5.4 Ecarts dans le secteur hydraulique Dans le secteur de l’hydraulique, ce sont en particulier le nombre de forages fonctionnels, le nombre de villages équipés d’un réseau d’AEP ainsi que le nombre de forages équipés d’un système d’exhaure moderne (thermique, solaire, éolien ou à motricité humaine) mais non de réseau d’AEP, qui ont été relevés et qui sont analysés afin de détecter des écarts éventuels.
Nous retenons comme écarts les chefs-lieux de Commune non équipés de réseau d’AEP ainsi que le pourcentage de localités de plus de 500 habitants non équipés.
Le nombre de puits traditionnels, bien que recherché dans le cadre des enquêtes, ne nous paraît pas toujours fiable. Toutefois, il n’existe pratiquement pas de localité sans puits ou autre source d’eau permanente (le tarissement d’un puits est en effet une cause d’abandon fréquente des villages).
Le tableau 10 ci-dessous récapitule les infrastructures hydrauliques et leurs équipements par Commune ainsi que certaines richesses naturelles (oasis, tamourt, forêts et ceintures vertes) qui présentent, le plus souvent, une valeur économique sinon un intérêt du point de vue de leur biodiversité.
Les écarts majeurs, assez nombreux, sont les suivants :
Concernant le nombre de forages par Commune, celui-ci doit être vu en rapport avec le nombre d’habitants et la superficie de la Commune. Sous cet aspect, les Communes d’Oudey Ejrid, Legrane et Lebhert sont fortement sous-équipées, ainsi qu’à un moindre degré les Communes de Kouroudjel et d’El Ghabra., tandis que les Communes d’Aghorat, Blajmil, Tenaha, Kamour et Levtah sont nettement privilégiées (voir Tableau 10, colonnes forages, nombre et nombre/hab.) .
Les localités équipées de réseaux d’AEP, au nombre de 30 dans la Wilaya, sont réparties sur les 5 Moughataa, avec toutefois des concentrations sur certaines Communes comme celle d’Aghorat, en particulier. L’objectif d’un réseau d’AEP pour toute localité de plus de 500 habitants est loin d’être atteint (voir Tableau 10, colonne AEP>500) ; en effet, seulement 22 des 70 localités de plus de 500 habitants sont équipées pour le moment (les 8 autres AEP sont installées dans des localités de moins de 500 habitants). Les écarts négatifs les plus visibles apparaissent au niveau des Communes et localités suivantes :
Moughataa de Kiffa : Zoueire et Venthiely (El Melgue), Nouamleine, Kouroudjel,
Moughataa de Barkéol : Communes d’El Ghabra (9 localités), Loueissi (4 localités), R’Dheidhie et Lebhert (3 localités par Commune),
Moughataa de Kankossa : Communes de Hamod (7 localités) et Sany (2 localités),
Commune de Guerrou (3 localités)
En matière d’équipements d’exhaure, on dénombre dans la Wilaya 184 équipements (16 systèmes thermiques, 27 solaires, 2 éoliens et 139 pmh) pour les 268 forages, soit un taux d’équipement de 69%. Autrement dit, 84 forages ne sont pas encore équipés (sans tenir compte des projets d’équipement en cours et mentionnés dans les « Dossiers communaux »). Les Moughataa de Guerrou et Boumdeïd sont moins favorisées que les 3 autres Moughataa parmi lesquelles Barkéol et Kankossa disposent de nombreuses pompes à motricité humaine (respectivement 74 et 51 pmh).
Quant aux puits non équipés (voir Tableau 10), il faut revenir sur la confusion déjà mentionnée qui existe au niveau de nombreuses Communes entre les puits modernes (cimentés) et les nombreux puits et puisards traditionnels et qui fausse toute évaluation sérieuse des écarts. Néanmoins, un sous-équipement en puits modernes est évident au niveau de plusieurs Communes : El Melgue, toutes les Communes de Barkéol (exceptée la Commune urbaine de Barkéol), Sany (Kankossa), Kamour et Oudey Ejrid (Guerrou). La Commune d’Oudey Ejrid constitue, par ailleurs, la lanterne rouge dans toute la Wilaya, car on y compte seulement 3 puits cimentés non équipés (et aucun forage).
Enfin, le Tableau 10 récapitule les richesses naturelles présentant un certain intérêt économique (oasis, tamourt, forêts) recensées dans les différentes Communes. Il s’agit d’ « infrastructures » naturelles qui peuvent donner lieu à des activités et des emploi à plein temps (notamment les oasis) ou saisonnières de même qu’à des AGR (cueillette au niveau des forêts, etc.). Des écarts importants existent entre les Communes, mais du fait que ces « infrastructures » dépendent des conditions du milieu, elles ne peuvent pas être créées dans les Communes qui en manquent (exception faite des ceintures vertes).
Tableau 10 : Infrastructures hydrauliques et richesses naturelles par Commune