Les telephones mobiles


b- Etude des effets biologiques



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b- Etude des effets biologiques

Etudes in vitro
Les effets biologiques des ondes RF qui ont pu être constatés à ce jour in vitro s'avèrent de très faible amplitude, ce qui explique peut-être la difficulté de les reproduire expérimentalement. De plus, si ces effets s'avéraient réels, il resterait difficile de déterminer quelles peuvent être leurs conséquences sur la santé.
Les études in vitro concernent en effet par définition des systèmes isolés qui ne prennent pas en compte les interactions les plus élémentaires entre l'élément organique étudié et le reste du système. Néanmoins, des recherches in vitro peuvent permettre d’étudier l'action des micro-ondes sur des modèles unicellulaires (bactéries) ou sur certaines celles isolées de l’organisme animal et humain (cellules immunitaires et germinales en premier lieu). Elles se justifient dans trois cas précis : 1) la réplication de certaines expériences positives, 2) l'étude d'organes difficiles à étudier d'une autre manière, 3) l'étude de mécanismes qui n'ont encore fait l'objet d'aucune recherche.
Dans ces trois catégories, les points suivants semblent devoir être mis en avant :


  • l'étude de la génotoxicité des micro-ondes (nombre de publications trop faible pour acquérir une opinion tranchée) . Parmi les tests à répliquer nous mentionnerons par exemple le test des "micro-noyaux" dont la fréquence fournit une évaluation du nombre de chromosomes endommagés ainsi que le test dit "des comètes" qui permet de visualiser en microscopie de fluorescence l'ADN fragmenté (bien qu'une réplication de ce test ait récemment donné des résultats négatifs dans un laboratoire français);

  • l'influence des micro-ondes sur l'apoptose ou "mort cellulaire programmée" (pas de travaux publiés) ;

  • l'expression des gènes (C-fos et C-jun) et la synthèse de l'acide nucléique. Il conviendra aussi de répliquer sur des cellules humaines en culture de récentes expériences montrant sur des vers que les radio-fréquences peuvent, sans élévation de température, modifier l'expression des protéines dites "du choc thermique" (en réalité protéines du "stress" cellulaire, de quelque nature qu'il soit) ;

  • la modification de la synthèse et/ou du stockage des neurotransmetteurs (tranches de cerveau) ;

  • l'influence des micro-ondes sur la transmission intercellulaire (tranches de cerveau);

  • les modifications phénotypiques et fonctionnelles des cellules immunitaires (cellules en culture) ;

d'une façon générale et pour tout ce qui précède, la répétition de ces tests en présence d'agents mutagènes chimiques et physiques (rayonnements ionisants) permettrait de plus de déterminer une possible interaction entre ces agents et les radio-fréquences.
Par ailleurs, l'étude in vitro de influence des micro-ondes sur les caractéristiques fonctionnelles des cellules ciliées de l'oreille interne se justifie par les difficultés rencontrées dans les recherches menées in vivo (appréciation relative d'une éventuelle influence des micro-ondes sur les différents étages du système nerveux, depuis ces cellules jusqu'au cortex auditif primaire ; effets d'une exposition prolongée sur leur survie).

Etudes sur l'animal
Les difficultés mentionnées en exergue à ces recommandations, que l'on rencontre lorsqu'on essaie de comparer différents résultats expérimentaux entre eux, prend un relief particulier lorsqu'on considère les recherches effectuées sur l'animal. En effet, les conditions expérimentales peuvent différer notablement (système d'exposition, animal anesthésié ou non, évaluation du DAS, etc. ) et, certaines d'entre elles, pour lesquelles cela s'avère crucial, ne prennent pas en compte certains co-facteurs potentiellement importants comme le stress de l'animal en contention stricte et ses conséquences sur son état humoral, circulatoire ou neuro-physiologique. C'est pourquoi un certain nombre de ces investigations doivent être reprises en utilisant des protocoles expérimentaux plus strictement codifiés et analysées à la lumière de ces variables physiologiques, ou tout au moins d’un bon index de ces variables.
Il s'avère aussi que certains domaines particulièrement importants n'ont reçu que peu ou pas d'attention, bien qu'un certain nombre d'entre eux soient en cours d'étude à l'heure actuelle , comme le programme national COMOBIO.
Parmi les données nécessitant confirmation, le groupe d’experts accorde la priorité aux sujets suivants :


