I- etat des lieux et positions en présence / Current


AITEC (Association internationale de techniciens, experts et chercheurs)



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AITEC (Association internationale de techniciens, experts et chercheurs)


Réseau de professionnels progressistes, d'associations et de structures professionnelles d'expertise, l'AITEC est une association loi de 1901 créée en 1983. Elle regroupe des praticiens et des experts afin que soit facilité l'exercice pluridisciplinaire de leurs activités et pour promouvoir une réflexion sur les implications sociales de ces disciplines. L'AITEC s'efforce, à son échelle, d'identifier et de développer des problématiques de travail, réflexions et débats sur des thèmes d'intérêt commun aux pays du Nord et du Sud (le service public, les questions urbaines, la dette du tiers monde...). Elle intervient également comme groupe d'expertise auprès des mouvements sociaux, des ONG et des syndicats. Les adhérents de l'AITEC ont des statuts et des activités professionnelles diverses (juristes, urbanistes, géographes, économistes, sociologues, gestionnaires...). L'association compte aujourd'hui plus de 300 adhérents et travaille en réseau avec une centaine d'associations.

AITEC 21 ter, rue Voltaire 75011 PARIS

Tel. : 01 43 71 22 22 Fax : 01 44 64 74 55 - aitec@globenet.org - www.globenet/org/aitec/



CRID (Centre de recherche et d'information pour le développement)


Avant tout lieu de concertation entre ses membres, le CRID est un creuset de réflexion sur les politiques de coopération pour des associations qui défendent globalement une même conception du développement. Créé en 1976 comme force de propositions et d'innovations en matière de coopération, il regroupe aujourd'hui trente-six associations de solidarité internationale autour d'une charte dont l'esprit repose sur la co-responsabilité et sur le partenariat. Le CRID ne mène pas d'opérations dans les pays en développement. Son action se situe ici et consiste à promouvoir des solutions politiques à l'échelon local, national et international pour rééquilibrer les relations entre pays du Nord et pays du Sud. Son travail consiste à informer l'opinion publique française sur les problèmes qu'affrontent les pays en développement en matière de dette, de crise économique, d'environnement... et sur les solutions qu'il convient de mettre en œuvre.

CRID 14, passage Dubail - 75010 - PARIS -

Tél. : 01 44 72 07 71 - Fax : 01 44 72 06 84 - crid@globenet.org - www.globenet.org/crid/



Etats des lieux et
positions en présence


Current state of affairs and positions represented

Grandeur et décadence de l'ajustement structurel : les programmes d'ajustement structurel et ledéveloppement

Gustave Massiah

Avril 2000

Préliminaires méthodiques


La prise de conscience généralisée des limites de l’ajustement structurel ouvre une période nouvelle dans les débats sur les politiques de développement. Pour apprécier les nouvelles opportunités et les enjeux, il est nécessaire de revenir sur les fondements de l’ajustement structurel, sur la manière dont il s’est imposé comme doctrine du développement et sur les manières dont il a été imposé comme politique de développement. Pour cela, il faut revenir à la situation et aux conceptions qui ont précédé l’ajustement structurel et qui l’ont conditionné.

Modèles et politiques de développement


Une politique de développement s’inscrit dans un projet de transformation sociale. Elle dépend des situations d’une part, et se rattache à une conception plus générale de l’autre. C’est pourquoi, nous proposons de distinguer, dans les stratégies de transformation, les modèles qui explicitent une cohérence conceptuelle entre les orientations, les objectifs et les moyens, et d’autre part, les politiques qui correspondent à la transcription contingente des modèles, dans des situations et des périodes particulières.
Les modèles de développement traduisent une conception à l’échelle du système-monde. Les politiques de développement sont une manière de mettre en œuvre, dans une situation donnée une stratégie de transformation sociale conceptualisée dans un modèle de développement. Ces concepts ne sont pas toujours explicites pour les décideurs, politiques ou techniciens ; ils fonctionnent comme des évidences, ils vont d’eux-mêmes, “ c’est incontournable, c’est ce qu’il faut faire parce qu’on ne peut pas faire autrement ”. Ce sont les résistances et les crises qui rendent visibles le sens et la relativité des solutions proposées.

