Dossier de presse 1er trimestre 2006 Présentation

Musée de l’imprimerie

Dossier de presse

1er trimestre 2006

Présentation

Le Musée de l’imprimerie a reçu le 19 juillet 2005 l’appellation Musée de France, attribuée aux établissements répondant à des critères précis en matière de présentation, de conservation, de valorisation et d’intérêt des collections.

Cette marque de reconnaissance que constitue la nouvelle appellation arrive à point nommé, au moment où le Musée se prépare à un réaménagement significatif de son parcours et de ses collections, dans l’attente de travaux plus importants. Depuis 2001, la Ville de Lyon a en effet montré son soutien au Musée en renforçant ses moyens, notamment en matière d’acquisition et de restauration et en décidant des travaux de rénovation intérieure.

Avec cette appellation Musée de France, le Musée de l’imprimerie pourra remplir encore plus efficacement ses missions, dont la principale est aujourd’hui de rappeler le rôle primordial joué par le livre imprimé et, plus généralement, par la communication graphique, à l’heure de l’internet et des médias numériques.

Un Musée européen

Le Musée de l’imprimerie de Lyon est, par la richesse de ses collections et l’étendue de ses activités, l’un des principaux musées européens dans le domaine du livre avec, notamment, le Musée Gutenberg de Mayence et le Musée Plantin-Moretus d’Anvers.

Le Musée de l’imprimerie trouve sa légitimité dans le fait que Lyon était, aux xv^e et xvi^e siècles, avec Venise et Paris, l’un des principaux centres de production du livre en Europe. Au xix^e siècle, Lyon et sa région ont joué un rôle de premier plan dans le développement de la lithographie en France, technique déjà bien en avance sur ses grands rivaux la Grande-Bretagne et l’Allemagne.

C’est aussi à Lyon que deux ingénieurs rhône-alpins, René Higonnet et Louis Moyroud, ont inventé la Lumitype-Photon, machine à composer photographique qui a ouvert la voie à la dématérialisation des techniques graphiques au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui encore, le grand sud-est de la France demeure l’un des principaux pôles français de production graphique.

Un Musée impliqué dans la recherche

Le Musée est très estimé par la communauté internationale des historiens du livre et des professionnels de la chaîne graphique, sa présence a été un facteur déterminant de la décision d’organiser à Lyon trois colloques internationaux majeurs : le congrès annuel de l’Association typographique internationale (1998) et Les trois révolutions de l’imprimerie (1998) ; le congrès annuel de la Society for the history of authorship, reading and publishing (2004).

La richesse des collections et de la documentation du Musée de l’imprimerie et de la Bibliothèque municipale de Lyon a d’ailleurs convaincu l’Université de Virginie aux États-Unis que Lyon était le site idéal pour développer en Europe, en collaboration avec l’Institut d’histoire du livre, dont le Musée est l’un des membres fondateurs, un prolongement de sa célèbre Rare Book School consacrée à la connaissance des documents graphiques patrimoniaux, qui depuis plus de vingt-cinq ans a formé un grand nombre de conservateurs et universitaires des deux continents.

Dans les années à venir le Musée sera amené à renforcer son rôle de centre de ressource patrimonial et scientifique privilégié au niveau national et international en liaison avec des activités d’enseignement et de recherche. Projet qui lui sera facilité par son expérience de mutualisation des musées de l’imprimerie européens au sein de l’Association AEPM (Association of European Printing Museums), ou il joue le rôle de tête de réseau en France.

Travaux de rénovation du Musée de l’imprimerie (2006)

L’immeuble qu’occupe actuellement le Musée de l’imprimerie – l’ancien Hôtel de la Couronne – est d’une importance toute particulière pour la Ville de Lyon. Cet immeuble du xv^e siècle fut le deuxième Hôtel de Ville de Lyon et abrita, de 1604 à 1655, les séances des échevins. De même, il est à quelques pas du quartier historique des imprimeurs (la rue Mercière) ; certains étaient encore installés, au xviii^e siècle, dans les deux rues voisines, rue de la Poulaillerie et rue des Forces.

Le Musée occupe, depuis sa création, une superficie de 1 884 m², la partie ouverte aux visiteurs (1 110 m²) étant répartie en 15 salles sur trois étages. La superficie des salles varie entre 30 m² et 150 m².

Les travaux prévus

Le Musée de l’imprimerie va prochainement connaître une campagne de rénovation, qui préfigure des travaux plus importants qui devraient être engagés à plus long terme. Actuellement, il ne s’agit donc que de travaux d’opportunité, entrepris dans le cadre de l’achèvement de la mise aux normes de sécurité du bâtiment.

Les travaux de mise aux normes et de réaménagement vont commencer, ils prévoient de ramener de quatre à trois le nombre d’étages accessibles au public. Les salles d’exposition permanentes et temporaires occuperont les trois premiers niveaux (améliorant ainsi l’accès et la sécurité des visiteurs) ; les quatrième et cinquième étages seront réservés à l’administration, à la conservation et aux locaux techniques.

La reconfiguration des locaux, prévue dans le cadre des travaux de mise aux normes de sécurité, offre l’occasion de séparer clairement les fonctions d’administration et de conservation grâce à la création d’un espace dédié aux réserves au troisième étage.

D’autres travaux seront menés en parallèle : réfection de la couverture et isolation thermique du toit côté rue de la Poulaillerie ; mise en réseau de l’ensemble des locaux d’administration, de conservation et d’animation.

Répartition des espaces avant et après travaux de rénovation intérieure

	après travaux m^2	%	avant travaux m^2
Espaces d’expositions et d’animations	1 205	55,30	1 110
Locaux techniques	529	24,28	519
Conservation	280	12,85	185
Administration	165	7,57	70
Total	2 179		1 884

L’impact sur les salles d’exposition et les différents locaux

Troisième étage

• 
  Fermeture au public de la totalité du troisième étage.
  
• 
  Création de nouveaux bureaux (130 m²) avec accès indépendant des espaces d’exposition et d’animation. L’augmentation d’environ 60 m² permettra de mieux accueillir les équipes scientifique et administrative qui sont très à l’étroit dans les locaux actuels.
  
• 
  Création de réserves (205 m²) et d’un espace consacré aux activités liées à la conservation, indépendants des espaces d’exposition et d’administration.
  

Deuxième étage 

• 
  Création d’une salle de l’image. L’accès à cette nouvelle salle se fera par l’intérieur, permettant ainsi de mieux maîtriser le flux des visiteurs et donc la sécurité des collections.
  
• 
  Création d’une salle de repos pour le personnel.
  
• 
  Création d’un atelier pour les petits travaux liés principalement à la scénographie.
  

Premier étage

• 
  Création d’une nouvelle salle d’animation (95 m²) avec accès indépendant des espaces d’exposition et d’administration.
  
• 
  Réouverture salle d’exposition au premier étage (115 m²) en liaison directe avec l’actuelle salle d’exposition temporaire.
  
• 
  Dans un premier temps cette nouvelle salle viendra en complément à l’actuelle salle d’exposition temporaire (pour l’exposition “ Chromolithographie ”, automne 2007).