Dans la forêt lointaine …
Traduction en picard et correspondance en français
Dë-dés lès bós, sans pin.ne, Dans la forêt, sans difficulté,
On é-tét eùl cou-cou. On entend le coucou.
Dë l’ cou-pète dë s’ grand kin.-në, Du haut de son grand chêne,
I rè-pont à l’ i-bou : Il répond au hibou :
Cou-cou, hi-bou, cou-cou, hi-bou, Cou-cou, hi-bou, cou-cou, hi-bou, Cou-cou, hi-bou, cou-cou ! Cou-cou, hi-bou, cou-cou !
Dans les prisons de Nantes …
Texte original
Dans les prisons de Nantes, Y'avait un prisonnier, (bis) Que personne ne va voir Que la fille du geôlier. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Que personne ne va voir Que la fille du geôlier. (bis) Va lui porter à boire, A boire et à manger.
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Va lui porter à boire, A boire et à manger. (bis) « On dit par toute la ville Que demain vous mourrez. »
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
« On dit par toute la ville Que demain vous mourrez. » (bis) « Las ! Si demain je meurs, Déliez moi les pieds. »
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
« Las ! Si demain je meurs, Déliez moi les pieds. » (bis) Toutes les cloches de Nantes Se mirent à sonner.
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Toutes les cloches de Nantes Se mirent à sonner. (bis) Le fillette était jeune. Elle se mit à pleurer.
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
La fillette était jeune. Elle se mit à pleurer. (Bis) Le prisonnier, alerte, Dans la Loire a sauté.
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Le prisonnier, alerte, Dans la Loire a sauté. (Bis) Vivent les filles de Nantes Et tous les prisonniers !
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Vivent les filles de Nantes Et tous les prisonniers ! (bis) Trois mois après, la fille Portait gros tablier. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Trois mois après, la fille Portait gros tablier. (bis) C'est ainsi qu'sont les hommes Quand ils sont déliés.
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
C'est ainsi qu'sont les hommes Quand ils sont déliés. (bis) Quand au gars sur l'aut' rive, Il buvait et chantait. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Quand au gars sur l'aut' rive, Il buvait et chantait : (bis) « J'emmerde les gendarmes Et la maréchaussée ! »
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Traduction en picard et correspondance en français
Dë-dés lès prî-sons d’ Nan-tës, Dans les prisons de Nantes, D’ a-vwat un d’ ré-sè-reu, (bis) Il y en avait un d’emprisonné, (bis) Qu’ pèr-sone d’ ôte dal-wat vîr Que personne d’autre allait voir Quë l’ jon.ne fîe du gar-djin. Que la jeune fille du gardien. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Qu’ pèr-sone d’ ôtë dal-wat vîr Que personne d’autre allait voir Quë l’ jon.ne fîe du gar-djin. (bis) Que la jeune fille du gardien. (bis) Va li por-teu à bwâre, Va lui porter à boire, À bwâre èt à min-jeu. À boire et à manger. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Va li por-teu à bwârë, Va lui porter à boire, À bwâre èt à min-jeu. (bis) À boire et à manger. (bis) « On dit dés toute eùl vile « On dit dans toute la ville Qu’ vos da-leuz mo-ri d’min ! » Que vous allez mourir demain ! » Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
« On dit dés toute eùl vi-lë « On dit dans toute la ville Qu’ vos da-leuz mo-ri d’min ! » (bis) Que vous allez mourir demain ! » (bis) « Ma-leûr ! Si j’ claque dë-min « Hélas ! si je claque demain Dè-louy-èz’më lès pieuds ! » Déliez moi les pieds ! » Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
