Revue de presse des journaux scolaires et lycéens


L’Echo des couloirs… et d’ailleurs



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L’Echo des couloirs… et d’ailleurs – Mars 2005 – Lycée Camille-Guerin – Poitiers (86) – Académie Poitiers
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Fillon, si tu savais…
Comme vous l’avez sans doute entendu ou vu, le gouvernement, et plus précisément le ministre de l’éducation nationale, M. Fillon, a décidé de réformer notre école. Cette réforme porte sur plusieurs points de notre cursus scolaire :

Un changement de notation pour plusieurs épreuves du bac : 80 % des épreuves du bac seront passées normalement en juin, alors que 20 % (6 disciplines) serait passé en contrôle continu.

Promouvoir la voie professionnelle : les élèves doivent pouvoir choisir la voie professionnelle en connaissance de cause et non par défaut.

Une éducation concertée avec les parents, et une meilleure orientation des élèves. « L’orientation et les formations proposées aux élèves tiennent compte de leurs aspirations, de leurs aptitudes et des perspectives professionnelles liées aux besoins prévisibles de la société et de l’économie. »

Un socle commun de connaissance fondamentale pour tous les élèves.

La suppression des TPE en classes de terminales, mais qui reste valable pour les classes de premières.
Voilà, quelques points de cette réforme. Cependant, le passage en contrôle continu de certaines matières pourrait dévaloriser l’examen ou tendre à augmenter des inégalités de notation, suivant les lycées et les régions en France.

Les diplômes des sections techniques et professionnelles subiront une déqualification (un BEP n’aura plus qu’une valeur de CAP, donc les employeurs permettront de payer des techniciens moins cher).

De même, les deux points concernant l’orientation des élèves ne sont pas forcément proposés pour le bien de l’élève en lui-même, mais bien plus pour les besoins de la société. Les orientations se feraient en fonction des attentes du Patronat et non des étudiants.

Certaines matières (histoire-géographie, sciences, arts) ne seront considérées que des « autres enseignements communs fondamentaux ». De plus, alors que le désir d’introduire une éducation à la citoyenneté se fait ressentir, l’ECJS reste un discipline oubliée et peu appliquée dans les lycées.

La suppression des TPE est, pour citer M. le ministre, proposée pour « alléger la charge de travail en terminale ». Néanmoins, il faut souligner que les TPE sont une option et qu’elle est donc le choix des élèves. La charge de travail est voulue, dans ce cas.

Enfin, dernière précision, cette réforme a pour but d’améliorer l’éducation du pays. Mais pour cela il faut de l’argent. A l’heure des restrictions budgétaires dans tous les ministères, ou presque, il paraît difficile pour un ministère comme celui de l’Education Nationale de voir son budget augmenter. Une réforme comme celle-ci coûte très cher et demande de nouveaux professeurs, de nouveaux emplois pour l’orientation. Au moment où les licenciements se font de plus en plus nombreux et les économies de plus en plus présentes, la venue de ce projet sonne faux. Le gouvernement fait beaucoup de réformes en ce moment, alors que l’argent manque, n’y a-t-il pas un problème ? ? ?

Mais quand il s’agit de problèmes, M. Fillon emploie la technique du « on en reparlera quand vous serez calmés », chère au gouvernement Raffarin et toujours très efficace quand les manifestants sont (pour la plupart) des mineurs qui doivent passer le BAC la même année, et qui essayent tant bien que mal de concilier les deux.

C’est pour cela que nous devons rester attentif et ne pas relâcher la pression.

Oui, il faut réformer l’éducation nationale qui en a grand besoin, mais pas comme ça.

Oui, il faut améliorer l’orientation des élèves dans leurs études, mais pas comme ça, pas en pensant seulement aux besoins de la société, mais aussi aux souhaits de l’étudiant.
Emilien ; Pauline
L’Obsédé textuel – Mars-avril 2005 – Lycée Eugène Delacroix – Maisons-Alfort (94) – Académie de Créteil

(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
La réforme, fuyons !!!
On l’attendait tous avec une impatience non dissimulée, eh bien la voilà !!!

