Aberrations chromosomiques et micronoyaux
Maes et al (1993) ont publié une augmentation de la fréquence des aberrations chromosomiques et des micronoyaux à des niveaux non thermiques. Un type d'aberrations observé (les chromosomes dicentriques) est un indicateur des lésions dues aux rayonnements ionisants. Ces résultats sont cohérents avec les résultats de lésions des micro-ondes à d'autres fréquences et densités de puissance rapportées par d'autres chercheurs (Leonard et al, 1983 ; Garaj-Vrhovac et al, 1990, 1991 ; d'Ambrosio et al, 1992).
Maes et al (1995) ont publié une augmentation des aberrations chromosomiques dans des cellules de sang entier placé pendant 2 heures à 5 cm ou moins d'une antenne GSM. Les effets d'une exposition combinée à des RF de 954 MHz et au mutagène mitomycine C (MMC) ont également été étudiés par les mêmes auteurs sur des lymphocytes humains (référence non citée : Maes et al, 1996). Les échantillons, soumis à un DAS de 1,5 W/kg et à la MMC, ont présenté une nette augmentation d'une forme d'aberration chromosomique : les translocations (échanges de chromatides sœurs) par rapport à la MMC seule. Des ruptures d'ADN simple brin ont aussi été rapportées.
Commentaires du groupe d’experts : l'étude de Maes de 1993 a été réalisée à 75 W/kg, DAS qui ne peut pas être qualifié de non thermique, même avec une thermostatation permettant un contrôle précis de la température à 36,1°C. La cohérence avec d'autres études non référencées par Sage ne ressort pas vraiment des résumés des articles publiés par Information Ventures dans la base de données bibliographique EMF Database : Leonard indique que la plupart des résultats des études de mutagénicité sont négatives sauf à des niveaux thermiques, mais que l'exposition à des niveaux sub thermiques pourrait potentialiser d'autres agents mutagènes comme les UV ou des substances chimiques. De même, l'étude de D'Ambrosio montre un effet mutagène, mais à un niveau clairement thermique de 100 W/kg avec augmentation de température de 5°C.
Dans son étude de 1995, Maes dit clairement que les différences observées ne sont pas significatives. Dans celle de 1996 qui associe l'exposition aux RF à celle d'un agent mutagène : la mitomycine C, les résultats indiquent un effet clair de la MMC par rapport aux micro-ondes seules, mais il n'est pas montré que l'inverse soit significatif, à savoir MMC + micro-ondes par rapport à MMC seule.
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