TRANSPORT (Jean Jacob Bicep)
La question des transports dans les outre-mer revêt trois aspects :
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environnemental
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économique
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aménagement du territoire.
La santé publique est au cœur de la maitrise des émissions de CO2 car, en effet le transport terrestre est le principal émetteur de gaz polluant. La taille des territoires à l’exception de la Guyane et de la Nouvelle Calédonie ne permet pas de multiplier les infrastructures autoroutières.
Par ailleurs il y a un défi démographique à relever pour les prochaines années qui impose d’imaginer des solutions d’équipement et d’aménagement du territoire nouvelles.
Le transport maritime avec la globalisation économique et l’échange de biens manufacturés demande d’avoir des ports capables de recevoir des bateaux à fort tonnage. Nous avons fait le constat que dans aucune des zones géographiques en outre mer la France ne dispose pas de ports situés sur les grandes routes commerciales capables d’être un véritable hub maritime.
Le transport aérien dans l’outre mer est assuré essentiellement par l’ex compagnie nationale Air France avec des prix pratiqués très élevés. Par ailleurs les territoires disposent rarement de lignes régulières avec les pays voisins ; Ce qui en terme d’intégration régionale les pénalisent.
De ce constat, nos réflexions au sein du groupe nous amènent à proposer les solutions suivantes en terme de grandes infrastructures à mettre en place en matière de transport :
Un hub maritime par océan capable de recevoir des bateaux à gros tonnages pour la redistribution régionale par cabotage dans le but de devenir un acteur incontournable sur ce marché dans ces zones commerciales à forte valeur ajoutée et rentabilité.
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Confier la gestion des aéroports à des établissements publics industriels et commerciaux. (EPIC) à l’instar des Aéroports de Paris (ADP).
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Confier la gestion des droits de lignes aux collectivités territoriales d’Outre-Mer.( Par expérimentation)
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Transport terrestre de voyageur
La création dans chaque DOM d’une autorité organisatrice unique sous forme d'un établissement public local à caractère administratif, qui regrouperait les compétences en matière de transports urbains et non urbains à l’exemple du STIF (Syndicat des Transports en Ile de France)
Ces projets nécessiteront des investissements conséquents qui pourront faire l’objet de recherche de financement type PPP (Partenariat Public Privée) ainsi que les possibilités offertes par l’Union Européennes.
De plus des financements alternatifs pourront faire l’objet d’une attention particulière comme évoqué dans la partie Financement de ce document.
ECONOMIE NUMERIQUE (Satyam Dorville, Remi Roche)
Les propositions suivantes visent à favoriser l’émergence de micro industries locales au sein des régions ultra périphériques françaises.
Une industrie liée au numérique se développe au sein d’un écosystème durable fédérant tous les acteurs liés au sujet.
L'objectif global est de créer une énergie économique décentralisée, proche des territoires, autour des technopôles existants ou à créer, mais aussi dans les villes, les collectivités,...
Les propositions émises viennent compléter celles du Plan France Numérique 2012 qui doivent respecter au mieux le principe de continuité territorial.
Deux projets structurants majeurs sont proposés. L’un physique, l’un numérique :
-Mettre en place un tableau de bord du numérique en Outre-Mer : Il s‘agit d’un site Internet recensant et présentant de manière synthétique les chiffres disponibles sur les équipements et les usages, les acteurs et leurs actions, un répertoire exhaustif des sources de financement publics ET privés labellisés (ce qui sous tend une politique de labellisation des investisseurs privés, association de business angels, société de capital risque…) , les programmes d'enseignement proposés et accessibles en Outre-Mer, les lieux dédiés au Numérique, un répertoire d’entreprises, produite et services. Cette initiative ne peut qu’avoir un effet positif sur la politique de communication du gouvernement, l’émulation des acteurs, la diffusion du savoir stratégique sur le secteur,…
-Compléter, Optimiser et Décentraliser les technopoles : L’objectif est de faire exploser les murs des technopoles. Les technopoles ne doivent pas être des lieux fermés, mais des enseignes ouvertes et déclinées dans les lieux de vie de la cité. Ouvrir leurs portes lors d'évènements participatifs, y faire entrer les enseignants et les étudiants autant en recherche qu’en application, le grand public pour des actions de sensibilisation, créer des lieux déportés dans les villes de découverte, dans les collectivités d’accompagnement. Les technopoles doivent devenir un guichet unique visant les entrepreneurs et tout autre public, réunir partenaires privés, et publics, collectivités, investisseurs, entrepreneurs,… (A l'image de Cap Digital à Paris)
D’autres projets mineurs ont été proposés. Ils favorisent l’émergence et le développement de l’économie numérique en Outre-Mer mais ne sont pas structurants ou sont de l’ordre de l’initiative privée et du citoyen.
-Créer des associations professionnelles locales du numérique : pour développer les bonnes pratiques au sein des entreprises existantes.
-Promouvoir les usages des nouvelles technologies par la diffusion de programmes courts sur les médias locaux et communautaires.
-Simplifier l'accès aux aides publics en privilégiant les modes concours et face-à-face (pitching) aux dossiers et procédures administratives.
-Développer la création de contenus numérique des cultures locales.
-Favoriser les échanges universitaires dans les espaces de proximité (Océan Indien, Caraïbe,...).
-Mettre en place une politique de communication incitant les acteurs Hi-Tech de la zone Caraïbe et Amériques à s’installer aux Antilles Françaises, en mettant en avant les forces notamment la qualité de l’enseignement, et l’environnement : Invest French West Indies.
-Favoriser l'internationalisation des offres
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