19Conclusion 19.1Rester ouvert aux idées
Comme nous avons pu le voir, le projet se veut ouvert aux idées (proposition d’idées principales et ouverture aux autres idées).
Il prône l’émulation entre les idées, et la coexistence de plusieurs technique, et la concurrence.
On peut très bien imaginer des constructions artisanales locales, et en même temps industrielles, suivant la région, le pays, selon certaines conditions etc …
Il y aura confrontation d’idées entre orientaux et occidentaux. Les règles du jeux ne sont pas nécessairement les mêmes [1].
On peut voire même imaginer la fourniture à grande échelle, par certains pays industrialisés, de maisons et chalets en kits, par exemple en bois (dont les producteurs sont la Finlande, la Suède, le Canada …) livrés à plus de 6000 km.
Les techniques et les solutions doivent être discutées. La concertation et la communication est la règle dans ce projet. On prévoir des équipes techniques qui dialoguent, des comités de pilotages … L’échange d’idées est la règle.
On y réfléchit, avec conscience professionnelle, aux conséquences de chaque choix.
Tout élément du projet doit être réfléchi, étudié, avec sérieux, rigueur, dans le moindre détail (si par exemple, on prend tel bois pour les palettes, ne risque-t-on pas de répandre certains insectes ravageurs ? etc …).
On pèsera les conséquences écologiques de chaque choix du projet. Par exemple, avec l’emploi du bois, on éviter les fournisseurs, pratiquant les coupes claires (à l’origine de fortes érosions en montagne et de forts appauvrissement écologique du milieu, qui est encore pratiquée en Finlande, au Canada …), les coupes minières (appauvrissant les forêts et la diversité, surtout dans les forêts indonésiennes et toutes les forêts équatoriales et tropicales). On privilégie ceux effectuant une bonne gestion des ressources forestières. On étudiera quelles essences d’arbres choisir, si choix d’arbres locaux (cryptomérias, eucalyptus_ karis … _ …). Quel arbre est le plus adapté, le plus abondant etc … ?
On essaye de déterminer quel chauffage, quel réchaud permet d’économiser la « ressource bois ».
On profitera de du projet, pour faire une campagne de sensibilisation au respect de la nature, des forêts, que les ressources sur notre planètes sont limitées et pas toujours renouvelables, si l’on n’en prend pas suffisamment soin (prendre l’image des provisions sur un navire, la terre étant le navire).
Chaque plan de montage ou documentation (technique, contractuelle), donnée à chaque propriétaire, sera accompagné d’une petite brochure ,dans la langue locale, sensibilisant au respect à l’environnement dans la région.
19.2Créer une « dynamique » , tenant compte des spécificités locales
Il faut créer une dynamique, que tout le monde se tente concerné.
Les slogans d’une propagande pour la reconstruction _ « Le tsunami est une guerre, gagnons la bataille de la reconstruction ! »_, des petits drapeaux (comportant par exemple, le pictogramme d’une maison en rouge, sur fond bleu) distribués à tous les intervenants et populations bénéficiaires du projet.
Il faut aussi tenir compte des spécificités locales, lenteurs déroutantes pour un occidental, lourdeurs administratives (voire corruption), séparation entre castes (en Inde …), pudeurs, coutumes inconnues de nous …
19.3Maison simple, peu coûteuse
Avec la solution de panneaux préfabriqués, s’inspirant d’un projet du PNUD à Haïti, la moins chère, nous pouvons obtenir, on peut obtenir une maison, pour le gros-œuvre (la partie en béton de la maison, sans l’équipement et aménagements interne) à ~ 2000 € (voir chapitre budget).
Note : Les personnes dans ces régions souvent ne se contentent que d’un confort très rudimentaire (beaucoup ont des maisons, avec des murs en briques crues, un sol en terre battues, et certains dorment sur des nattes en palme).
Donc, il n’est pas nécessaire de fournir une maison aussi complexe (et « luxueuse ») qu’en France.
La confrontation des idées (le brainstorming), l’utilisation des ressources locales, les effets d’échelle et une standardisation, pourraient éventuellement encore en réduire les coûts.
Il est certain que les gouvernements et organismes internationaux n’ont pas attendu ce projet, pour s’atteler à la tâche, mais ce document à pour but d’apporter des informations et suggestions utiles pour les projets en cours.
L’auteur espère avant tout que les habitants sinistrés retrouveront vite leur habitation, que cela soit avec ce projet, avec un autre, avec la combinaison de plusieurs projets dont celui-ci, sans querelles politiques (politiciennes).
Petit additif :
Ce projet est aussi de donner des buts, des actions positives, voire des idéaux, aux sinistrés et bénévoles.
En effet, il y a le risque que les sinistrés, parqués dans des camps _ où règnent, le plus souvent, des conditions sanitaires désastreuses (fréquentes épidémies de gastro-entérites …) _, restent oisifs, attendant sans cesse, l’aide internationale.
Un but du projet est donc aussi de les rendre très rapidement autonome, prenant l’initiative.
Ce projet pourrait aussi aider des populations très pauvres à améliorer leurs conditions (comme celles des intouchables, des réfugiés de toutes sortes etc …).
On trouve partout en Inde, des personnes vivant dans des camps de tentes ou des huttes couvertes de sacs plastiques noirs, dans des conditions de pauvreté et sanitaires inimaginables, et le plus souvent ainsi, depuis des décennies (voir Annexe 27 : réfugiés, sinistrés du tsunami sans toit en Inde).
[1] Business Class Inde, Les éditions d’Organisation (guide de poche pour le marché indien), 1998.
20Annexe : Construire sa citerne d'eau de pluie
Source : Fiche Conseil N°83
Publication: 1-12-2000, site : http://www.ecoconso.be/page.php?ID=83
20.1Conception de la citerne
Nous avons vu dans la fiche 73 qu'un toit de 100m2 permet de récolter annuellement 80 à 120m3 d'eau, il faut donc prévoir pour une telle maison une citerne de 12 à 14 m3 de volume utile (3mx2mx2m).
Il est toujours préférable de prévoir une citerne plutôt trop grande que trop petite...
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