3. MC: un Mouvement d'Église 86 À la fin des années quarante naissait un nouveau Mouvement: le Mouvement des Cursillos. Quelques chrétiens, laïcs et prêtres, en communion intime avec leur évêque, sont parvenus à se forger une même mentalité et à partager la même inquiétude apostolique. Ils commencèrent à travailler au même but: rendre le monde plus chrétien en rendant les hommes plus chrétiens. En réduisant l'organisation au minimum, ils essayèrent une méthode pour atteindre l'objectif fixé (cf. TES nº 5, p. 105-127).
87 Ce groupe initial s'est multiplié de telle sorte qu'aujourd'hui sont innombrables les groupes ou noyaux de chrétiens qui, au moyen d'une méthode propre, incarnent ces principes et portent l'Évangile dans les milieux.
88 De ceci surgit une conséquence fondamentale: le MC n'est pas quelque chose d'inerte, mais une réalité organisée, vivante et agissante; une réalité humaine constituée de l'ensemble des hommes et des femmes qui, durant les trois joursde leur Cursillo, ont expérimenté la mentalité et les principes fondamentaux du Mouvement. En suivant une méthode propre, ils s'unissent pour s'aider à vivre plus authentiquement leur vie chrétienne, en réalisant de façon neuve leur relation à Dieu, avec eux-mêmes et avec les autres. Enfin, ils s'efforcent d'imprégner d'Évangile leurs milieux afin que d'autres personnes aussi répondent à l'appel de Dieu.
89 En d'autres mots, le MC, c'est tous ceux et celles qui, après l'expérience d'un Cursillo, s'unissent pour intensifier leur réponse à Dieu dans les quatre rencontres : un rapprochement avec le Dieu qui nous aime; un approfondissement de la réalité personnelle pour se mieux connaître; une nouvelle relation avec les autres que l'on découvre comme frères et sœurs; une nouvelle vision du monde dans lequel ils vivent et travaillent.
90 La participation au Mouvement est libre et ouverte à toutes les personnes qui ont vécu le Cursillo. La seule chose exigée des membres est leur volonté de s'y impliquer.
91 C'est Paul VI qui a bien défini l'ecclésialité du MC lorsqu'il disait: «Nous savons que dans votre Mouvement, palestre de spiritualité et d'apostolat, le sensus Ecclesiaeest boussole qui oriente, palanca qui soulève, lumière et source qui inspirent. Rapportez de cette visite à Rome, Église-Reine qui préside dans la charité, un amour envers l'Église plus fort encore, s'il était possible, que celui qui vous dévore, et une ferme résolution de faire Église» (CCSNE 34, 1966).