Assemblées générales du centre INRA PACA Sophia Antipolis, 11/09/2012 Avignon, 14/09/2012
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Concevoir le nouveau paysage de l’enseignement supérieur et de la Recherche
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Programmation (rôle et articulation des différents acteurs)
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Conserver la spécificité des organismes (CNRS => recherche fondamentale, INRA organisme de recherche finalisé), mais mettre en commun les moyens, simplifier le fonctionnement des UMR. Ce sont ces collectifs (UMR) qui sont efficaces et bien reconnus. Le rôle des alliances (Allenvi…) n’est pas évoqué : très peu perçu par les équipes de recherche.
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Supprimer les Idex et les Labex ; créer des pôles de coopération plutôt que des structures qui génèrent de la compétition entre régions et équipes d’enseignement et de recherche.
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Abrogation du pacte sur la recherche.
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Il faut que l’INRA reste un organisme piloté au plan national, ne pas aller vers une régionalisation de la recherche. Risque fort de balkanisation dans le cas d’instituts régionaux mal coordonnés. Risque (et refus) du basculement des ITA vers les collectivités territoriales.
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Mieux utiliser les dynamiques locales : Les universités ont aussi à gagner d’EPST forts. Privilégier des alliances locales équilibrées et pertinentes (en PACA :Agreenium absent : politiques de site à construire sur Nice et Avignon).
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Les filières sont demandeuses des travaux de l’INRA. Il existe une tension (accentuée par la pression de l’Evaluation, trop quantitative), entre la nécessité de l’Excellence des productions et les besoins en recherche finalisée. Les fonctions de transfert et de valorisation sont mal reconnues ; la place des ingénieurs de transfert (et « d’interface ») doit être mieux considérée dans une programmation qui va de la recherche fondamentale jusqu’au développement et à l’innovation.
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Conserver la spécificité des organismes et un pilotage national
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Soutenir les politiques de site
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Mieux prévoir le transfert et la valorisation dans la programmation
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Financement
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Démanteler les Idex et les Labex, et réinjection des montants financiers dans le soutien aux organismes. Laisser plus de place à des instances démocratiques : générer et financer des pôles de coopération, de collaboration plutôt qu’exacerber la compétition par le biais des financements.
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Un certain consensus sur les Equipex : nécessité de concentrer les financements pour les gros équipements.
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Un point cependant controversé : si « saupoudrage » sur tous au lieu de la concentration compétitive des moyens (Labex, Idex), est-ce que chacun pourra travailler ?
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Refuser la réduction des budgets pour la recherche : objectif 3% du PIB (objectif européen)
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Limiter les instances et les guichets. La multiplication des guichets induit une dépense administrative et un gaspillage de temps-chercheur très important, mal quantifié (mais sans doute très important). Proposition : la lourdeur du financement par projet pourrait être réduite en allant plus vers l’évaluation de pré-projets, sans chiffrages financiers trop précis dans une première phase (appels à idées).
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Même questionnement autour des guichets internes (métaprogrammes INRA).
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Soulager les chercheurs de la lourdeur du travail administratif lié à la gestion et à l’animation des projets ; remettre la Science et la Recherche au cœur du métier de chercheur. Ce point fait l’unanimité et il est fortement exprimé (sous la forme d’un ras le bol général).
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Dissoudre ANR ? (point controversé). L’ANR permet d’apporter des financements conséquents sur projet et stimule des collaborations inter-organismes ; mais elle redistribue de l’argent de toute façon destiné aux labos. L’ ANR pourrait être plus intéressante si elle apportait réellement un soutien financier supplémentaire. Le taux de sélection des projets ANR est trop faible ; l’argent est souvent distribué aux mêmes : il pleut constamment (et parfois trop) là où c’est déjà très mouillé !. Enfin le système ANR a multiplié les emplois précaires.
Paradoxalement, la programmation par l’ANR, peut être aussi un moyen de protéger la diversité des recherches. L’abandon de la programmation au profit des ANR « blanches » pourrait couter cher aux recherches finalisées !.
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Les comités de programme sont trop frileux ; ils ne laissent pas assez de place à la créativité et à la prise de risque. Mais par ailleurs les ANR blancs peuvent inciter les équipes de l’INRA à s’écarter de la recherche finalisée. L’Etat devrait privilégier une logique de contrat d’objectifs avec les organismes et les équipes, avec un financement garanti et une évaluation ex-post.
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Instaurer une règle d’or du financement : après évaluation, les équipes auraient un montant de financement récurrent (70 %). La part chercheur devrait se situer autour de 20 000 €.
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L’INRA devrait pouvoir s’appuyer sur le crédit impôt recherche. Le CIR n’a pas d’intérêt s’il est destiné aux grosses entreprises (le supprimer ?). Il peut en revanche aider des PME innovantes.
