiner d’un peu plus près cet article du Code pénal.

(fin de la première partie)

© Traduction Collectif VAN - 02 juillet 2007 - 08:20 - www.collectifvan.org

*Co-président de la commission parlementaire mixte UE-Turquie




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