Dossier de presse 1er trimestre 2006 Présentation


Les missions et les collections



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Les missions et les collections

Historique


Le Musée a été créé en 1964 par Maurice Audin, maître-imprimeur à Lyon en étroite collaboration avec Henri-Jean Martin, alors Conservateur en chef des Bibliothèques de la Ville de Lyon et aujourd’hui professeur émérite de l’École nationale des chartes et de l’École pratique des hautes études (4e section).

Le Musée fut dirigé par Maurice Audin qui continuait son activité d’imprimeur à plein temps. Depuis la mort de ce dernier, en 1975, la direction du Musée fut assurée par du personnel de la Bibliothèque municipale.

Les années 1980 et 1990 virent une extension importante des activités du Musée sous forme d’abord d’expositions temporaires. Le développement de ces activités fut accompagné, au cours des années 1990, par la mise en place de stages, conférences et autres animations et par la création d’un centre de documentation qui s’ouvrit progressivement à un public d’étudiants, de chercheurs, d’éditeurs et de professionnels de la chaîne graphique. Son catalogue, informatisé et intégré à celui de la Bibliothèque municipale, peut être consulté sur internet. Le Musée est, avec la Bibliothèque municipale, Pôle associé de la Bibliothèque nationale de France pour l’histoire du livre et de l’imprimerie.

Missions


Les missions principales du Musée de l’imprimerie sont d’enrichir, de conserver, de documenter et de valoriser auprès de divers publics le patrimoine livresque et graphique.

Situé dans une ville qui a joué un rôle particulièrement important dans les développements du monde du livre aux xve et xvie siècles, étroitement associé à la Bibliothèque municipale de Lyon, le Musée de l’imprimerie s’efforce, depuis presque quarante ans, d’enrichir ses collections dans le domaine de l’histoire des techniques graphiques : livres, estampes et autres imprimés illustrant l’invention et l’impact de l’imprimerie ; objets techniques représentatifs des principales étapes de son évolution technique (machines à imprimer, matrices d’impression, caractères typographiques, outils, etc.) ; documents divers illustrant les nombreux registres visuels de la typographie et la mise en page (livres, estampes, maquettes, spécimens d’ornements et de caractères typographiques, manuels, travaux de graphistes…).

Il s’efforce également de conserver, de documenter et d’interpréter des artefacts représentatifs d’un patrimoine industriel qui appartient à un secteur de la production culturelle qui est aujourd’hui en pleine mutation et par conséquent particulièrement vivante.

La valorisation de ce patrimoine (composé de savoir-faire aussi bien que d’artefacts) passe par l’exposition permanente du Musée ainsi que par des expositions temporaires (accueillies ou conçues par le Musée lui-même), par des visites guidées, stages, conférences et autres animations, par le rassemblement d’une documentation spécialisée et sa mise à disposition auprès des publics spécialisés ou non spécialisés, par des publications et par la participation du Musée aux actions de formation professionnelle de haut niveau.



Les missions

Le Musée assure la conservation de livres, estampes, matrices d’impression, machines à imprimer et matériel graphique de toutes les époques de l’imprimerie. Il est doté également d’une salle de documentation renfermant de nombreux périodiques, documents iconographiques, monographies et archives qui ont la particularité, dans bien des cas, d’être à la fois des outils de recherche et des objets susceptibles de trouver une application muséographique.

Le point de départ de ces collections fut une campagne d’acquisitions de livres et de matériel d’imprimerie menée, entre 1959 et le milieu des années soixante-dix, par le fondateur du Musée, Maurice Audin, en collaboration avec le libraire spécialisé André Jammes (Paris). Ces acquisitions établirent les bases de l’exposition permanente et de la salle de documentation du Musée. Elles ont été complétées par un dépôt important de la part de la Bibliothèque municipale de documents destinés uniquement à être exposés. Les collections propres du Musée furent enrichies ensuite notamment par l’acquisition d’une partie de la bibliothèque du libraire scientifique J.-B. Baillière (1797-1885) et d’une collection important d’estampes illustrant l’ensemble des techniques graphiques utilisées dans ce domaine (collection Halasz). Le Musée possède également un grand nombre de documents provenant de la bibliothèque de Marius Audin (1872-1951) et de l’Imprimerie Audin (post-1951). Il continue à bénéficier de nombreux dons et poursuit un programme d’acquisitions qui vise à combler des lacunes spécifiques dans ses collections.

Matériel d’imprimerie


Le Musée possède un large éventail de matériel graphique : machines à composer, presses à imprimer, massicots, caractères en plomb, outillages divers. En 1987, la Ville de Lyon a racheté, avec l’aide de la Direction du livre et de la lecture, une partie du matériel typographique de l’imprimerie Audin. Cette acquisition a permis de constituer l’atelier du Musée de l’Imprimerie qui a continué à s’enrichir au fil des années : casses de caractères de plomb, caractères d’affiche en bois, vignettes et décors typographiques, acquisition d’une partie du matériel de composition de l’éditeur lyonnais Marc Barbezat (1913-1999), etc.

Dans cet atelier typographique on peut voir fonctionner une Linotype des années 1920, une presse à platine verticale Heidelberg dans un décor authentique d’atelier typographique du début du siècle dernier avec son mobilier (casses, rangs, lingotiers, marbre, etc.), fournitures (caractères en plomb et en bois des xixe et xxe siècles) et petit matériel (coupoirs, presses à épreuves, massicot, piqueuse, etc.). Une presse lithographique Voirin est également présente, servant aux stages lithographiques, il s’agit d’un don de l’Association des Amis du Musée.

Dans le domaine de la typographie, le Musée possède également de nombreux poinçons et matrices ; une centaine de fontes de caractères en plomb (fin xixe et xxe siècles) ; une cinquantaine de polices de caractères en bois pour affiches, une machine à composer Typograph, une reconstitution d’une presse en bois semblable à celle employée par les premiers imprimeurs, deux presses de type Stanhope, plusieurs presses à pédale, une presse à platine verticale ayant servi à imprimer clandestinement les premiers numéros du journal Combat, et plusieurs massicots (dont un fabriqué par l’entreprise parisien Massiquot au xixe siècle).

Dans le domaine de l’impression en creux, le Musée possède une presse en taille-douce dont certains éléments datent de la fin du xviiie siècle.