Cohérences et résistances


Les modèles de développement traduisent un accord sur les orientations générales du développement, sur les grandes lignes de la stratégie de transformation sociale. Même quand les options idéologiques différent, elle déterminent ce que les responsables au pouvoir considèrent comme les politiques possibles, la représentation du réalisme. Les politiques de développement considèrent souvent comme des données les exigences des pouvoirs économiques, grandes entreprises et marchés financiers, et des institutions financières internationales ; elles ne peuvent être mises en œuvre sans l’accord, libre ou contraint, des pouvoirs politiques au niveau des gouvernements nationaux.
A chaque période, en situation, il y a des mouvements de réponse aux conceptions dominantes et aux politiques de développement qui leur correspondent. Elles vont des luttes et des résistances à des contre propositions de différentes nature ; de l’aménagement du système à des réformes radicales, voire alternatives. Ces réponses trouvent leur écho dans le débat international. Elles sont aussi recyclées par les institutions dominantes, après avoir été soulagées de leur charge subversive, et servent à faire évoluer et à adapter les politiques de développement. Mais, ces récupérations, si elles permettent d’affiner les politiques, peuvent affaiblir la cohérence du modèle et légitimer la recherche de conceptions alternatives.

Du Nord et du Sud


Les modèles de développement ne différencient pas, au niveau des problématiques, la différence entre pays du Nord et pays du Sud. Les conceptions fondamentales traduisent des objectifs et prennent en compte une situation globale, elles ne s’encombrent pas des situations spécifiques. Il n’en est pas de même des politiques de développement qui dépendent des situations et, particulièrement de la nature du pouvoir politique responsable de la mise en œuvre des politiques. De ce point de vue, il y a une grande différence entre les sociétés du Nord, industrialisées et dominantes dans l’économie mondiale, et les sociétés du Sud, désarticulées et en position, économique et politique, subordonnée. Ainsi, le modèle de développement de la reconstruction en Europe, en 1945, et le modèle des indépendances nationales de la décolonisation, en 1960 sont de même nature, mais les politiques correspondantes diffèrent largement. De même, l’ajustement structurel est une conception qui a aussi prévalu en Europe, mais les plans d’austérité et les programmes d’ajustement structurel, formellement semblables ne sont pas identiques dans leurs modalités et dans leurs conséquences.
Dans la suite, nous mettrons l’accent sur les politiques de développement dans les sociétés du Sud. Nous insisterons sur le rôle de la Banque Mondiale et du FMI parce que ces deux institutions ont construit leur hégémonie sur la pensée du développement et on su utiliser cet investissement intellectuel pour asseoir leur pouvoir. La diabolisation de ces institutions n’est pas une bonne méthode, elle évite de réfléchir sur le processus de formation d’un modèle et de politiques dont on voit aujourd’hui les conséquences catastrophiques ; elle ne permet pas de prendre la mesure des contradictions et de construire, en refus à la fatalité, les marges de manœuvre de l’avenir.

Les trois modèles de référence


A partir de 1945, le modèle de développement dominant aux Etats-Unis et en Europe a été le modèle fordiste. Dans les années soixante, le modèle de développement dominant au sud a été le modèle des indépendances nationales. Le modèle de l’ajustement structurel s’est imposé dans les années 80. Nous retiendrons ces trois modèles qui structurent aujourd’hui la pensée du développement. Les modèles de la régulation fordiste et des indépendances nationales sont des références, encore très présentes, indispensables pour comprendre la formation du modèle de l’ajustement structurel. La fin des années quatre-vingt-dix est celle de la crise de l’ajustement structurel et de la recherche d’un nouveau modèle qui pourrait être celui du développement durable. Sans oublier que le même vocable peut recouvrir des orientations différentes, voire antinomiques ; les mobilisations, les rapports de force et l’évolution de la situation détermineront la nature de ce nouveau modèle de développement.

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