Europafrica bulletin - Issue 1 - 27 February 2007 February 10, 2007
1. John Bosco KALISA - March 24, 2007
I think there is a need for paradigm shift in terms of drafting EU-African strategy. the role of private sector is critical in any development strategy therefore there is a need for continous consultation with the private sector.
we need to rethink our strategies and policies and we have to cope-up with modernisation. The private sector should play a catalytical role in spearheading this strategy therefore lets involve in the initial consultation their views and suggestions in this process is critical because they own resources and wealth of knowledge about how market works in the circumstances of goverment failure private sector intervenes to correct goverment failures.
2. John Bosco KALISA - March 24, 2007
Responding to the question 1 what works and what does not work.
One important aspect is that there is a political will and willingness to cooperate on bothsides.what does not work is getting right fundamental principles to cooperate in place.
Launch of the public consultation on Africa-Europe cooperation February 5, 2007
1. Viriato Teotónio e. Tamele (Mozambique) - February 7, 2007
Thanks for this opportunity to participate on agenda setting. I should like to suggest that we should look back on what the civil society involved on EU and Africa relations have been doing even before the cotonou agreement in that revisiting we have all seen that everything collapse under EPAs. we can also link the EPAs with bilateral trade and investment agreements. At the end, as is being suggested we can discuss but that should not be the ultimate task as there is a need to act in solidarity. That means along the year we have to agree on a Plan of Action part of this work is done (just look to the global EPA days of action)
Vision partagée
1. Dr. Tamokwé, (Cameroun) - février 16, 2007
Bonjour,
Notre modeste contribution est la suivante :
Nous suggèrons que la problèmatique d’une politique conjointe Europe - Afrique pour une plus grande participation de la diapora africaine au développement du continent soit posée. Et surtout que des solutions viables soient proposées. Il est clair que cette question est intimement liée à celle de l’émigration.
Pour y avoir réflchi quelque peu, nous suggérons que les discussions soient orientées vers de possibles innovations institutionnelles suffisamment sécurisantes pour inciter la diaspora à investir en Afrique. Il nous semble que cela ne sera possible et suffisamment solide que le dans cadre d’une vision conjointe Europe - Afrique dans le sens où l’Europe devra assurer ces investisseurs potentiels contre les risques de spoliation de leurs droits de propriété dont ils peuvent, hélas, être victime de la part des autorités et autres élites locales.
Dr. Tamokwé, Economiste; Université de Douala (Présentement chercheur invité à l’université de Rennes)
2. Maman Laminou Tata (Niger) - février 18, 2007
Toutes les questions soulevées par ce débat se rapportent au partenariat entre Afrique et Europe dans une vision clairement définie et partagée entre les peuples de ces deux continents. Cette vision partagée ne pourra pas être valablement définie si l’on fait abstraction de l’analyse des enjeux tels que:
1. la question d’interdépendance entre les continents dans un contexte de mondialisation: la pauvreté, les calamités naturelles, l’insécurité, les conflits, l’immigration, les changements climatiques, les maladies etc ne sont ni l’apanage, ni confinés dans unez frontière hermétique entre les deux continents.
2. La question de la reciprocité entre continent: les relations de coopération sont toujours basés sur des intérêts bien compris des acteurs en présence. Il faut donc sortir du schéma classique de division de travail entre l’afrique (fournisseur des matières premières) et l’Europe (créatrice et bénéficiaire de valeur ajoutée issue de l’exploitation des matières premières). Il faut dépasser l’idée d’assistanat de l’Europe en faveur de l’Afrique pour aller dans le sens des projets et programmes durables et à impacts importants pour les citoyens. Il faut aller dans le sens de la justice et de l’égalité entre citoyens.
3) La question de la création de la richesse: l’emploi, l’appui aux secteurs productifs, l’appui à la micro entreprise, la formation de ressources humaines sont autant de facteur permettant de combattre la pauvreté en afrique et en europe. Il faudrait donc continuer à lutter efficacement contre les causes de la pauvreté et non de lutter contre la pauvreté (aussi bien des riches que des misérables car la pauvreté est avant tout un état et dépend d’un jugement de valeur). Reconnaissons les limites de la course effrenée à une croissance économique de plus en plus déséquilibrée entre les continents et mal repartie pour les citoyens.