Outre ses deux presses lithographiques (xixe et xxe siècles), le Musée possède également un remarquable banc de reproduction utilisé en photogravure au début du xxe siècle, le prototype (1948) et premier modèle commercial français (1957) de la Lumitype-Photon, première photocomposeuse de deuxième génération, inventée à Lyon en 1944. Les réserves du Musée renferment de nombreuses machines à composer (Monotype, Monophoto…), presses typographiques et lithographiques, machines utilisées pour la fabrication de cartes à jouer, et autres matériels divers dont l’exploitation nécessiterait, dans la plupart des cas, un travail de restauration important.

Matrices d’impression


Le Musée dispose d’une importante collection de matrices d’impression dont notamment :

  • une collection unique de 588 bois gravés des xvie et xviiie siècles ayant servi à l’impression de la Bible,

  • 104 bois gravés sur les dessins de Gustave Doré pour l’illustration des Œuvres de Rabelais,

  • une centaine de bois réalisés par des graveurs lyonnais de la première moitié du xxe siècle (tels Louis Bouquet, Philippe Burnot, Marguerite Frédérique Charlaix, Pierre Combet-Descombes, Léon Schultz),

  • 300 bois gravés par Jean Chièze, accompagnés des dessins d’étude et tirages correspondants. Ces bois illustrent les centres d’intérêt du grand graveur, depuis les sujets régionaux (particulièrement la Bretagne) jusqu’aux sujets religieux, historiques, littéraires.

  • des lettrines historiées et ornements divers gravés sur bois, datant du xixe siècle,

  • 20 bois gravés par J.-B.-M Papillon et par N. Le Sueur sur les dessins de Bachelier, ayant servi à l’illustration (culs-de-lampe) de la célèbre édition illustrée d’eaux-fortes d’après J.-B. Oudry des Fables de La Fontaine, Paris, Dessaint et Saillant, 1755,

  • 27 vignettes et lettres ornées ayant servi à l’illustration de Paul et Virginie, édité par Léon Curmer en 1838.

  • 21 lettres historiées dessinées par H. Leymarie et gravé par Breviére en 1836, destinées à l'impression de L'Album du Lyonnais, imprimé par Léon Boitel.

  • un millier environ de cuivres pour l’impression en taille-douce, dont notamment 800 blasons de l’Ordre du Saint Esprit, cinq grands cuivres gravés par Jean-Jacques de Boissieu, et deux cuivres gravés en 1651 par Israël Sylvestre (vues de Lyon).

  • une collection de 6 cuivres gravés d’après des illustrations d’Albert Gleizes pour les Pensées de Pascal.

  • divers exemples de gravure industrielle sur bois de bout, de galvanoplastie, de rotogravure, etc.

Il possède également quelque 2 000 clichés typographiques en provenance de l’Imprimerie Audin, datant de la première moitié du xxe siècle : sujets typographiques, publicitaires, illustrations diverses.

Fonds documentaire


Le fonds documentaire du Musée se divise en trois parties : l’exposition permanente, la réserve précieuse et la salle de documentation.

La réserve précieuse renferme quelque 500 livres du xvie au xxe siècle. Ces livres sont, pour la plupart, d’un intérêt bibliographique particulier du point de vue de leur origine (imprimeur, éditeur, éditions lyonnaises…), des procédés de fabrication employés (papier, composition, illustration, reliure…), du point de vue esthétique (typographie et mise en page, illustration) ou du point de vue économique ou culturel (éditions représentatives de l’évolution de l’imprimé et de ses usages). On y trouve ainsi un grand nombre d’éditions lyonnaises des xvie, xviie, xviiie et xixe siècles ; les premiers ouvrages issus des presses de l’Imprimerie nationale ; des ouvrages illustrant toutes les principales étapes de l’évolution de la lettre d’imprimerie ; des ouvrages illustrant le rôle de l’imprimé comme véhicule des connaissances et du savoir ; livres réalisés au moyen des différentes techniques de composition, d’illustration et d’impression ; manuels et autres ouvrages concernant les techniques et les métiers graphiques ; etc.

L’exposition permanente est composée de plusieurs centaines de livres, estampes et imprimés éphémères du XIe au XXe siècle. Objets ou ouvrages ont été sélectionnés en fonction de leur importance dans l’histoire de la chaîne graphique ou des grands courants de pensée. C’est ainsi que le visiteur peut découvrir, entre autres, le premier livre français orné d’une image dans le texte ; un feuillet de la célèbre Bible à 42 lignes de Gutenberg ; le frontispice d’un ouvrage nurembergeois de 1595 et, grâce à une miraculeuse trouvaille, le bois qui servit à l’imprimer ; la Bible polyglotte de Plantin imprimée en quatre langues ; un livre rarissime du XVIe siècle portant les noms de huguenots recherchés ; un ouvrage du XVIIIe siècle précurseur de la quadrichromie, une affiche populaire du XVIIIe siècle, annonçant le combat d’un taureau et d’un ours, imprimée avec un bois de fil de Papillon ; une exceptionnelle collection de bois gravés ayant illustré des bibles lyonnaises.  Le Musée possède également un très rare exemplaire du Placard contre la Messe, de 1534 dont n’existe que 5 ou 6 exemplaires dans le monde. Cette affiche contre la Messe fut placardée sur la porte de la chambre du roi François 1er à Amboise. Il est considéré comme l’un des déclencheurs des Guerres de religion.

Quant à la salle de documentation elle renferme de nombreux ouvrages qui sont à la fois des outils et des objets de recherche : manuels typographiques, spécimens de caractères ; catalogues de matériel graphique ; études techniques ; documents promotionnels ; etc. Ce fonds est constitué d’ouvrages de référence et de périodiques acquis au cours de l’activité quotidienne du Musée, ainsi que plusieurs fonds spécialisés (dont nous donnons une description plus loin). La salle de documentation est aujourd’hui consultée par une clientèle française et internationale composée d’étudiants, d’éditeurs, de sociétés de production audiovisuelle et d’historiens du livre et de l’imprimerie. Cette activité est en partie le reflet à la fois de la richesse de ses collections et du réseau étendu que le Musée entretient dans le domaine de l’histoire du livre et des techniques graphiques.

La salle de documentation comporte plus de 3 000 ouvrages sur l’histoire de l’imprimerie, du livre et de la papeterie, une centaine de séries de publications périodiques, 10 000 documents techniques, 3 000 illustrations et une photothèque de quelque 1 500 diapositives.