« Ma-leûr ! Si d’-min j’ dwa mo-ri « Hélas ! Si demain je dois mourir Dè-louy-èz’ më lès pieuds ! » (bis) Déliez moi les pieds ! » (bis) Èt toutes lès clo-ques dë Nantes Et toutes les cloches de Nantes É-san.-në ont sou-neu. Ensemble ont sonné. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Èt toutes lès clo-ques dë Nan-tës Et toutes les cloches de Nantes É-san.-në ont sou-neu. (bis) Ensemble ont sonné. (bis) L’ ga-mine èt-wat jon.-në. La fillette était jeune. C’eùt lé-ssi qu’ èle a bré ! C’est ainsi qu’elle pleura ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Eùl ga-mine èt-wat jon.-në. La fillette était jeune. C’eùt lé-ssi qu’ èle a bré ! (bis) C’est ainsi qu’elle pleura ! (bis) Eùl pri-sou-nieu, bieu lèsse, Le prisonnier, bien alerte, Dë-dés l’ Lwâre à sô-teu. Dans la Loire a sauté. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Eùl pri-sou-nieu, bieu lè-ssë, Le prisonnier, bien alerte, Dë-dés l’ Lwâre à sô-teu. (bis) Dans la Loire a sauté. (bis) Qu’ vîv-të lès jon.nes fîes d’ Nantes ! Que vivent les jeunes filles de Nantes ! Qu’ vî-vtë lès pri-so-nieus ! Que vivent les prisonniers ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Qu’ vîv-të lès jon.nes fîes d’ Nan-tës ! Que vivent les jeunes filles de Nantes ! Qu’ vî-vtë lès pri-so-nieus ! (bis) Que vivent les prisonniers ! (bis) Trwas mwas pus târd, eùl fîe Trois mois après, la fille Por-twat in gros tâ-bieu ! Portait un gros tablier ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Trwas mwas pus târd, eùl fî-ë Trois mois après, la fille Por-twat in gros tâ-bieu ! (bis) Portait un gros tablier ! (bis) Lé-ssi sont lès o-mës Ainsi sont les hommes Quand i sont dè-lou-yeus ! Quand ils sont déliés ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
C’eùt lé-ssi qu’ sont lès o-mës C’est ainsi que sont les hommes Quand i sont dè-lou-yeus ! (bis) Quand ils sont déliés ! (bis) Mès l’gar-chon su l’ ôte bôrd Mais le garçon sur l’autre rive I bu-vwat èt can-twat : Il buvait et chantait : Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Mès d’ l’ ôte co-teu dë l’ Lwâ-rë, Mais de l’autre côté de la Loire, L’ ôte bu-vwat èt can-twat : (bis) L’autre buvait et chantait : (bis) « J’an.-mèr-dë lès jan-darmes « J'emmerde les gendarmes Èt tout l’ jan-dar-më-rîe ! » Et youte la maréchaussée ! » Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Dodo, l’enfant do …
Texte original :
Dodo, l'enfant do, l'enfant dormira bien vite. Dodo, l'enfant do, l'enfant dormira bientôt.
Traduction en picard et correspondance en français
Do-dô, l’ é-fant do, Dodo, l'enfant do,
L’ é-fant s’ é-dron-s’ra bieu râ-dë. L'enfant s’endormira bien vite.
Do-dô, l’ é-fant do, Dodo, l'enfant do,
L’ é-fant s’ é-dron-s’ra bieu-tôt. L'enfant s’endormira bientôt.
( On peut ajouter : )
Vo Man eùt ’t’ é ôt Ta Maman est en haut
Qui fét du ga-tchô. qui fait du gâteau.
Vo Pa eùt ’t’ é bas Ton Papa est en bas
Qui fét du chu-co-lat. Qui fait du chocolat.
Fètes do-do (nom de l'enfant) Fais Dodo (nom de l’enfant)
M’ pë-tit pou-lot ! Mon petit poulet !
(ou : M’ pë-tite pou-lète !) (ou : Ma petite poulette !)
Fètes do-do, Fais Dodo,
Vos â-reuz du lo-lo ! Tu auras du lolo !
( Version plus étendue )
Do-dô, l’ é-fant do, Dodo, l'enfant do,
L’ é-fant s’ é-dron-s’ra bieu râ-dë. L'enfant s’endormira bien vite.
Do-dô, l’ é-fant do, Dodo, l'enfant do,
L’ é-fant s’ é-dron-s’ra bieu-tôt L'enfant s’endormira bientôt.
Ène jo-lîe pouye blan-kë Une jolie poule blanche Eùt dô-là dés l’ gran-jë, Est là dans la grange,
Qui va punde in biô m’p’tit co-co Qui va pondre un beau petit coco
Pou l’ é-fant Pour l'enfant
Qui va fé do-do. Qui va faire dodo
I sont come dès a-moûrs Ils sont des amours
Dés tous lès a-lé-toûrs ; Dans tout le voisinage ;
C’eùt l’ eûre qui fôt da-leu dor-mi ; C’eùt l’heure où il faut aller dormir ;
Èt l’ doûs so-mèy va bieu-tôt v’ni. Et le doux sommeil va bientôt venir.
Dor-meuz m’ pou-lè-të ! Dors ma poulette !
Dor-meuz m’ pou-lot ! Dors mon poulot !