  • influence sur des tumeurs induites (à des niveaux de DAS correspondant au GSM). Il existe en effet des travaux isolés critiquables montrant que les radio-fréquences pourraient renforcer les effets de certains carcinogènes ou favoriser la croissance des tumeurs transplantées (cf. ICNIRP 1996, Repacholi 1998, Moulder et coll. 1999, Royal Society of Canada 1999) ;

  • influence sur l'ADN. Il conviendrait de valider les travaux de Lai et Singh (1995) montrant des atteintes de l'ADN chez des animaux exposés à des ondes radar ;

  • réplication des expériences montrant des atteintes mnésiques chez des rongeurs et utilisation de tests comportementaux mieux ciblés sur les divers types de mémoire;

  • influence sur la synthèse des neurotransmetteurs dans le cerveau et sur leurs récepteurs ;

  • influence sur l'excitabilité des neurones (EEG, utilisation des marqueurs C-fos, C-jun) ;

  • réplication des études portant sur la perméabilisation de la barrière hémato-encéphalique (nombre relativement élevé de travaux contradictoires à des niveaux de DAS mal définis et sans suivi des fonctions circulatoires, emploi de techniques diverses aux sensibilités difficilement comparables pour la mesure de l'extravasation) ;

  • influence sur l'oreille interne . Les champs radio-fréquence intenses engendrent une perception auditive ("click") interprété comme étant dû à une élévation transitoire de température à l'origine d'une onde de choc dans l'oreille interne. Aucun autre effet n'a à ce jour été montré et il n'existe pas, à notre connaissance, de travaux publiés qui porteraient sur les effets d'émissions d'une puissance compatible avec celle des téléphones mobiles bien qu'une étude soit en cours en France. En particulier, il conviendrait de rechercher les effets potentiels de ces émissions en conjonction ou non avec la stimulation acoustique "normale" liée à l'usage du téléphone et compte tenu de l'élévation de température due à son application sur l'oreille (indépendante de l'effet thermique des micro-ondes proprement dit).

  • influence à long terme des expositions répétées sur la genèse de tumeurs cancéreuses et sur les fonctions des systèmes immunitaire et endocrinien.


Domaines n'ayant reçu jusqu'à aujourd'hui que peu ou pas d'attention :

- synergie avec d'autres radiations (UV, radiations ionisantes) ou certains facteurs chimiques reconnus tératogènes, cancérigènes ou immuno-déprimants ;

- synergie avec des pathologies chroniques ou aiguës (en particulier certains états inflammatoires55, les maladies neuro-dégénératives, l'épilepsie, les intoxications à l’alcool ou aux stupéfiants) ;

- influence des RF sur des animaux montrant des prédispositions à certaines pathologies (cancer, hypertension, immunité déficiente) ou génétiquement modifiés (knock-out pour certains gènes ) ;

- influence sur la peau, avec une attention particulière portée sur mélanocytes et les cellules immunitaires résidentes, les mastocytes ;

- influence sur les méninges (en particulier sur la dure-mère, décrite comme étant le siège de la maladie migraineuse et que l’on peut décrire comme l’organe lymphoïde protecteur du cerveau) ;

- influence à long terme sur la structure et la fonction des vaisseaux sanguins cutanés, méningés et cérébraux (une attention particulière sera portée à l’endothélium);

- influence sur les tissus digestifs, sur les gonades et sur les cellules germinales, dans la perspective où l’utilisation du GSM porté à la ceinture deviendrait coutumière . Dans le même esprit, il conviendrait d'étendre les recherches précitées à l'embryon et au fœtus (exposition de femelles gestantes). En particulier il serait utile de reproduire l'étude de Magras et Xenos (1997) montrant une décroissance de la fertilité femelle après exposition à de faibles intensités

- application générale de ces domaines de recherche à l'animal immature (mieux à même de représenter la susceptibilité de l’enfant ou de l’adolescent).



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