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S’inspirer ce qui se fait dans les pays de l’UE : exemple au Max Planck. Seuls 7% des crédits viennent des contrats. Pour s’aligner sur ce modèle, la dotation de base devrait être multipliée par deux. Avantages : promouvoir la prise de risque et la créativité.
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Remettre la Science et la Recherche au cœur du métier de chercheur
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Instaurer une règle d’or du financement prévoyant 70% de « récurrent »
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Privilégier une logique de contrat d’objectifs avec les organismes, avec une évaluation ex-post
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Évaluation
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Trop d’évaluations redondantes ; les organismes peuvent effectuer leur évaluation par des commissions internes.
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Les rapports de l’AERES ne devraient pas être publics.
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Les évaluations sont elles vraiment suivies d’effets ?
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La progression individuelle basée sur l’ancienneté plus que le mérite est discutée : peut-on utiliser l’évaluation pour indexer une partie de la progression de carrière ? Cette partie de la discussion a fait l’objet de débats très animés et controversés.
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Conserver une vision collective de l’évaluation. Les systèmes de rémunération à l’Excellence sont contestables car ils nient le caractère collectif du travail de recherche. Pour autant, ne pas donner trop de poids aux activités de gestion dans l’évaluation ; elles figurent à présent dans la même rubrique que la production scientifique des chercheurs dans les CSS.
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Nécessité de mieux évaluer la qualité des recherches plutôt que leur quantité ; trop de dérives dans ce sens ces dernières années.
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La logique financière des grands groupes de publication est à revoir pour privilégier Open Access, y compris sur des revues labellisées INRA.
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La logique consistant à avoir une instance d’évaluation de projets (ANR) et une agence d’évaluation des productions (AERES) n’est pas évidente.
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La notion d’Excellence ne veut pas dire grand-chose, lorsqu’elle est jugée à court terme ; elle ne peut être perceptible que sur le long terme. Elle porte le risque d’une recherche à 2 vitesses. Privilégier la notion de Pertinence.
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Mieux reconnaitre la diversité des carrières (voir point 8).
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Mieux évaluer la qualité des recherches plutôt que leur quantité
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Conserver une vision collective et intégrée dans le temps de l’évaluation
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Ne pas empiler des couches redondantes d’évaluation
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Gouvernance
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Aller vers une politique de « campus » (université, organismes, écoles) plutôt que vers une politique de fusion de centres distants.
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Favoriser les dynamiques locales en faisant sauter les barrières administratives : ne pas perdre du temps à passer d’un outil à un autre pour le fonctionnement de la recherche, harmoniser les procédures.
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Exemple de S2I : partager le même système
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Harmonisation des règles de gestion des thésards, post-docs…
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Limiter la multiplication des structures qui ont chacune leur programmation propre et pas forcément de cohérence les unes par rapport aux autres. Simplifier le « mille-feuilles ».
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Simplifier le « mille-feuilles »
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Harmoniser les outils de gestion entre organismes
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Favoriser une politique de Campus
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Fonctionnement administratif et financier
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Limite des opérations de mutualisation ? Peser l’intérêt de plaques régionales par rapport à la gestion de proximité.
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La mise en commun d’outils est souhaitable pour les organismes qui ont un même statut (EPST), mais attention à ce que cela ne s’accompagne pas de réduction des moyens, au détriment de la qualité de l’appui.
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Nécessité d’améliorer le dialogue et la « fluidité » entre unités et services d’appui.
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Nécessité d’une meilleure reconnaissance des personnels d’appui.
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Simplification nécessaire des procédures administratives (beaucoup d’annonces depuis 10 ans mais une complexification grandissante).
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Simplifier
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Mutualiser sans affaiblir
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Soutenir la qualité et la proximité de l’appui
II. Donner une nouvelle ambition pour la recherche
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Science & Société
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Avoir des instances indépendantes des instances politiques.
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Exemples : office des contributions scientifiques et sociales, CNESER
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Renouer une relation de confiance avec la société, qui a été en partie perdue.
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Fête de la Science ; succès de la communication vers les jeunes (voir point 10).
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Développer la science participative et l’utilisation des NTIC.
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Renouer la confiance
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Favoriser la communication vers les jeunes
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Développer l’utilisation des nouvelles technologies de la communication
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Recherche et innovation
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Mieux valoriser le travail réalisé pour la mise au point d’outils et d’instruments pour la recherche. Les fonctions des ingénieurs et leur rôle dans l’innovation et le transfert ne sont pas toujours assez développés et reconnus.
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Dans le cadre de pôles de compétitivité, l’INRA peut bénéficier d’une dynamique filière construite autour d’enjeux technologiques. Les recherches doivent plus tenir compte du tissu socio-économique local, tout en préservant un pilotage national garantissant la qualité de la Science.