Elle est particulièrement riche pour le domaine de l’histoire de l’imprimerie et des techniques graphiques aux xixe et xxe siècles et possède une collection exceptionnelle de catalogues de caractères et de manuels typographiques français.

Les collections documentaires du Musée se sont enrichies, en 2004, par le legs de la bibliothèque de René Ponot. Les 2500 volumes de cet ensemble couvrent tous les aspects des expériences professionnelles de celui qui est honoré comme l'un des principaux historiens de la lettre d'imprimerie français et qui fut aussi cartographe, graphiste décorateur, enseignant en arts graphiques et publicité, dessinateur de caractères.

Activité du Centre de documentation


Le centre de documentation répond à quelque 200 demandes de renseignements par an émanant d’un large éventail de pays (Europe, Amérique du Nord, Asie du sud-est, etc.)

Le fonds iconographique du Centre est sollicité par des chercheurs, étudiants, éditeurs (Bayard Presse, Éditions du Cercle de la Librairie, Éditions du Sorbier, Éditions Minerva, Gallimard, Industries et techniques, Infogrames, Info-Média, Tempo Sinais (Portugal), Tra&doc (Suisse)), organismes ou institutions (Ministère de la culture, Musée international de la Croix-Rouge) et entreprises (Ofmi-Garamond).



Son catalogue est disponible sur les sites web du Musée1 et de la Bibliothèque municipale2.

Fonds documentaires spécialisés


Des fonds spécialisés couvrant de nombreux aspects de la chaîne graphique offrent un éventail de ressources unique en France :

  • le fonds Audin, en provenance de l’imprimerie lyonnaise de Marius Audin et de ses fils, comprend 1 700 ouvrages édités par les Audin, de la correspondance, des archives d’entreprise, de nombreux spécimens de travaux de la maison, ainsi qu’une collection importante d’imprimés éphémères d’origine française et étrangère.

  • le fonds Barbezat renferme une quarantaine de publications du célèbre éditeur lyonnais Marc Barbezat, une série complète de sa revue L’Arbalète et une partie du matériel typographique de la maison.

  • le fonds Bargilliat comporte 200 ouvrages sur les techniques et l’histoire de l’imprimerie, 10 000 documents techniques et 3 000 documents iconographiques. Ingénieur conseil, Alain Bargilliat travailla pour de nombreuses entreprises graphiques avant de devenir président de l’INIAG. Il fut également l’auteur de nombreux articles et ouvrages de référence sur les techniques graphiques.

  • le fonds Marinoni, (dépôt de la société Heidelberg Web Systems) est entré au Musée en juillet 2002. La société a préféré confier au Musée de l’imprimerie ses précieuses archives historiques plutôt que de les rapatrier à son siège social d’Heidelberg en Allemagne. Le Musée a déjà commencé à valoriser cette manne de documents techniques et commerciaux en provenance des deux principaux constructeurs de matériel graphique du XIXe siècle, Marinoni et Voirin. Les archives Marinoni sont ainsi accessibles sur le site du Musée.

  • le fonds Mandel comporte des études, notes techniques, dessins, spécifications des polices de caractères, phototypes, microfilms, catalogues de caractères, etc., concernant la conception et réalisation de caractères typographiques pour la fonderie Deberny & Peignot (Paris) et la société Photon (USA). Ladislas Mandel fut, dans les années 1960, directeur artistique de la fonderie Deberny & Peignot et est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus éminents dessinateurs de caractères français.

  • le fonds Moyroud, fut acquis par le Musée au moment du colloque international organisé par le Musée en 1994 à l’occasion du cinquantenaire de l’invention à Lyon de la photocomposition moderne. Ce don de M. Louis Moyroud, est composé principalement des archives professionnelles des inventeurs (René Higonnet et Louis Moyroud) de la photocomposeuse Lumitype : correspondance, rapports techniques, archives d’entreprise, “ incunables ” de la photocomposition, dont le premier livre entièrement photocomposé, The Wonderful World of insects.

  • le fonds Ranc est constitué de documents techniques, de publicités et prospectus édités par des entreprises graphiques et d’échantillons et spécimens de design graphique (notamment des années 1950) en provenance de la collection personnelle de Robert Ranc, ancien proviseur de l’École Estienne et l’un des fondateurs des Rencontres internationales de Lure.

  • le fonds des Rencontres Internationales de Lure est composé des archives de l’association du même nom qui, depuis 1954, rassemble en séminaire, chaque année pendant une semaine, un large éventail de graphistes, de typographes et d’imprimeurs français et étrangers à Lurs-en-Provence. Les archives sont constituées de correspondances, de documents de présentation des Rencontres, d’ouvrages consacrés à, ou réalisés par, des membres des Rencontres, de photos et de catalogues de caractères. Ce fonds a été augmenté récemment par un don du graphiste-historien belge Fernand Baudin (documents rares et correspondance concernant Maximilien Vox et les Rencontres) et de Mme Sabine Millecamps (livres et affiches conçus par Jean Garcia, l’un des fondateurs des Rencontres).

  • le fonds Wallace porte sur les débuts de la composition informatisée dans le domaine de la presse (rapports techniques, programmes, etc.).

Estampes, affiches et imprimés éphémères


Le Musée possède plusieurs fonds d’estampes, affiches et imprimés éphémères :

  • les estampes présentées dans l’exposition permanente,

  • le fonds Halasz composé de 600 estampes représentatives de tous les procédés graphiques de toutes les époques (xylographie, taille-douce, aquatinte, lithographie, héliogravure, photoglyptie, etc.),

  • le fonds Anselin : 1 601 actions, obligations et autres imprimés fiduciaires réalisés par l’imprimerie Arnaud (Lyon, première moitié xx siècle),

  • la collection Audin qui comporte notamment : 3 000 travaux de ville datant pour la plupart de la fin du xixee et du début du xxe siècle, et une collection de 110 placards de décès (xviiie-xxe siècle),

  • la collection Philippe Burnot (1877-1956) : 135 estampes,

  • le fonds Chièze propose un ensemble de documents, ouvrages, objets, matrices d’impression, gouaches, dessins préparatoires, estampes

  • la collection Costa de Beauregard : 211 estampes datant, pour la plupart, des xviie et xviiie siècles,

  • le fonds Gougenheim : une quarantaine d’albums de travaux (pour la plupart des étiquettes) réalisés par l’imprimerie lyonnaise du même nom entre 1880 et 1960.

