29Annexe : données sur le genévrier thurifère
Cette espèce se rencontre essentiellement dans deux grands ensembles montagnards: le Haut Atlas et le Moyen Atlas (on trouve cependant quelques formations à Genévrier thurifère dans l'Anti Atlas). La superficie couverte par les thuriféraies marocaines est actuellement estimée à 20 000 ha (Barbero et al., 1990), répartis presque équitablement entre le Haut Atlas et le Moyen Atlas (Boudy, 1958). Cependant, cette estimation doit être avancée avec prudence, car jusqu'à ce jour, aucune cartographie précise de ces formations n'a été réalisée (Montès, 1999). Source : http://n.montes.free.fr/fpagegarde.html
Il se différencie des autres genévriers marocains par la forme en écaille de ses feuilles. De plus ces fruits sont relativement gros, bleus noirâtres à maturité. Une glande présente au dos des feuilles lui a valu le surnom de « porte-encens » (en France).
Graines & jeunes cônes ovulifères du genévrier thurifère ‘(JUNIPER thurifera France).
(Source iconographique : http://www.florealpes.com/fiche_genevrierthurifere.php# ).
Le Genévrier thurifère est une espèce typiquement oro-méditerranéenne, caractéristique des climats montagnards méditerranéens froids. L’essentiel de son aire de répartition se situe dans lesmontagnes du Maroc, du Portugal, de Sardaigne, d’Espagne et de France méridionale (KRUSSMAN, 1968, GAUSSEN, 1968, TIMBAL, 1975). Le Genévrier Thurifère (Juniperus thurifera) fait partie des conifères du pourtour méditerranéen, malgré les risques de confusion avec Juniperus sabina ou phoeneca. D’après WIDAMM (1951), le terme “relique tertiaire“ appliqué au Thurifère traduit l’appartenance del’espèce au groupe gymnosperme (cupressoidées et taxodioidées) qui ont formé les premiers peuplements résineux d’Europe occidentale au néogène.a-
Monographie : Juniperus Thurifera. Varieté : Africana. Nom vernaculaire : Aioual, Hazenzna ( Bèrbère ) etc … Classification : Embranchement : spermaphytes. Sous embranchement : gymnosperme. Famille : Cupressacées. Genre : Juniperus. Espèce : Thurifera ,
Le Genévrier Thurifère est un arbuste ou un petit arbre à branches très étalées à feuilles aiguës, lâchement imbriquées, étalées à leur partie supérieure, les fruits sont d’un brun bleu (MAIRE et LAPIE, 1974). Les ramules sont plus ou moins tétragonales, les fleurs mâles ellipsoïdales, lesgalbules subglobuleuses 4 à 6 écailles plus ou moins réticulées, bleu noir à brun bleuâtre à chair granulaire sans fibres, solitaires au sommet des ramules. Caractères Dendrologique: Le Genévrier Thurifère est d’une belle allure ayant un tronc puissant, un arbre dioïque arrivant à une hauteur d’une vingtaine de mètres pouvant atteindre exceptionnellement seize mètres detour, très souvent un mètre de diamètre (Boudy, 1952). Il est exploité en tetard et prend la forme d’un gros champignon, à tronc court et trapu surmonté d’une couronne dense et dressée. A l’abri des mutilations le Genévrier thurifère pousse avec une cime arrondie. Croissance :Le thurifère étant un arbre de hautes montagnes, il jouit d’une grande résistance physiologiques et atteint des âges très avancés, 500 ans sans doute.Au Maroc et plus exactement dans le moyen et le grand Atlas, les vieux peuplements ontde 200 à 300 ans, peut être plus (Boudy, 1952). Reproduction :Le Thurifère est une espèce qui ne rejette pas de souches, sa reproduction est difficile. Vu le manque d’études on peut dire que l’émondage auquel l’espèce est exposée, un grand nombred’arbres se trouvent dans l’impossibilité de produire en quantité suffisante des graines. Biogéographique du Thurifère Vu la rareté de l’espèce dans le monde on le signale dans les Alpes Françaises, les Pyrénées, l’Espagne centrale ( ARCHILGUE et BOREL, 1965). Il est inexistant en Tunisie et très rare en Algérie (Aurès). C’est seulement au Maroc qu’en raison de l’altitude des montagnes, il forme des peuplements étendus (31000 ha dans le moyen et grand Atlas). En France Le Genévrier thurifère couvre une aire vaste et presque continue, cette aire atteint au sud les limites de la série de chêne vert, à l’Ouest et à l’Est, les précipitations plus abondantes d’une partocéaniques, d’autre part méditerranéennes, forment un rempart à l’expansion du Thurifère. Ses limites vers le Nord lui sont imposées par des froids plus vigoureux. Le groupement du Genévrier se cantonne essentiellement sur des falaises rocheuses ou sur des bancs rocheux (ARCHILOGUE etBOREL, 1965).
Source : http://www.iucn.org/places/medoffice/nabp/web/documents/etude%20genevrier%20thurifere.pdf
Cet arbre peut présenter des dimensions très impressionnantes. Certains individus multiséculaires de cette espèce à croissance très lente, qui se reproduit faiblement, peuvent atteindre 19m de haut et mesurent jusqu’à 16 m de circonférence 17.
Cette espèce robuste est capable de supporter des conditions climatiques extrêmes : dans les hautes vallées de l'Atlas, les hivers sont froids et les étés très chauds et secs. Sa robustesse s'exprime aussi à travers sa résistance aux mutilations. Mais son exploitation intensive, dont dépend la survie des montagnards, met son avenir en grand danger ainsi que celui des villages auxquels il est intimement lié par l’apport de ressources ligneuses indispensables.
Comme ont pu le constater de nombreux auteurs, la dégradation de ces milieux présente également de graves conséquences écologiques : érosion des sols, désertification, participation à l'ensablement du nord Sahara, baisse de la biodiversité et disparition d'un élément botanique remarquable (Benabid, 1987; Gauquelin, 1988; Fromard & Gauquelin, 1993). Au Maroc, le Thurifère est considéré comme l'espèce forestière ayant le plus régressé, avec un recul de 90% par rapport à son aire de répartition potentielle.
Selon Abdelmalek Benabid (http://www.mtnforum.org/resources/library/benaa02a.htm )
Le Juniperus phoenicea, dans le Rif, est assez à très dégradés ou éteints.
Moyen Atlas, il est moyennement à très dégradés.
Le Juniperus thurifera, dans le Moyen Atlas est dégradés, à très dégradés ou éteints.
Vue d’une Thuriféraie de la vallée de l'Azzaden (Haut Atlas, Maroc)
(Photo V. Bertaudière).
Une zone de la Thuriféraie d’Imlil, années 2000 (Haut Atlas, Maroc) (@Mohamed ASQUARRAY)
Note : Mais ces problèmes de déforestation, par le pâturage ou le bois de chauffage, concerne bien d’autres régions montagneuses froides et désertiques ou d’écologie fragile : Tibet, montagne du Pakistan, Atlas algérien, Arménie … Ce projet pourrait peut-être aussi s’appliquer, s’adapter, être transposable, avec des modifications, à ces régions.
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