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Ce projet de création d’entreprise vise le marché de la sécurité des transports routiers. En effet, un comparatif avec les systèmes modernes de transport aérien, maritime ou ferroviaire montre que le transport routier, bien que faisant appel à des technologies extrêmement sophistiquées, reste le parent pauvre de la “
sûreté de fonctionnement”, au sens de la fiabilité des délais d'acheminement et de la prévention des accidents. En effet le trafic routier reste soumis à de nombreux aléas (encombrements, conditions météorologiques, pannes, accidents...) qui rendent peu fiables les prévisions de temps de parcours d'un point à un autre du territoire avec un véhicule donné. Par ailleurs, la circulation routière reste entachée d'une accidentologie beaucoup plus importante que les autres moyens modernes de déplacement, induisant des coûts matériels et sociaux extrêmement importants.
De nombreuses causes contribuent à cette situation : parmi celles-ci, nous avons pu identifier le déficit de communication entre les véhicules et les infrastructures au sol comme les systèmes centraux de régulation du trafic ou les intervenants des secours. En effet, dans les autres systèmes de transport, tous les véhicules mobiles sont systématiquement dotés de systèmes de positionnement, souvent basés sur la technologie G.P.S., leur permettant de connaître à tout instant leur position et leur vitesse. D'autre part les vitesses de déplacement sont également plus aisément prédictibles dans les transports aérien, maritime et ferroviaire ; il en résulte que la prédiction de l'heure d'arrivée à destination s'avère infiniment plus fiable que dans le transport routier.
Dans le transport routier, d'une part peu de véhicules sont à ce jour dotés de systèmes de positionnement, d'autre part les conducteurs, et dans une moindre mesure les systèmes de régulation du trafic, ignorent les conditions réelles de trafic qu'ils seront amenés à rencontrer à court et moyen terme. Tandis que les autres systèmes de transport disposent pour capter leur environnement de systèmes de radar, les conducteurs routiers n'appréhendent souvent le reste de la circulation que par leurs seules vue et ouïe, ou éventuellement à l’aide de communications radio ou CB. Les systèmes de régulation de trafic rencontrent d’autre part de grandes difficultés lorsqu’il s’agit d’informer de façon pertinente les conducteurs lors des situations de crise : en l’absence d’une telle information, le comportement individuel des conducteurs conduit la plupart du temps à une aggravation de la situation, ce qui ne se produit jamais ni dans le transport maritime, aux règlements pourtant plus souples, ni dans le transport aérien, régi lui par un système de contrôle central fort.
Cette situation rend le système de transport routier peu sûr, en ce sens qu'un soudain ralentissement, voire un premier accident, constitue l'une des principales causes d'accident, causant des dégâts de toute nature, y compris des retards cumulés qui peuvent être considérables pour les usagers de la route.
En déployant des outils de communication, le transport routier pourrait être mieux « sécurisé »
fluidifier le trafic
prévenir les accidents
Or des technologies sont aujourd’hui disponibles à des coûts de plus en plus faibles pour améliorer cette situation (GPS, GSM - GPRS, systèmes informatique et géographique) : la question centrale reste leur mode de mise en usage. Des normes et règlements sont en préparation notamment au niveau européen, mais une approche par le marché et la responsabilité individuelle peut sans doute se montrer plus efficace, car les attentes de différents acteurs publics ou privés sont fortes.
Les différents usages actuels de ces technologies GPS/GSM mettent en avant une utilisation qui reste confinée à une flotte de véhicules (suivi de flotte en temps réel ou différé, systèmes antivol...) avec des fonctions plus ou moins évoluées de communication entre un central de contrôle et les véhicules (envoi de courriel, consultation de cartographie, envoi de mission ou de documents). Nous pensons que ces différentes approches pourraient gagner en valeur ajoutée en échangeant et en partageant les informations de localisation des véhicules sur un territoire. Seul ce partage peut permettre d’obtenir des gains en fluidité et en sécurité. Néanmoins, aucune offre actuellement sur le marché n'envisage cette dimension de partage d'information, à partir de laquelle une connaissance dynamique du trafic peut être restituée aux véhicules qui s'y trouvent impliqués.
Notre proposition se positionne donc sur la collecte, le traitement et la diffusion d’information sur le trafic routier, en respectant évidemment strictement des clauses d'anonymat.
les outils GPS / GSM existent : comment les mettre en usage ?
les gains de sécurité ne pourront être obtenus qu’en partageant l’information