Non, on ne parle pas de la nouvelle édition de Bouge Ton Bahut, mais de la nouvelle loi d’orientation sur l’école de Fillon, notre ô combien adoré ministre de l’éducation nationale (c’est tout de suite moins réjouissant…) Après plus de 26 000 débats dans tous les établissements scolaires de France, elle est sortie de l’ombre début janvier, et a fait trembler plus d’un élève… Il est vrai que le passage du bac en contrôle continu (plus que 6 épreuves le jour de l’examen), la suppression des TPE en terminale, le manque d’ambition pour améliorer (sauver serait plus juste) notre bonne vieille école, et les petites dédicaces aux profs ont de quoi inquiéter.En effet, le contrôle continu au bac augmentera les inégalités entre les différents lycées et entre les classes (si le prof note sec et en plus que tu viens d’un lycée dit difficile, t’es pas dans la merde !!!), et ce n’est pas la suppression des TPE qui va mieux nous préparer à l’université !!!

Mais faut pas croire, y’a aussi des bons trucs dans cette loi : dédoublement des classes de langues, 6500 surveillants en plus, multiplication des bourses au mérite, etc… Vu le budget accordé à l’éducation nationale, on a du mal à croire à leur mise en place…
Morgane et Nico
Bouge Ton Bahut n°5 – Février 2005 – Lycée Darius Milhaud – Le Kremlin-Bicêtre (94) Académie Créteil

(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Non et non à la loi Fillon !
Inquiets de l’avenir de l’éducation, nous avons décidé de nous pencher sur cette question : Qu’est-ce que la loi Fillon et quelles sont les conséquences pour notre avenir ?

Nous fûmes d’abord intrigués par ces lycéens « en action » décidés à défendre leur droit et leur liberté.

Après avoir participé à quelques manifestations de ces lycéens qui passaient pour des « sécheurs » aux yeux de certains, nous devions nous rendre à l’évidence, il ne s’agissait pas de « manipulations syndicalistes », mais plutôt d’un réel désir de manifester que quelque chose d’insupportable se tramait dans le silence général.

Et puis, nous avons assisté au forum des psys sur l’acte politique, où nous avons pu entendre Messieurs Bayrou et Lang (tous deus anciens ministres de l’Education nationale) dénoncer le « vide de cette loi », et affirmer qu’ils n’envisageaient pas qu’une « telle loi puisse passer ». Elle est passée pourtant, et ce avec l’appui silencieux des médias.
Il faut donc agir, et vite. Les lycéens sont bel et bien en grève ! Les lycée Henri IV (Paris Vème) et Fénelon (Paris Vième) étaient en grève le 31 mars 2005, mais d’autres lycées comme Victor Duruy (Paris VIIème), Jean Zay (Aulnay sous bois) ou Berlioz (St Mandé) s’étaient mobilisés depuis longtemps. Des barricades installées devan les établissements ont obligés certains lycées à fermer leurs portes. Le lycée Montaigne (Paris Vième) est fermé depuis 10 jours et des cars de CRS veillent à ce que les sit-in, et les AG des lycéens ne troublent pas l’ordre public. Bref, la jeunesse française s’est levée, et on aimerait bien la faire taire.

Mais contre quoi s’est-elle levée ? S’il nous fallait être éclairés, nos recherches dans différents journaux (Le Point, l’Express, Le Nouvel Observateur, Le Monde, Libération…), n’offrent pas plus d’une dizaine d’articles peu éclairants sur la question. Soit ils traitent des relations duministre avec Nicolas Sarkozy, soit des lycéens en grève, des élèves barricadés à l’intérieur des lycées, des manifestations, mais jamais des revendications. Quant à Internet, on y trouve bien évidemment chaque chose et son contraire. Il semble que tout soit fait pour embrouiller les gens sur le contenu de la loi et les actions menées contre elles.

Qu’est-ce pourtant que l’Education Nationale sinon un ministère de l’administration centrale chargé de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’éducation ? La mission éducative de l’Etat français et en particulier de ce ministère est inscrite dans le préambule de la Constitution de 1946 et réaffirmée par celle de la Vème République : « La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrès est un devoir de l’Etat. »

Il semble que cela soit entendu, puisaque l’éducation nationale est le premier popste de dépenses publiques avec à peu près 20% du budget total de l’Etat. Cependant, M. Fillon semble ne rien avoir à craindre pour l’application d’une tele loi, soutenu qu’il est par un Etat friand d’économie dans tous les domaines de l’Etat Français.
Par Raphaël Haberberg, Périnne Guéguen TL1 et Maïa Kemp (lycées membres de DIX-IT)
Le Parloir n°14 – Lycée Fénelon – Paris (75)

(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Pas si mal
Pourquoi en vouloir à cette réforme ? On la connaît que par ce qu’on entend, c’est-à-dire par ceux qui sont contre ! Ne sommes-nous pas influencés par les gens qui distribuent des tracts ? Ces élèves qui pensent tout savoir parce qu’ils ont entendu à la télé quelqu’un dire que… Ou même influencés par nos profs ? Car même si je ne suis pas toujours d’accord avec tout ce que peut proposer cette réforme, j’y vois des choses intéressantes.

