150 traductions de comptines et chansons du milieu du xxème Siècle Table des matières



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Avoir un bon copain …
Texte original
C'est le printemps. On a vingt ans. Le cœur et le moteur Battent gaiement. Droit devant nous, Sans savoir où, Nous filons comme des fous. Car aujourd'hui Tout nous sourit. Dans une auto Qu’on est bien entre amis. Aussi chantons Sur tous les tons Notre plaisir d'être garçons !

Refrain :


Avoir un bon copain, Voilà c'qu’il ya d'meilleur au monde. Oui, car, un bon copain C'est plus fidèle qu'une blonde. Unis, main dans la main, A chaque seconde On rit de ses chagrins Quand on possède un bon copain.

Les doux aveux Des amoureux, Avouons-le, maintenant, c'est vieux jeu ! Sexe charmant, Tes longs serments Ne sont que des boniments. Foin des baisers, Pour se griser, Sur une route Il suffit de gazer ! Le grand amour, Ça dure un jour, L'amitié dure toujours.

Refrain
On rit de ses chagrins Quand on possède un bon copain.
Traduction en picard et correspondance exacte en français
Èt v’là l’ prin-tans C'est le printemps.
On a vint’ ans. On a vingt ans.
Eùl keûr come eùl mo-teûr Le cœur comme le moteur
Sont gés ba-tants. Sont gais battants.
Drwat pa-d’vant nous, Droit devant nous,
Sans rieu du tout, Sans rien du tout,
Nos da-lons râde come dès fous. Nous filons comme des fous.
Pas-qu’ ô-jor-dwî Car aujourd'hui
Y’a tout’ qui rit. Il y a tout qui rit.
Dés ène o-tó Dans une auto
Mès qu’on eùt bieu, cousses, chi. Qu’on est bien, amis, ici.
A-don, can-ton’ Aussi chantons
Su tous lès tons Sur tous les tons
No bi-nés-teu d’ ète dès gar-chons ! Notre plaisir d'être garçons !

Refrain :



A-vwâr in bon co-pin, Avoir un bon copain,
V’là chô qu’ i y’a d’ mè-yeûr ô mon-dë. Voilà ce qu’il y a de meilleur au monde.
Win, pas-qu’in bon co-pin Oui, car, un bon copain
C’eùt pus a-ta-cheu qu’ène bèle blon-dë. C'est plus fidèle qu'une blonde.
A-veu l’ min dë-dés l’ min, Avec la main dans la main,
À cha-cune dès s’con-dës À chaque des seconde
On s’ é fout d’ sès cha-grins On rit de ses chagrins Quand on a in bieu vré copin. Quand on possède un bien vrai copain.





Pou s’ dè-cla-reu Pour se déclarer
Lès a-mou-reûs, Les amoureux,
R’ cou-ni-chon’ lë më-nant, Avouons-le,maintenant,

C’è-twat vieus jeû ! C'était vieux jeu !
Sèxe é-voû-tant, Sexe charmant,
Vos longs sèr-mants Tes longs serments
C’eùt foc’ bo-ni-mét tout l’ tans. Ce n’est que boniments toujours.
Fôt gneu d’ bé-seus. Faut pas de baisers.
Pou vos sou-leu Pour te griser
Pèr-deuz l’ route èt Prends la route et
Vos n’ â-reuz qu’ à gâ-zeu ! Tu n’auras qu’à gazer !

Eùl grand a-moûr, Le grand amour,

Cha dûre in joûr. Ça dure un jour.
L’ a-mi-tcheu n’ jûe ja-més d’ toûr ! L'amitié ne joue jamais de tours !


Refrain
( Puis reprise de : On s’ é fout d’ sès cha-grins quand on a in bieu vré copin. )

Les amoureux des bancs publics
Texte de Brassens
Les gens qui voient de travers Pensent que les bancs verts Qu'on voit sur les trottoirs Sont faits pour les impotents ou les ventripotents. Mais c'est une absurdité, Car à la vérité, Ils sont là, c'est notoire, Pour accueillir quelque temps les amours débutants.

Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En s'foutant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes ; Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En s'disant des « Je t'aime » pathétiques Ont des p'tites gueules bien sympatiques. Ils se tiennent par la main, Parlent du lendemain, Du papier bleu d'azur Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher. Ils se voient déjà doucement, Elle cousant, lui fumant, Dans un bien-être sûr, Et choisissent les prénoms de leur premier bébé. Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En s'foutant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes ; Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En s'disant des « Je t'aime » pathétiques Ont des p'tites gueules bien sympatiques. Quand la sainte famille Machin Croise sur son chemin Deux de ces malappris, Elle leur décoche hardiment des propos venimeux. N'empêche que toute la famille, Le père, la mère, la fille, Le fils, le Saint Esprit, Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduire comme eux. Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En s'foutant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes ; Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En s'disant des « Je t'aime » pathétiques Ont des p'tites gueules bien sympatiques.



Quand les mois auront passé, Quand seront apaisés Leurs beaux rêves flambants, Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds, Ils s'apercevront émus Qu' c'est au hasard des rues, Sur un de ces fameux bancs, Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour. Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En s'foutant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes ; Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En s'disant des « Je t'aime » pathétiques Ont des p'tites gueules bien sympatiques.
Traduction en picard et correspondance exacte en français
Lès jés qu’ èles vwât’-të d’ tra-vêrs (1) Les gens qui voient de travers

Pés-st’të quë lès bancs vêrts, Pensent que les bancs verts,

Qu’ on vwat su lès tro-twârs, Qu'on voit sur les trottoirs,

Sont féts pou lès im-po-tants Sont faits pour les impotents

Ou lès gros tout ô-tant. Ou les gros tout autant.

Mès c’eùt’ ène ab-sur-di-teu Mais c'est une absurdité

Pas-quë dés l’ vè-ri-teu, Parce que dans la vérité,

- Quand on coun’-wat l’ ist-wâre - - Quand on connaît l’histoire -

I sont pou r’cë-vwâr in tans Ils sont pour recevoir un temps

Lès a-moûrs dè-bu-tants. Les amours débutants.
Refrain :

Lès amoureûs qui s’ bè-cot’t’ su lès bancs pu-blics Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics

Bancs pu-blics, bancs pu-blics, Bancs publics, bancs publics,

An s’ fou-tant pas mal du r’gârd o-blique En s'foutant pas mal du r'gard oblique

D’ ciuns qui pass’t’, o-nètës. De ceux qui passent, honnêtes.

Lès amoureûs qui s’ bè-cot’t’ su lès bancs pu-blics Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics

Bancs pu-blics, bancs pu-blics, Bancs publics bancs publics,

É s’ di-sant dès « J’ vos in.me » pa-té-tiques En s'disant des « je t'aime » pathétiques

Ont dès m’p’tites gueûles bieu sim-pa-tiques. Ont des p'tites gueules bien sympathiques.
I s’ tieu’të toudis pa l’ min, Ils se tiennent toujours par la main,

Èt pal’të du léd’-min, Et parlent du lendemain,

Du papieu bleû d’ a-zûr Du papier bleu d'azur

Qui va èr-cou-vri lès mûrs Qui va recouvrir les murs

Dë leû chambe à dormi. De leur chambre à dormir.

Èt i s’ vwat’-të djà tout douch-èt’-mét Ils se voient déjà doucement

À keûde ou dés l’ fu-mée, À coudre ou dans la fumée,

À leû’n’ ése èt bieu seûrs, À leur aise et bien sûrs,

Ca-chant é-san.ne lès pré-noms Recherchant ensemble les prénoms

Dë leû pru-mieu é-fant. De leur premier enfant.

Refrain
Quand eùl sinte fa-mîe Ma-chin Quand la sainte famille Machin

Ré-conte dës-sus s’ kë-min rencontre sur son chemin

Deûs ciuns si mô a-pris, Deux ceux si malappris,

Èle leû’z’ é-vouye a-rdi-mét Elle leur envoie hardiment

Dès piques fôrt vë-ni-meûses. Des propos agressifs fort venimeux.