  • le fonds Perreyon : plusieurs milliers de travaux de ville (cartes de visite, invitations, faire-part, menus, carnets de bal, etc.), imprimés en lithographie et taille-douce par la maison Perreyon (Lyon, 1880-1950),

  • la collection Marcel Roux (1878-1922) : 36 estampes,

  • le fonds A. Waton : plusieurs milliers de travaux de ville réalisés pour la plupart en chromolithographie par l’imprimerie A. Waton (Saint-Étienne) entre 1880 et 1960,

  • 120 affiches lithographiques datant de la fin xixe/début xxe siècle,

  • 150 affiches, xxe siècle,

  • 300 pages de titre (xve-xxe siècle),

  • 2 300 marques typographiques (xve-xxe siècle), dont 1 600 acquises en 2003 en provenance des collections de François-Ambroise Didot et du Libraire Eggiman.

  • 150 séries de lettrines imprimées (xve-xxe siècle),

  • plusieurs centaines de bandeaux, culs-de-lampe et gravures diverses (xve au xixe siècle).

Valorisations muséographiques des collections


Par l’importance, la richesse et l’étendue de ses collections, le Musée de l’imprimerie de Lyon figure parmi les principaux musées du livre en Europe. Il se distingue de la plupart des musées comparables par sa vocation généraliste – ce qui ne l’empêche pas de valoriser la contribution importante de l’imprimerie lyonnaise à la production et diffusion du livre en Europe.

Les collections du Musée servent actuellement à illustrer plusieurs grands thèmes qui s’inscrivent dans une période chronologique allant de l’invention de l’imprimerie typographique par Gutenberg jusqu'à l’invention de la photocomposition au début des années 1950 :



  • l’invention de l’imprimerie typographique,

  • le siècle d’or de l’imprimerie lyonnaise,

  • le livre, outil de civilisation,

  • l’évolution des techniques de reproduction des illustrations,

  • le bois gravé,

  • les techniques de composition et d’impression typographiques.

D'autres sections des collections, actuellement méconnues du public, seront exploitées à des fins muséographies dans le cadre de la modernisation de l'exposition permanente.

  • objets et documents concernant l’évolution de la lettre d’imprimerie de Granjon et Garamond jusqu’à aujourd’hui (en provenance de l’ancienne Salle de la lettre, fermée dans les années 1980),

  • matériel de composition, d’impression et de reliure,

  • documents illustrant l’évolution de la mise en page et le design graphique depuis le début du xixe siècle,

  • plusieurs collections d’imprimés éphémères, bilboquets, etc. (imprimés administratifs et commerciaux, affiches et autres publicités, ex-libris, cartes de visite, faire-part, actions et obligations, billets d’enterrement, etc.)

  • objets et documents concernant le développement des techniques graphiques au cours du xxe siècle,


Expositions temporaires


Outre son exposition permanente, le Musée mène, depuis la fin des années 1970, une politique volontariste d’exposition centrée sur les arts graphiques. Au moins trois ou quatre expositions se succèdent par an, faisant alterner des manifestations créées par le musée et celles accueillies par lui.

Un certain accent est mis sur l’histoire lyonnaise (Imprimeurs et écrivains de Lyon au xvie siècle, en 1987 ; La presse satirique à Lyon de 1865 à 1900, en 1991 ; L’année terrible à Lyon, en 1993 ; Mémoire en actions, actions et obligations de l’imprimerie Arnaud 1900-1983, en 1997) et les personnalités régionales, imprimeurs, graveurs, graphistes, illustrateurs ou relieurs (entre autres, le graveur Philippe Burnot en 1980 ; Pierre Combet-Descombes en 1983 ; F. Deswarte en 1985 ; le graveur Louis Bouquet en 1986 ; le paysagiste Paul Borel en 1985 ; l’imprimeur du xixe siècle Louis Perrin en 1987 ; l’imprimerie Rey en 1987 ; le relieur François Badoit en 1993 ; les collages de Raymond Grandjean en 1994 ; l’imprimeur érudit Marius Audin en 1996 ; le graveur Moskovtchenko en 1997).

Le Musée s’attache tout autant à explorer l’histoire et l’actualité internationales de la production graphique, autour de personnalités (tels Max Ernst en 1980 ; le graveur anglais Tom Phillips en 1980, Renzo Sommaruga en 1982, Gilles Demarteau et le xviiie siècle, en 1982 ; L. Sedar Senghor en 1985 ; Bonnard en 1988 ; Jacques Villon en 1989 ; Albert Gleizes en 1990 qui connurent toutes deux un très grand succès ; le graphiste Albert Hollenstein en 1995 ; Balzac imprimeur en 1996) ou de thèmes (les gravures italiennes de la bibliothèque municipale en 1981 ; Engelmann et les débuts de la lithographie en France en 1983 ; Gutenberg en 1983 ; papiers marbrés, reliures princières et créations contemporaines en 1988 ; graveurs québécois et rhônalpins en 1997)

Parmi les dernières expositions on peut citer :


1998


  • Dino Buzzati : réalisation du salon du livre de Bordeaux,

  • Football, culture du siècle : créations graphiques,

  • Les Didot : trois siècles de typographie et de bibliophilie : collection du libraire A. Jammes,

  • Cent millions d’images : sur le thème de la BD.

1999


  • Raoul Dufy illustrateur : en collaboration avec le Musée des beaux-arts de Lyon,

  • Alain Jouffroy, poésie vécue,

  • Un siècle d’affiches publicitaires au Maghreb : collection de la Fondation Abderrhaman Slaoui (Casablanca), dans le cadre du Temps du Maroc,

  • Quatre Trésors de Kyoto : calligraphies japonaises sélectionnées par Shingai Tanaka, maître de calligraphie,

  • Paula Modersohn-Becker et les artistes de Worpswede : en partenariat avec le Goethe Institut.

2000


  • Le musée au bout des doigts : exposition-animation sur le thème de la fabrication du papier, de la gravure sur bois, de la calligraphie, destinée aux scolaires mais aussi aux familles qui ont pu s’initier à la pratique de ces techniques artisanales.

  • Beaux ABC, belles heures ! : panorama des éditions de la littérature de colportage du xvie siècle à nos jours, en collaboration avec la bibliothèque de Troyes.

  • L’écriture retrouvée : objets d’écriture du xviiie siècle aux années 1950.

2001


  • Ephemera, les imprimés de tous les jours : présentation d’une partie des collections du Musée dans le domaine des “ travaux de ville ”, constituées par les dons de plusieurs imprimeries régionales : Audin, Gougenheim, Perreyon, Arnaud, A. Waton.

2002


  • Émile et Victor : à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Victor Hugo, présentation des œuvres de jeunes illustrateurs de l’École Emile Cohl autour des textes de l’écrivain.

2003


  • Le Romain du Roi : la typographie au service de l’État. Exposition organisée à l’occasion du tricentenaire de la création, par Philippe Grandjean, du caractère Romain du Roi, qui marqua un tournant majeur dans l’histoire de la typographie en France et en Europe.

  • Le Bestiaire des graveurs de l’Empreinte : estampes originales de vingt-cinq graveurs de l’atelier l’Empreinte.

2004


  • Danser avec la mort : les danses macabres dans les manuscrits et les imprimés du XVe au XXe siècles.

2005


  • Tissu/papier, échanges d’impressions : imprimer sur tissu et sur papier au fil des siècles

  • Art Dico, le monde en majuscules

  • Günter Grass, le Turbot, 25 estampes originales

2006


  • Ruedi Baur : dépliage/dépliement

Conférences


De 1991 à 1996, Les Nouvelles causeries typographiques ont réuni de nombreux intervenants de haut niveau sur un large éventail d’aspects des arts métiers graphiques : lithographie (Corinne Bouquin-Chupot), calligraphie (Claude Médiavilla), illustration (Massin, Roger Pfund), histoire de la papeterie (Louis André), typographie (Fernand Baudin, Gérard Blanchard, André Jammes, Ladislas Mandel, James Mosley, Jérôme Peignot, René Ponot, Jean-François Porchez, Richard Southall), lecture (Yvonne Johannot, François Richaudeau). Ces conférences ont été reprises en 2003 à l'initiative et avec le soutien de l'Association des Amis du Musée et ont permis d’entendre Gut Y pargeuz, Jérôme Peignot, Sylvie Margosian, Marie Claire Hubert, Jean Davin, Henri Pansu, Olivier Manoni.

Participation à des manifestations externes


Le Musée participe à de nombreuses manifestations régionales et nationales : Journées du patrimoine ; Nuit des musées ; Lire en fête ; Printemps des poètes.

Le Musée a accueilli, en octobre 1998, les participants du congrès de l’Association Internationale de Typographie (ATypI) et a participé activement à l'organisation du congrès annuel de la Society for the history of authorship, reading and publishing (SHARP) qui a réuni quelque 220 historiens du livre à Lyon en juillet 2004 sous l'égide de l'Institut d'histoire du livre.

Le Musée participe régulièrement à de nombreuses autres manifestations :


  • prêt d’œuvres pour expositions

  • prêt d’expositions 

  • présence aux salons professionnels ou grand public.

Le Musée est également sollicité par des sociétés de production audiovisuels pour le tournage des scènes d’imprimerie pour des réalisations comme Le rouge et le noir (TF1) ou L’histoire au fil de Lyon (On Stage Production).

Accueil des publics

Accès


Le Musée est ouvert de 09h30 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 de mercredi à dimanche inclus. Fermeture le lundi et mardi et jours fériés. Il est également possible de visiter le Musée en groupe tous les jours sur rendez-vous.

Le prix d’entrée au Musée est 3,80€ plein tarif et 2€ tarif réduit. Gratuité pour les moins 18 ans, chômeurs, employés de la Ville de Lyon, ressortissants des villes jumelées, conservateurs de musées et journalistes. Le Musée fait partie également du réseau couvert par la Lyon City Card.


Un peu d’histoire


L’accueil des publics et des services qui leurs sont proposés ont beaucoup évolué depuis une quinzaine d’années.

C’est à partir de 1984 environ que sont proposées des visites guidées des collections.

L’atelier de typographie est installé en 1988.

Quant aux stages, c’est en 1993 que “ Fabrique ton livre ” voit le jour, stage de typographie destiné au 8-12 ans. Au lancement, il y a peu d’inscrits, puis peu à peu, un public naît.

C’est la même année que le Musée développe sa communication externe en direction des médias et du grand public ainsi que du public spécialisé, permettant de mieux faire connaître ses activités.

À partir de 1993 également, paraît la feuille d’information du Musée (La Gazette d’abord, puis la Lettre du Musée) qui relate la vie de l’établissement et annonce ses actualités comme la mise en place en 1994 de visites à thèmes pour les scolaires ainsi que de visites assorties d’une pratique à l’atelier de typographie.

Les Nouvelles causeries typographiques ont eu lieu au Musée dans les années 1990, conférences adressées au grand public dont le nom s’inspire de celui de la célèbre série de publications de Marius Audin (imprimeur-érudit, père du fondateur du Musée) dans les années 1920.

Le stage de lithographie ouvre l’ère des propositions pour les adultes à partir de 1995. En 1996, un stage de gravure sur bois est proposé. Un programme sous la forme d’un dépliant d’information annonce les activités à partir d’avril 1996.

Un stage de calligraphie est mis en place en 1997. L’année d’après, le stage d’écriture pour adultes ainsi que le second stage des vacances pour les enfants À chacun son livre datent de 1998. Pour faire connaître toutes ces activités, la même année, est conçu un programme des ateliers, distribué largement.

Ont été inaugurées en 2001 des classes culturelles, accueillant pendant une semaine entière une classe au Musée. Les élèves bénéficient ainsi d’une découverte interactive du monde de l’imprimerie et du livre à travers les collections du Musée, par des jeux, des animations, des démonstrations, des rencontres avec des professionnels du métier. Ils réalisent un petit livre à l’atelier du Musée où chacun compose, imprime et illustre ou enlumine une page du livret collectif.


L’offre aux scolaires


Plusieurs type de visites sont proposés autour des collections, la découverte se fait toujours dans un souci de mise en relation concrète avec le patrimoine.
Visites ateliers
Les Secrets de Gutenberg

1h - Visite guidée des collections autour de la naissance de l’imprimerie et du livre moderne.
1h - Atelier d’imprimerie du Musée pour composer et imprimer à l’aide du matériel traditionnel d’imprimerie (deux mots).
Tailleur d’image

1h – Visite guidée sur les procédés d’illustration des livres.
1h – Atelier d’initiation au geste de gravure, en maniant des gouges.
Visites parcours
Sur les pas des imprimeurs lyonnais...