Déjà, le contrôle continue ! Vous bossez toute l’année, vous avez la moyenne, vous arrivez à l’examen, et là ça coince… Vous devez retaper ! Et bah non, pas forcément ! Après pour le fait qu’on sorte de ZEP, dans le CV on indique de quel établissement on sort. Et puis, ils ne pourront pas remplir les facs qu’avec des gens de Paris… Selon moi, le bac restera le bac ! De toute façon, maintenant on ne parle plus que de bac+2 pour avoir du travail. Très franchement, qui préfère être au bahut pour faire des TPE que chez soi ? Après voir s’il reste possible d’en faire une option… Les options justement, on peut pas dire que tout le monde soit content de son choix de seconde option en 2nde. Pourquoi ne pas laisser le choix aux élèves de 3ème. S’ils ont une préférence pour la ES, ils prendront SES ou italien, grec, latin pour ceux qui préfèrent déjà la L… Rappelons-nous que le lycée, ça nous forme pour plus tard. Donc on y va pour apprendre et si certains (beaucoup, pour pas dire tous) n’aiment pas les cours, on se force ou s’oriente vers d’autres voies (BEP, apprentissage, professionnelle…). Où est le problème tant qu’on a le choix ?

On se fait de l’argent sur le dos de notre éducation, c’est le plus grave ! Mais comme l’état a fait passer cette loi, on doit s’y faire d’une manière ou d’une autre, alors autant essayer de voir les bons côtés et plutôt que de gueuler « injustice », faisons des propositions pour améliorer ce qu’on nous impose. L’Assemblé l’a voté, malgré les manifestants dans les rues. Il est peut-être possible de sauver quelque chose. On a essayé en criant, maintenant essayons de faire des compromis.
Sabrina
Bouge ton Bahut n°6 – avril 2005 – Lycée Darius Milhaud – Le Kremlin Bicêtre (94) – Académie Créteil

(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique
Les lycéens ne sont pas sérieux, voyons, une réforme de l’école est nécessaire, elle est au calendrier, quinze ans après la dernière et quinze ans avant la prochaine. L’Ecole a besoin d’être plus performante, de fournir une instruction de meilleure qualité et prendre en compte tous les élèves dans un souci d’égalité. Les objectifs fixés vont dans ce sens, néanmoins, certains éléments que l’on peut facilement qualifier de base, ne sont pas présents : les manuels scolaires fournis pas l’Etat pour tous les Français, n’est pas venu à l’idée de M ; Fillon par exemple. Cependant, en parallèle, une meilleure coopération avec les services de police est envisagée… Sommes-nous en mesure de comprendre les besoins de l’Ecole, nous, petits bourgeois qui vivons dans une banlieue pavillonnaire et qui fréquentons un établissement aux résultats peu mauvais et aux visions élitistes ? Pouvons-nous percevoir l’intérêt de cette coopération policière, l’insécurité à l’école ne nous concerne pas et la concevoir est difficile… Mais ce qui est surprenant c’est que les politiques, qui envoient leurs enfants dans de bons établissements, connaissent les problèmes et les demandes des structures telles que les ZEP.

Marie
L’Obsédé textuel – Mars-avril 2005 – Lycée Eugène Delacroix – Maisons-Alfort (94) – Académie de Créteil

(Version intégrale du texte figurant dans l’édition papier)
Expression lycéenne – grèves lycéennes