Fôt dîre quë toute eùl fa-mîe, Faut dire que toute la famille,

Eùl pére, eùl man, eùl fîe, Le père, la mère, la fille,

Eùl fils, èt l’ sint ès-prit, Le fils, le saint esprit,

Voû-rin’-të bieu pa mou-mét Voudraient bien par moment

Po-vwâr fé cha come eùs’. Pouvoir faire cela comme eux.

Refrain
Quand lès mwas â-ront pas-seu, Quand les mois auront passé,

Quand sâ-ront ra-pu-reus Quand seront apaisés

Leûs biôs révës flam-bants ; Leurs beaux rêves flambants ;

Quand leû cyèl va s’ èr-cou-vri Quand leur ciel va se recouvrir

Aveu dès nuâjes loûrds, Avec des nuages lourds,

I s’ rè-dront conte, tout brinqu’-zins, Ils se rendront compte, tout émus,

Qu’ c’ è-twat ô greu dès k’mins, Qu'c'était au hasard des chemins,

Su un d’ cès fa-meûs bancs, Sur un d'ces fameux bancs,

Qu’ i’z’ ont vi eùl pus mè-yeûr Qu'ils ont vécu le (plus) meilleur

Mor-ciô d’ leûs vieûs a-moûrs. Morceau de leurs vieux amours.

Refrain et fin 
( 1 : « jés » est féminin pluriel )
* * *


Belle nuit, Ô nuit d’amour …
Texte original
Belle nuit, Ô nuit d'amour, Souris à nos ivresses. Nuit plus douce que le jour, Ô belle nuit d'amour ! Le temps fuit et sans retour, Emporte nos tendresses ; Loin de cet heureux séjour, Le temps fuit sans retour. Zéphyrs embrasés, Versez-nous versez-nous vos caresses, vos baisers ! Versez-nous, versez-nous vos baisers ! Nuit plus douce que le jour ! Ô belle nuit d'amour - Oh belle nuit d'amour !

Traduction en picard et correspondance exacte en français













Ô, bèle nwît’, Ô nwît’ d’ a-moûr, Ô, belle nuit, Ô nuit d’amour,

Ri-euz à nos soûl’-rî-ës ! Ris à nos ivresses !

Nwît’ co pus douche qu’ in biô joûr, Nuit encore plus douce qu’un beau jour,

Ô si bèle nwît’ d’a-moûr ! Ô si belle nuit d’amour !

Eùl tans s’é keûrt sans èr-toûr, Le temps s’en fuit sans retour,

É-min.ne nos ca-li-n’rî-ës ; Emporte nos tendresses ;

Lon d’ in si eû-reûs é-toûr, Loin d’un si heureux entour,

Eùl tans keûrt sans èr-toûr. Le temps court sans retour.

Zé-fîrs é-fla-meus, vèr-seuz-nous Zéphirs embrasés, versez-nous

Vèr-seuz-nous vos ca-lin’-rîes, vos bi-soûs ! V.-nous vos caresses, vos baisers !

Vèr-seuz-nous, vèr-seuz-nous vos bi-soûs ! V.-nous, versez-nous vos baisers !

Nwît’ co pus douche qu’ in biô joûr, Nuit encore plus douce qu’un beau jour,

Ô si bèle nwît’ d’a-moûr ! Ô si belle nuit d’amour !
* * *


Ça s’est passé un dimanche
( Partition aimablement transmise par Mr Gilbert Taverne

aussi bon chanteur qu’ancien Facteur des Postes )


Texte original
Elle avait tout pour lui plaire. Il avait tout pour lui plaire aussi. Mais elle habitait à Becon les Bruyères, Et lui demeurait à Bercy. Il suffisait que le dieu de l’amour Les fît se rencontrer. Cette rencontre eut lieu un beau jour. Je vais vous la raconter.
Refrain :

Ça s’est passé un dimanche. Un dimanche au bord de l’eau. Elle avait sa robe blanche. Lui, son knickerbocker à carreaux. Il avait également des petits yeux rigolos Et une langue qu’était pas dans sa manche. Si bien qu’il invita la gentille dactylo À se cacher du soleil sous les branches. Ça s’est passé un dimanche. Un dimanche au bord de l’eau.


