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Climat : Le brouillard se dissipe sur l'Europe



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Climat : Le brouillard se dissipe sur l'Europe


Ces trente dernières années, les émissions de dioxyde de soufre dans l'atmosphère ont énormément baissé en Europe. Conséquence : les épisodes de brumes et de brouillard se sont raréfiés… ce qui, selon des chercheurs, aurait aggravé le réchauffement climatique. C'est un phénomène communément observé mais qui n'avait pas encore été étudié à grande échelle : le déclin manifeste des épisodes de brumes et de brouillards en Europe depuis une trentaine d'années. Robert Vautard, Pascal Yiou, chercheurs au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE) (Laboratoire CNRS CEA Université Versailles-Saint-Quentin), à Gif-sur-Yvette, et Geert Jan Van Oldenborgh, météorologue néerlandais, ont comblé cette lacune. Et leur recherche, dont les résultats ont été publiés dans Nature Geoscience en janvier dernier, apporte un éclairage essentiel : ce recul des brumes et brouillards aurait contribué de manière significative au réchauffement climatique en Europe ! Pour les chercheurs, le matériau ne manquait pas : recueillies pour des raisons de sécurité, heure par heure, jour après jour, dans les aérodromes du monde entier et ce, depuis des décennies, les données sur ce que l'on appelle la « visibilité horizontale » existaient. Restait à les rassembler, à les analyser et à les passer au crible de modèles statistiques. Les chercheurs ont ainsi pu dresser ce constat sans appel : depuis les années 1970, sur l'ensemble du continent européen, le nombre de jours de brumes (des brumes légères aux plus épais brouillards) a diminué de moitié. À noter toutefois une disparité géographique : l'ampleur du phénomène est plus importante en Europe de l'Est qu'à l'Ouest du continent. Et si cette diminution expliquait en partie le réchauffement exceptionnel de 0,5 °C par décennie observé en Europe depuis trente ans, deux fois plus fort qu'en moyenne sur tous les continents ? C'est là l'hypothèse formulée par Robert Vautard et ses collaborateurs. En effet, lorsque la visibilité est faible, le rayonnement solaire au sol est moins fort et les températures diminuent. Les modélisations statistiques des scientifiques leur ont ainsi permis d'estimer que la diminution des épisodes de brumes et de brouillards contribuait de 10 % à 20 % au réchauffement diurne en moyenne sur l'Europe et selon la saison, et jusqu'à 50 % en Europe de l'Est en hiver. Mais au fait… comment expliquer ce recul des brumes et brouillards ? Par une autre diminution, répondent les chercheurs : celle des émissions de dioxyde de soufre. Issues notamment de la combustion du charbon et du pétrole, polluantes pour l'atmosphère et potentiellement toxiques pour les êtres vivants, elles font aussi partie des antagonistes des gaz à effet de serre : contrairement à ces derniers, elles renvoient une partie des rayonnements solaires vers l'espace – c'est l'effet albedo – et peuvent donc s'enorgueillir d'un effet rafraîchissant sur l'atmosphère. Quoi qu'il en soit, les émissions de dioxyde de soufre entraînent la présence de particules en suspension dans l'air (on parle d'« aérosols ») : les sulfates. Or de telles particules atmosphériques constituent des noyaux de condensation sur lesquels se forment les gouttelettes d'eau. En théorie, moins de pollution « particulaire » entraîne donc moins de brouillard… Et dans les faits ? Les émissions de dioxyde de soufre ont vu leur quantité diminuer, en France, d'un facteur dix en trente ans, grâce notamment à une moindre utilisation du charbon pour le chauffage, à l'application de filtres sur les cheminées, ainsi qu'à la mise sur le marché de combustibles de meilleure qualité. En comparant spatialement la diminution des phénomènes de brumes et de brouillards observés depuis une trentaine d'années et celle des émissions de dioxyde de soufre, les chercheurs ont confirmé le lien entre les deux phénomènes. Mais la diminution des émissions de dioxyde de soufre et des épisodes de faible visibilité en résultant tendrait à se stabiliser, en raison du faible effet du peu d'émissions soufrées encore présentes. Conséquence : avec des brumes et brouillards moindres mais encore présents, le réchauffement climatique devrait se limiter en Europe à celui dû aux gaz à effet de serre pour les décennies à venir. Affaire à suivre…

Lætitia Brunet

Contact Robert Vautard, robert.vautard@lsce.ipsl.fr

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Biomécanique Les cellules roulent des mécaniques


La vie d'une cellule n'est pas uniquement régie par la biochimie et la génétique. La mécanique a aussi son mot à dire. Une équipe de physiciens de l'Institut Fresnel (Institut CNRS Université Aix-Marseille 1 et 3 Centrale Marseille), à Marseille, et de biologistes de l'Institut de biologie du développement de Marseille-Luminy (IBDML) (Institut CNRS Université Aix-Marseille 2) vient de le prouver en levant le voile sur les subtils processus qui permettent aux tissus de s'allonger lors du développement de l'embryon (Résultat publié dans Nature Cell Biology). Tout est alors affaire de forces, de poussées et de tractions. Bref, de mouvement… Voyons de plus près. Aussi sphériques que des bulles de savon quand elles se trouvent seules en suspension, les cellules, dans un tissu, adhèrent les unes aux autres en adoptant des formes régulières hexagonales, semblables à celles observées dans les alvéoles des ruches d'abeilles. Mais que se passe-t-il pour elles quand, dans les toutes premières heures de la vie embryonnaire, le tissu qu'elles constituent vient à s'allonger ? Grâce à un système de nanodissection – un laser à impulsions très courtes capable de rompre les parois entre les cellules – et à des modèles mathématiques, les équipes de Pierre-François Lenne (Pierre-François Lenne dirige désormais une équipe de l'IBDML) et de Thomas Lecuit ont trouvé la réponse chez la drosophile. Elles sont parvenues à montrer que des générateurs de forces, émanant des cellules elles-mêmes, agissent localement aux interfaces de certaines d'entre elles. En clair, tout se passe comme si la cellule, cerclée d'un élastique épais – des filaments d'une molécule appelée actine –, activait un petit moteur – la myosine-II – capable de tirer, localement, l'élastique en question. Conséquence : des tensions apparaissent à la surface de la cellule, qui finit par rompre le contact avec une ou plusieurs de ses voisines. Alors libre de s'accoler à d'autres, elle s'étire et change de place. Synchronisé à l'échelle de plusieurs cellules, ce processus de réarrangement concourt ainsi à l'élongation de l'ensemble du tissu. Forts de cette découverte, les chercheurs examinent à présent l'organisation fine et la dynamique de ces générateurs de force, susceptibles d'être à l'origine d'autres mouvements cellulaires dans les tissus…

Lætitia Brunet

Contact Pierre Francois Lenne pf.lenne@fresnel.fr

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