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Reconsidérer la place de l’ingénierie
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S’appuyer sur la dynamique des pôles de compétitivité
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Carrières
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La non-attractivité des métiers de la recherche est en partie liée au temps consacré à monter des projets / temps consacré à la recherche. Recentrer vers le cœur de métier, la Recherche.
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Il faut aussi considérer l’attractivité des carrières administratives et techniques.
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Revalorisation du pouvoir d’achat des fonctionnaires et non titulaires (indices):
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½ des AT ne gagnent pas 1300 € /mois
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Prendre des mesures / révision catégories B
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Les grilles de salaire dans les bas niveaux d’indice ne permettent pas un niveau de vie correct, et la qualité de vie à l’INRA ne compense pas tout.
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Mesure d’équité : suppression prime d’excellence. Les primes devraient plutôt être associées à la réalisation de tâches destinées au fonctionnement collectif, ce qui permettrait de reconnaître l’implication des catégories B et C.
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Revaloriser les points de sujétions pour les tâches pénibles
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Relancer/valoriser les aides sociales des organismes, type prêt à 0%, aide à l’installation, notamment pour les agents à faible niveau d’indice.
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Inquiétudes sur une diminution prévisible du nombre de recrutements qui conditionne les possibilités de promotion dans le corps.
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La durée dans la fonction publique s’allonge : les échelons vont-ils être allongés pour envisager les fins de carrière ?
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Créer des dispositifs pour lutter contre la précarité ; lutter contre le développement des emplois non-titulaires ; favoriser la titularisation dans le cadre des nouveaux dispositifs ; ouverture d’un plan négocié de titularisation des agents non-titulaires occupant des emplois permanents.
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Rajouter un niveau CRex pour déplafonner la carrière de chercheurs qui ne passent pas DR.
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Fusionner les grades CR1 et CR2 qui posent souvent le problème de reconnaissance de l’ancienneté pour le recrutement en CR2.
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Soutenir la diversité des parcours avec des possibilités d’allers-retours entre la recherche et la valorisation des recherches ou l’enseignement. Favoriser les passages recherche publique – emploi dans les sociétés privées, dans les deux sens Difficile avec les critères actuels d’évaluation des CSS. La diversité des carrières était plutôt mieux reconnue dans le passé.
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Donner les moyens aux chercheurs de se recentrer sur leur cœur de métier
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Lutter contre la précarité dans les métiers de la recherche
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Reconnaître la diversité des parcours
III. Agir pour la réussite de tous les étudiants
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Formation à, par et pour la recherche
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Les échecs sont surtout en début de parcours (licence) pour le cursus LMD
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Bien distinguer formation par la recherche et pour la recherche et préparer les doctorants à leur insertion future dans les différentes filières professionnelles
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Proposer aux doctorants un passage en entreprise au cours de leur cursus, ou dans des pays étrangers. Valoriser le dispositif du monitorat d’entreprise, peu connu et formateur pour les étudiants qui découvrent le monde de l’entreprise.
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L’INRA est responsable pour les étudiants de l’enseignement supérieur agronomique : il a un rôle à jouer dans l’encadrement et la formation. Mieux accueillir les étudiants issus de l’enseignement supérieur agricole.
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Augmentation des effectifs d’étudiants difficile à absorber à effectifs d’accueil constants
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Difficultés d’accueil dans les zones où le coût de la vie est important : majorer les indemnités pour les stagiaires, faciliter les conditions d’accueil (transports, …).
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Améliorer les règles administratives pour les étudiants étrangers.
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Reconnaitre le grade de docteur dans les conventions collectives pour faciliter l’intégration des universitaires dans le monde de l’entreprise (mettre fin à cette exception française).
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Les formations professionnalisantes doivent être mises en valeur (accueil d’étudiants en apprentissage, en stages de BTS etc).
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Développer des bourses co-contractualisées avec les universités, pas seulement dans les écoles d’agronomie.
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Faire reconnaître le doctorat dans les conventions collectives
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Enrichir le cursus des doctorants par un passage en entreprise
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Simplifier les règles d’accueil et améliorer les conditions de vie des doctorants
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Diffusion des connaissances
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Intérêt des journées « Fête de la Science », « vitrine » du savoir-faire de l’INRA, et permettant à tous les personnels de l’institut de valoriser leur savoir-faire + lien avec la société (jeunes des collèges).
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Impliquer les techniciens dans la diffusion des savoir-faire et des connaissances
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S’engager auprès des publics scolaires (Fête de la Science…)
Sur la forme de la consultation, plusieurs remarques :
- 5 délégués par région envoyés au national ! peu démocratique => plutôt 20 souhaités
- Planning trop tendu pour exploiter réellement le bottom-up : la démocratie participative demande plus de temps
- Arrêter ces consultations récurrentes tous les 3-4 ans ; espoir d’être réellement écouté cette fois-ci
- En préalable il aurait été souhaitable de prendre le temps de dresser un bilan des politiques précédentes
Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche – INRA PACA Page
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