5) La gouvernance: il n’y a pas de démocratie pour l’afrique et une démocratie pour l’europe: les valeurs démocratiques, les droits de l’homme, la justice, l’équité, l’alternance au pouvoir sont des valeurs universels. Il faut rompre avec les relations paternalistes et interpersonnels entre chefs d’Etats africains et européens pour aller dans le sens de relations entre les peuples et entre citoyens.
6) Communication et interculturalité: il faut donner un visage humain aux relations afrique europe qui n’ont de sens que si le citoyen lamda se reconnait dans ce qui se fait. Mais cette reconnaissance n’est possible que s’il y a échanges culturels, échanges d’information, dialogues et compréhension mutuelle.
7) l’environnement: Heuresement et malheuresement la nature ne reconnait pas les frontières entre pays et entre continents. Donc ayons conscience que les désastres environnementaux qui se passent ailleurs et nos comportements incompatibles avec la préservation de l’environnement nous indiquent clairement un choix politique à faire entre le “suicide collectif” et “une vie saine et équilibrée”.
Pour conclure la question n’est pas de continuer à se lamenter sur les faiblesses de la coopération Europe Afrique ou de tomber dans un satisfécit général, la question principale est d’analyser objectivement les enjeux du partenariat pour définir une vision, puis une stratégie, des intruments et un plan d’action concret.
3. Orphé - février 20, 2007
L’un des enfants pauvres nés des relations EUROPE-AFRIQUE est sans aucun doute la Diaspora Africaine en Europe.
On peut même le repéter, s’il le fallait encore, que la Diaspora Africaine est l’une des principales victimes des relations historiques qu’entretiennent l’Europe et l’Afrique.
Ces relations remontent à plus de trois (3) siècles dans l’histoire des deux vieux continents, dont les deux premiers ont servi à l’esclavage et le dernier à la colonisation et décolonisation.
Or depuis la décolonisation, c’est-à dire au lendemain des indépendances dans les années 60, il semble que qu’il ait eu, en aide publique seule pour l’Afrique, un engloutissement de 2000 milliards d’euros. La question que la Diaspora Africaine se pose dès lors est simple et pas du tout compliquée à résoudre. Où en sont les comptes et les bilans depuis 50ans ? Le seul bilan visible aujourd’hui est que l’Afrique est marginalisée et peine à s’inscrire efficacement dans la globalisation.
C’est pourquoi il serait intéressant, avant toute vision stratégique, de se pencher au préalable sur une réponse directe à cette simple question, faute de quoi la frustration de la Diaspora Africaine n’ira qu’en s’empirant. Au nom de cette même Diaspora Africaine, je demande que les comptes soient faits, maintenant que l’Europe envisage enfin de définir une stratégie pour l’Afrique.
Ensuite, la Diaspora Africaine fera ses propres comptes et pour l’Europe et pour l’Afrique. Les signatures de la Diaspora Africaine ne sont pas difficiles à obtenir auprès de Money Gram et Western Union. L’enfant pauvre contribue tout de même pour 300 millions d’euros par an dans l’allègement de la misère en Afrique.
Je demanderais que la Diaspora Afrique (DA) soit enfin considérée comme la sixième région, à part entière, de l’Afrique Unie, en dehors des cinq régions géographiques et terrestres, allant de l’Afrique du Nord (AN), l’Afrique de l’Ouest (AO), l’Afrique Australe (AU), en passant par l’Afrique Centrale (AE) et l’Afrique du Sud (AS).
Je solliciterais enfin que la DA contrôle l’efficacité de la gestion des emprunts et des aides publiques accordés à l’Afrique afin d’éviter qu’elles ne (re)viennent alimenter les comptes de certains hommes politiques africains despotiques et mégalomanes.
La stratégie europafrique ne pourrait s’implémenter efficacement sans tenir compte de, et impliquer, la Diaspora Africaine, la meilleure compétence africaine au jour d’aujourd’hui. Seule la Diaspora Africaine vivant légalement en Europe est réellement et légitimement Afroeuropénne.