La demoiselle était sage. Sur l’herbe elle refusa de s’asseoir, Mais son cœur battait très fort sous son corsage. Elle lui jura de le revoir. Ils se revirent toute la belle saison. Un merle m’a conté Qu’on ne voyait qu’eux sous les frondaisons. Et même qu’elle a fauté !
Refrain :

Ça s’est passé un dimanche. Un dimanche au bord de l’eau. Elle avait sa robe blanche. Lui, son knickerbocker à carreaux. Mais, au jeu de l’amour, elle gagna bientôt, Un peu plus de rondeur sous les hanches. « Puisque pour notre France il nous faut des marmots, » Lui dit-il, « c’est pas le moment que tu flanches ! » Ça s’est passé un dimanche. Un dimanche au bord de l’eau.


Pour que l’enfant ait un père, Le père étant un homme sensé, Ne trouva rien de mieux que d’épouser la mère. C’est rien, mais fallait y penser ! Il n’y pensa que quinze ans plus tard. C’est pour cette raison-là Que le jour des noces on vit leur moutard Qui dansait la java !
Refrain :

Ça s’est passé un dimanche. Un dimanche au bord de l’eau. Dans une cabane en planches Qu’on baptise au printemps « caboulot », Et tandis que les copains, après les petits gâteaux, Faisaient une belote en trois manches. Afin de revoir l’endroit de leur premier bécot, Ils s’enfuirent tous les deux sous les branches. Ça s’est passé un dimanche. Un dimanche au bord de l’eau.


Traduction en picard et correspondance exacte en français
Èle avwat tout’ pou li plérë, Elle avait tout pour lui plaire.

Il avwat tout’ pou li plére léssi. Il avait tout pour lui plaire ainsi.

Mès èle dëmorwat pa d’lé Lès Brwuyêrës, Mais elle hab. près des Br.,

Èt li, i d’morwat à Bèrci. Et lui, il habitait à Bercy.

I n’ manquwat foc’ quë l’ bon djeu d’ l’ amoûr Il ne m. q. le b. d. de l’amour

Lès f’siche eùs récontreu. Les fît se rencontrer.

Eùç’ réconte-là s’ a fét in biô joûr. Cette r.-là s’est faite un b. jour.

Ëj’ va vos l’ raconteu : Je vais vous la raconter :

Refrain :

Cha s’ a passeu in dîméche, Ça s’est passé un dimanche,

In dîméche ô bôrd dë yô. Un dimanche au bord de l’eau.

Èle avwat eùs’ bèle cote blanke Elle avait sa belle jupe blanche

Èt li, s’ mèyeûre marone à cârôs. Et lui, son m. pantalon à carr..

Il avwat é min.me tans Il avait également

dès m’p’tits ieus rigolós des petits yeux rigolos

Èt co n’ langue qu’ èle n’étwat Et encore une langue qui n’était

gneu dés s’ manche. pas dans sa manche.

Si bieu qu’ il a inviteu Si bien qu’il invita

l’ jantîye dactiló la gentille dactylo

À s’ mucheu du solèy À se cacher du soleil d’zous lès brankes. sous les branches.

Cha s’ a passeu in dîméche, Ça s’est passé un dimanche,

In dîméche ô bôrd dë yô. Un dimanche au bord de l’eau.


Eùl jon.ne fîe étwat bieu sâjë. La demoiselle était sage,

Su yèrpe èle n’ a gneu volu s’ assîr, Sur l’herbe elle refusa de s’asseoir,

Mès s’ keûr batwat l’ bèrloque Mais son c. battait très fort pa d’zous s’ corsâjë. sous son corsage.

Èle li a bieu jureu d’ l’èrvîr. Elle lui jura bien de le revoir.

I s’ ont r’vus pèdant Ils se revirent pendant tout l’ bèle sézon. toute la belle saison.

I’y’a l’ mèrlârd qui m’ a dit Y a un merle qui m’ a dit

Qu’ on n’ vèywat qu’ eùs Qu’on ne voyait qu’eux pa d’zous lès bouch’rons ! (1) sous les bosquets.

