MINIBUS OU MICROBUS :
Plaques d’immatriculation noires ( ou blanches dans Kathmandu ). S’ils sont plus petits que les bus ils sont dotés de mécaniques puissantes, ils sont ainsi très rapides et le comportement de leur conducteur est le même que celui des conducteurs de bus. Les voir doubler sans visibilité dans les virages entre Naubisé et Kathmandu fait frémir le plus audacieux des conducteurs occidentaux.
TAXIS :
Plaques d’immatriculation noires. La majorité sont des Maruti, Suzuki de fabrication indienne. Ce qui est dit pour les bus et les microbus leur est applicable. S’ils ne bénéficient pas d’une masse puissante, leur faible encombrement leur permet de se faufiler entre les autres véhicules ou entre un véhicule et le fossé à gauche de la chaussée. Eux aussi s’arrêtent, non pas n’importe où, mais là où ils entravent le plus la circulation. Les carrefours sont pour eux des lieux de stationnement privilégiés. A signaler : les propriétaires de taxis au volant sont très peu nombreux, la plupart des conducteurs louent leur véhicule. De plus ils sont tributaires d’une clientèle en dents de scie, les périodes de grande fréquentation touristique sont courtes. On n’a jamais vu un conducteur de taxi s’enrichir et c’est pourquoi il faut parfois être indulgents avec eux lorsque leur tarif est très élevé ou parce que leurs compteurs sont trafiqués : 9/10 le sont !
TEMPOS ou TEMPUS. :
Ce sont ces minuscules cages parallélépipédiques à trois roues, en général mues par de simples moteurs électriques, dans lesquelles s’encastrent 10 à 12 passagers. Le coût des déplacements est modique, suivant la distance 10 à 20 roupies. Un avantage : les places sont si étroites que si une jolie femme vient s’asseoir à côté de vous, vous en apprendrez davantage sur son anatomie en cinq minutes que si vous êtes assis contre elle dans un bus népalais pendant une heure ou une semaine dans un bus français. A l’opposé s’il s’agit d’une grosse femme il vous faudra dix minutes de gymnastique intensive pour retrouver l’usage de vos membres et votre souplesse. Autre avantage pour un Occidental, les passagers étant placés les uns en face des autres, une personne curieuse d’autrui apprend beaucoup de choses sur la façon dont se comportent les Népalais en déplacement. Une caractéristique, lors du démarrage, le conducteur d’un de ces engins ne regarde jamais derrière lui, il a d’ailleurs rarement un rétroviseur, et comme il ne possède aucun signal de changement de direction, gare aux accrochages si vous vous apprêtez à le doubler.
CAMIONS :
Plaques d’immatriculation noires. Les camions, si l’on tient compte du fait qu’ils n’ont pas à s’arrêter aussi souvent que les bus, sont la deuxième force de nuisance sur les routes du Népal. Ils ont pour eux leur masse, leur klaxon. Leurs conducteurs éprouvent un sentiment de suprématie qui les pousse à considérer les autres utilisateurs de la chaussée comme des quantités négligeables. Ces conducteurs répugnent à ralentir, ils font tout pour éviter de perdre leur élan. Tous cherchent à bénéficier de la moindre descente, tous n’hésitent pas à se déporter brutalement sur la droite de la route s’il y a un nid ce poule, un obstacle, presque tous doublent sans avoir une bonne visibilité. Lorsqu’ils sont chargés, en côte, ils sont vulnérables mais lorsqu’ils sont vides, dans les descentes, ils peuvent atteindre des vitesses supérieures à celles d’une voiture de tourisme. Kathmandu n’a pas de torrent important, les carrières y sont rares, les granulats de construction de qualité proviennent de la Trisuli au niveau Belkhu, de la Mélamchi kola au niveau Lamindanda, ou de la Sun Koshi, niveau Dolalghat - La Séti khola pour Pokhara - C’est pourquoi les camions sont très nombreux sur les routes autour de la capitale.
CROQUIS 9.
VOITURES DE TOURISME :
Les véhicules de tourisme sont affectés de taxes himalayennes qui font qu’un même type de véhicule est deux fois plus cher au Népal qu’en France. Et le gouvernement mao va certainement les augmenter, ce qui est une chose judicieuse, il n’y a aucun coolie qui ait sa voiture. Ceci est vrai pour celles fabriquées en Inde et en Corée car pour celles fabriquées au Japon ou dans un pays occidental, il faut multiplier le coût par trois ou quatre ! Calculer le rapport en tenant compte de la valeur des différentes monnaies ! Le parc des voitures de tourisme a sérieusement augmenté en quelques années et il est évident qu’il va continuer à croître dans les grandes villes. La plupart de ces voitures étaient des petites Maruti-Suzuki made in India, mais on voit maintenant, en plus de ces Maruti, des berlines Tata – licence Mercédès en Inde - des coréennes Hyunda ou Kia de tous les types. Les puissants 4 X 4, bardés de chromes et d’enjoliveurs sont nombreux. Ne vous moquez pas des Népalais, cette volonté de se faire passer pour un baroudeur aisé existe chez nous, on me dit qu’il y a des 4 X 4 dans Paris ! J’ai eu moi-même, ma période voiture puissante dont je ne suis pas très fier ! On pourrait disserter longtemps sur les gros 4 X 4 d’O.G ou d’O.N.G. ou sur ceux du plus puissant des organismes internationaux sur lesquels sont peints en lettres énormes le plus petit des chiffres entiers, qui portent sur le toit le plus onéreux des porte-bagages et qui sont tous pourvus d’une antenne radio tellement haute qu’on est conduit à penser que le siège social de leur Office est au sommet de Sagarmatha.. Regrettons que ces véhicules se donnent en spectacle dans les pays les plus pauvres de la terre.
Une anecdote, je suis propriétaire d’une petite Maruti-Suzuki 4 X 4. N’ayant aucune fonction officielle, ma voiture possède une plaque minéralogique de couleur rouge. Pendant la guerre civile - voir journal F.A.N. dans la 1° partie de ce site – j’étais évidemment arrêté à tous les postes de contrôle. Policiers et militaires ne savaient pas dans quelle catégorie classer ce vieil occidental et posaient des questions aussi stupides les unes que les autres. Alors, pour me moquer de tous j’ai fait peindre sur les deux portières de la Maruti les initiales de mon nom H.S. sur fond bleu blanc rouge. La France, pays républicain et de révolutions, n’était guère appréciée par la gent népalaise royaliste ou portant uniforme, mais, heureusement, cette gent ne savait en général pas lire. J’avais aussi fait peindre le chiffre deux à la suite de H.S. Que signifiait H.S. et 2 ? Les gens à l’esprit logique insinuaient que ces lettres étaient simplement les initiales du propriétaire, les jaloux qu’elles voulaient dire hors service, un trekkeur atteint de tourista avait même insinué qu’elles étaient la formule chimique de l’hydrogène sulfureux, ceux qui connaissaient mes actions dans le domaine de l’humanitaire qu’elles étaient le sigle de mon association d’aides : Helps Sigayret. Rares ceux qui savaient que ces lettres signifiaient haute spiritualité caractéristique de l’auteur. Quand au chiffre 2 il n’était là que pour tourner en dérision les propriétaires de ces énormes 4 X 4 à longues antennes, à petit chiffre tracé en lettres énormes, cités plus haut.
A signaler quelques femmes au volant. Elles sont en général moins pires que les hommes.
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