C’est pourquoi, au nom de cette légitimité, je recommande pour contribuer au débat sur « les principales questions de développement, le commerce et l’intégration régionale », les points suivants :
* L’Europe doit faciliter l’implication des membres de la Diaspora Africaine dans le développement de leurs pays d’origine après l’avoir fait dans leurs pays d’accueil ;
* L’Afrique doit permettre aux compétences, existantes, nombreuses et effectives, au sein de la Diaspora Africaine en Europe de jouer pleinement son rôle d’acteurs clés et indispensables dans le développement durable de l’Union ;
* Le paternalisme et l’infantilisation qui ont longtemps caractérisé les relations euroafricaines doivent cesser et faire place à la genèse et à l’enracinement d’un partenariat d’un nouveau genre « win-win-win » ( c’est-à dire NORD-SUD-NORD), respectueux et bénéfiques aux deux partenaires dans un sens circulaire et pas unilatérale;
* L’Europe ne doit pas rougir, dans le cadre de définir sa propre vision pour l’Afrique, de s’inspirer la celle des Chinois déjà en application en Afrique qui, plus est, reste pragmatique, plus efficace, et toujours plus orientée « résultats ». Résultats à vrai dire assez largement bénéfiques aux deux partenaires, mais au sens noble du terme. Ce faisant, une telle situation vient changer n’est-ce pas la donne africaine historiquement considérée, à tort par l’Europe, comme acquise et que nul effort n’est dès lors encore nécessaire pour pérenniser cette relation historique…
* La vision europafrique aujourd’hui, si vision il y aura, doit tout simplement se débarasser des idéologies mondaines, inefficaces et frustrantes pour se focaliser sur :
1. une définition et l’implémentation d’une croissance économique et d’un développement concrets et chiffrés dans un temps bien défini
une promotion de l’entrepreunariat afroeuropéen
2. l’investissement massif et direct dans les infrastructures de base en Afrique
3. l’industrialisation modulaire et la création des pôles de compétences régionales
4. la promotion de l’agriculture écologique et la bio-technologie pour l’EuropeAfrique
5. l’encouragement du libre-échange sous-régional et l’ouverture du marché européen au moins à quelques 400 produits africains sans taxes, comme l’a fait la Chine, sans aller nier le bien-fondé des accords ACP-UE.
4. gerardja - février 25, 2007
Bonjour,
Une question-clé me semble être celle de l’hétérogénéité des situations socio-économiques et politiques des différents pays du continent Africain.
Tout comme pour l’OMC, je ne crois pas raisonnable d’envisager les mêmes règles pour tous quels que soient ces niveaux si différents.
Illustration : peut-on envisager le même type de coopération avec un pays sous dictature et sans respect des droits de l’Homme qu’avec un pays démocratique ? Peut-on envisager le même type de coopération avec un pays à IDH faible et revenus pétroliers pourtant élevés qu’avec un pays à IDH faible ne disposant que de ressources agricoles ?
Dès lors, trois questions préalables devraient être posées :
1) Pensez-vous que différents types de coopération entre l’UE et l’Afrique devraient être établis en fonction des situations socio-économiques et politiques des différents Etats d’Afrique ?
2) Si oui, selon-vous, combien de types de relations UE/UA vous sembleraient nécessaires pour établir des coopérations efficaces et mutuellement profitables ? Deux ? Trois ? Quatre ?
3) Dans ce cas, quels seraient les critères à retenir pour une vision partagée sur le fait que tel ou tel pays relève de tel ou tel type de coopération ?
Un autre sujet me semble également mériter de figurer sous ce thème des (plutôt que de “la”) visions partagées : cemui des places respectives et associées de l’Afrique et de l’Europe dans le Monde. Pour moi, la coopération UA/UE n’intéresse pas seulement l’Afrique et l’Europe, mais le Monde entier.
Je propose donc une question qui pourrait être ainsi formulée : pensez-vous que l’Afrique et l’Europe puissent avoir des vues communes à partager et à défendre concernant le développement du monde ? Si oui, sur quels grands thèmes ?