Humanisme et Renaissance autour du livre lyonnais.
1h - Parcours urbain entre place Bellecour et Musée : découverte de l’ancien quartier des imprimeurs, libraires et écrivains du XVIe siècle, à travers les rues qui leur sont dédiées.
1h - Visite guidée dans le Musée : architecture et imprimerie au cœur d’un bâtiment Renaissance inscrit au Patrimoine mondial, en butinant les livres des grands humanistes du XVIe siècle.
Histoire de canards

Les origines de la presse et son évolution à travers les techniques, de la presse d’information aux journaux d’opinions.

1h- Visite guidée dans le Musée pour évoquer les premières gazettes, le poids de la censure, l’avènement du journal moderne lié à la Révolution industrielle et le développement des techniques.


1h- Parcours urbain autour du musée pour évoquer plus particulièrement la presse lyonnaise
Visites découvertes
Le livre dans tous ses “ États ”

Le livre outil de pouvoir et de diffusion du savoir .

1h30 - Visite guidée alternée avec une recherche dans le Musée, à l’aide d’un questionnaire, pour découvrir :


- La naissance de l’imprimerie et son influence sur les grands mouvements de pensée (XVe-XVIe siècles)
- Le savoir : entre diffusion et censure (XVIe -XVIIIe siècle),
- Le citoyen et l’imprimé (la Révolution et le XIXe siècle).
Au fil des écritures

L’histoire des écritures, autour des formes et des supports, de la lettre manuscrite aux caractères imprimés.
1h 30 – Visite guidée et jeux d’écriture abordant :
La naissance et histoire de l’écriture à travers les supports et les outils (écriture cunéiforme, hiéroglyphes…)
L’évolution de la lettre latine (caroline, gothique, romain, italique…), dans les manuscrits puis les imprimés
Images à tous les étages...

L’illustration du livre.
1 h – Visite guidée à l’aide de fiches pédagogiques : de la conception à la réalisation d’une image imprimée. Tout savoir sur les outils, matrices d’impression, machines, estampes (bois gravé, cuivre gravé, lithographie).
½ h – Petites histoires et jeux autour de la collection des bois gravés (images de la Bible, images de Gustave Doré illustrant Rabelais).
Ateliers de découvertes
Apprenti imprimeur...

Pour s’imprégner de l’ambiance d’un atelier d’imprimerie le temps d’une ½ journée (3h), en composant et imprimant son texte (30 mots par participant) avec tout le matériel traditionnel.
Apprenti graveur...

Pour s’initier à gravure en relief et réaliser une image originale, en manipulant les gouges, l’encre et la presse à épreuve.
Apprenti calligraphe...

Ateliers de calligraphie occidentale, arabe ou chinoise, pour s’initier à l’écriture des manuscrits du Moyen Age ou réaliser une lettre ornée, comprendre le fonctionnement de l’alphabet arabe ou découvrir les outils du calligraphes chinois, en maniant encres, pinceaux et calames.

Le Musée accueille également des classes maternelles et CP.


Apprenti illustrateur...

Pour créer une histoire sous la forme d’une bande dessinée où dialoguent et s’animent les lettres
Les projets personnalisés

Le Service des publics rencontre les enseignants sur demande, afin d’élaborer une activité en lien avec leur projet éducatif (dans le cadre des classes à PAC, Classes culturelles, actions intégrées au projet d’école, projets pluridisciplinaires, Itinéraires de découvertes).

Le travail peut porter sur la lettre, la mise en page, l’illustration, l’ écriture, les supports, la calligraphie, et le monde du livre en général.


Une semaine au musée

Fabrication d’un livre de A à Z : composition du texte à l’atelier d’imprimerie, réalisation des illustrations du livre (gravure et dessin), fabrication de la couverture et découverte ludique de l’histoire de l’imprimerie à travers les collections.
À l’issue de la semaine, chaque élève repart avec un livre unique.
(3 à 5 jours, 3h le matin et 3h l’après-midi)
Quand le musée se déplace

Une manifestation culturelle ou un projet pédagogique particulier peuvent être l’occasion pour les intervenants du musée de sortir des murs pour aller rencontrer le public : ateliers de gravure ou de calligraphie, démonstrations ou manipulations… Ces activités peuvent être le moyen de mieux préparer une visite au musée.
Adapter la visite aux handicaps

Le musée développe des activités adaptées aux groupes à handicap sensoriel ou mental.

  • Des visites-ateliers sont proposées pour découvrir les outils d’écriture et la presse à imprimer, avec de multiples manipulations.

  • Des ateliers pour expérimenter des outils de gravure et créer, par un jeu de reliefs, de creux et d’encres, des impressions sur les presses à épreuve du musée.
Pour les jeunes à partir de 6-8 ans, les mercredis après-midi

Des ateliers pour créer et imprimer des images originales, en manipulant des outils de gravure, les encres, les rouleaux et la presse à épreuves :

  • Il était une fois l’imprimerie : de l’écriture des manuscrits à l’invention de l’imprimerie

  • Récup’tout : collage en relief sur supports de cartons pour fabriquer et imprimer une matrice d’impression

  • Papiers futés : fabriquer des feuilles de papier originales
Pour les jeunes à partir de 6-8 ans, les mercredis après-midi

  • Dialogue de lettres : une histoire sous forme de BD

  • Bête à lettre : une lettre et son décor

  • Tailleur d’image : graver à la gouge

  • L’empreinte dans tous ses états : créer sa matrice d’impression à partir de collage

  • Fantaisie de caractères : composer et imprimer des mots

  • Jeux d’impression : imprimer un petit texte

  • La légende de Cang Jie : calligraphie chinoise
Pour les jeunes à partir de 8 ans, pendant les congés scolaires

  • initiation sur un après-midi reprenant les activités ci-dessus,

  • 5 demi-journées sur le thème “ Touche à tout à l’atelier ” : une semaine d’activités pour manipuler les outils d’imprimerie (caractères, encres, papiers, presses à épreuves) de gravure, de calligraphie ou d’illustration.

  • ateliers en collaboration avec d’autres Musées (Sac à Malices ; Du signe à la lettre)

Pour les adultes


Des visites commentées ouvertes aux visiteurs individuels ont été mises en place le premier dimanche de chaque mois, d’octobre à fin mai : les “ Découvertes du dimanche ”.

Le Musée accueille également des publics spécifiques constitués de professionnels ou de chercheurs dans les domaines de l’imprimerie, du graphisme, de l’édition, de la typographie.