Dors, mon petit quinquin …
Texte original
Refrain :
« Dors mon petit enfant, mon petit poussin, mon gros raisin, Tu me feras du chagrin si tu ne dors pas jusqu'à demain. »
Ainsi l'autre jour, une pauvre dentellière, En taquinant son petit garçon, Qui depuis trois quarts d'heure n'arrêtait pas de pleurer, Elle tenta de l'endormir par une chanson. Elle lui disait : « Mon Narcisse, Demain, tu auras du pain d'épice, Du sucre à gogo, Si tu es sage et que tu fais dodo. »
Refrain
« Et si tu me laisses une bonne semaine, J'irai dégager ta belle blouse, Ton pantalon de drap, ton gilet de laine,
Comme un petit milord tu seras fier. Je t'acheterai le jour de la ducasse, Un polichinelle cocasse,
Un turlututu, Pour jouer l'air du chapeau pointu. »
Refrain
« Nous irons dans la cour Jeannette-à-Vaches, Quand t'entendras dire : un sous pour Jacques, Par le polichinelle qui parle comme un bébé, Tu lui mettras dans sa main, Au lieu d'un sou, un rond de carotte ; Il te dira merci, Penses comme nous aurons du plaisir ! »
Refrain
Et si par hasard, son maître se fâche, C'est alors Narcisse que nous rirons, Sans en avoir envie, je prendrai mon air ahuri, Je lui dirais son nom et ses surnoms, Je lui dirai des faribolles, Il m'en répondra des drôles, Enfin un chacun, Verra deux spectacles au lieu d'un. »
Refrain
« Allons serre tes yeux, dors mon petit bonhomme, Je vais dire une prière à petit Jésus, Pour qu'il vienne ici pendant ton sommeil, Te faire rêver que j'ai les mains pleines de sous (d'écus), Pour qu'il t'apporte une coquille (brioche), Avec du sirop qui coule, Tout le long de ton menton. Tu te lècheras pendant trois heures. »
Refrain
« Le mois qui vient c'est la fête de Saint Nicolas. C'est sûr, le soir, il viendra te trouver. Il te fera un sermon, et il te laissera mettre, Sous la balle de coton un grand panier ; Il le remplira si tu es sage, Des je ne sais quoi qui te rendront heureux ; Sans ça, son baudet, T'enverra un grand martinet. »
Refrain
Ni les marionnettes, ni le pain d'épice, N'ont produit d'effet. Mais le martinet, A vite rattrapé le petit Narcisse, Qui craignait de voir arriver le baudet. Il a dit sa berceuse, Sa mère l'a mis dans son berceau, A repris son coussin, Et lui a répété vingt fois ce refrain :
Refrain
Traduction en picard et correspondance exacte en français
Refrain : Dor-meuz p’tit mi-neut, Dors, petit minet, M’ pë-tit pou-leut, Mon petit poulet, Eùm’ gros tchoû-leûs ; Mon gros pleureur ; Chô qu’ vos m’ cha-grin’-reuz Ce que tu me feras du chagrin Si vos n’ s’ é-dron-seuz gneu ! Si tu ne t’endors pas !
Couplets
.
Lé-ssi, l’ ote joû, ène jo-lîe cro-chteû-së, Ainsi, l’autre jour, une jolie dentellière,
Tout é ca-li-nant s’ pë-tit gar-chon, Tout en calinant son petit garçon,
Quë d’ pwîs trwas quârts d’ eûre i n’ fè-swat qu’ bré-rë, Qui depuis trois quarts d'heure ne faisait que pleurer,
A-prou-vwat d’ l’ é-dor-mi pa n’ can-chon. Essayait de l’endormir par une chanson.
Èle li dis-wat : « Eùm’ Nar-ci-ssë, Elle lui disait : « Mon Narcisse,
D’min vos â-reuz du pin d’ è-pice, Demain tu auras du pain d'épice,
Du chuke à go-go, Si v’z’ ètes sâje èt qu’ vos fètes dodo ! Du sucre à gogo Si t’es sage et que tu fais dodo !
Refrain ...
Èt si vos m’ lè-yeuz fé n’ bone së-min.-në, Et si tu me laisses faire une bonne semaine,
J’ di-ré a-rin-jeu vos biô tâ-bieu, J'irai arranger ton beau sarrau,
Vos ma-rone dë drap, vos ji-leut d’ lin.-në. Ta culotte de drap, ton gillet de laine.
Come in m’p’tit mi-lôrd, vos s’reuz a-byeu ! Comme un petit milord, tu seras habillé !
J’ vos a-ca-tré, pou l’ du-ca-ssë, Je t’achèterai, pour la ducasse,
In po-ri-chi-nèl co-ca-ssë Un polichinelle cocasse,
In tur-lu-tu-tu pou jweu l’ ér du « ca-piô pwin-tu ». Un turlututu Pour jouer l'air du chapeau pointu.