Bien à vous.
A demain pour les autres grands thèmes de votre premier questionnement.
5. DURAND FELICIEN PROSPER (Bénin) - février 26, 2007
Les Etats Africains doivent permettre aux compétences, existantes non seulement au sein de la Diaspora Africaine en Europe, de jouer pleinement leur rôle d’acteurs clés et indispensables dans la vision du développement durable de l’Union EU/ Afrique. Pour cela, il faut passer par des programmes concertés pour mieux utiliser les moyens intellectuels, humains, matériels et financiers pour extraire, produire et transformer ou distribuer des biens et des services conformément aux objectifs fixés. Encore une fois l’entreprise privée est sollicitée.
Dans le cadre de l’accord de Cotonou entre les pays ACP/UE des facilités sont offertes pour créer des entreprises……
Il va sans dire qu’aussi bien sur le plan juridique, économique que sur le plan politique, le refus de d’appliquer les règles de droit dans la pure transparence conduit à des impasses, voire des crises.
Donc pour être bref, les principes qui devraient diriger le partenariat UE/ Afrique seront désormais fondés sur :
- le principe de la transparence dans l’administration
- le principe du gagnant - gagnant (UE-Afrique)
- le principe de droit et du respect de l’être humain
- le dialogue secteurs publics secteurs privés
- le principe d’anticipation sur les besoins de la société
- l’instauration d’une diplomatie de développement
- etc.
L’émancipation économique et sociale est indissociable de l’indépendance politique, il nous faut désormais des systèmes économiques efficaces porteurs de justice sociale. Il s’agit d’une responsabilité commune de tous les acteurs étatiques et non étatiques.
Par le représentant de la World’s Poultry Science Association (WPSA) au Bénin
www.wpsa-benin.new.fr
6. ecdpm - mars 2, 2007
Sur la page anglaise, Victor Onoviran (Nigéria, 1/2) a questionné l’existence d’une vision partigée quelconque, tout en soulignant les différences significatives entre l’Afrique et l’Europe. Il mettait en exergue le besoin de perspectives innovatrices sur le partenariat, qui devrait stimuler l’appropriation.
Lire le commentaire complet en anglais
Sur la page anglaise, Catherine Kitinji (Éthiopie, 6/2) a suggéré les principes directeurs suivants pour le partenariat Afrique-UE : sincérité, intégrité, détermination, et ponctualité.
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Sur la page anglaise, Geert Laporte (ECDPM, 15/2) a proposé quelques impressions personnelles d’une réunion intéressante qui s’est tenue à Ouagadougou les 6-7 février 2007, qui pourraient être intéressantes pour le processus de la stratégie UE-Afrique conjointe.
1. Le partenariat entre la France/l’Europe et l’Afrique paraît se caractériser actuellement par la franchise, le pragmatisme, et un certain degré réaliste de modestie des deux côtés.
2. La disponibilité à redéfinir le partenariat conjoint découle du fait que les deux parties se rendent de plus en plus compte que l’Afrique et l’UE ne sont plus leurs partenaires préférés mutuels.
3. Pour l’Afrique, tout nouveau type de partenariat avec l’Europe devrait essentiellement abandonner la dépendance de l’aide traditionnelle ainsi que la « culture de bienfaisance et de conditionnalité ».
4. Les nouvelles générations africaines n’ont pas besoin de l’UE pour se convaincre de l’importance primordiale de la bonne gouvernance dans le développement de l’Afrique.
5. L’Europe devra expliquer de façon très claire comment elle souhaite appuyer ces processus prometteurs tout en évitant le piège du paternalisme, de l’immixtion ou même de l’intervention.
Lire le commentaire complet en anglais
Sur la page anglaise, Dominic Haslam (27/2) et Sophie Beaumont (Autriche, 28/2) ont tous les deux tiré l’attention sur les personnes handicapées, et souligné que leurs droits devraient être pris en considération dans la rédaction de la stratégie conjointe. Les principes du partenariat Afrique-UE devraient inclure les principes de la démocratie et des droits de l’homme ainsi que ceux de la non-discrimination et de l’égalité pour tous.
