Evaluation par Thierry Bréchet (CI GICC)
En attente
Evaluation par Amy Dahan (CS GICC)
Acronyme et titre du projet : ADAPTMED
Adaptation des exploitations agricoles au changement climatique en zones montagneuses et côtières Méditerranéennes- Etude comparée France-Maroc
Responsable scientifique (Nom et organisme):
Véronique Alary HDR, Chercheur
CIRAD
Centre International de Baillarguet, Bat C-112/A, 34398 Montpellier Cedex 5
Score final (somme des scores des rubriques) : 15
Appréciation globale (A B C) : A
Commentaire :
Points forts du projet Projet bien construit, rédigé très clairement. Méthologie et étapes du projet bien précises
Points faibles du projet
Appréciation générale justifiant l’avis Ce projet paraît utile et très convaincant
(9) ReaDHy-Durance (premier lot)
Titre du projet
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REprésentAtion intégrée des Dynamiques sociales et Hydrologiques pour l’émergence de stratégies d’adaptation dans la gestion de la ressource en eau. Application au bassin de la Durance
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Acronyme
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ReaDHy-Durance
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Mots clés (5 à 10)
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Adaptation, gestion de la ressource en eau, socio-hydro-système, couplage hydrologie – modèles à base d’agents, implication des acteurs modélisation intégrée, échelles
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Nom du coordinateur scientifique
Titre, Fonction
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BRAUD Isabelle
DR1 Irstea
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Organisme
Adresse
Téléphone
Email
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Irstea
UR HHLY, 5 Rue de la Doua, BP32108, 69616 Villeurbanne Cedex
04 72 20 87 78 ; 06 75 20 58 59
Isabelle.Braud@irstea.fr
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Organisme(s) et Laboratoire(s) impliqués dans le projet
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Irstea, UR Hydrologie Hydraulique, Lyon
UMR G-Eau, Montpellier
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Organisme(s) gestionnaire(s) des crédits
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Irstea
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Coût prévisionnel total (TTC) et montant de l’aide demandée (TTC)
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Coût complet du projet : 466 470 €
Montant de l’aide demandée à GICC : 100 000 €
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Cofinancements assurés et/ou prévus (TTC) (y compris autres que nationaux)
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½ bourse de thèse demandée à Irstea (demande en cours), sinon recherchée sur autre source de financement : 50 000 €
Possibilité de demande financière supplémentaire auprès des partenaires opérationnels pour l’application
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Durée (24 mois minimum – 36 mois maximum)
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36 mois
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Résumé
L’évolution des conditions climatiques, des activités économiques et des réglementations environnementales laisse présager une augmentation des tensions sur la ressource en eau dans certains secteurs. Afin de planifier ou d’évaluer/comparer l’efficacité de différentes mesures d’adaptation, des outils de modélisation quantitatifs sont indispensables. Certains modèles hydrologiques incluent déjà une représentation des principaux usages, mais rares sont ceux qui permettent d’explorer l’effet des rétroactions entre dynamiques sociales et dynamiques hydro-climatiques, pourtant intimement liées. Notre hypothèse de travail est qu’une meilleure connaissance des comportements et règles de décision des acteurs locaux et institutionnels, et leur représentation explicite dans une modélisation hydrologique spatialisée permet d’améliorer la compréhension des facteurs conditionnant l’état de la ressource en eau, et ainsi, une meilleure identification des leviers en contexte de transition écologique.
Le projet vise à enrichir les outils existants de simulation de la ressource en eau par la prise en compte des rétroactions avec les comportements individuels et collectifs des acteurs, via le couplage d’une modélisation hydrologique distribuée avec des modèles à base d’agents simulant le comportement des acteurs. Les simulations auront un horizon de 5-10 ans, échelle de temps des politiques publiques. Deux niveaux d’organisation spatiale seront considérées : sur des bassins représentatifs (1000 km2), on examinera l’effet d’une représentation explicite des acteurs locaux (exploitants agricoles, services de l’état, etc..) et les rétroactions correspondantes sur l’état des hydro-systèmes, avec des échelles temporelles caractéristiques de l’ordre de la journée pour ces acteurs. A l’échelle d’un territoire plus vaste, on analysera/comparera l’effet de différentes mesures incitatives ou de stratégies d’adaptation concernant tout ou partie des acteurs, dont seuls les grands traits de leur comportement seront représentés.
D’un point de vue scientifique, l’innovation réside dans une meilleure connaissance des règles régissant les décisions des acteurs, en particulier les entités et leurs états qui entrent dans le processus de décision/de déclenchement d’action des usagers ; dans le couplage de la modélisation hydrologique et de la modélisation à base d’agents pour explicitement prendre en compte les rétroactions entre dynamiques sociales et dynamiques des hydro-systèmes ; et dans l’analyse de l’impact de ces rétroactions locales sur le comportement global du socio-hydro-système. D’un point de vue méthodologique, nous enrichirons avec des modules de représentations du comportement des acteurs la plateforme de modélisation modulaire, JAMS (Just Another Modelling System), dans laquelle un modèle hydrologique distribué incluant une représentation explicite des principaux usages existe déjà. Pour la modélisation à base d’agents, nous proposons de nous appuyer sur des concepts d’action située (où ce sont les variables de l’environnement immédiat de l’acteur -dont des variables hydrologiques qu’il s’agira d’identifier- qui conditionnent sa décision) et la stigmergie (qui permet de décrire les interactions indirectes entre acteurs) pour la modélisation des comportements collectifs des agents, approches qui n’ont pour le moment pas été utilisées dans un tel contexte. Les travaux de recherche se situent à l’interface entre sciences physiques, informatique et sciences sociales.
Le territoire d’application ciblé est le bassin versant de la Durance où des tensions sur l’eau sont attendues dans le futur et sur lequel un projet précédent R2D2 2050, financé par le programme GICC, a permis d’établir une base de données conséquentes sur l’hydrologie et les usages, ainsi que des scénarios d’évolution de la ressource en 2050. La modélisation couplée proposée dans le projet peut fournir, à terme, aux gestionnaires du bassin associés au projet (Agence de l’eau, EPTB-Durance, EdF, SCP), un outil de suivi de la ressource en eau et la possibilité de se projeter à 10 ou 20 ans, ainsi que le test de différentes stratégies d’adaptation pour une gestion équilibrée de la ressource. L’usage principal considéré sera l’irrigation, mais les débits écologiques réservés, la gestion des ouvrages, l’alimentation en eau potable et le tourisme seront aussi pris en compte. Pour le premier niveau d’échelle, on ciblera deux secteurs géographiques contrastés avec un nombre limité d’acteurs (le sous-bassin du Buëch ou de l’Asse et une ASA dans la partie aval) en se focalisant, de manière incrémentielle, sur l’analyse des rétroactions entre comportements des différents acteurs et hydro-systèmes. On étendra ensuite l’approche à l’ensemble du bassin de la Durance afin d’examiner, à l’échelle d’un vaste territoire, l’impact généralisé de différentes politiques d’adaptation. Les résultats seront examinés à la lumière des hypothèses et incertitudes de modélisation. L’assemblage proposé pourrait être un prototype d’outil destiné aux opérationnels.
Le projet est organisé en 4 WP complémentaires : WP0 : Coordination et animation du projet ; WP1 : Connaissance des modes de gestion, de prise de décision des acteurs locaux et des leviers d’adaptation qu’ils maitrisent ; WP2 : Modélisation couplée du socio-hydro-système sur les territoires cibles (Buëch/Asse, ASA) ; WP3 : Exploration de stratégies d’adaptation à plusieurs échelles.
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