Fillon pas touche à notre éducation ?
Voilà j’ai envie d’exprimer ce que je pense de la loi Fillon et de la levée de boucliers qu’elle génère dans l’éducation. J’avais envie de faire le point parce que j’en ai marre d’être embarqué dans la masse des lycéens en colère qui en ont marre de la galère. Tout d’abord je tiens à préciser que je suis en Terminale ES donc je pense savoir de quoi je parle au niveau du lycée (3 ans déjà et déjà 3 ans de trop). De plus je ne suis pas forcément orienté à droite politiquement et je n’adhère pas spécialement à toutes les réformes du gouvernement actuel (loin de là). De toute façon il faut reconnaître que dans l’Éducation nationale qu’un ministre soit de gauche ou de droite cela ne change pas grand-chose. Nous sommes aujourd’hui face à une réalité, des profs et des élèves qui ne cessent de critiquer notre système d’éducation mais qui n’acceptent aucun changement. En effet il semble qu’en France l’éducation soit un sujet épineux à voie le nombre de ministres de l’Éducation qui se sont cassés les dents en essayant d’apporter du nouveau dans un monde sclérosé. Chacun campe sur ses positions et personne n’est prêt à faire ne serait-ce qu’une petite concession. Lorsque je vois tous les élèves de mon lycée partir en «grève» me laisse perplexe et ce pour plusieurs raisons :

En quoi un lycéen a-t-il le droit de grève ? Je trouve que dans les termes le mot grève ne correspond pas. Car bien entendu je trouve que nos avons le droit de nous exprimer et de dire que nous ne sommes pas d’accord. Mais en attendant on nous paye des cours et nous tout ce qu’on trouve à faire c’est les sécher. Je trouve que déjà il y a un problème. De plus je suis en Terminale et rater une après-midi de cours, aussi bête que cela puisse paraître à certains, ce n’est pas anodin. Ainsi ce que je propose si au moins quelqu’un pouvait m’entendre, ce serait de programmer les manifestations le samedi ou le mercredi après-midi. Car au moins on verrait qui est réellement dérangé par cette réforme au point de sacrifier son samedi après-midi. Je suis persuadé que le nombre de manifestants se réduirait sensiblement. Mais ce serait tellement logique et tellement plus pris au sérieux.

La deuxième raison pour laquelle je m’interroge c’est sur les 100 000 élèves «grévistes» combien connaissent réellement la loi Fillon ? Combien savent vraiment de quoi ils parlent ? Il n’y a qu’à regarder les interviews du 20 H pour avoir une réponse. Je trouve que c’est dommage parce que les gens qui sont réellement contre cette réforme (et c’est leur droit) ne sont pas pris au sérieux par l’ensemble des adultes concernés. Parce qu’il ne faut pas se leurrer si sur le devant de la scène M. Fillon concède aux lycéens du temps, il est évident que les manifestants de ces derniers font plutôt rire les adultes en règle générale. Et sincèrement je comprends pourquoi.

En fin la troisième raison c’est qu’au beau milieu des banderoles, dont l’humour n’a parfois d’égal que la piètre connaissance de la loi tant décriée, on n’aperçoit aucune proposition alternative. Ceci se ressent quand on interroge les lycéens, ils critiquent tout en bloc mais ne proposent rien. Les lycéens devraient donc mettre en place une réelle alternative à la loi Fillon avant de la rejeter. Un réel projet ou au moins de vraies envies de la part des élèves serait à mes yeux beaucoup plus constructive.

Et puis je suis resté interloqué face à l’immaturité de certains qui apparemment n’ont pas compris le sens d’une manifestation. Une manifestation ce n’est pas «aller foutre le bordel en ville». Et je suis désolé mais quand on voit les lycéens qui manifestent avec des bières à la main qu’ils finissent d’ailleurs par balancer par terre c’est irresponsable. De même que lorsque la foule en délire déclare avec finesse : «Fillon ! On t’enc… !!». Nous sommes tous d’accord que ce n’est pas comme ça que les lycéens obtiendront gain de cause. Le problème que dénonce cette attitude c’est qu’il est évident que les deux tiers des participants de ces manifestations ne sont pas impliqués à 100 %. Forcément entre aller en cours, ou se dorer la pilule au soleil, le lycéen lambda a vite fait son choix. Je ne leur en veux pas c’est logique, mais je trouve que jouer là-dessus pour ramener du monde dans les manifestations c’est malhonnête.