Èt min.me qu’ èle a fôteu … Et même qu’elle a fauté …
Refrain

Cha s’ a passeu in dîméche, Ça s’est passé un dim.,

In dîméche ô bôrd dë yô. Un dim. au bord de l’eau.

Èle avwat eùs’ bèle cote blanke Elle avait sa b. jupe blanche

Èt li, s’ mèyeûre marone à cârôs. Et lui, son m. pant. à carr..

Mès, à lès jeûs d’ l’ amoûr, Mais, aux jeux de l’amour,

èle a gan.gneu bitôt elle gagna bientôt

Ène mîlète d’avantâje d’zous lès ankes. Un p. de rond. sous les h.

« Vu quë, pou la Francë, « Puisque pour la France

i nos fôt dès djambós, » il n. f. des marmots,»

Qu’ i li dit, « nos fôt prène dë l’ avanche. » Lui dit-il, « n. f. pr. de l’av..»

Cha s’ a passeu in dîméche, Ça s’est passé un dimanche

In dîméche ô bôrd dë yô. Un dim. au bord de l’eau.
Poûr quë l’ éfant unche in pérë, Pour que l’enf. ait un père,

Ç’ tichîle ètant in brâve ome pôseu, Celui-ci ét. un br. h. sensé,

N’ a rieu trouveu d’ mieûs Ne trouva rien de mieux quë d’ daleu marieu l’ mére. q. d’aller ép. la m..

C’ t’ in rieu, mès folwat i pésseu ! C’est un r., m. fallait y p. !

N’ i a pésseu quë quinze ans apreus. N’y p. q. quinze ans après.

Adon, c’eùt foc’ pour cha Alors, c’est seulem. pour ça

Quë l’ joû dès noces Que le jour des noces on a vu l’ moutârd on vit leur moutard

È trin d’ danseu l’ java ! Occupé à danser la java !
Refrain

Cha s’ a passeu in dîméche, Ça s’est passé un dimanche

In dîméche ô bôrd dë yô, Un dim. au bord de l’eau,

Dés ène’ vièle cabane de plankes D. une vielle c. en planches

Qu’ on a toudis loumeu « caboulót », Qu’on a touj. app. « cab. »,

Èt pèdant l’ tans qu’ lès cousses, Et tandis que les copains, apreus lès m’p’tits gatchôs, apr. les p’tits gât.,

F’sin’t’ éssan.ne ène bëlote Faisaient une belote é trwas manches. en trois manches.

Pou daleu r’vîr eùl plache Afin d’aller revoir l’endroit dë leû promieu bècót, de leur prem. bécot,

I s’ ont sôveu à deûs Ils s’enfuirent à deux d’zous lès brankes. sous les branches.

Cha s’ a passeu in dîméche, Ça s’est passé un dimanche

In dîméche ô bôrd dë yô. Un dim. au bord de l’eau.



Cadet Roussel


Traduction en picard et correspondance en français

Ca-deut Rou-ssèl a trwas mé-sons, Cadet Roussel a trois maisons, (b)
Qu’ èles n’ ont gneu d’poutes ni d’ jîtes, ah non ! Qui n’ont ni p., ni chevrons, ah non ! (b)
C’eùt pou a-bri-teu lès a-ron-dës, C’est pour loger les hirondelles,
Quô dî-réz d’ Ca-deut à vo mon-dë ? Que direz-vous d’Cadet à votre idée ?
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl a trwas jeûs d’ loques, Cadet Roussel a trois habillements, (b)
Deûs gônes, èt l’ ôte é pa-pieu gris, Deux jaunes, et l’autre en p. gris, (b)
I meut ç’ ti-chî-lë quand i jè-lë, Il met celui-ci quand il gèle,
Ou quand i pleut, ou qu’ i guèr-zè-yë Ou quand il pleut, ou qu’il grêle.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl a trwas ca-piôs, Cadet Roussel a trois chapeaux, (b)
Lès deûs ronds ën’ sont gneu fôrt biôs … Les deux r. ne sont pas très beaux … (b)
Quant ô trwa-zième , il a deûs cor-nës, Quant au troisième, il a deux cornes,
Pas-quë dë s’ tchète il a pris l’ for-më Parce que de sa tête, il a pris la forme …
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

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