La conservation du patrimoine graphique et industriel ne se conçoit pas sans la valorisation des savoir-faire correspondants. Le Musée a donc également, ces dernières années, développé ses activités d’animations en direction du public adulte auquel il offre de nombreuses activités : gravure et typographie, gravure sur bois et linogravure, illustration, enluminure, calligraphie occidentale et chinoise.

Publications


Outre ses catalogues d’exposition, le Musée a conçu et édité un CD-Rom bilingue en 1999 (français/anglais) intitulé Impressions : une petite histoire des techniques graphiques 1450-2001, qui propose, à travers 400 images commentées, un aperçu du développement des techniques graphiques et un “ état des lieux ” de l’imprimerie d’aujourd’hui. Ce CD-Rom s’appuie sur les ressources propres du Musée de l’imprimerie, tant scientifiques qu’iconographiques et présente ainsi de nombreux documents exclusifs.

Le Musée témoigne également d’une activité éditoriale suivie. Chaque exposition s’accompagne généralement d’un catalogue : Ephemera, les imprimés de tous les jours ; Le Romain du Roi : la typographie au service de l’État ; Danser avec la mort  ; réalisés en quadrichromie et abondamment illustrés, ont ainsi été mis en vente à l’occasion des expositions éponymes.

Le Musée possède son propre site web où il présente ses collections, ses fonds spécifiques, ses expositions temporaires ainsi que l’ébauche d’une “ visite virtuelle ” dont le but est de répondre aux questions les plus couramment posées par le public.

Colloques


Le Musée de l’imprimerie a organisé en octobre 1994 le colloque International Lumitype-Photon consacré au cinquantenaire de l’invention de la machine du même nom, dont les brevets ont été déposés en juin 1944 par les deux ingénieurs rhônalpins René Higonnet et Louis Moyroud. L’invention de la Lumitype-Photon est l’un des faits les plus marquants de l’évolution des techniques graphiques au xxe siècle.

Les actes du colloque ont été publiés par le Musée sous le titre La Lumitype-Photon. René Higonnet, Louis Moyroud et l’invention de la photocomposition moderne (Lyon 1995). Ce colloque fut réalisé avec le soutien financier de la société Agfa France.



Tout récemment, en juillet 2004, le Musée de l’imprimerie a l’été l’un des points d’accueil du colloque Sharp (Society for the history of authorship, reading and publishing) qui, organisé sous l’égide de l’Institut d’histoire du livre, a accueilli près de 250 chercheurs et historiens du livre de tous horizons et continents pour quatre jours d’échanges à Lyon. La plupart d’entre eux a tenu à visiter le Musée de l’imprimerie et ont été fortement impressionnés par l’étendue, la richesse et l’accessibilité des documents exposés ; “ la plupart du temps, ont-ils déclaré, de tels documents dorment dans les réserves à l’insu de tous ”.

Études et expertise scientifique


Des membres de l’équipe du Musée ont été sollicités pour de nombreuses manifestations nationales et internationales :

  • participation aux travaux préparatoires de l’exposition du Musée national des techniques (Paris), Les trois révolutions du livre (organisé sous l’égide du Haut conseil culturel franco-allemand),

  • conférences et interventions aux colloques organisés par l’Unesco (Corée du Sud), l’Arald, l’École Estienne, les Rencontres Internationale de Lure, AtypI, Gesellschaft für Medienfoorschung, Friends of the Boston Museum of Printing, Sharp ; etc.,

  • cours de formation : École française des industries papetières et graphiques (EFPG), Enssib, IUT Information-communication, Université Pierre Mendès-France (Grenoble).
Groupe de recherche typographique

De 1994 à 1998, le Groupe de recherche typographique (GRT), créé à l’initiative du Musée et de l’École de Lure, a réuni des chercheurs et des professionnels pour aborder les nombreux aspects historiques et pratiques de la typographie et de la mise en page. Parmi les questions abordées : design d’information, typographie et internet, typographie à l’écran, lisibilité, création de caractères d’imprimerie, chartes graphiques et identités visuelles. Interventions de : Jacques André (Irisa/Inria, Rennes), Louis Holtz (Institut de recherche en histoire de textes, Paris), Ladislas Mandel et Thierry Gouttenègre (dessinateurs de caractères), François Richaudeau (Paris), Richard Southall (R.-U.).

Partenariats et actions de formation

L’Association des amis du Musée de l’imprimerie


Créée en 1978, cette association a pour but de faire connaître et apprécier le patrimoine du Musée par des actions aussi variées que : publications, organisation de conférences, événements, participation aux activités du Musée. L’Association, dont le bureau est en majorité composé de professionnels de la chaîne graphique, sert également de relais avec les grandes entreprises : c’est ainsi que la société Heidelberg Web Systems a été approchée par Armand Grandi, président de l’Association des Amis, pour le dépôt au Musée de l’imprimerie des archives historiques de Marinoni Voirin, les grands constructeurs français de matériel d’imprimerie du XXe sècle.

L’ association regroupe également des représentants des professions bancaires, des graphistes, professionnels du livre, mais aussi beaucoup de particuliers intéressés par les domaines afférents aux livres (bibliophilie, reliure, etc.). Ces membres sont informés en priorité des principaux événements de la vie du Musée et sont invités à toutes les manifestations organisées dans le cadre du Musée.

Pendant de nombreuses années, l’association a assuré la gestion de la boutique du Musée avant de passer le flambeau à une régie municipale ; elle contribue régulièrement à la réalisation de nombreux projets. En 2000, par exemple elle a financé la pose des affiches de l’exposition Beaux ABC, belles heures !, ainsi que l’achat d’un scanner permettant la numérisation des bois gravés du Musée en vue de la réalisation d’un CD-Rom. Dernièrement, l’Association a financé l’achat de trois postes informatiques équipés de logiciels de mise en page ; elle a aussi acheté pour l’atelier du Musée un massicot moderne et une presse Voirin. L’Association participe également à l’animation de l’atelier lors des Journées du patrimoine et du Printemps des Musées. L’Association organise également plusieurs conférences et rencontres chaque année autour d’un large éventail de sujets.