Lire les commentaires complet en anglais : Dominic Haslam ; Sophie Beaumont doc
7. Federico Santopinto & Pamphile Sebahara - mars 8, 2007
Bonjour,
Nous vous soumettons ci-dessous quatre propositions de sujets qui mériterent d’être débattues dans ces échanges.
1. Faire un bilan objectif des stratégies et des mécanismes de l’UE en matière de préventions de conflits mis en œuvre depuis le début des années 90. Même si des progrès sont enregistrés depuis deux ou trois ans dans la résolution des crises en Afrique, les problèmes persistent. Peut-on identifier les approches positives et celles qui ont échoué pour en tirer les leçons ?
2. On peut se demander si certains conflits ne pourraient pas être évités s’il existait dans différents pays des institutions publiques capables d’assurer la régulation des rapports de forces entre les multiples acteurs de la société. D’où les questions suivantes : les appuis de l’UE dans le renforcement des capacités institutionnelles sont-ils cohérents et pertinents ? Quels sont les enseignements à tirer et qui méritent de figurer en bonne place dans la nouvelle stratégie conjointe ? Autrement, quelles leçons peut-on tirer des outils d’appui au renforcement de l’Etat de droit et des principes démocratiques dans les pays africains? En outre, quel rôle peuvent jouer les organisations régionales dans la promotion de la bonne gouvernance et des principes démocratiques ?
3. La coopération au développement est perçue comme un précieux outil pouvant s’adresser aux causes profondes des conflits et à la stabilité structurelle des PVD. En outre, elle peut jouer un rôle majeur dans une stratégie intégrée de gestion des crises. Face à ces enjeux, l’analyse politique élaborée dans le cadre de la coopération au développement devrait acquérir un rôle essentiel dans la programmation de l’aide et dans la définition de stratégies de développement. La Commission européenne a mis au point plusieurs instruments à ce propos (notamment les Documents stratégiques par pays). Sont-ils appropriés ? Quel est la part de l’analyse politique dans la programmation des relations économiques entre l’UE et l’Afrique ? Quel rôle joue et quel rôle pourrait jouer l’UA dans ce contexte ?
4. La volonté de l’UE et de l’UA de formuler une stratégie commune est pertinente si l’on veut développer un partenariat de continent à continent. Mais la question est de savoir ce que l’on va faire des documents stratégiques existants (Accord de Cotonou ACP-UE, Stratégie pour l’Afrique, Consensus pour le développement, Communications sur les Millenium Goals, etc.). La multiplication de documents stratégiques sur les relations UE-Afrique crée une certaine confusion et, parallèlement, elle suscite de plus en plus d’attentes de la part des acteurs des relations euro-africaines. La nouvelle stratégie conjointe permettra-t-elle de mieux favoriser la cohérence, la complémentarité, et les synergies entre les différentes initiatives ? Comment éviter que la prolifération de documents stratégiques n’alimente la confusion ?
Federico Santopinto : f.santopinto[arrobas]grip.org
Pamphile Sebahara : p.sebahara[arrobas]grip.org
Chargés de recherché au GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la Paix et la Sécurité), Bruxelles.
8. Dr. Gérard Turbanisch, Munich - mars 10, 2007
Tandisque les états riches vont parachuter de plus en plus de l’argent sur le continent noir, ils font plutôt en sorte qu’il n’y aura aucun changement pour remedier à la situation catastrophique dans la plupart des pays africains! Avec l’argent des contribuables des états du nord, au contraire, on figera à tout jamais les conditions politiques qui constituent la raison principale de la misère africaine!
Ceux qui vont fêter, et avec raison, en regardant les flux financiers de plus en plus oppulants, sont:
- Les hautes sphères des états africains qui sont en règle générale complètement corrompues avec leurs lobbies et leurs clans. Grâce à des sommes plus généreuses en provenance des états du nord, ils pourront davantage stabiliser leur pouvoir sur leur peuple, au lieu de devoir craindre d’être chassés par la population souffrante.