Refrain ...
Nos di-rons dés l’ coûr Ja-nète-à-va-kës Nous irons dans la cour Jeannette-à-Vaques
Vîr lès ma-rio-nètes. Come vos rî-reuz Voir les marionnettes. Comme tu riras
É’n’ é-tè-dant dîre : « In sou pou Jâ-cquës. » En entendant dire : « un sou pour Jacques. »
Pa l’ po-ri-chi-nèl qui pale si bieu ! Par le polichinel qui parle magas!
Vos li mè-treuz dés s’ më-no-të, Tu lui mettras dans sa menotte,
Gneu ène mas-toque : in rond d’ ca-rote ! pas cinq centimes : un rond de carotte !
I dî-ra Mèr-ci ! Pé-sseuz come cha nos f’ra plési ! Il te dira Merci ! Pense comme ça nous fera plaisir !
Refrain ...
Èt si à l’ a-zârd eùs’ méte eùs’ fa-chë, Et si par hasard son maître se fâche,
C’eùt a-don, Nar-cisse, quë nos rî-rons. C’est alors, Narcisse, que nous rirons.
Mine dë rieu, j’pèr-dré eùm’ n’ ér bra-va-chë. Sans en avoir l’air , je prendrai mon air bravache.
Ëj’ li dî-ré eùs’ nom, sès sûr-noms. Je lui dirai son nom, ses surnoms.
Ëj’ li dî-ré dès tas d’ biès-trîes. Je lui dirai des tas de bêtises.
I m’ rè-pon-dra dès i-djo-ssîes. Il me répondra des idioties.
Lé-ssi, in cha-cun vwâ-ra deus spèc-takes à l’ plache d’ un ! Ainsi, un chacun verra deux spectaclse au lieu d'un !
Refrain ...
A-don, sè-reuz vos ieus, dor-meuz, bon-ome, Alors, ferme tes yeux, dors, bonhomme,
J’va dîre ène pri-êre ô m’p’tit Jé-sus : Je vais dire une prière au petit Jésus :
Pou qu’ i v’niche dô-chi, pè-dant l’ tans d’ vo some, Pour qu’il vienne ici, pendant le temps de ton somme,
Vos fé ré-veu d’ mès mins plin.nes d’ è-cus, Te faire rêver de mes mains pleines d'écus,
Qu’ ène pâ-tis’-rîe vos a-min.-niche, Qu’une pâtisserie il t’apporte,
Ré-plîse d’ chi-ró, in qui gli-chiche Pleine de sirop, un qui glisse
Tout l’ long d’ vos mé-ton. Vos s’ èr-la-preuz trwas eûres du-rant ! Tout le long de ton menton. Tu te pourlècheras trois heures de long !
Refrain ...
Eùl mwas qui vieut, d’ Sint Ni-co-las c’eùt l’ fiète. Le mois prochain, de Saint-Nicolas c'est la fête.
Seûr ! Ô nwît’, i vé-ra vos trou-veu. Pour sûr ! Au soir, il viendra te trouver.
I vos sèr-moun’-ra èt vos lèy-ra mète, Il te fera un sermon et te laissera placer,
Pa d’zous vo ba-lót, in grand pa-nieu. Sous ton ballot, un grand panier.
I l’ ré-pli-ra, si v’z’ ète à l’ ése, Il le remplira, si tu es à l’aise,
D’ ène sa-keu qui t’ rè-dra bi-nése. De quelque chose qui te rendra heureux.
Sans cha, eùs’ bô-deut vos é-vouy’-ra in mar-ti-neut ! Sans cela, son âne t’enverra un martinet !
Refrain ...
Gneu pus ma-rio-nètes quë pin d’ è-pi-cës Ni les marionnettes, ni le 'pain d'épices
N’ ont fét n’ sa-keu, mès l’ brâve mar-ti-neut N'ont produit quelque chose, mais le brave martinet
A râde ra-pé-seu l’ pë-tit Nar-ci-ssë : A vite appaisé le petit Narcisse :
Il a-vwat grand peû d’ vîr eùl bô-deut ! Il avait grand peur de voir l’âne !
Il a fét qu’ i s’ é-dor-mi-chë. Il a fait qu’il s’endorme.
Èt s’ man l’ a r’mis dë-dés s’ bèr-chë, Et sa mère l’a replacé dans son berceau,
R’ pèr-dant s’ n’ o-rè-yeu, Èt rè-pè-teu vint’ cóps l’ rë-frin : Reprenant son oreiller, et répété vingt fois le refrain : Refrain …
Douce France …
Texte original
Il revient à ma mémoire Des souvenirs familiers. Je revois ma blouse noire Lorsque j'étais écolier. Sur le chemin de l'école, Je chantais à pleine voix Des romances sans paroles, Veilles chansons d'autrefois.