La librairie/boutique 

Elle propose en vente un choix d’ouvrages concernant l’histoire du livre et des techniques graphiques, qui s’adressent tantôt au grand public (ouvrages pédagogiques et de vulgarisation), tantôt aux chercheurs et professionnels de la chaîne graphique (ouvrages spécialisés sur les techniques graphiques, sur la typographie, etc.). Cette boutique a su attirer une clientèle fidèle et génère un revenu régulier. Elle propose également des tirages de cuivres et bois gravés, des cartes de vœux réalisées en typographie sur les presses de l’atelier du Musée.


Bibliothèque municipale de Lyon


Établissement municipal géré en régie directe, le Musée de l’imprimerie était à l’origine placé sous l’autorité de la Bibliothèque municipale de Lyon. Rappelons que l’un des plus proches collaborateurs de Maurice Audin dans le projet de création du Musée fut le professeur Henri-Jean Martin, alors conservateur en chef de la Bibliothèque municipale, qui a souhaité que le Musée soit rattaché à cette dernière afin d’assurer une collaboration étroite entre les deux établissements sur le plan scientifique. Or, dans la pratique, le Musée de l’imprimerie bénéficie depuis de nombreuses années d’un grand degré d’autonomie par rapport à la Bibliothèque municipale.

Depuis l’arrivé de M. Patrick Bazin à la tête de la Bibliothèque municipale, les relations entre les deux établissements se sont renforcées grâce, notamment, à l’intégration du catalogue informatisé de la salle de documentation du Musée dans celui de la Bibliothèque. Un deuxième facteur de ce rapprochement a été la désignation, en 1994, de la Bibliothèque municipale et du Musée de l’Imprimerie comme pôle associé de la Bibliothèque nationale de France dans le domaine de l’histoire du livre et des techniques graphiques. Plus récemment, le Musée et la Bibliothèque se sont rejoints comme membres fondateurs du nouvel Institut d’histoire du livre dont le siège social est au Musée.


L’Institut d’histoire du livre


La recherche joue un rôle essentiel dans l’exploitation des collections du Musée de l’imprimerie. Dès la création du Musée, Henri-Jean Martin prévoyait la création d’un centre de recherche afin de faire vivre les collections du Musée et d’encourager l’évolution de la muséographie.

Aujourd’hui, le Musée est partenaire de l’Institut d’histoire du livre. Depuis 2001, cet institut réunit, dans une perspective transdisciplinaire, trois écoles ayant des activités de recherche dans le domaine de l’histoire du livre – l’École nationale des chartes, l’Enssib et l’ÉNS, lettres et sciences humaines (Lyon) ainsi que la Bibliothèque municipale et le Musée de l’imprimerie.

L’une des vocations de l’Institut d’histoire du livre étant la valorisation du patrimoine lyonnais dans le domaine du livre et de l’imprimé, il offre au Musée un accès privilégié à un réseau de chercheurs ainsi que l’opportunité de participer à plusieurs actions spécifiques qui auront des retombés bénéfiques pour les programmes d’exposition temporaires, de conférences et d’animations, et qui contribueront à l’enrichissement et à la valorisation des collections. La participation du Musée de l’imprimerie et de la Bibliothèque municipale à l’Institut d’histoire du livre constitue un complément important aux activités des conservateurs qui, seuls, ne peuvent pas subvenir aux besoins des deux établissements dans le domaine de la recherche.

Les formations organisées chaque année par l’Institut d’histoire du livre accueillent des intervenants tels que James Mosley, Michael Twyman, Neil Harris, Isabelle de Conhiout, Pascal Ract-Madoux.

Le Musée de l’imprimerie se donne ainsi les moyens d’élargir son propos, de développer une approche dynamique à la muséographie de l’écrit, et de conforter sa position comme l’un des principaux musées dans le domaine du livre sur le plan international.

Il est à souligner que le développement de partenariats avec des chercheurs et enseignants à travers la participation du Musée aux activités de l’Institut d’histoire du livre doit être conçu en fonction des actions du Musée auprès de nouveaux publics et en fonction des besoins propres du Musée. Il contribue ainsi aux programmes pédagogiques et d’animations du Musée et permet d’envisager un renouvellement constant des collections et une rotation plus régulière des documents imprimés exposés et, par là, un meilleur respect des normes de conservation.

Le Musée a participé à la constitution de l’Itinéraire culturel du livre, projet mené sous l’égide du Conseil de l’Europe et piloté par le Consortium of European research libraries (Londres) et l’Enssib. Il a été sollicité également pour participer à deux projets dans le domaine de la valorisation et transmission des savoir-faire graphiques traditionnels : E-PAPIRUS (European Portal About Printing Industry Resources and edUcational Services), coordonné par l’Imprimerie nationale (Paris), et l’Association of European printing museums.

Établissements d’enseignement supérieur


Le Musée de l’imprimerie collabore régulièrement avec des établissements d’enseignement supérieur :

  • École nationale supérieur des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib)
    Le Musée accueille des cours d‘histoire des documents, de muséographie du livre, pour la formation initiale des conservateurs de bibliothèque ; des stages de formation continue à destination des professionnels des bibliothèques, musées et archives, sur l’histoire des techniques de l’estampe.

  • École des arts appliqués de la Ville de Lyon
    Conception et mise en place de l’exposition “ Mémoires en actions ”, travaux de signalétique (2004).

  • École Émile Cohl
    Réalisation d’une exposition sur l’illustration des romans de Victor Hugo (prévue pour juin 2002).

Le Musée accueille également des élèves conservateurs de l'Enssib ainsi que des stagiaires en bibliographie, documentation, informatique documentaire, communication, médiation culturelle, multimédia, etc.

Autres collaborations


Dans le cadre de ses expositions temporaires et autres activités scientifiques, le Musée de l’Imprimerie a tissé de nombreux liens, par le biais de prêts, d’expertises et de participation à des projets collaboratifs, avec des établissements européens tels le Musée Gutenberg de Mayence, le Musée Plantin Moretus d’Anvers, le Musée Royal de Mariemont, l’École de Lure, La Saint Bride Printing Library (Londres), la Bibliothèque nationale de France, l’Imprimerie nationale, le Musée national des arts et traditions populaires, le Musée de arts et métiers, la Maison de Balzac (Paris), l’Abbaye de Saint-Gall, la Bibliothèque municipale de Troyes, la Bibliothèque des Arts graphiques (Paris), Urdla (Lyon)...


Musée de l’imprimerie

13 rue de la Poulaillerie

69002 Lyon

tél : 04 78 37 65 98




1. http://www.bm-lyon.fr/musee.htm

2. http://www.bm-lyon.fr

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