- Bon nombre de hommes d’affaires locaux qui agissent dans l’entourage nébuleux de ces despotes et qui font en sorte que les envois d’aide arrivent très peu à la destination finale, au niveau du peuple, mais principalement sur les comptes suisses pour le plus grand bien de tous les décideurs et banquiers.
- La bureaucratique volumineuse et bien équipée des institutions internationales pour combattre la pauvreté, qui n’aurait plus sa raison d’être et plus de postes, s’il n’y avait plus de faim dans le monde. Plus qu’il y a l’argent à distribuer, plus qu’elle se développe!
- Et finalement tous les habitants du monde occident qui voyent dans l’aide au développement une sorte de rémission moderne qui se caractèrise par un rachat d’une mauvaise conscience de toute sorte en Afrique.
Que l’aide au développement étatique est plutôt une partie du PROBLEME que la SOLUTION, et qu’elle ne devrait pas être dramatiquement augmentée, mais en grande partie supprimée, ce que même la population concernée, les Africains, commencent à comprendre. “Si les pays du nord voudraient vraiment aider”, dit l’économiste James Shikwati du Kenya, ” ils devraient se retirer complètement de leur aide au développement et permettre enfin aux Africains de s’occuper eux-mêmes de leur développement et de leur survie.”
Si Shikwati a raison, l’augmentation d’aide, promise par les pays du G8, rassemblerait moins à un acte d’aide humanitaire, mais plutôt à une menace terrifiante!
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9. Mame Gnilane N'DIAYE - mars 12, 2007
Quels sont les maux qui gangrènent l’Afrique : conflits, mauvaise gouvernance, dictature, pauvreté économique et sociale, et j’en passe. Pourtant nous savons tous que l’Afrique peut prendre en main son développement. L’Europe est concernée dans cette prise en main car, elle est liée à l’Afrique sur tous les plans; que cela soit par des accords ou autres ; elle a besoin d’une Afrique stable pour un partenariat stratégique. Il serait important de voir ce que nous montre ces accords.
Prenons l’exemple de l’Accord de Partenariat de Cotonou avec les pays ACP (13 juin 2000), qui pendant cinq années a régit les relations économiques ACP –UE. Tous les Cinq ans et conformément à l’art 95, cet accord est réadapté. Quel en est le bilan aujourd’hui avant toute continuation ? Il y a un problème qui à mon avis mérite d’être soulevé : celui des APE. Au cas ou des pays ACP prennent la décision de ne pas conclure des Accords de Partenariat Economiques pour une raison ou pour une autre, y auraient-ils des mesures qui seront mises en place si oui lesquelles et, comment se mettront-elles en œuvre ? Ces mesures prendraient-elles en compte la différence de niveaux de développement social et économique entre l´Union européenne et les pays ACP.
Autre chose : les Accords de Partenariat Economiques qui peuvent être considérés comme des accords de libres échanges profitent –ils au développement des pays ACP, surtout dans l’optique d’une intégration dans l’économie mondiale ? Ces accords sont-ils réellement des instruments de développement ? L’interrogation mérite peut-être un débat franc, un débat dont les retombées doivent être productives de part et d’autre.
Dans l’optique du partenariat il est crucial que :
* les pays ACP élaborent des stratégies qui soient conformes à leurs objectifs de développement tout cela bien sûr sur une base de dialogue claire et sincère avec l’UE. Les régions africaines doivent exprimer clairement leurs préoccupations de développement ;
* les acteurs non étatiques, qui ont un rôle énorme à jouer dans le déroulement des négociations, soient clairement identifiés ;
Mlle N’DIAYE Mame
10. Aggie Alando-Hoffer - avril 12, 2007
L’Union Européenne est fortement engagée dans des diverses formes de coopération bilatérales et multilatérales avec les gouvernements africains, étant le principal bailleur de fonds extérieur des programmes de développement en Afrique. L’UE est sur le point d’harmoniser l’aide au développement avec les divers gouvernements africains, conformément aux préceptes de la Déclaration de Paris. Tout en prenant en compte l’initiative africaine
Or, est-que le débat pourrait porter aussi sur l’alignement des programmes de développement de l’UE avec ceux de l’Organisation des Nations Unies et ses agences spécialisées, pour atteindre efficacement les objectifs du Millénaire pour le développement?
