A la memoire des 1 500 000 victimes armeniennes



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TURQUIE


Véto contre des candidats kurdes




Le Monde - blogs

Le blog de Guillaume Perrier

20 avril 2011

Le haut conseil électoral (Yüksek Seçim Kurulusu) provoque une première crise avant même le lancement de la campagne électorale en vue des élections législatives du 12 juin en Turquie. “Un coup de force judiciaire”, critique le journaliste Cengiz Candar. Un “piège” tendu par l’Etat selon le journal Taraf. Le conseil a barré la route à 12 candidats indépendants à la députation. Sept de ces 12 candidats sont soutenus par le parti kurde BDP.

Parmi les 12 politiciens déclarés inéligibles figurent l’avocate Leyla Zana, l’une des grandes personnalités de la cause kurde, prix Sakharov en 1994. A l’époque, Leyla Zana avait été bouclée en prison pendant 10 ans pour avoir prêté serment en langue kurde lors de son intronisation comme députée. Son mari, Mehdi Zana, est l’ancien maire socialiste de Diyarbakir (en 1978).

Outre Leyla Zana, son camarade Hatip Dicle (lui aussi emprisonné en 1994), la co-présidente du BDP, Gültan Kisanak, Ertugrul Kürçü, Isa Gürbüz, Salih Yildiz, Murat Boslak, ancien chef du Hadep, un parti précédemment dissout par la justice turque, sont également concernés par cette déclaration d’inéligibilité. Le motif invoqué par le YSK est qu’il manquerait des documents au dossier de ces indépendants soutenus par le BDP. Des preuves que les candidats sont en possession de leurs droits civiques, après avoir été condamnés par le passé. Les membres du YSK sont sans doute encore surpris qu’un tel droit soit accordé à des “terroristes”.

L’ancien président du parti kurde, Ahmet Türk, élu au parlement pour la première fois en 1973, estime que “la participation des Kurdes à la politique de manière démocratique est bloquée”. Le député Sirri Sakik juge lui que “quelqu’un a pressé le bouton pour déclencher des tensions”. Le dirigeant du BDP Salahattin Demirtas, menace d’appeler au boycott des élections législatives.

Le chef de l’opposition, Kemal Kiliçdaroglu (CHP) a critiqué la décision et réclamé une session parlementaire extraordinaire pour trancher ce litige. Le seul à soutenir le YSK est le MHP de Devlet Bahçeli.

Cet incident renvoie au véritable obstacle contre des élections démocratiques en Turquie: le “barrage” de 10% qui empêche un petit parti d’être représenté au Parlement, mis au point pour éloigner les députés nationalistes kurdes. Ce seuil électoral régulièrement dénoncé par les institutions internationales pour son caractère antidémocratique n’a jamais été réformé par le gouvernement au pouvoir depuis 2003.

Cette décision a provoqué des manifestations et des émeutes urbaines à Istanbul mais surtout dans la région kurde, à Van, Hakkari et Diyarbakir.



http://istanbul.blog.lemonde.fr/2011/04/20/veto-contre-des-candidats-kurdes/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=53568

Les Kurdes de Turquie privés de candidats

Le Figaro

Par Laure Marchand
21/04/2011 | Mise à jour : 09:19

Un veto des juges avant les législatives provoque un regain de tension.

La Turquie a du mal à s'appliquer les conseils démocratiques qu'elle prodigue aux pays arabes secoués par des révoltes. Le Haut Conseil électoral (YSK) a déclaré lundi inéligibles sept candidats soutenus par le parti pro-kurde (Parti pour la paix et la démocratie, BDP) pour les législatives qui auront lieu le 12 juin en Turquie. Le veto des juges met en danger la précaire intégration des Kurdes dans la vie politique alors que le conflit entre l'État et les rebelles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) qui dure depuis 1984 n'est toujours pas réglé. «C'est un grave coup porté contre la démocratie, déjà faible», a dénoncé Selahattin Demirtas, coprésident du BDP. L'éviction des représentants kurdes pourrait conduire à un boycott des élections, a-t-il menacé.

La décision des autorités électorales s'est aussitôt traduite par un regain de tensions. Dès mardi, de violents affrontements dans l'est du pays, à majorité kurde, ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre. Mercredi, la situation s'est envenimée après qu'une personne a été tuée, par des tirs de la police selon le BDP, au cours d'une manifestation à Diyarbakir, la «capitale» kurde, qui a fait deux autres blessées. Le Haut Conseil a motivé son interdiction par le manque de documents officiels requis pour participer aux élections et les condamnations de plusieurs candidats pour activités terroristes ou liens avec le PKK. Parmi les sept politiciens écartés figurent notamment deux députés et Leyla Zana, égérie de la cause kurde, qui s'apprêtait à faire son retour sur les bancs de l'assemblée. Élue députée en 1991, elle avait bravé l'interdiction de parler le kurde en s'exprimant dans la langue de son peuple lors de sa prestation de serment au Parlement. Ces quelques mots lui avaient valu de passer dix ans en prison de 1994 à 2004.


Une réévaluation des dossiers

La déclaration d'inéligibilité a été condamnée par la majorité des partis politiques, inquiets des risques de révoltes dans les provinces kurdes. Même Mehmet Ali Sahin, président de l'Assemblée nationale et membre du parti au pouvoir, l'AKP l'a critiquée: «Cette décision affaiblit la mission du Parlement.» Elle pénalise un peu plus la représentation politique de la formation pro-kurde. En Turquie, un parti doit dépasser la barre électorale de 10% pour être autorisé à siéger au Parlement. Ce seuil, taillé sur mesure pour limiter la présence kurde sur la scène nationale, selon ses détracteurs, contraint déjà le BDP à présenter des candidats indépendants.