Refrain :
Douce France, Cher pays de mon enfance, Bercée de tendre insouciance, Je t'ai gardée dans mon cœur ! Mon village, au clocher, aux maisons sages, Où les enfants de mon âge Ont partagé mon bonheur. Oui je t'aime. Et je te donne ce poème. Oui je t'aime, Dans la joie ou la douleur. Douce France, Cher pays de mon enfance, Bercée de tendre insouciance, Je t'ai gardée dans mon cœur.
J'ai connu des paysages Et des soleils merveilleux, Au cours de lointains voyages,
Tout là-bas sous d'autres cieux. Mais combien je leur préfère Mon ciel bleu, mon horizon, Ma grande route et ma rivière, Ma prairie et ma maison.
Refrain :
Traduction en picard et correspondance exacte en français
V’là qu’ i r’monte dë-dés m’ mé-mwâre Voilà que remonte dans ma mémoire
Sa-quantes souv’ nances dë l’ é-fant Une série de souvenirs de l’enfant
Qu’ j’ è-twa co a-veu m’ bloûse nwâre, Que j’étais encore avec ma blouse noire É n’ è-co-yeu dë dés l’ tans. En écolier de jadis. Su l’ pë-tit k’min d’ no’- école Sur le petit chemin de notre école Ëj’ can-twa dë m’ pus grande vwa Je chantais de ma plus grande voix
Dès érs, dès érs sans pa-roles, Des airs, des airs sans paroles, Viè-lès can-chons quë j’ sa-vwa. Vieilles chansons que je connaissais.
Refrain :
Doû-chë Fran-cë, Douce France,
Bon pè-is dë m’ n’ é-fan-cë, Bon pays de mon enfance,
Bèr-chée d’ si tère in-sou-cyan-cë, Bercée de si tendre insouciance,
Ëj’ vos é war-dée dés m’ keûr ! Je t'ai gardée dans mon cœur !
Eùm vi-la-jë Mon village
Ô clo-tcheu èt mé-sons sâ-jës, Au clocher et aux maisons sages, Us-quë lès é-fants dë m’ n’ â-jë Où les enfants de mon âge
Ont vi a-veu mi l’ bo-neûr. Ont vécu avec moi le bonheur. Win, j’ vos in.më. Oui, je t'aime. Èt j’ vos doune chi in po.-in.-më. Et je te donne ici un poème. Win, j’ vos in.më, Oui, je t'aime,
Dë-dés l’ jwae ou bieu l’ dou-leûr. Dans la joie ou la douleur.
Doû-chë Fran-cë, Douce France,
Bon pè-is dë m’ n’ é-fan-cë, Bon pays de mon enfance,
Bèr-chée d’ si tère in-sou-cyan-cë, Bercée de si tendre insouciance,
Ëj’ vos é war-dée dés m’ keûr ! Je t'ai gardée dans mon cœur !
J’ é cou-neû dès pè-i-sâjes J'ai connu des paysages Èt dès so-lèys mer-vè-yeûs Et des soleils merveilleux Pè-dant dès fôrts lons vwa-yâjes, Pendant de forts longs voyages, Tout lô-vô pa d’zous d’ z’ ôtes cieûs. Tout là-bas sous d'autres cieux. Mès com-bieu ç’ quë j’ leû prè-fêre Mais combien je leur préfère Eùm cièl bleû, eùm’ n’ o-ri-zon, Mon ciel bleu, mon horizon, Eùm grand k’min èt eùm ri-viêre, Ma grande route et ma rivière, Eùm pa-tûre èt eùm mé-son ! Ma prairie et ma maison.
Refrain :
Transposition pour Irchonwelz
V’là qu’ i r’monte dë-dés m’ mé-mwâre Voilà que remonte dans ma mémoire
Sa-quantes souv’ nances dë l’ é-fant Une série de souvenirs de l’enfant
Qu’ j’ è-twa co a-veu m’ bloûse nwâre, Que j’étais encore avec ma blouse noire É n’ è-co-yeu dë dés l’ tans. En écolier de jadis. Su l’ pë-tit k’min d’ no’- école Sur le petit chemin de notre école Ëj’ can-twa dë m’ pus grande vwa Je chantais de ma plus grande voix
Dès érs, dès érs sans pa-roles, Des airs, des airs sans paroles, Viè-lès can-chons quë j’ sa-vwa. Vieilles chansons que je connaissais.
Dostları ilə paylaş: |