O1 - modeliser la propagation d’origine humaine a l’echelle du paysage : reseau routier et paramètres d’invasion SESSION 5
SESSION 5
La propagation secondaire des espèces invasives est majoritairement responsable des patrons de distribution observés à l’échelle du paysage. A cette échelle spatiale, le processus de dispersion d’une espèce invasive peut s’effectuer de deux façon : i) par dispersion naturelle et ii) par transport d’origine humaine. Chez les organismes terrestres, ces transports s’effectuent majoritairement par le réseau routier, toutefois, les propriétés dispersives de ce dernier sont pour l’instant mal connues et pas ou peu prises en compte dans les travaux de modélisation.
L’objectif premier de notre travail a été de mettre en place un modèle de propagation paysagère, prenant en compte de manière spatialement explicite le rôle du réseau routier dans les trajectoires d’invasion. Notre second objectif est de localiser la zone d’introduction la plus probable, le nombre d’évènements de transports (sauts) par an ainsi que les paramètres de distances de sauts associés au réseau routier. Pour cela, nous avons utilisé un jeu de données empirique d’occurrences de la fourmi invasive Lasius neglectus dans la vallée du Rhône. Cette espèce n’effectuant pas de vols nuptiaux, sa dispersion est exclusivement assurée par le transport de colonies qui s’effectue par le déplacement de sol ou d’autres matériaux dans lesquels la fourmi est susceptible de nicher. A terme, ce modèle pourrait être appliqué à toute espèce déplacée, à des échelles locales à régionales, par les activités humaines à travers le réseau routier et permettra de prédire l’expansion future de leur aire d’invasion.