En ce qui concerne la loi Fillon je n’en pense pas que du mal. La suppression des TPE, je suis plutôt d’accord suite à l’expérience que j’ai pu en faire deux années durant. À la base je trouve que le principe des TPE est très intéressant. Enfin on peut faire ce qu’on veut avec liberté et traiter d’un sujet qui nous intéresse vraiment. Mais c’est leur application qui me dérange ou plutôt qui m’a dérangé. Encadrement mes fesses les profs sont là pour signer les cahiers de bord (qui d’ailleurs ne servent finalement à rien…) une fois dans le cycle un point c’est tout. Aucun prof ne vient à vous même s’il voit que vous n’avancez pas. L’évaluation c’est n’importe quoi ! personne ne sait combien de temps ça dure (élèves et profs !!) et les convocations ne sont pas demandés. Bref c’est vraiment fait par-dessus la jambe et je trouve donc que l’arrêt des TPE est justifié. Certes je fais part ici de mon expérience personnelle, par conséquent je ne peux prétendre connaître l’application des TPE, sur l’ensemble des lycées. Cela dit, j’ai participé aux TPE deux années consécutives avec deux équipes de profs différentes et d’après les échos que j’ai eu de la part d’élèves d’autres lycées cela ne me semble pas beaucoup mieux se passer. Avant de s’écrier à la fin des TPE certains feraient peut-être mieux d’y jeter un coup d’œil plus attentif. J’ai rarement rencontré des élèves exaltés par les TPE. Sinon qui aujourd’hui sèche les cours pour manifester, sèchera demain les TPE pour avoir plus de temps libre. Et celui qui sèche aujourd’hui afin de manifester pourrait bien être amené à sécher les TPE demain pour avoir plus de temps libre.

Le contrôle continu c’est plutôt bien à mes yeux. J’entendais l’autre jour à la télévision une élève dire : «Si on se rate un trimestre après c’est foutu…» et j’avais envie de lui répondre ave le bac tu rates ta semaine et là pour le coup t’en reprends pour un an. Donc je suis plutôt pour. En effet je vois pas de quoi se plaignent les élèves, ils disent souvent que le Bac est dur et que c’est parfois un coup de poker. Le contrôle continu va permettre aux élèves qui travaillent régulièrement d’obtenir leur bac plus facilement. À l’inverse ceux qui ne travaillent pas assez n’auront plus la chance de l’examen unique tel qu’il se déroule actuellement. De plus un système similaire est mis en place en faculté (partiels) et cela fonctionne plutôt bien.

Pour ce qui est des différences de niveau que ce type de bac va engendrer, il semble fatal qu’une différenciation ait lieu, toute proportion gardée bien entendu. Mais il ne faut une fois de plus pas se faire d’illusion c’est déjà le cas aujourd’hui, Par exemple lors d’un concours d’entrée en école de commerce ou autres, le bachelier d’un lycée renommé aura plus de chance d’être pris qu’un bachelier sortant d’un établissement classé ZEP.
AlternaviFrances – Lycée Saint-Sernin – Toulouse (31) – Académie Toulouse

(Version intégrale du texte figurant dans l’édition papier)
« Je suis pour et je ne changerais pas d’avis ! » versus « Non à la réforme, tout est naze, même ce qui est bien ! ». Voilà à quoi se réduit le débat sur la réforme Fillon. Finalement, personne ne sait vraiment ce que contient ce texte. Quels sont les changements que la loi va apporter ? Faut-il redouter la redouter ? Bouge ton bahut vous dévoile tout..
Fillon, si tu savais…

Ça y est, après un débat express, la « loi d’orientation pour l’avenir de l’école » a été votée le 24 mars au Parlement ! Avec ce texte, l’avenir de l’école semble des plus réjouissant : 30 000 profs et CPE embauchés par an, création de 6500 postes d’assistants d’éducation, présence permanente d’une infirmière dans chaque établissement, multiplication des bourses au mérite pour les bons élèves des milieux défavorisés, dédoublement des cours de langue en terminale… Mais les 2 milliards d’euros nécessaires pour la réalisation de ces mesures n’ont pas été inscrits dans le budget du ministère ! De plus, on estime à 60 000 le nombre de profs qui partent à la retraite chaque année.