Agnès Alando-Hoffer, Evaluation Specialist-Consultant, Paris-France.
11. RAJAONARISON Andrianjaka Hanitriniala (Madagascar) - avril 13, 2007
Contribution de l’association EdE - Esprit d’Entreprise (Madagascar)
Le développement économique de l’Afrique ne peut avoir lieu que par le développement de l’entrepreneuriat africain.
L’Europe elle même en est conscient pour son cas est a déjà élaboré le document nommé LIVRET VERT sur L’ESPRIT D’ENTREPRISE en EUROPE.
Ainsi, il est primordial que l’Europe aussi se soucie en premier lieu de l’entrepreneuriat africain. Etant donné que nous allons vers de plus en plus de libéralisme et de suppréssion d’accords préférentiels.
Une partie de l’aide européenne doit aller aux Etats africains pour lui permettre d’assurer un environnement des affaires propices aux investissements, une partie de l’aide doit aller aussi au secteur privé pour leur permettre d’accroître leur capacité et leur compétence.
Bien sûr, l’aide comme le PROINVEST existe mais n’est pas encore suffisante. L’Europe doit octroyer une aide plus conséquente pour appuyer le secteur privé africain. Tout ce qui est necéssaire pour inciter l’investissement local est étranger doit être renforcé.
Un transfert de compétence et/ou un accompagnement est necéssaire pour améliorer le système légal. Mettre au point ou améliorer les codes des investissements, les législations foncières, la protection des propriétés industrielles…
Une amélioration du système financier est inévitable: renforcement de la microfinance, mise en place de banque de développement, multiplication de fonds de garantie pour les porteurs de projets, subvention pour l’installation de jeunes entrepreneurs, diversification des produits financiers (factoring, leasing…)
La diffusion de la culture entrepreneuriale doit être également appuyée. L’Europe en est déjà expérimentée: incitation des jeunes à entreprendre depuis les classes secondaires, voire primaires, subvention pour les jeunes créateurs…
Bref, il est grand temps que l’Europe renforce son appui à l’entrepreneuriat africain. Ceci, en plus des domaines classiques: social, culturel…
12. RAJAONARISON Andrianjaka Hanitriniala (Madagascar) - avril 13, 2007
Contribution de l’IFOAM Contact Point (Madagascar)
Les populations africaines sont à majorité rurales. Une bonne partie ne peut pas se permettre d’acheter les engrais chimiques.
Les bénéfices de l’agriculture biologique sont biens reconnus par les scientifiques. D’ailleurs, la FAO même est le plus grand défenseur de l’agribio actuellement avec l’IFOAM.
L’Union Européenne a le devoir de promouvoir et d’appuyer le développement de l’agriculture biologique en Afrique. Elle ne doit pas laisser le continent africain être l’arène des grands industriels des pesticides et engrais chimiques synthétiques.
L’Europe a déjà développée sa stratégie et ses plans d’actions pour le développement de l’agriculture biologique. Ainsi, elle devrait être apte d’accompagner l’Afrique dans ce sens.
La majoirité des produits agricoles africains sont naturels parce que le taux d’utilisation d’engrais chimique y est encore assez bas. Mais qu’est-ce qui se passe en réalité?
1.la certification biologique est chère: seules les grandes sociétés exportatrices/importatrices peuvent se permettre d’en payer les coûts.
2.beaucoup d’Etats africains n’ont même pas de politique nationale, ni de règlementation nationale en matière d’agriculture biologique.
3.les paysans connaissent mal l’agriculture biologique: les techniques de production, la commercialisation…
Ainsi, la majorité des paysans africains ne peuvent pas bénéficier d’un bonus de prix pour un produit certifié BIO.
Nous savons que la priorité des Gouvernements restent la quantité de production: ‘il faut produire plus pour que tout le monde puisse manger’. Mais pour un développement durable, il faut savoir aussi les effets néfastes d’une utilisation irrationnelle des intrants chimiques.
L’Europe a le devoir d’appuyer le développement durable en Afrique par le développement de l’agriculture biologique.
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