Moughataa : barkewol


Ecarts dans le secteur scolaire (enseignement primaire)



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5.2 Ecarts dans le secteur scolaire (enseignement primaire)
Nous limitons l’analyse des écarts à celui de l’enseignement primaire. En effet, en ce qui concerne l’enseignement secondaire, les établissements sont trop peu nombreux, d’une part, et difficilement comparables aux établissements de la ville de Kiffa, d’autre part. Toutefois, la couverture des Moughataa (car on ne peut pas envisager une couverture de chaque Commune) est atteinte et la création d’un Lycée dans les Moughataa qui, pour le moment, n’abritent qu’un Collège, sera certainement réalisée dès que les élèves en terminant le Collège devront entrer au Lycée.
Par ailleurs, les Dossiers communaux contiennent toutes les informations souhaitables sur les Lycées et Collèges (nombre de classes, de sections pédagogiques, d’élèves, etc.).
Dans le secteur de l’enseignement primaire/fondamental, on peut retenir les normes et objectifs suivants :


  • l’objectif primordial recherché est une scolarisation de tous les enfants en âge d’aller à école (voir l’objectif révisé du CSLP en matière de réduction de la pauvreté : taux brut de scolarisation primaire des garçons et des filles de 98% en 2010 et de 100% en 2015),

  • par contre, on ne peut pas envisager l’ouverture d’une école dans chaque village car, comme démontré ci-dessus (chapitre III), 41,6% des villages ont moins de 100 habitants (dont un quart ou au maximum un tiers en âge de fréquenter l’école primaire),

  • autrement dit, en milieu de petits villages, les enfants de plusieurs villages doivent être regroupés dans une même école - toutefois, si l’école est trop éloignée, les parents refuseront d’envoyer les enfants à l’école,

  • la question qui se pose est alors la suivante : combien de kilomètres peuvent parcourir les enfants pour aller à l’école, notamment les plus petits (6 ans). ? Cinq kilomètres ou une heure de marche environ ?

En vue de mettre en évidence les écarts, les données et aspects suivants ont été examinés. Ils permettent les conclusions qui suivent :




  • Nombre d’écoles par Commune : ce critère n’a pas été retenu, car il dépend aussi bien de la taille des villages, du nombre de villages dans la Commune que des distances entre les villages ; en conséquence, il ne serait pas significatif.



  • Nombre d’élèves en pourcentage de la population totale : bien que le nombre d’enfants en âge de scolarisation varie d’un ménage à l’autre et, en conséquence, d’une localité à l’autre, ce pourcentage s’établit dans une fourchette de 25 et plus de 30% si tous les enfants sont scolarisés. Autrement dit, des taux inférieurs à 25% indiquent des taux de scolarisation plus faibles.

  • Pourcentage de filles et de garçons : bien qu’il n’y ait pas dans chaque localité 50 filles pour 50 garçons, des taux de filles inférieurs à 50% indiquent des taux de scolarisation des filles plus faibles.

  • Nombre d’élèves par salle de classe disponible : ce nombre est un indice de la qualité de l’enseignement, car il est reconnu qu’un maître ne peut pas se consacrer pleinement à un nombre trop élevé d’élèves. C’est donc le nombre le plus faible qui est recherché tout en admettant qu’en milieu rural des classes de 40 (ou même de 45 élèves) sont acceptables. Malheureusement, il n’a pas été possible d’obtenir des données fiables sur le nombre de maîtres par école (vacances de postes, absentéisme, etc.).

  • Etat des lieux et équipements : cette partie de l’inventaire permet des conclusions intéressantes sur la qualité des écoles, en particulier :

  • construction en ciment (ciment armé et agglos de ciment), en banco ou en paille,

  • construction en bon, moyen ou mauvais état,

  • nombre et pourcentage d’écoles équipés de tables – bancs et nombre d’élèves par unité table – banc,

  • nombre et pourcentage d’écoles disposant d’une cantine : le pourcentage le plus élevé est recherché. Par contre, les données chiffrées sur les « écoles clôturées » et les « écoles alimentées en eau » ont été collectées mais non évaluées du fait de l’inexistence quasi généralisée d’écoles clôturées et alimentées en eau,

  • nombre et pourcentage d’écoles disposant d’une Association de parents d’élèves : le pourcentage le plus élevé est recherché.

Ces données relatives aux Communes de la Wilaya sont récapitulées dans les Tableaux 8 a et b ci-dessous. Par ailleurs, la carte thématique des « Infrastructures scolaires » permet d’évaluer et de visualiser la situation de même que certains écarts.
Les données des Tableaux 8 permettent de constater :

  • Suivant les Communes, les pourcentages d’enfants scolarisés oscillent entre 11,0% et 36,5%, la moyenne pour la Wilaya étant de 19,4% (soit 44.634 élèves pour 230.586 habitants). Les plus mauvais pourcentages sont atteints dans 7 des 8 Communes de la Moughataa de Barkéol (exceptée la Commune de R’Dheidhie) ainsi que dans 2 Communes de la Moughataa de Kankossa (Blajmil et Tenaha) et dans la Commune de Levtah (Moughataa de Boumdeïd). On peut donc estimer que dans les Communes citées, le nombre d’écoles primaires (ou leur répartition géographique) laisse fortement à désirer. Parmi les centres urbains, Barkéol et même Guérou présentent de faibles pourcentages. Les meilleurs pourcentages sont atteints dans toutes les Communes de la Moughataa de Kiffa, mais également dans celles de Kankossa et de Sany (Kankossa), d’El Ghaïre (Guerrou) et de Hsey Ettin (Boumdeïd).