Ce projet prévoit aussi la création d’un socle commun de connaissance indispensable à acquérir au collège ( comprenant le français, les maths, une langue vivante, l’informatique et la « culture humaniste et scientifique »), une note de vie scolaire au brevet et la réduction des options au lycée… En effet, selon notre ministre, nous travaillons trop, il faut donc réduire nos horaires de travail. Pour nous préparer au bac, des partiels seront organisés en première et en terminale. Avec cette loi, le redoublement d’un élève sera décidé par le chef d’établissement.
Lycéens en colère

Toutes ces mesures ont provoqués inquiètude et colère chez les profs et les élèves. Encouragés par les syndicats lycéens (UNL et FIDL), ils sont descendus dans la rue dès le 20 janvier. Ils étaient jusqu’à 165 000 à défiler sous la pluie en février. Aujourd’hui, malgré l’adoption de la loi, ils maintiennent la pression et occupent près de 400 lycées dans toute le France. Une grande manifestation est prévue le samedi 2 avril, afin d’empêcher la mise en application de la loi fixée à la rentée 2005…

Morgane et Nicolas

Pour plus d’infos : www.ecole.gouv.fr
Bouge ton bahut n°6 – Avril 2005 – Lycée Darius Milhaud – le Kremlin- Bicêtre (94)

(Version intégrale du texte figurant dans l’édition papier)
Mais que dit cette loi d’orientation ?
«Il paraît que», «on entend dire», «j’ai entendu quelqu’un parler de», «peut-être que», «il n’y aura plus d’options», «ni d’E.P.S.», «tout le bac en contrôle continu», et ça ne s’arrête plus : les rumeurs ne cessent de s’amplifier et de se propager dans l’enceinte du lycée et même plus loin. Il s’agit maintenant de faire un point sur la situation et de savoir si ces idées reçues ont mal été interprétées ou sont directement issues des textes de loi.

Que disent réellement les projets de réforme de l’Education Nationale ? nous nous sommes penchés sur la question pour vous. Une unique solution se présentait à nous : passer au peigne fin les quarante pages de réforme concernant la nouvelle loi d’orientation pour l’éducation.

Voici ce qu’il en est ressorti.

Le saviez-vous ?

La loi propose aussi plus d’aides et de bourses pour les élèves compétents, la mise en place de ‹contrats individuels de réussite éducative» par les professeurs pour les élèves en difficulté, la formation d’un conseil pédagogique au sein des établissements pour veiller à la continuité de progression des élèves dans chaque discipline, des parcours plus ambitieux pour les élèves quittant l’école à seize ans et la mise en place de «programmes familiaux locaux» pour les familles désirant suivre leurs enfants. Il prévoit aussi une meilleure intégration des élèves handicapés et plus de sécurité autour des établissements.

Il favorise la motivation des enseignants et leur engagement dans un métier au service de la jeunesse ainsi que l’utilisation critique et raisonnée des moyens d’accès à l’information et à la communication. Il prône l’éducation à l’environnement. Il déclare même que les élèves pourront bénéficier d’un abonnement d’un mois à un quotidien d’information générale afin de s’ouvrir au monde.

Ayons les idées claires !

À propos du bac :

Les textes officiels disent : «En vue de la délivrance des diplômes, il peut être tenu compte des résultats du contrôle continu, des résultats des contrôles en cours de formation, des résultats d’examens terminaux et de la validation des acquis de l’expérience.» «les examens comporteront, à côté d’autres formes de contrôle, un nombre d’épreuves terminales limité : trois u brevet, cinq au CAP et BEP, six au Baccalauréat.»

En ce qui concerne les options, il est clairement écrit : «L’horaire hebdomadaire comme l’horaire annuel des lycéens français sont les plus lourds des pays de l’OCDE : «[…]. C’est pourquoi il est souhaitable de réduire le nombre des options au lycée.»
À propos de l’E.P.S. :

Le gouvernement estime que «L’éducation physique et sportive joue un rôle fondamental dans la formation de l’élève et son épanouissement personnel. Elle concourt à l’éducation à la santé et à la sécurité. Elle favorise la citoyenneté, favorise la scolarisation de élèves handicapés grâce à des épreuves adaptées, contribue à l’apprentissage de la vie associative.»

Pour plus d’informations, consultez vous-mêmes le www.loi.ecole.gouv.fr

C’est à vous de vous faire une opinion à propos de ces changements.

Nous remarquons tout de même que les réformes se sont faites pour des raisons concrètes et justifiées bien que le moyens mis en œuvre pour celles-ci puissent poser problèmes à certains d’entre-nous.

Cela dit, la grève est un droit dans notre démocratie que nous devons respecter. C’est pourquoi il est important que les grévistes se manifestent pour des causes qu’ils estiment importantes, valables et justifiées.

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