Mercredi, les candidats écartés ont fait appel et face au tollé provoqué par sa décision, le Haut Conseil a annoncé une réévaluation des dossiers ce jeudi.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/04/20/01003-20110420ARTFIG00687-les-kurdes-de-turquie-prives-de-candidats.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=53581

Fortes tensions après l'éviction de candidats kurdes aux législatives

Courrier International

21.04.2011 | Zaman

L'éviction annoncée par le Haut Conseil électoral (YSK), le 18 avril, de candidats kurdes aux législatives prévues le 12 juin a provoqué des violences dans le sud-est du pays qui ont fait un mort et plusieurs blessés.

Des centaines de personnes ont manifesté dans la province de Diyarbakir, où un homme de 26 ans a été blessé mortellement au cours des heurts. Au moins quatre des candidats évincés, dont la militante Leyla Zana, qui a passé dix ans en prison pour collusion avec les rebelles kurdes, ont fait appel de la décision du Haut Conseil électoral.

http://www.courrierinternational.com/breve/2011/04/21/fortes-tensions-apres-l-eviction-de-candidats-kurdes-aux-legislatives

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=53593

Article du journal franco-turc Zaman - 21/04/2011 – 1

Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman (équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP).

Zaman France



Le mépris du voile chez les artistes turcs

21 April 2011, Thursday / SAMI KILIÇ, PARIS


La sortie verbale d’un comédien, sarcastique envers Sümeyye Erdoğan, la fille du Premier ministre, a relancé la question de l’attitude des milieux artistiques, souvent méprisante face à la visibilité de plus en plus importante de femmes voilées à des manifestations culturelles.

Le départ de Sümeyye Erdoğan, fille voilée du Premier ministre, d’une salle de théâtre à cause des railleries d’un comédien a remis sous les feux de l’actualité la condescendance blessante des grands noms de la scène turque envers les femmes voilées. L’acteur s’est bien excusé ; mais du bout des lèvres. Critiqué par le directeur des théâtres nationaux, tancé par le ministre de la culture en personne, condamné par le Premier ministre, le comédien Tolga Tuncer a choisi l’apaisement. Sümeyye Erdoğan lui reprochait de l’avoir piquée au vif en pleine représentation théâtrale. Accompagnée de sa belle-sœur également voilée, Sümeyye Erdoğan a prétendu être offensée par un geste déplacé du comédien qui aurait imité son mâchement de chewing-gum. Elles ont alors décidé de se lever immédiatement et de quitter le théâtre, suivies par la moitié des spectateurs qui se trouvaient être les élèves d’une école de police. Sur sa page Facebook, la fille du Premier ministre a vu là une énième attaque anti-voile : « Ils ne veulent pas nous voir au théâtre (…) mais il faut qu’ils s’habituent, on va toujours être là, sous leurs yeux ! »

« Où sont les principes d’Atatürk ? »

Pour dramatiser encore plus la situation, le directeur général des théâtres nationaux s’est rappelé d’autres plaintes contre ce comédien. Le Premier ministre a réprouvé cette manière de faire de l’art avec « la camisole d’une idéologie. » L’interprète s’est défendu d’un geste de dédain envers la fille du Premier ministre et ce qu’elle représente. « J’ignorais qu’il s’agissait de la fille du Premier ministre, je suis navré qu’il y ait eu un tel malentendu. Insulter un spectateur du fait de sa tenue, ça serait renier mes valeurs, celles du théâtre et de mes collègues. Si j’ai pu la blesser, je m’en excuse » a-t-il finalement lâché. Cette explication n’a pas eu l’heur de convaincre tout le monde. En effet, les sorties spectaculaires se suivent et se ressemblent dans le monde du spectacle. En 2008, Fazıl Say, pianiste de renommée internationale, avait confié à un journal allemand son intention de quitter la Turquie « parce-que les femmes des ministres sont voilées » ; un autre comédien, Ferhan Şensoy, en était arrivé à désirer un putsch : « Cet affichage rétrograde m’indispose vraiment ; je serais ravi s’il y avait un coup d’Etat. On se croit en Arabie ! Où sont les principes d’Atatürk ? Si Büyükanıt [le chef d’état-major de l’époque] fait un putsch, je vais gambader. Je ne veux pas passer pour fasciste mais quand on regarde l’état du régime actuel, je lui préfère un ordre militaire. Tous ces gens en prison ! » Tarık Akan, l’acteur fétiche des années 80, confiait son dégoût : « Je souffre quand je les vois. »

Sümeyye Erdoğan prend des cours de chant !

Enfin, Müjdat Gezen, à qui on demandait s’il accepterait une voilée dans son théâtre, avait préféré la provocation en déclarant : « Si elle affirme qu’elle veut toujours interpréter une nonne, pourquoi pas ? » Ces prises de positions éruptives laissent transparaître la gêne de certains milieux kémalistes face aux filles voilées modernes, sociables et indépendantes. La même Sümeyye Erdoğan avait déjà surpris lorsque la pianiste Süher Pekinel avait révélé qu’elle jouait du violon et prenait des cours de chant. Mehmet Ali Birand, journaliste de tendance libérale, n’avait pas caché sa surprise : « Ah bon ? Je ne le savais pas du tout. Dorénavant, elle est totalement différente à mes yeux ! »

http://fr.zaman.com.tr/fr/newsDetail_getNewsById.action?newsId=5105

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=53595


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