  • Le taux moyen de scolarisation des filles dans la Wilaya est de 47,4%. Toutefois, certaines Communes présentent des taux nettement inférieurs ou supérieurs. Ainsi, les taux les plus faibles sont relevés dans les Communes suivantes : Nouamleine (45,0%) dans la Moughataa de Kiffa, Gueler (41,3%), Loueissi (42,3%) et Daghveg (43,0%) dans la Moughataa de Barkéol, Blajmil (43,0%) dans celle de Kankossa ainsi que Boumdeïd (42,0%). A l’inverse, les meilleurs taux sont relevés dans les deux Communes rurales de la Wilaya de Boumdeïd (Levtah 53,5% et Hsey Ettin 50,3%), dans la Commune de Boulerath (51,3%) de la Moughataa de Barkéol et dans la Commune d’Oudey Ejrid (51,3%) de la Moughataa de Guerrou. Nous n’avons pas d’explication pour ces écarts car, à première vue, ni les Communes en bas de l’échelle ni celles en haut de l’échelle se distinguent des Communes voisines en ce qui concerne l’ouverture d’esprit des parents qui pourrait les pousse à envoyer les filles à l’école au même titre que les garçons. Une explication n’apparaît pas non plus sur le plan de la situation économique.

  • Le nombre d’élèves par salle de classe est de 49,3 dans la Wilaya, mais avec des écarts parfois importants d’une Commune à l’autre : les nombres oscillent, en effet, du simple au double, entre 33,2 élèves par salle de classe (Commune de Barkéol) et 67,2 dans la Commune urbaine de Guerrou. Ici, une explication peut être trouvée : les nombres élevés au niveau de certaines Communes traduisent un nombre insuffisant de salles de classe. Par ailleurs, la plus mauvaise place occupée par la Commune de Guerrou confirme le manque d’écoles déjà mis en évidence (voir ci-dessus) à travers le faible pourcentage d’enfants scolarisés.

  • L’inventaire a été complété par une évaluation de la nature des constructions (en ciment, en banco ou en paille) de même que de leur état (état bon, moyen ou mauvais). Il en ressort qu’au niveau de la Wilaya, 62% des écoles sont en ciment, 35% en banco et seulement 3% en paille. Les différences entre les Moughataa ne sont pas énormes mais on doit signaler deux Communes possédant très peu d'écoles en ciment : Oudey Ejrid (17%) et Tenaha (19%). Par ailleurs, dans la Moughataa de Kiffa, on relève à la fois le pourcentage le plus élevé d’écoles en ciment (70%) et de constructions en paille (7%).

  • L’état d’entretien et les besoins de réfection sont très élevés si l’on se base sur l’évaluation effectuée : les pourcentages d’écoles en bon état s’échelonnent suivant les Moughataa entre 13% (Kankossa), 26% (Barkéol), 38% (Boumdeïd), 45% (Kiffa) et 56% (Guerrou). Là encore, la drernière place est tenue par les Communes de Tenaha et d’Oudey Ejrid où 100% des écoles sont considérées comme étant en mauvais état.

  • Le pourcentage d’écoles qui disposent d’une cantine a un impact certain sur l’état nutritionnel des enfants. Si, dans l’ensemble de la Wilaya, 38% des écoles sont dotées d’une cantine, le pourcentage oscille fortement entre les Moughataa (les extrêmes sont Barkéol avec 27% et Boumdeïd avec 58%). Les Communes les plus mal placées sont Loueissi (11%), Tenaha (12%) et Aghoratt (14%), les mieux placées étant El Melgue (77%) et Levtah (75%).

  • Concernant les Associations de parents d’élèves, plus des trois quarts des écoles en possèdent au niveau de la Wilaya (jusqu’à 100% pour certaines Communes comme Aghoratt, Kouroudjel, Guerrou, El Ghaïré et les 3 Communes de la Moughataa de Boumdeïd). En queue de peloton on trouve El Ghabra et Loueissi (Moughataa de Barkéol) avec 6% et encore Tenaha, où 12% des écoles ont constitué une telle Association.

  • Enfin, le nombre d’écoles équipées de tables-bancs peut, lui aussi, être un critère pour la qualité de l’enseignement. Toutefois, 303 sur les 408 de la Wilaya en sont équipées, soit environ 3 écoles sur 4. La situation est, cependant, moins favorable en ce qui concerne le nombre de tables-bancs par rapport au nombre d’élèves. Ainsi, en moyenne de la Wilaya, 4,4 élèves doivent se partager une unité table-banc, mais les écarts vont de 2,9 élèves par unité table-banc dans les Communes de Kouroudjel et de Hsey Ettin à 10,1 élèves par unité dans la Commune d’El Ghabra (Barkéol).

S’il s’agit de formuler une appréciation générale sur les infrastructures et équipements scolaires dans la Wilaya, la situation doit être considérée comme relativement correcte. Toutefois, les faibles pourcentages d’enfants scolarisés dans de nombreuses Communes permettent de conclure à un nombre insuffisant d’écoles. Pratiquement partout, la situation de l’état des construction donne lieu à des critiques et de gros efforts de réparation et de réfection restent à faire en vue de conserver l’existant.
L’analyse des écarts fait ressortir une situation très précaire, du point de vue du nombre des infrastructures et des équipements, dans le Communes de Tenaha (Kankossa) et Oudey Ejrid (Guerrou).
Tableau 8 a : Secteur éducatif : Nombre d’écoles, de salles de classes et d’élèves par Commune






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