Les telephones mobiles



Yüklə 2,13 Mb.
səhifə44/200
tarix04.01.2022
ölçüsü2,13 Mb.
#57843
1   ...   40   41   42   43   44   45   46   47   ...   200
Conclusions résumées : La plupart des études, aux protocoles variés, ont caractérisé improprement l’exposition aux CEM-RF ; certaines ont une taille insuffisante ou manquent d’informations sur des facteurs de confusion potentiels. Les travaux actuels ne sont pas concordants du point de vue du type de cancer susceptible d’être associé aux champs. Du fait de ces limites, il n’est pas possible, à l’heure actuelle, de conclure sur la réalité d’un risque de cancer pour la population générale, lié aux CEM-RF.
Le rapport passe d’abord en revue, pour ce chapitre particulièrement sensible, les critères retenus pour apprécier la qualité des travaux épidémiologiques. Ces critères sont ceux habituellement considérés par la communauté des épidémiologistes. Huit études sont présentées, dont 4 concernent des expositions professionnelles aux CEM-RF. Parmi ces dernières, l’une concerne des personnels de l’armée polonaise exposés à des gammes de fréquences de champs très larges (150 à 3500 MHz)1 – étude dont les résultats sont mis en opposition avec d’autres travaux conduits en milieu militaire, notamment parmi les personnels de la marine américaine -, une autre s’intéresse à des policiers canadiens exposés à des champs radar, tandis que la troisième a porté sur des opératrices radio et télégraphe norvégiennes de la marine marchande (champs de fréquences 405 à 25 000 MHz)14. Les résultats de ces trois études, pour lesquelles les expositions sont très variées, caractérisées par les profils de poste plus que par des (rares) mesures personnelles, ne sont guère extrapolables à la situation de la téléphonie mobile ; on notera cependant que les cancers qui sont reliés aux CEM sont de types divers (leucémies, lymphomes, mélanomes malins, prostate et testicules, sein et utérus).
Trois études ont été initiées par la survenue de cas agrégés (coïncidence de cas dans l’espace ou le temps, ‘cluster’ en anglais). Il est bien reconnu que si l’occurrence groupée dans le temps et l’espace de cas de maladie peut permettre de suggérer l’existence d’une cause commune, et donc conduire à la réalisation d’études épidémiologiques de confirmation, elle ne peut en aucun cas autoriser une conclusion définitive. L’un des agrégats s’est produit en Grande Bretagne, au voisinage d’une station émettrice de radio et de télévision, avec un apparent excès de leucémies de l’adulte. Une tendance à l’accroissement de l’incidence de lymphomes, de mélanomes cutanés et de cancers de la vessie a été suggérée parmi la population résidant à moins de 10 km de la station, mais pas pour l’ensemble des cancers ni pour les leucémies de l’enfant. Une analyse des cancers autour de 20 stations de Grande Bretagne a été réalisée par la même équipe, à la suite de ce travail ; les résultats ne montrent pas d’excès de cancer de la vessie, de leucémies de l’adulte ou de mélanomes, ne confirmant pas les résultats de l’étude initiale. Un travail similaire a été mené autour de 3 émetteurs de Galles du Sud, en Australie. Parmi 6 municipalités distantes à moins de 12 km, un excès de leucémies de l’enfant a été trouvé pour les zones à moins de 4 km, mais pas de cancers du cerveau chez l’adulte ou l’enfant. Etendue à d’autres municipalités proches, ces résultats ne sont pas retrouvés, sauf pour une municipalité où les leucémies de l’enfant sont plus fréquentes.
Une étude cas-témoins conduite en Suède suggère un lien non significatif entre la présence d’un tumeur du cerveau (cancéreuses ou bénignes) et l’usage d’un téléphone mobile analogique du même coté du crâne ; les données étaient insuffisantes pour les téléphones digitaux GSM, de technologie plus récente. En revanche, aucune association n’est trouvée avec l’usage d’un mobile, si l’analyse ne prend en compte le côté du cancer. Ces résultats reposent sur un petit nombre de cas et nécessitent donc confirmation, selon le rapport et les auteurs de l’étude (voir en annexe les différentes lectures faites de ce travail [Hardell et al 1999], dans divers articles et rapports de synthèse).
Une étude a comparé les causes de décès parmi les utilisateurs de téléphones mobiles et de téléphones ‘mains libres’ de voiture (dont l’antenne est éloignée du crâne). Aucune différence de taux de décès n’a été montrée, au bout d’un an d’utilisation –ce qui est un temps très court- alors que la mortalité parmi les utilisateurs était moindre que dans la population générale, sans doute en raison de différences socio-démographiques.
Commentaires du groupe d’experts sur les effets concernant le cancer : L’ancienneté de l’utilisation des téléphones mobiles n’est pas grande, ce qui limite considérablement la portée des études épidémiologiques, les latences habituellement décrites pour les cancers excédant 10 ans (elle peut être plus courte pour les leucémies, et pour les cancers de la thyroïde, ces derniers n’étant pas concernés ici, ou si les processus cancérogènes en cause procèdent de la promotion ou de la progression, hypothèse reprise par le projet international du CIRC). Lorsque les risques sont faibles (Risques Relatifs inférieurs à 2, en pratique), la qualité de la caractérisation de l’exposition est d’une importance capitale pour pouvoir discriminer convenablement les différents groupes. Les études présentées sont à cet égard assez sommaires, comme cela est dit dans ce rapport. La liste n’est cependant pas exhaustive ; celles qui n’ont pas été prises en compte ne portent pas, pourtant, un message différent.

La considération à la fois des données scientifiques expérimentales, in vitro et in vivo, et des travaux épidémiologiques, n’apporte pas d’évidence concluante d’un risque vis à vis du cancer, comme le rapporte le document de l’ARCS. La poursuite des recherches est cependant pleinement justifiée car si le risque de cancer par des mécanismes génétiques ne semble pas appuyée par les données présentées sur la génotoxicité des CEM-RF, des mécanismes épigénétiques ne peuvent être exclus en l’état actuel du dossier.



  1. Yüklə 2,13 Mb.

    Dostları ilə paylaş:
1   ...   40   41   42   43   44   45   46   47   ...   200




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©muhaz.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin